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La Momie 3 : La Tombe de l'Empereur Dragon

La Momie 3 : La Tombe de l'Empereur Dragon

La trilogie de la momie est, on peut le dire, une bonne série décomplexée qui donne au cinéma hollywoodien une raison intéressante de faire des blockbusters pas intelligents mais qui reste une source de divertissement gentillette et agréable. Avec cet opus, la monde étant au manga et autres japoniaiseries, il était presque logique que la momie de la tombe de l'empereur chinois en fasse les frais. Il n'en demeure pas moins un résultat sympathique, énervé, décomplexé et surtout assez jouissif. Si par certains points on peut regretter la présence de passages inutiles comme le coup des yétis, qui sont mal foutus, on prend un plaisir à voir la famille s'en sortir face à des guerriers d'argile. Humour, action, quelques passages tendus, il en résulte un film familiale explosif et parfois drôle. Brendan Fraser se régale dans ce rôle et on le voit. Un petit film qui ne fera pas date mais qui reste sympa pour un soir en famille avec ses enfants.

7.28571

Publié le 25 Septembre 2011

Mission G

Mission G

Qu'est-ce qui fait rire les enfants? De l'humour bien gras, comprenant des rots, des pets et des insultes à base de tronche de cake ou encore de méchant pas beau qui pue. Ils aiment bien aussi des petites bestioles toutes mignonnes qui utilisent ce langage grossier et qui font des cabrioles dans les airs. Ils aiment bien se moquer des gros qui ne peuvent rien faire. Ils aiment bien aussi les acteurs qui jouent comme des pieds et qui en font des tonnes comme dans toutes productions Disney. Quand on lit ce que j'écris, on peut se dire que nos enfants sont des débiles profonds qui aiment se rouler dans la boue comme des gorets dans une étable de la Beauce. Je vous répondrais non. Et oui, parce que même les enfants n'ont pas apprécié ce film. Il faut dire que là ils ont fait fort. Scénario téléphoné et d'une platitude crasse, personnages et boules de poils pas attachants pour un sou et surtout bien trop speed, un peu comme dans madagascar 2 (à croire que nos gosses sont tous hyperactifs!), acteurs humains n'apportant aucune crédibilité et effets spéciaux clinquant totalement déshumanisants. Mais le problème le plus dramatique du métrage, c'est que le message sous-jacent est d'une inutilité effroyable car on l'a déjà vu et revu maintes fois. Je pense notamment à Cars ou Lucas fourmi malgré lui. En effet, oublie tes différences, tes faiblesses et si tu le veux, tu le peux. Sauf que pour faire passer ce message, il faut que les métrages soient de qualité, et ce n'est pas le cas avec celui-ci. Je suis gentil, je donne 3 points pour Zach Galifianakis, parce que je l'aime bien. Le reste, c'est à jeter.

4

Publié le 25 Septembre 2011

Le Choc des Titans

Le Choc des Titans

Féru de mythologie grecque ou romaine, j'avais énormément d'appréhension avant de regarder ce métrage. En sachant qu'en plus, il s'agissait d'un film de commande, j'étais encore plus inquiet. Inquiet par un massacre de la mythologie, inquiet par des maladresses scénaristiques ne respectant pas du tout le mythe de Persée, inquiet par des acteurs fades, possédant un charisme proche d'un magazine people (si tant est qu'un magazine puisse avoir du charisme...). Et finalement, je ne me suis pas trompé. En quoi ce film est-il décevant? Mes appréhensions sont-elles confirmées? Il me semble aussi judicieux de dire avant toute chose, que je n'ai pas vu l'original et qu'aucune comparaison ne pourra être faites.

Le scénario respecte sur certains points le mythe de Persée et de son destin plus ou moins tragique. En gros, trahi par Zeus, Acrisios jette sa femme et le fils de zeus à la baille. Un pêcheur passant par là récupère le coffre avec le bébé encore vivant. Malheureusement, Hadès tue toute cette famille et le jeune Persée jure de se venger en tuant les dieux. Dans le même temps, Hadès complote contre Zeus pour reprendre le contrôle des cieux et veut libérer le Kraken, créature destructrice pour anéantir une ville dont le nom m'échappe. Bien entendu, Persée va tenter de tuer le Kraken avant que la ville ne soit détruite et par la même occasion, faire payer à Hadès la perte de sa famille d'adoption. Le problème avec ce film, c'est que le seul exploit de Persée, qui est le meurtre de méduse, est perdu dans un amalgame d'aventures extraordinaires au milieu de décors numériques et de costumes qui font très carton pâte. La présence d'Io ou encore du pégase sont autant d'insultes au panthéon grec que le casting appauvri de ce métrage.

Selon Louis Leterrier, faire un fil, c'est se résumer à prendre des acteurs "bankable", si possible beaux, et de leur faire réussir des exploits incroyables. Ainsi, Sam Worthington, nouvelle coqueluche d'Hollywood s'en donne à c½ur joie dans le défouraillement de monstres mythologiques comme les scorpions géants, les harpies ou encore des djinns qui ont une gueule de robot. Ajouter quelques grands acteurs pour faire les dieux, comme Liam Neeson et Ralph Fiennes, qui débordent de joie et qui ne croient pas une seule seconde à leur rôle et surtout leur costume de chevalier du zodiaque. Pour la touche féminine, on nous met Gemma Arterton et c'est surement le seul bon choix du film. Quelle bombe! On se demande aussi ce que vient faire Mads Mikkelsen, qui possède tant de talent dans un film comme celui-ci (surement un chèque conséquent) et je ne parle même pas du regretté Pete Postlewaithe.

Mais un casting deluxe nécessite tout de même un minimum d'implication dans le film de la part du réalisateur. Je veux dire, quand pendant 25 minutes on se tape des décors et rien d'autres, on peut se poser des questions sur ces choix esthétiques qui font très numériques. De plus, le métrage manque d'âme. On ne sent pas l'amour du cinéma, ou encore l'envie de bien faire. Tout fait faux, tout semble futile et beaucoup d'actions n'ont pas de liant, ce qui fait que l'on se retrouve à regarder le film sans se poser de questions, sans même atteindre un orgasme intellectuel.

Le problème vient aussi des effets spéciaux. Certes, c'est beau, certes, c'est bien foutu, mais bordel, on perd tout le charme des créatures comme le faisait si bien Ray Harryhausen. Les scorpions font faux, les djinns semblent sortir de Transformers, les décors ressemblent à des port-folio et je ne parle pas de méduse ou de Charon qui semblent provenir d'un jeu vidéo. Une grosse déception à part peut être pégase et le kraken qui reste sympathique. Mais bon, Pégase, c'est Bellérophon qui le dompte, par Persée...

Au final, le choc des titans n'est pas un choc visuel pour le téléspectateur, qui reste assis devant un spectacle qui oscille entre le consternant et l'ennuyeux. Heureusement, Gemma Arterton est là pour relever le niveau. Si vous aimez les effets numériques, les combats brouillons et les suites d'action sans réel but, ce film est pour vous. Les autres, vous pouvez retourner voir le seigneur des anneaux, là c'est dantesque.

6.54545

Publié le 24 Septembre 2011

Détour Mortel 2

Détour Mortel 2

Amateur de Koh-Lanta, oubliez bien vite cette futile émission de télé-réalité où la survie n'est rien de plus qu'un besoin malsain de voir des gens souffrir et crever la dalle pendant que de vrais pauvres se battent tous les jours dans Paris pour trouver de la bouffe potable sans perdre leur dignité Avec détour mortel 2, le réalisateur ainsi que le scénariste proposent un nouveau jeu bien plus jouissif et intéressant que cette soupe où les candidats ne sont rien de plus que des pions de casting aux clichés flagrants et dont leurs propos font atteinte à notre intelligence. Dans détour mortel 2, la nourriture, c'est les candidats. Et si cette idée pouvait se faire dans la tête des producteurs de bouses télévisuelles, alors je serai le premier à regarder cette émission. Au delà de ça, que vaut ce détour mortel, suite d'un petit DTV sympathique mais pas inoubliable (sauf Eliza Duskhu, on n'oublie jamais Eliza Duskhu)?

