Critiques spectateurs de AqME
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La Maison de Cire
Dans le petit pays du slasher movie, on en a pour tous les gouts. Mais en général, les amateurs de petits culs sont bien servis alors que les amateurs de petits culs et d'hémoglobine le sont moins. Bien entendu, pour la plupart des cas, le gore se fait attendre et parfois ne pointe jamais le bout de son nez. Cela va-t-il changer avec la maison de cire? Aurons-nous droit à un bon massacre de jeunes bien gore? Sommes-nous en présence d'un produit commercial pur jus et qui joue gentiment avec un casting bien fourni? Paris Hilton se creuse-t-elle la cervelle dans ce film?
Le scénario est assez simple comme il est de rigueur dans tout film d'horreur et surtout dans tout slasher. Nous avons donc une bande de jeunes qui s'en vont faire une balade pour je ne sais plus quelle raison. Il arrive dans un bled miteux possédant un musée de cire. Le pompiste du coin, qui de prime abord à l'air bien sympathique, s'avérera moins cool que prévu ainsi que son frère défiguré qui aime faire mumuse avec de la cire et de vrais personnes. Slasher en bonne et due forme qui ne créera pas la surprise par son scénario ni par le dénouement de celui-ci.
Néanmoins, le film part avec deux gros points forts. Le premier est son casting qui est plutôt bien fourni et même si l'on sait qui va mourir et qui va s'en sortir dès le départ, on reste tout de même dans du très bon. Bien évidemment Paris Hilton en fait des tonnes, mais on sait qu'elle va crever rapidement, donc on attend ce moment avec délectation, surtout qu'auparavant, on la verra en petite tenue pour les pervers et les amateurs de viande. Jared Padalecki tient bien son rôle et cela ne lui change pas trop de la série Supernatural, quant à Chad Michael Murray, il campe un héros qui lui change de registre par rapport aux frères Scott, série Ô combien niaise et débilitante. Elisha Cuthbert tient bien son rôle aussi et le tout reste assez agréable à voir.
Mais finalement, le plus gros point fort du film, c'est les effets gores. Et là, on en a pour notre argent. Ça dézingue à tout va, les gros plans se succèdent allègrement, et parfois, on a mal pour les protagonistes. Je pense notamment, au coup de la cire chaude, mais cela reste finalement trop classique, ou encore à la bouche collée à la super glu et que l'héroïne enlève en s'arrachant les lèvres. Ou bien à son index qui dépasse de la bouche d'égout et que le type coupe avec sa petit pince. Ou bien alors dans le musée avec le morceau de cire qui part et le morceau de peau qui vient avec. Ou alors la tête tranchée avec les deux sabres. Bref, un bon pot pourri de morts bien sympathiques, avec évidemment celle de Paris où elle se prend une barre de fer qui lui traverse la tête de part en part!
Au final, on peut dire que la maison de cire est un film typique du slasher, mais qu'il reste bien fichu et surtout bien gore. Le twist final est assez ridicule, malgré, juste avant une scène impressionnante dans les flammes. Un bon film d'horreur qui se laisse regarder et qui se donne le luxe de tuer Paris yeux de veau dans la luzerne Hilton, un grand moment!
Publié le 3 Août 2011
La Main qui tue
Voilà une éternité que je n'ai pas vu ce film et pourtant je m'en souviens comme si c'était hier. En même temps, j'ai du le voir une bonne dizaine de fois sans m'en lasser une seule seconde. Bon, il faut dire qu'à l'époque, j'étais jeune (14 ans en 1998) et que ce genre de film me faisait vraiment marrer. Mais je reste persuadé qu'en me le remattant aujourd'hui, je serai toujours aussi mort de rire.