Le scénario tient sur la ficelle d'un string élimé, mais il faut dire que j'ai trouvé cela relativement jouissif dans son traitement et surtout purement didactique. En effet, une émission de télé-réalité basée sur la survie se met en place dans une forêt américaine. On voit le présentateur, ancien colonel de l'armée (Henry Rollins) ainsi que tout le casting qui n'est qu'une bande de crétins accumulant les clichés que l'on voit habituellement dans notre petit écran devant Secret Story et toutes les autres merdes. Tout ce petit monde se barre en forêt pour chercher de la bouffe, mais ils vont être cueillis par une bande de consanguins monstrueux qui ont faim, mais alors vraiment très faim. Voici donc un scénario purement classique dans le domaine du survival et qui ne dépaysera pas les amateurs du genre. Néanmoins, le traitement au travers d'un jeu télévisuel s'avère ludique pour nous, mais aussi pour les tueurs psychopathes.

L'ambiance latente du film n'est pas superbement traitée, mais il faut dire que le film ne se base pas sur une ambiance particulière ou effrayante ou encore installant un climat d'insécurité montant crescendo. Ici, nous sommes dans du gore bien sale, avec de la tripaille dans les règles de l'art. La forêt ne parait pas hyper hostile et l'ambiance se relève un petit peu dans la vieille scierie perdue au milieu des bois. Il y a ici une grande différence avec le tout premier qui préférait installer une ambiance survie et course-poursuite agrémenté par quelques scènes gores. Dans celui-ci, l'ambiance est laissée de coté pour montrer du gore, du sale, de l'intestin et de la cervelle.

Les acteurs ne sont pas mauvais, mais le casting semble tout de même assez inégal. Le problème vient du fait qu'au travers un film gore, le réalisateur a voulu démontrer les dessous cachés de la télé-réalité avec une brochette de mongols qui fait froid dans le dos. Le trisomique obsédé sexuel, la gouine de l'armée mais qui est une bombasse, l'ancien footballeur américain au c½ur tendre, la salope qui montre ses nichons, la suicidaire gothique et la petite amie du producteur. Partant de ce postulat, il est assez difficile de tenir son rôle qui doit être surjouer et accumuler des clichés. néanmoins, les acteurs ne s'en sortent pas trop mal hormis l'obsédé sexuel qui joue comme les pieds et la salope de base qui ne ressemble à rien (de visage du moins!). Il reste les consanguins, avec leurs gueules défoncées. Ils se décomposent en plusieurs personnages plus ou moins intéressants. Le couple d'adolescent est insupportable et on ne souhaite que leur mort, alors que le bourrin de la famille reste plutôt anecdotique.

Par contre, si vous cherchez du gore, du sang, du dégueulasse, du sanguinolent, du trash, avec ce film, vous êtes servis! En effet, dès l'introduction on est en plein dedans. Une jeune fille pimbêche se trompe de route et écrase un type. D'ailleurs la scène est plutôt bien filmée. Le monsieur n'est pas content, il l'a mord et elle se fait coupée en deux dans le sens de la hauteur, avec une magnifique chute de boyaux. Par la suite, on a droit au grand guignolesque du sale. Scalp, décapitation, percé par des flèches, évidé, explosé à la dynamite, bref, une bonne palanquée de mise à mort qui sont crédibles et très souvent dégueulasses. Pour ma part, j'ai trouvé les sévices infligés aux candidats trop gentils, mais c'est parce que je suis méchant. La fin reste décevante et très américaine. Il reste la plan de fin qui annonce une suite comme bien souvent dans ce genre devenu si prévisible (la colline a des yeux par exemple).

Au final, Détour mortel 2 reste un divertissement jouissif, où le gore côtoie la médiocrité de la télé-réalité et on ne peut qu'être en accord avec le démontage systématique de tous ces branleurs. Il ne faut pas chercher de dentelle dans ce métrage, juste du gore et des acteurs qui ne cherchent qu'à mourir. De plus, on ne sera pas surpris par les survivants, ce qui dommageable dans ce genre de film. Je conseille aux amateurs de tripaille et à ceux qui ont un bon souvenir du premier. Même si le coté survival est amoindri, on reste tout de même dans un film d'horreur de bon acabit.

7.25424

Publié le 23 Septembre 2011

Désolation

Désolation

Très souvent, quand on parle de téléfilms, on imagine toutes les grosses merdes dans le genre "destin de Lisa" ou encore les misérables productions abrutissantes pendant les vacances de Noël, Tik! Mais parfois, on passe à coté de certains films intéressants et réalisés par des réalisateurs de talent, Tik! C'est un peu ce qui arrive avec ce Désolation, adaptation du roman de Stephen King et réalisé par Mick Garris, la papa des Critters 2 et du Fléau (une autre adaptation du maître de l'horreur littéraire), Tik! Alors ce téléfilm est-il pertinent? Change-t-il des productions allemandes qui passent tous les après-midi sur M6? Ce format est-il propice aux films d'horreur moyennant un budget amoindri?

N'ayant pas lu le livre, je ne peux pas comparer les deux supports, et c'est bien dommage, Tik! Mais j'ai bien retrouvé l'ambiance propice aux romans du King, notamment dans la multitude de personnages intéressants, d'un méchant démoniaque vraiment méchant, et aussi en surface la victoire de l'innocence et de la laïcité, Tik! On commence par suivre un couple (Peter Jackson (c'est le nom du personnage, pas le réalisateur), et sa femme) qui roule dans le désert, Tik! Ils se font arrêter par un flic imposant et légèrement inquiétant, Tik! En trouvant un sac de Marijuana dans le coffre, il les embarque, en profite pour buter le mec et fout en prison la femme où elle va retrouver un petit groupe, Tik! Elle apprend alors que le flic a buté tout le monde dans la ville et qu'il est complètement fou, Tik! (et pas Footix, hein!) Lorsque l'enfant de la bande arrive à sortir de prison et libère les autres personnes, ils vont essayer de s'enfuir à la folie meurtrière du flic, Tik! Si jusque là le scénario reste assez simple à suivre, la présence et la découverte d'une présence maléfique nommé Tak, (Tik du gendarme) et investissant les corps reste un bonne idée et donne un tournant fantastique au métrage qui n'est pas piqué des vers, Tik!

L'ambiance reste assez glauque, même si ce glauque mettre un certain temps à venir, Tik! Le début est assez sec, chaud, on ressent énormément la présence du désert et en ce sens, ce n'est pas très adroit, car cela ne sied pas complètement à une ambiance glauque, Tik! Par contre, l'arrivée en ville est franchement excellente, tout comme la phase d'exploration, avec la découverte des cadavres, des différentes parties de la ville et de son abandon progressif, des suites de la fermeture de la mine, qui faisait vivre tout le monde, Tik! Ces différents passages restent bien trouver et dans le ton du film, c'est d'ailleurs assez rare de voir une telle ambiance sale dans un téléfilm, généralement prévu pour toute la famille, Tik!

Les acteurs sont assez bons dans l'ensemble, Tik! Mais la vedette de ce téléfilm est surement ce bon vieux Ron Perlman, avec sa gueule cassée et ses yeux bleus perçants, Tik! Le rôle du shérif pétant un câble lui va à ravir et on voit à l'écran qu'il prend un plaisir monstrueux à faire ce personnage. Son tique, qui consiste à dire Tak à toutes les phrases donnent d'ailleurs un élan psychotique au démon et donc au shérif. Les autres acteurs ne s'en sortent pas trop mal, même si j'émets quelques réserves à l'enfant et à la jeune autostoppeuse. Néanmoins, tout cela reste crédible et c'est assez agréable. Le point négatif, c'est la présence de Dieu tout au long du métrage et que ce soit l'enfant qui se croit investi par le pouvoir de Dieu. Mais heureusement, cette ferveur religieuse se fera démonter sur la fin et ce n'est pas plus mal.

Ce qui a d'étonnant dans ce film, c'est la présence de gore et de scènes de cadavres assez crédibles et parfois bien dégueulasses, alors que ce film était destiné au petit écran. Il y a du sang, des plaies sanguinolentes, mais aussi un bon gros morceau de mâchoire arrachée. Les différents cadavres semés dans la ville sont bien foutus et renforce une ambiance déjà bien inquiétante. La présence aussi des serpents, des loups, des araignées et des scorpions laisse planer une présence démoniaque et ajoute une certaine lourdeur à l'ambiance. Malheureusement, le film se traine sur quelques longueurs et parfois les 2h de métrage semblent un poil longues, mais ce n'est pas non plus omniprésent. Reste les effets spéciaux qui sont minables, avec pour exemple le serpent tenu par la femme qui est en image de synthèse et qui est relativement grossier.

Au final, j'ai trouvé désolation loin d'être désolant et j'ai pris un certain plaisir à le regarder. La comparaison avec le livre étant impossible, il va falloir vite que je me rattrape pour pouvoir repérer les changements et les non-respects du livre. Néanmoins, j'ai retrouvé un peu de "ça" dans ce métrage avec la création d'un petit groupe, avec des personnages secondaires intéressants et surtout une présence maléfique à combattre et que seul un groupe soudé peut réussir à détruire. Je conseille donc aux fans de Ron Perlman pour le voir en roue libre et aussi aux fans du King qui a participé à l'adaptation de ce téléfilm.

6.125

Publié le 21 Septembre 2011

Derrière le Masque

Derrière le Masque

Avec un titre si peu évocateur et surtout une jaquette qui annonce un slasher très classique, on est en droit de rester sur ses gardes et de s'attendre à un énième film d'horreur pour adolescent post Scream mettant en scène un psychopathe masqué qui défonce du gros lourds à tout va. Néanmoins, la phrase d'accroche laisse présager des références de qualité et je me suis tout de même posé plusieurs questions concernant ce film. De quoi parle-t-il? Quel angle d'attaque utilise-t-il? Et si le film se termine sur des bases très classiques, il démarre sur un sujet très intéressant et surtout inédit dans le domaine de l'horreur. En effet, le traitement de ce film est relativement intelligent et propose enfin quelque chose de nouveau dans le sillage des films de tueurs masqués. Alors que se cache-t-il derrière le masque?

Le scénario est, pour une fois dans le genre, relativement ingénieux. En effet, plutôt que de montrer des adolescents à la sexualité débridée et un tueur masqué armé d'un coutelas ou d'une pince-monseigneur, le réalisateur choisit un angle différent et jamais abordé dans le domaine du slasher, le documentaire. La première heure du film est constituée exclusivement d'images caméra à l'épaule et d'interviews avec un homme nommé Leslie Vernon. Il annonce donc comment faire peur aux gens, quels sont les méthodes utilisées et surtout tous les trucs et astuces de tueurs en série. Si cela peut surprendre, on ne peut qu'être agréablement surprit par le coté très second degré de la chose. Le réalisateur doit être un grand fan de film d'horreur car il a étudié chaque scène de films comme Jason ou Freddy. En effet, ce cher Leslie, complètement démagogique et égoïste, nous narre ces trucs et astuces pour faire, pour tuer, pour être en pleine forme et pour faire un sublime coup d'éclat avec un meurtre de masse dans une demeure glauque.

On reconnait facilement les différentes étapes qui ponctuent les films classiques d'horreur, comme la première apparition en flou en fond d'image, puis les premières machineries pour faire fermer les portes, ou encore pour effrayer la victime. Arrive ensuite comment faire sa première vraie apparition, les montages fait sur ordinateur pour faire de fausses informations pour inquiéter la victime. Bref, on a tous les poncifs du genre mais démontrer les uns après les autres dans un ordre bien précis. Cela est particulièrement jouissif surtout quand on est rompu à ce genre-là et c'est d'autant plus drôle que tout cela est prit à la dérision par le tueur en série. L'ambiance d'ailleurs est assez bien retranscrite car elle reste en filigrane tout le long du métrage et reste assez discrète. Mais elle cache un mal être latent de la part de Leslie et on peut ressentir cela dans son comportement assez puéril.

Du coté des acteurs, c'est assez inégal. Si l'acteur principal jouant Leslie s'en sort à merveille, et cela malgré des débuts assez difficiles, il n'en est pas de même pour tous les autres acteurs. La jeune fille interprétant l'intervieweuse n'est pas mauvaise actrice mais elle reste assez fade et SPOILER cela se voit comme le nez au milieu de la figure que ce sera elle l'héroïne. FIN SPOILER. Les autres acteurs ne sont pas excellents. On a le gros de service, la blonde qui s'envoie en l'air, le mongol obsédé. Bref, une belle brochette de clichés et c'est assez dommage. mais en même temps, l'intelligence du scénario est là, car Leslie dit au début du film qu'il faut trouver le groupe idéal pour faire les gros titres. Et il choisit des gars de l'équipe de football. De ce fait, les clichés sont assumés. D'ailleurs, l'acteur interprétant Leslie est relativement intéressant et investit totalement son rôle et son personnage. Au tout début, il demeure assez ambigu et d'ailleurs, on se demande s'il s'agit bien d'un tueur et puis petit à petit on remarque les changements de son état.

Par contre, et c'est bien dommage, la peur n'est pas toujours au rendez-vous. Si au début on est amusé par les discours du psychopathe ou par la présence de Robert Englund en gentil de base, le film est dépourvu de moment franchement flippant. C'est plutôt le côté malsain de la chose qui prend le dessus. La dernière demi-heure, où le carnage prend place, reste assez convenu malgré un plaisir coupable de voir les petites manigances du tueur et surtout sa redoutable intelligence vis à vis de l'équipe de journalistes. Malgré tout, le tout est convenu à mort et le final ne surprendra personne. Pour les effets gores, ils ne sont pas nombreux et va rester sur notre faim. Pas de sang à outrance, pas d'effets trash, on reste dans le gentil avec néanmoins un masque de tueur assez effrayant et bien charismatique.

Au final, derrière le masque se révèle être une vraie surprise. Intelligent, surprenant, drôle et malsain, ce métrage reste un ovni dans le cinéma d'horreur. Malgré des débuts très prometteurs, le film s'enlise dans une fin routinière et qui ne surprendra personne. Du coup, mon c½ur balance entre une bonne note pour saluer le culot du réalisateur et l'angle d'attaque du sujet du tueur en série charismatique et ayant marqué les esprits, et une mauvaise note pour sanctionner ce manque flagrant de prise de risques sur la fin avec un carnage en bonne et due forme qui ne prendra jamais vraiment. Allez, je suis d'humeur généreuse aujourd'hui. Je conseille aux curieux.

7

Publié le 20 Septembre 2011

Demon Hunter

Demon Hunter

Quand on débute un film et que l'on rencontre un exorcisme, cela peut annoncer quelque chose de sympathique. Quand l'exorcisme en question se termine par le meurtre du curé par une jeune fille possédée, on peut se dire que cela augure une bonne surprise. Quand un mec, plutôt beau gosse, rentre dans la chambre, commence à friter le démon à coup de prise de catch et fini par lui planter un pieu dans le c½ur, on se dit que l'on est tombé sur du très très lourd. Car Démon hunter commence ainsi et la bêtise du métrage ne s'arrêtera pas là. En effet, film fauché à peine sorti en DVD mais produit en 2005, ce film est une accumulation honteuse de clichés des films de démons, et surtout, il ressemble à un mauvais épisode de la série Buffy contre les vampires. Y-t-il des choses à sauver dans ce film? me demanderez vous. Si vous êtes curieux, lisez ce qui suit.

Le scénario de ce métrage est relativement débile. Des démons envahissent régulièrement la terre, mais l'église, dans sa grande bonté engage un hybride, un grand garçon costaud à la belle gueule, mi homme, mi démon, pour tarter à tour de bras les vilains rejetons des enfers. Hors, un démon majeur, du nom d'Asmodeus, nique à tout va des prostitués pour engendrer une armée de petits morveux. A ce moment-là, l'église engage notre hybride et lui propose la collaboration avec une bonne s½ur aux dimensions de rêves. Le film ne s'arrête pas seulement à la bêtise du scénario. Car après une histoire inintéressante au possible, on nous sert une religieuse possédant des atouts charnels indéniables et qui se trimballe tout le long du film en jupe et tailleur. Le genre, secrétaire coquine si vous voyez ce que je veux dire. C'est un peu le genre de truc qui donne envie de devenir curé!

Mais le plus embêtant dans tout cela, c'est qu'au delà de la connerie de l'histoire et de son déroulement classique au possible, on nous balance des dialogues d'une stupidité frôlant le niveau de M. Pokora ou des Black Eyed Peas. C'est-à-dire le niveau négatif de l'intelligence. La réflexion d'un oursin. Je veux dire, quand on voit un homme essayant d'ouvrir une porte fermée, et écoutant attentivement la femme lui dire de faire le tour, et finalement défoncer la porte en un coup de pied, on ne peut que s'esclaffer ou être consterner. Pour ma part, j'ai rigolé. Mais le problème, c'est que le ton du film est sérieux et que les vannes bien lourdes du film sont d'une nullité affligeante. Faut écouter du rap pour comprendre cela.

Les acteurs jouent aussi bien que des chiens jouent au poker. Le héros du métrage n'est là que pour montrer sa belle gueule et essayer de niquer une démone avec des cornes. Il est lourd et ne possède aucun charisme, aucune aura. Son faire-valoir, la jeune nonne au physique de miss Amérique joue aussi bien qu'une guenon dans un film porno et n'est là que pour apporter une touche de charme. Notre seul désir, nous autre mâles étant de la voir à poil, mais notre voue ne sera jamais exaucé. Asmodeus, le grand méchant de l'histoire, joué par Billy Drago (il n'a rien à voir avec Drago Malefoy de Harry Potter) est d'une nullité affligeante. Charisme au ras des pâquerettes, habillé comme un clodo avec des fringues sortant d'un camion benne, il préfère se prélasser sur une meuf à poil plutôt que de saigner du vivant.

Les effets spéciaux sont aussi bons que les cinématiques d'un jeu de super nintendo. C'est vulgairement fait, et pour un film sortant en DVD ce mois-ci, on ne peut que être déçu. Alors l'avantage, c'est qu'il y en a peu, tout comme le sang. Pour les effets gores, on restera là aussi sur notre faim. A part deux macchabées avec les intestins à l'air, on ne verra pas grand chose. Reste les scènes de combat qui sont pas trop mal filmées, mais cela reste minimes, surtout devant un film qui est censé être d'horreur. Les maquillages sont eux aussi super mal foutus. On voit les implantations des cornes de la démone et pour les autres transformations, on peut regarder Buffy sans problème puisque ce sont les mêmes effets de maquillage avec le front plissé et les yeux en amande. Les ralentis lors des combats sont inutiles et les effets de style voulus rendent le film encore plus kitsch.

Au final, Demon Hunter est une navet indicible dont le scénario est d'une simplicité et d'une vulgarité désespérante. Prendre le spectateur pour un con devrait être puni de la peine de mort. Acteurs au rabais, effets spéciaux dépassés et mal venus, maquillage raté et charisme absent, tous les éléments sont réunis pour rendre ce film encore plus mauvais que ce que le script laissaient présager. Heureusement qu'il ne dure qu'une heure et quart, et encore, c'est bien trop long. POur ceux qui aiment les démons, repliez-vous sur Buffy, c'était beaucoup mieux à l'époque.

2

Publié le 18 Septembre 2011

Dément

Dément

Film datant de 1982, Dément ou Alone in the Dark pour le titre original, est le premier film réalisé par Jack Sholder, le papa de la Revanche de Freddy, de Hidden ou encore de 12 jours de terreur, déjà critiqué auparavant. Avec ce film, on peut d'ors et déjà dire que le monsieur avait du talent. J'utilise de l'imparfait car le monsieur n'a visiblement rien fait depuis 2004 avec son film fauché mais sympathique de requins. Il n'en demeure pas moins que pour un premier film, le monsieur a su s'entourer et surtout trouvé un scénario simple mais diablement efficace. Petit tour d'horizon d'un film du début des années 80 avec pour lieu un asile psychiatrique et une palanquée d'acteurs efficaces et enlevés.

Le scénario, comme je l'ai dit plus haut est relativement simple. Dans un hôpital psychiatrique, un nouveau médecin arrive (Dwight Schultz) pour remplacer un autre toubib qui est parti dans un autre hôpital. Il fait alors la rencontre du directeur de l'hôpital (Donald Pleasance) qui a des méthodes asez laxistes en ce qui concerne l'encadrement et le suivi des tarés. Par la suite, il a à charge quatre malades mentaux, tous complètement frappadingues (En vrac, Jack Palance et Martin Landau entre autre). Mais le problème, c'est que ces derniers restent persuadés que le médecin remplaçant a buté l'ancien pour prendre sa place! Du coup, ils attendent une panne de courant pour sortir de l'asile et retrouver le médecin pour lui faire la peau. En gros, le pauvre toubib aura à faire avec un pédophile géant, un ancien du Vietnam, un prêtre dément et un étrangleur hémophile. La galère!

L'ambiance du film est relativement bien trouvé. Le début est très étrange et on se demande dans quoi on est tombé. Les dialogues sont lent, on se retrouve dans un univers fantastique glauque qui n'est pas sans rappeler un certain Clive Barker, puis on retrouve vite nos marques quand on voit le premier twist au bout de cinq minutes. Une fois de retour dans la réalité, on retrouve une ambiance étrange, presque fumeuse avec une bonne grosse dose d'insécurité. On ressent la folie qui imprègne la pellicule et on se retrouve face à des malades déambulant dans un parc au milieu de docteurs aux méthodes franchement inadéquates. J'ai retrouvé là dedans un soupçon de Shutter Island et une pointe légère de Vol au dessus d'un nid de coucou. Le mélange est bizarre mais il sied très bien au scénario et au film.

Les acteurs sont particulièrement intéressants. Il faut dire que le casting fait rêver. Dwight Schultz incarne un médecin qui tente de sauver sa peau et sa famille de manière remarquable. D'ailleurs cela le change de son rôle dans l'agence tous risques. QUOI! Vous ne connaissiez pas le nom de l'acteur qui incarnait Looping!! Honte sur vous! Jack Palance (les professionnels, le mercenaire) incarne aussi un fou furieux avec réserve mais avec une bonne dose de folie et il demeure assez effrayant. Mais le meilleur demeure Martin Landau (héros de la série cosmos 1999) qui campe un prêtre dément au sourire terrifiant et au regard exorbitant. C'est d'ailleurs le fou le plus glauque de tous et le monsieur est tout simplement bluffant. Il nous reste Donald Pleasance (le docteur Loomis de la série des Halloween) qui reste égal à lui même et qui donne une prestation sympathique et parfois drôle dans un milieu assez froid.

Les effets de peur sont omniprésents dans ce film. Que ce soit dès le début où l'on ne se sent pas à l'aise et où l'on se demande dans quel métrage on est tombé, en passant par le milieu avec le pillage de la ville et l'armement des tarés, jusqu'à la fin avec l'assaut sur la maison, on ne se sent jamais en sécurité pour le héros et sa famille. Les quelques effets gores qui parsèment le film sont du plus bel effet et ils sont franchement bien foutus pour l'époque. On a donc de l'étranglement, un type égorgé avec un outil de jardinage, un facteur écrasé. Bref, même si cela n'est pas très expansif, on ressent tout de même la profonde folie qui alimente les garçon. D'ailleurs, les meurtres restent assez violent tout de même. La fin reste prévisible et n'ose pas vraiment aller au bout des choses. C'est un peu dommage, mais ce n'est pas très grave au vu de la qualité du film.

Au final, Dément est un film réussi qui n'a pas été réévalué à sa juste valeur. Un petit film d'horreur maîtrisé, avec ce qu'il faut de gore, de peur et de tension. Une ambiance malsaine et gênante qui met mal à l'aise et surtout quatre tueurs assez charismatiques et servis par un casting de fou. On retiendra surtout les prestations de Dwight Schultz et de Martin Landau et on regrettera le masque de l'hémophile qui n'est pas assez exploité alors que cela lui aller bien et rendait un bel hommage au vendredi 13. Un film globalement bon.

7.5

Publié le 16 Septembre 2011

Deep Evil

Deep Evil

Il y a des signes qui ne trompent pas et j'aurais sans doute du me méfier en voyant le nom de l'acteur principal. Néanmoins ma voracité de films d'horreur me pousse bien souvent à voir des bouses infâmes et à les regarder jusqu'au bout. Avec Deep Evil, c'est un peu plus compliqué. J'en suis arrivé à un point où je me demande si je ne suis pas un peu maso sur les bords. Regarder un film avec Lorenzo Lamas, datant de 2004, avec un laboratoire secret et un extraterrestre qui a la forme de l'eau, on sent tout de suite la grosse daube. Ça a la même odeur qu'un tas de fumier au mois de juillet en pleine cagne. Mais non, il a fallu que je me coltine ce film pour pouvoir prévenir les âmes égarées d'éviter ce torchon rocambolesque. Qu'est-ce que vous voulez, c'est mon coté altruiste qui prend le dessus, mais avec ce film, c'est plutôt le coté survie intellectuelle.

Le scénario est d'une débilité affligeante. Mais ce qui est bien, c'est que personne ne peut croire en un tel scénario et même les acteurs ne sont pas sûrs de ce qu'ils doivent jouer. Je veux dire, un laboratoire secret, au fin fond de l'Alaska se met en quarantaine. Un groupe de spécialistes de l'armée s'y rend avec deux scientifiques pour voir ce qu'il se passe. Et là, grande joie, le pauvre alien que ces cons de scientifiques étudiaient s'est fait la malle, et les a tous infecté par la même occasion. A la rigueur, cela aurait pu être sympa, mais c'était sans compter sur le génie du scénariste qui donne à son monstre l'aspect de l'eau. Oui, oui, l'alien est un liquide intelligent qui peut se transformer. Alors après quand on nous sort que c'est une entité extraterrestre qui est arrivé chez nous à bord d'une astéroïde et qu'on l'a retrouvé en Russie dans les années 60, on nage en plein délire post guerre froide. C'est idiot, c'est débile, c'est dangereux pour la santé mentale des téléspectateurs.

Mais le pire dans tout cela, c'est que le film se targue de références et il lorgne sans aucune honte vers des métrages de qualité. On pourra citer en vrac, la chose de Carpenter (ou The Thing pour les puristes), avec un labo dans un environnement froid, alien pour la visite du labo avec des combinaisons et l'invisibilité potentielle de l'extraterrestre, aliens le retour pour ses phases de tirs sur des hordes d'araignées extraterrestres et pour son final explosif. Bien entendu, tout cela est très mal fait et surtout très mal exploité. Le problème venant principalement de l'alien en question qui ne possède ni charisme ni effet de peur et ses piètres transformations ne le rendent que plus ridicule encore.

Ce qui est bon par contre, c'est que même les acteurs ne croient une seule seconde au film. C'est bien simple, il n'y en a pas un seul de bon. On aurait mit des cochons à la place qu'ils joueraient mieux! Lorenzo Lamas est aussi fin qu'un yack lors d'une période de rut et son jeu d'acteur est tellement grossier, que même dans un film porno malien, on en voudrait pas. Les autres acteurs sont tout aussi débiles et on dirait une meute de moutons sous stéroïdes à la recherche de la source de Manon dans un laboratoire aussi crédible que ceux de Servier. Il reste un plan nichon on tout début, mais cela ce n'est pas beau. Mais le pire c'est que dans un film de monstres, le méchant prend une envergure importante, mais là, on a affaire à de l'eau extraterrestre. Quel charisme peut dégager une flaque d'eau? Mais quel est le con qui a pu avoir la sombre idée de faire d'une flaque d'eau un alien? Un réseau de drogue a du circuler dans les bureaux des producteurs, ce n'est pas possible.

Et les effets spéciaux! Sans déconner, le film date de 2004 et les effets spéciaux ont du être fait à la playstation. Les effets numériques sont grossiers, c'est moche, on voit de suite que c'est faux et même l'eau synthétisée est vraiment mal faite. On ne se rattrapera pas sur le gore puisque les explosions des aliens sont aussi en phase numérique et que c'est laid. Reste le sang sur certains personnages, mais cela reste minime et franchement on a vraiment l'impression de se foutre de notre gueule. Pour la peur, on alterne entre le pourri et le moins bon. Certaines phases restent intéressantes mais très mal exploitées à cause d'une lumière trop claire et surtout d'un abus de traits lumineux qui rend le tout très pâle et très mauvais. Le pourri, c'est les trois quarts du film, avec une tension au ras des pâquerettes et des scènes d'une intensité digne d'un Lellouche. Scène mémorable que la fusillade sur une fontaine à eau...

Au final, Deep Alien est une bouse sans nom dont le fait d'écrire sont titre m'engourdit les doigts. Un scénario pour mongolien en phase terminale, des acteurs proche du quotient intellectuel d'un rappeur français qui croit en ce qu'il dit (comme Booba pour ne citer que lui) et surtout des effets spéciaux d'une qualité médiocre qui faut passer les graphismes d'un DS pour de l'art. J'aurais du m'en douter, mais maintenant c'est sûr, on peut donc dire que les films avec Lorenzo Lamas sont... à la masse.

3

Publié le 15 Septembre 2011

Amityville: La Maison du Diable

Amityville: La Maison du Diable

Fort d'un remake dont j'ai déjà fait la critique et de suite que je n'ai pas vu, il me fallait absolument voir ce film qui déchire tant de passions auprès des amateurs de cinéma. En effet, si pas mal de personnes le considère comme le meilleur film de maison hantée de tous les temps, certains le trouvent ennuyeux et chiant au possible. De ce postulat, je me suis fait un devoir de le voir le plus rapidement possible pour me faire mon opinion et je dois dire que je suis assez partagé. Non pas que le film soit mauvais, mais je pense très certainement que le temps a fait un effet assez néfaste sur ce métrage et que la gloutonnerie de rythme d'aujourd'hui donne au film un aspect délétère et parfois un peu lénifiant. Néanmoins, reste-t-il un bon film? Le scénario est-il terrifiant? Comment sont les acteurs? Tentative vaine de réconcilier deux parties qui n'aime pas le même genre de cinéma.

Le scénario est tiré de faits réels. Du moins, c'est ce que l'on tente de nous faire croire. Il est vrai que je reste assez dubitatif sur ce point là car les évènements sont vraiment trop fantastique et trop religieux pour que j'y adhère pleinement. Une famille achète une baraque dans laquelle un massacre a eu lieu quelques temps auparavant. Petit à petit, le père de famille va se sentir bizarre et un changement certain va se produire. Le pitch est typiquement basé sur la maison et c'est d'ailleurs elle la véritable star de ce métrage. Pour l'époque, cela devait être assez terrifiant et les personnes vivant dans une grande baraque ont du faire quelques cauchemars. Mais le plus gros défaut de ce scénario, c'est la présence trop forte de la religion et de la confrontation entre les hommes de foi et le diable.

En effet, dans le remake, tout cela est occulté et je trouve que c'est beaucoup mieux. En même temps, il est vrai que la religion dans les années 80, surtout aux States était prépondérante. Si cela peut paraitre adéquate dans les années 80, j'ai trouvé cela assez pénible de nos jours et j'aurais peut être préféré une présence démoniaque ou encore, comme dans le remake, l'esprit maléfique d'un taré. Ce qui m'a aussi gêné dans le métrage, c'est le rythme assez mollasson et qui peut paraitre par moments assez ennuyeux. J'ai vu pire, et on n'est pas dans du contemplatif, mais il s'avère que de temps en temps, on se fait un peu chier. C'est d'ailleurs dommage, car l'ambiance suffocante et angoissante qui se dégage de la bobine est très bonne.

Les acteurs sont assez bons. James Brolin est bluffant en père de famille se transformant petit à petit au gré du contrôle de la maison. Agréable au début, il en devient vite angoissant sur la fin avec sa hache et son colère qu'il a du mal à contenir. L'actrice qui joue sa femme est superbe malgré des coiffures improbables de l'époque comme les couettes, et son jeu d'actrice reste assez bon au demeurant. Mais la meilleure actrice reste la maison qui dégage une aura d'angoisse fulgurante avec ses deux petites fenêtres et cet éclairage rouge. La petite fille de la famille se débrouille bien aussi avec son ami imaginaire et semble convaincue qu'elle a une amie. Petit bémol sur la baby-sitter, on est loin du corps fabuleux de Rachel Nichols (bave....).

Les effets de peur dans le film peuvent paraitre anecdotique de nos jours et se compter sur le doigt d'une main mais je ne suis pas d'accord. On a tout d'abord des éléments pour l'ambiance, comme les mouches et la voix du diable, ou encore la chaise se balançant toute seule, ou bien les portes se fermant toutes seules. On ressent vraiment la présence maléfique dans cette baraque. Ensuite, on ressent un peu plus la pression lorsque les gens de l'église ne peuvent rester très longtemps dans la maison, se sentant mal au point de vomir. Tout cela installe une ambiance malsaine et inquiétante, comme quelque chose qui rampe sous les lattes du plancher. Puis viennent les quelques effets gores parsemant de ci de là le film. Il n'y a pas beaucoup de sang, mais la scène du cauchemar avec le meurtre à la hache est tout à fait crédible. Il n'empêche que le film est assez long et que tout cela peut paraitre assez maigre devant un film devenu presque culte.

Au final, Amityville premier du nom reste un film assez efficace mais qui souffre des affres du temps et des modes, et en ce sens il peut paraitre assez long et ennuyeux. Néanmoins, il faut essayer de rentrer dedans et on peut ressentir un profond frisson d'angoisse et de peur. L'omniprésence de Dieu m'a quelque peu rebuté mais il ne faut pas s'arrêter à cela. La fin est trop conventionnelle et m'a aussi déçu. Il n'en reste pas moins un film qu'il faut voir si l'on a envie de se replonger avec nostalgie dans un bon vieux film d'épouvante à l'ambiance certaine et aux acteurs assez talentueux.

7.21429

Publié le 14 Septembre 2011

2000 Maniacs

2000 Maniacs

Précurseur du film gore, Herschel Gordon Lewis ne fait pas dans la dentelle lorsqu'il réalise des films. Mais ce qu'il y a de plus impressionnant, c'est que ses films datent d'une époque lointaine et que cet homme a eu la bonne idée de montrer au monde entier des scènes assez crues et parfois ardues qui ont surement choquées à l'époque. Bien entendu, les effets spéciaux et les maquillages n'étaient aussi développés qu'aujourd'hui, du coup, on peut craindre un gros coup de vieux et une baisse flagrante d'intérêt. De plus, comment faire un film rythmé avec du gore durant une période où le cinéma était assez contemplatif et où l'horreur n'en était qu'à ses balbutiements? De part cette critique, je vais tenter de montrer les points positifs que j'ai trouvé dans cette ½uvre mais aussi les points négatifs tout en essayant de comparer le ressenti actuel et celui des années soixante. La chose va être difficile, car j'en ai bouffé des films actuels et peu de "classiques", mais je vais quand même essayer.

Le scénario est pour nous d'une imbécillité sans frontières. D'ailleurs, il n'y a pas besoin de sortir de St Cyr pour comprendre de suite le sujet tendancieux du métrage. Ici, nous sommes en présence de pécores, de gros paysans bien bouseux, de rednecks consanguins. Et ces bigots, ils ne veulent qu'une chose: trouver des nordistes pour faire la fête avec eux et par la même occasion, leur faire la fête. Ce dernier point n'est pas explicite dans le film, mais tout bonhomme rompu aux films d'horreur va vite voir le coté bizarre des sudistes. Et puis d'ailleurs, pourquoi des sudistes honorent-ils des nordistes, alors que depuis la guerre de sécession la chose ne s'est pas pleinement calmé? La réplique sera d'ailleurs redite dans le film. Évidemment, dans un contexte "historique", les gens ont du être choqués par cette histoire qui regroupe horreur et plaie mal refermée dans les m½urs américaines. Et c'est en cela que c'est assez fort, car c'est surement le premier film qui montre deux horreurs à la fois entre le sang rouge et le sang historique toujours actuel.

Mais on peut se poser tout de même une question essentielle sur ce film. Pourquoi mettre des sudistes revanchards avec une gueule aussi pittoresque et des attitudes de dégénérés congénitaux? Le réalisateur serait-il un nordiste et souhaiterait-il faire du tort aux sudistes dans ce film? C'est une question assez délicate et elle peut poser le problème de respect. Mais malgré ce soupçon qui subsiste, on remarque tout de même que la bande son est excellente et que le choix du banjo est remarquable. Il s'allie parfaitement avec le thème alors que rien ne laissait présager une telle symbiose. Ce qui va aussi poser un problème à bon nombre de concitoyens, c'est le rythme assez mollasson du film. Rappelons que nous sommes en 1964 et qu'à cette époque Besson n'avait que 5 ans et ce cher Aja n'était pas encore conçu.

Les acteurs sont assez bons même si je dois l'avouer le jeu des pécores laisse à désirer. Les 6 nordistes sont bons, on a le couple de jeunes qui veulent se taper d'autres personnes, le couple de jeunes gentils et mignons, et enfin le couple de héros, brave, beau et fort qui comprennent tout, tout de suite. Chez les sudistes, le ton est différent. On nous présente des mongoliens, à l'accent fort et à l'humour plus que douteux. De ce coté-ci, les acteurs sont beaucoup moins bons. Le maire reste peut être l'exception car il parait gentil puis devient vite fou avec une chevelure improbable. Par contre, les deux acolytes du maire sont assez ridicules et démontrent un jeu assez faible, voir carrément excentrique. Un petit mot pour dire que les enfants jouent très mal mais ce n'est pas une nouveauté. En plus, ces salauds tue un chat et on ne touche pas aux chats, c'est sacré!

Passons au plus important, les effets gores. En effet, j'espérais un film à la hauteur de sa réputation, avec des effusions de sang et de membres déchiquetés. La déception sera au rendez-vous car malgré une présence surement outrancière pour l'époque de gore et de sang, on reste quand même sur notre faim. Bon, on ne va pas non plus cracher dans la soupe (parce que c'est dégueulasse de cracher dans une soupe déjà, et en plus on ne sait jamais les maladies que peut avoir celui qui a craché dans la soupe), des effets gores, on en a comme un pouce et un bras tranchés, un bon vieil écartèlement, un écrasement pas un rocher ou encore un joli jeu du tonneau remplit de clous. Alors certes, c'est assez mal fait et le sang ressemble à de la peinture industrielle, mais cela reste très surprenant pour l'époque. Le problème provient du manque d'action entre ces scènes et aussi du manque de tension. A aucun moment on ne ressent une pression ou une urgence dans la situation et c'est bien dommage.

Au final, 2000 maniacs est un film réservé aux fans de vieux films mais surtout à tous ceux qui s'intéresse un temps soit peu à l'histoire du film d'horreur. Un film gore qui introduit le genre dans le cinéma et qui a du choqué un nombre certain de personnes dans le monde à l'époque de sa sortie. Maintenant, il faut être indulgent et pas super regardant sur la qualité pour vraiment apprécier ce film. La musique au banjo est exceptionnel et cela donne un charme fou au métrage. Le mélange horreur comédie fonctionne bien et j'ai passé un bon moment. Je conseille donc.

6.08571

Publié le 13 Septembre 2011

Death Water

Death Water

Diantre, diantre, diantre, voilà un petit moment que je zieutais ce petit téléfilm à tendance horrifique et maintenant que je l'ai vu, je peux en faire une petite critique. Alors il ne s'agit pas de meurtre dans des toilettes, ou encore d'une quelconque histoire de revanche des suites d'une diarrhée provoquée par un repas immonde, il s'agit ici d'un petit téléfilm allemand qui traite à la fois d'écologie, de créatures aquatiques mais aussi de drame familial. Alors vous ne direz que tout est réuni pour en faire un nanar pur jus, et c'est vraiment ce que j'espérais. Et bien non! Il s'agit d'une production peu mirobolante, mais qui par un mystère troublant, arrive à divertir son public et se laisse regarder sans déplaisir. Certaines mauvaises langues diront qu'il ne s'agit point d'un film d'horreur, et ils n'auraient pas tort. Mais ce petit téléfilm mélange tout de même les genres et certaines références au cinéma de genre y sont disséminées.

Le scénario est assez simple dans son déroulement, même si le problème et la contamination ont une origine un poil plus complexe. En gros et pour faire rapide, une plateforme pétrolière au large de la mer du Nord subit une avarie. Quelques temps après, des gens vomissant du sang et un mucus blanchâtre arrivent aux urgences et meurent dans d'abominables souffrances. Le lien entre ces personnes est évidemment la mer. Une médecin, ainsi qu'un biologiste passionné et un agent de l'OMR (Organisme mer et rivage je crois) vont tenter de percer ce mystère avec pour chacun un objectif bien précis. En lisant le synopsis, on peut s'apercevoir que le film reste classique et pose la sempiternel question sur les origines du mal. Mais là où des scénaristes se seraient contentés de balancer des industries polluantes ou encore un gros monstre marin, ici, on nous balance une origine bien plus fine et finalement bien plus perverse. Ce poit là est assez intéressant.

Néanmoins, le film pêche par plusieurs points dont le plus important est celui de la réalisation. En effet, Hans Horn, le réalisateur ne se mouille pas dans son métrage et reste dans du conventionnel. Il n'y a aucune surprise, aucun risque et malgré une volonté évidente de bien faire, on ressent des restrictions pour que le film soit accessible à un maximum de personne. C'est d'ailleurs souvent le cas avec des métrages destinés au petit écran, car des enfants peuvent se retrouver devant des choses qu'ils n'ont pas à voir. Du coup, le film est assez inégal avec des parties prenantes, et des parties beaucoup plus chiantes. Par contre, certains dialogues sont assez cons, et le film reste très prévisible dans son final gnangnan.

Les acteurs se débrouillent assez bien et j'ai été très surpris par cette maîtrise de la part des allemands. Après une incursion ratée dans le genre horrifique avec Blood Trails, je dois dire que celui-ci aurait presque tendance à me faire dire que les allemands sont de bons acteurs. Bien évidemment, ils sont tous beaux dans le métrage et on ne verra pas une grosse Bertha s'empiffrer de Bretzels ou de saucisses avec son bock de bière. L'héroïne est très charmante et tient bien son rôle de femme courage. Le biologiste est un peu trop dans le surjeu mais il reste assez sympathique. Quant au beau gosse de l'OMR, il ressemble à un ancien présentateur de la télé française et reste assez crédible malgré son attitude prétentieuse et son strabisme.

Dans ce film, il n'y a pas d'effets gores. Enfin, il n'y a pas de sang ou de blessures trashs, parce que j'ai quand même trouvé certains passages assez glauques, notamment lorsque les gens arrivent aux urgences et crachent leur sang ou encore lorsque le père de la petite fille du film se retrouve avec cette espèce de seconde peau gluante sur la gueule. Par contre, certains passages sont assez bien foutus et je pense notamment à un accident de camion où l'on ne s'y attend pas du tout et qui est plutôt bien trouvé. Bien entendu, certains passages sont chiants alors que d'autres sont très surprenants comme l'exploration aquatique qui reste un moment clé du film et qui est assez bien foutu. le réalisateur n'a pas rajouté d'effets spéciaux à outrance et c'est beaucoup mieux ainsi. Dernier point intéressant, on ressent parfois l'urgence de la situation et c'est assez rare pour être souligné.

Au final, Death Water n'est pas le nanar attendu et j'en suis presque déçu. Il n'en demeure pas moins un film inégal qui accroche pas mal le spectateur mais dont le format télé gâche une grande partie de la mise en scène. On ressent à chaque fois le désir d'aller plus loin dans l'urgence et dans la pression, mais cela reste impossible, surement à cause de restrictions mais aussi du talent mineur du réalisateur. Un film à voir les dimanche après-midi pluvieux ou quand on à rien d'autres à faire que d'écrire des critiques débiles que personne ne lit!

5

Publié le 13 Septembre 2011

Death Valley

Death Valley

Bien souvent quand je regarde un film d'horreur, j'évite de me renseigner sur le net par rapport, aux critiques ou encore aux différents spoilers qu'il peut y avoir. Avec Death Valley, j'avais un mauvais pressentiment. Je pensais trouver un navet sans nom, un direct to vidéo sans saveur et à la limite du regardable. Pourtant la jaquette est belle et donne envie. Je lance la galette, et la qualité de l'image m'interpelle, tout comme le look du héros. Je fais pause, et je vais voir sur le net la date précise du métrage. Le film est sorti en 2004 mais son DVD n'est parvenu jusqu'à nous qu'aujourd'hui et cela ne laisse guère de chances quant au mauvais à priori que j'avais sur ce film. Alors suis-je devenu parano à force de voir trop de navets? L'abus de nanars est-il nocif pour ma santé mental?

Le scénario est très classique et ce n'est pas cela qui va faire décoller mon scepticisme. En effet, nous suivons quatre jeunes hommes qui désire aller à une rave dans le désert mojave. Bien entendu, une prise de mescaline va leur faire un drôle d'effet et ils ne se sentiront pas de repartir dès le lendemain matin. Après une nuit bizarre et la rencontre avec une charmante demoiselle, le groupe découvre que la batterie de leur voiture n'est plu. Deux jeunes bikers arrivent et pètent un câble. S'ensuit une fusillade qui va couter la vie à l'un des deux méchants. Le plus dur semble passer lorsque le gang au complet avec leur chef arrive sur les lieux pour se venger. Nous sommes donc devant un survival des plus classiques où un mini groupe d'héros tente de survivre contre un bande de rednecks complètement tarés et à la moral e plus que limite.

Mais le problème avec ce film, outre un scénario des plus convenus et le rythme qui est assez délétère surtout au tout début. Il faut dire que la bande de fous furieux n'arrive qu'au bout de 53 minutes de film et qu'auparavant, il ne se passe pas grand chose. Il y a comme d'habitude dans ce genre de métrage les conflits internes entre les différents protagonistes, les problèmes familiaux, ou encore les jalousies face à la belle brune. Tout cela reste simple et pas forcément intéressant. Il faut dire que la mise en relief des personnages n'est pas assez prenante et que l'on se fout un peu de leur vie. Alors au bout d'un moment, voir du sable et des roches, c'est joli, mais au bout d'un moment, c'est assez chiant.

Les acteurs sont assez crédibles et c'est peut être le seul bon point du métrage. En effet, si l'on excepte la gueule du héros, un grand blond avec la mèche sur le coté, sa prestation reste tout à fait crédible et intéressante. Il démontre en effet un faciès changeant du jeune homme qui vient de tuer par nécessité de survie au tueur froid pour se sortir d'un clapier mortel avec ses amis. Les autres acteurs sont tout aussi crédibles comme la jeune actrice qui reste elle aussi tout en retenu et en sentiments déchirés. Le gros bémol viendra des rednecks, dont les deux jeunes du début qui font pauvres ados débraillés qui se la pètent. Mais le pompon revient au chef du gang qui ressemble à Christophe Lambert jeune et qui possède un jeu plus que limite. Pas effrayant ni inquiétant, il possède même un tique qui le rend encore plus débile. Serait-il atteint par le syndrome de Gilles de Tourette?

Mais encore une fois, le film est vraiment trop discret en effet de peur. Le gore est assez absent, mais en même temps, ce n'est pas la présence de gore qui fait un film ou une ambiance. Hormis quelques balles dans les têtes, les amateurs de sanguinolent seront très déçus. Néanmoins, un peu de tension ne serait pas de refus et c'est ce qu'il manque cruellement au métrage. Pas d'atmosphère chaude et sèche comme dans un "No Country for Old Man" et encore moins de phases où l'on craint pour les protagonistes. D'ailleurs, je pense que cela vient de la facilité déconcertante qu'a le héros pour se débarrasser de tous les mongols qui lui en veulent. Du coup, on ne frissonne pas beaucoup. Il est d'ailleurs très incohérent de voir un jeune premier venir à bout d'une bande de jeunes connaissant parfaitement le désert. La fin reste téléphonée et inintéressante.

Au final, death valley est un survival du pauvre. Des débuts difficiles et assez longuets mais qui évitent les morales à deux balles ou les dialogues de sourds. Le film se réveille vers la fin mais ne réserve pas assez de surprises et propose quelques choses de trop simple et de trop prévisible. Le tout est trop timide et ne va pas assez dans le fond des choses. Peut être que les amateurs de paysans à motos et de débiles consanguins y trouveront leur compte. Un film moyen qui ne révolutionnera pas le genre, loin de là.

4.72727

Publié le 10 Septembre 2011

Cold Fusion

Cold Fusion

Si un jour vous avez du mal à chier, ou pie encore, si vous avez des problèmes de constipation et que les gens dans la rue pensent que vous êtes enceinte, je ne puis que vous conseiller de regarder ce film qu'est Cold Fusion. Après avoir vu un tel spectacle de débilités et de niaiseries en tout genre, vous aurez indubitablement une envie présente de faire un estron de la taille d'un bras adulte. Car en effet Cold fusion fait partie de ces films de Science-Fiction avec un budget de nain et surtout des acteurs recrutés chez Pôle Emploi ou en Centre d'Aide au Travail. De plus, c'est le genre de film qui se permet de balancer des conneries à tout va et qui finalement se saborde lui-même avec des propos scientifiques incohérents et complètement débiles. Alors, prêt pour un décollage vers les chiottes?

Le scénario est vraiment une connerie inimaginable. J'en veux pour preuve l'incapacité générale de l'équipe du film de faire quelque chose de cohérent et de franchement divertissant. En gros, une bombe pète aux States avec un nouveau procédé. La plupart des médias souhaitent dénoncer les irakiens ou les afghans, mais un militaire s'y oppose et veut attendre de dire la vérité au peuple. Mais un grand ponte du gouvernement souhaite réellement un troisième conflit mondial pour des raisons obscures (ou alors je dormais déjà à ce moment là). Le grand militaire trop intelligent envoie une nana en Ukraine, parce qu'il pense que ces saligauds ont mis au point une nouvelle sorte de bombe. Il a du flair le ricain! Bien évidemment, la nana est une bombasse et son équipière et encore plus une bombasse. Bref, il s'ensuit une succession de débilités pour arriver à un happy end dégueulasse.

Les acteurs et actrices sont d'une nullité crasse. Adrian Paul est méconnaissable et surjoue à mort dans un rôle de militaire trop fort et trop intelligent et trop tout en fait. Viennent ensuite les deux actrices qui ont été recrutées pour leur physique et non pas pour leur talent. C'est sûr la chinoise est une bombe physique, mais c'est bien tout. Pour les méchants, on reste dans le conventionnel niveau mongol, avec un bureaucrate américain transpirant et récitant son texte comme un gosse de CE2 et un militaire ukrainien aussi fin qu'une benne à ordures dont les déchets dépasseraient d'au moins un mètre. C'est très mauvais et très convenu.

Mais le pire dans tout cela, c'est surtout la qualité de la réalisation. J'ai eu l'impression d'assister durant 1h20 à une succession de clips de rap pour analphabètes et autres mous du bulbe rachidien. On commence par une course-poursuite entre deux avions de chasse et une soucoupe volante. Et alors là, le réalisateur s'en donne à c½ur joie. Il maîtrise un truc dans le jeu de caméra, c'est le zoom hyperactif. En gros, il change de plan en 1 seconde et zoom à chaque nouveau plan. Il fait ça trois fois d'affilée dans la première minute et c'est vraiment gerbant. Ensuite, on voit deux gonzesses se désaper et faire un strip. Le premier strip dure au moins 5 minutes et n'apporte rien au scénario. Les trisos peuvent se branler dessus. Le deuxième strip est un prétexte pour prendre une carte magnétique et le tout débouche sur un combat en string. C'est pas super esthétique et c'est relativement dégradant pour l'image de la femme.

Au final, on peut dire que Cold Fusion est une bonne grosse daube. Il s'agit là d'un ramassis de conneries affligeantes et surtout d'acteurs franchement pathétiques. La réalisation est dégueulasse et Bouba le rappeur ne renierait pas un certain talent pour ce réalisateur. Il en résulte une mélasse périmée dont le seul et unique intérêt est dans un striptease de chinoise. Au pire, si vous voulez voir ça, allez sur youporn, c'est plus parlant.

5

Publié le 8 Septembre 2011

Death Bell

Death Bell

La mode est au mélange les amis. Mélangeons nous. Devenons une mélasse informe pétrie de cultures, de savoirs, d'expériences et de sagesse. Devenons une masse de chair dont le seul but est de montrer que nous nous aimons et que nous savons faire des partouzes multi-ethniques. Devenons cet amalgame de tout où plus aucune once de personnalité de ressort. Soyons un tout universel impersonnel pour contenter tout le monde et éviter les conflits et autres prise de risque. Je vais arrêter là mon interlude Lucchinienne, mais quand je vois un film comme Death Bell, j'ai envie de crier sur tout les toits que finalement, le mélange de tout et de n'importe, ce n'est pas toujours le mieux. Car en effet, Death Bell représente le film chorale de l'horreur où tout est prétexte à mettre des bouts d'autres films sans aucun liant. Peut être est-ce novateur? Peut être est-ce aussi une façon de se rassurer et d'attirer un maximum de fan de films d'horreur? Bref, quoiqu'il en soit, ce film ne remportera pas le prix du meilleur film d'horreur Sud-Coréen.

Tout ça est peut être la faute à un scénario qui reprend des ingrédients d'autres films pour les mettre bout à bout dans ce métrage sans aucun sens ni correspondance. On commence avec une introduction épileptique où l'on voit des zombies. Ensuite, on rentre dans le vif du sujet et on aperçoit un fantôme qui va rendre fou un jeune homme. Puis on a un petit peu de Saw par la suite, pour terminer sur un film à la Scream. Bref, le scénariste ne s'est pas fait chier, il a prit des choses existantes et y a apposé des yeux bridés. Cela est d'autant plus décevant que le cinéma asiatique d'aujourd'hui, qui est en pleine expansion, est capable de pondre des chefs d’œuvre. Alors bien évidemment, on reprend aussi un film culte comme Battle Royale, mais cela rend le tout indigeste et avarié.

Pour faire simple, l'histoire se décompose en plusieurs parties. Le début correspond à une introduction qui ne sert à rien et qui n'a aucun ,mais alors aucun rapport avec le film. Ensuite, on retrouve de jeunes lycéens en train de passer leur bac. Pendant l'épreuve, l'un d'eux voit un esprit sur sa feuille de bac et devient zinzin. Puis, lors d'une réunion des meilleurs élèves, certains disparaissent et apparaissent sur des écrans. Une voix leur dit alors de résoudre l'énigme pour sauver leur camarade. Et ce sera comme cela tout le long du métrage. Le défaut majeur, c'est que pas une seule fois le spectateur n'est interpellé dans les énigmes. Elles sont bâclées et surtout, il ne sert à rien de les résoudre puisque le temps imparti est trop court et qu'ils meurent les uns après les autres.

Le gros point positif du métrage reste sans doute les acteurs. Pas du tout fan des mimiques des acteurs asiatiques, le personnage principal reste assez classique mais efficace, peu de surjeu et on voit même une certaine justesse, ce qui est rare chez les acteurs asiatiques. Chez les lycéens, on a de tout. Ça va de la petit lycéenne geignarde dont le rôle est discutable, à l'héroïne qui reste crédible bien qu'un peu trop forte mentalement. Néanmoins, on voit que la mort de leurs camarades affectent les jeunes coréens et j'ai trouvé cela plutôt réaliste. On est bien loin d'un destination finale 4 où les jeunes n'en n'ont rien à foutre de voir les autres crever, ce qui est une réaction inappropriée. Malheureusement, il y a une chose qui m'agace, c'est la présence encore une fois du débile de service qui frappe les élèves ou qui fonctionne avec des préjugés. Il serait peut être temps que les asiatiques arrêtent avec ce genre de personnages qui ne sert que de chair à canon.

Les effets de peur sont assez effacés dans ce film. Le tout début n'est pas effrayant à cause d'une caméra épileptique qui bouge dans tous les sens et qui donne la gerbe. Ce procédé sera réutilisé par la suite dans des courses-poursuites et cela rendra l'action très brouillonne et illisible. Tout cela pour cacher un manque évident de talent, car bouger la caméra ne donne pas forcément plus de dynamisme à l'action. Les quelques meurtres ne sont pas si horribles. Le réalisateur abuse de gros plans sur des zones de chair et on ne voit aucune torture se passer. Du coup, on essaye de deviner, mais on ne peut être ni dégouté par la torture en elle-même, ni même bousculé par la violence du procédé, même si un piège semble particulièrement sadique comme le coup des bougies. Il y a très peu d'effets gores, et encore moins de phases de suspens, ce qui est dommage. Même l'apparition de ce fantôme (qui n'a aucun rapport avec l'histoire) ne fait pas peur car elle est téléphonée.

Au final, Death Bell est un semi ratage, car malgré un bon rythme et des acteurs assez convaincants, le film ne parvient pas vraiment à se démarquer des productions actuelles. Si le film avait été cohérent en proposant des liants entre les scènes fantomatiques ou de zombies, peut être cela aurait-il été sympathique. Mais ici, on est en présence d'un mélange de morceaux de films connus qui sont mixés comme un cocktail. Un métrage impersonnel qui essaye de contenter un maximum de personnes, mais qui finalement risque de déplaire à une majorité.

6

Publié le 6 Septembre 2011

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Paris sous la menace. La fin est proche.
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