Il faut dire qu'un bon nombre de scènes sont à exploser de rire, avec notamment un duo de zombie absolument génial mené par un Seth Green au top de sa forme. D'ailleurs, même leur mort sont drôles, on ne peut pas avoir peur un seul instant dans ce métrage. Quand on voit leur gueule ensuite, avec la tête tranchée ou la bouteille de bière enfoncée dans le crâne, c'est juste hilarant. Mais outre ces passages un poil gore, c'est les situations dans lesquelles ils se mettent qui sont sympathiques, comme lorsque Seth Green recolle la tête de son compatriote avec une fourchette de barbecue et du scotch et que son pote bouffe un burrito et que cela lui colle en travers de la gorge. Ou encore quand Seth Green se coince la capsule de la bouteille dans une fente d'aération. Devon Sawa n'est pas en reste non plus, puisqu'il joue un mec dont la main est possédée avec brio, relevant le défi de nous faire réellement croire qu'il ne la contrôle pas. Le coup du chat qui traverse la rue en volant est drôle, ou la scène cocasse avec la délicieuse Jessica Alba.
Bien sûr, coté scénario, cela ne va chercher bien loin, avec une main qui devient autonome et qui appartiendrait à Satan lui même. Cela va engendrer des morts bien crades et des situations bien délire. Maintenant, il est vrai que le public ciblé était un public d'adolescents débiles et qu'il ne fallait pas faire trop compliqué, mais il faut reconnaître que pour l'époque, c'était original et surtout bien ficelé. Les situations drôles s'enchaînaient très vite en alternance avec des scènes parfois bien crades et en dessous de la ceinture. Je pense notamment au coup des trois mains sur les seins ou encore de la branlette.
Au final, la main qui tue était un très bon film qui m'a bien fait marrer durant ma jeunesse et rien que pour cela, ça mérite une bonne note. Bien entendu, les acteurs étaient bons, et le final aussi grotesque que le film en lui même, mais j'en garde un excellent souvenir et il faudrait d'ailleurs que je pense à le retrouver en DVD. Je conseille pour tous ceux qui veulent voir une comédie possédant quelques moments gores et surtout une imagination débordante.
Publié le 3 Août 2011
Madagascar 2
Les films d'animation sont très nombreux en ce moment et depuis le succès tonitruant de Toy Story, la firme de l'animation par ordinateur s'est développé en un temps record. Pixar en tête puis Dreamworks se sont livrés des batailles acharnées par sortir LE film d'animation incontournable. Malheureusement, cette bataille est bien souvent au détriment de la qualité pour certain métrage. Et quand il s'agit d'une suite d'un film d'animation "Bankable", on peut craindre le pire. Alors ce Madagascar 2 est-il le produit typique de qualité certaine que nous livre les deux studios? Ou est-il une suite fade et sans saveur censé attirer une foule de petits marmots avec leur parent bourrés de biftons?
Le scénario ne révèle pas super intéressant. On retrouve les animaux excentriques du premier et ils se font la malle en Afrique pour renouer avec leur origine. Mais ce qui pourrait passer pour un message intéressant et rarement évoqué dans le cinéma pour enfant, c'est-à-dire ne pas renier ses origines, on tombe très vite dans une succession de gags lourds, emportés par des personnages tous plus excentriques les uns que les autres et dont l'enfant surexcité et surconsommateur se délectera avec joie. Mais, pour des yeux d'adulte, la vision n'est pas la même. Outre un message superficiel et finalement pas très fort, on tombe dans le graveleux pour gosse, avec rots, pets et autres déjections faisant rire les moins de 4 ans, et surtout on tombe dans une surexcitation fatigante et qui devient vraiment pénible. D'ailleurs, par moment, on ne comprend même pas ce que disent les personnages et c'est réellement déplaisant.
Les graphismes par ailleurs, sont très fidèles au premier, mais j'ai du mal avec ce genre de dessin qui oscille entre cartoon à l'américaine et touche informatique pour rendre le tout plus lisse et finalement moins humain. Même les pingouins, qui sont censés être un atout majeur du métrage avec leurs gags et leurs tronches de bandits ne sont pas super drôles. Je ne parle même pas des lémuriens, sorte de débile profond dans un groupe de stéréotypes survitaminés et complètement gagas. Une preuve de plus que l'on prend nos gosses pour de gros débiles consommateurs de bêtises et de bonbecs.
Au final, on peut dire que Madagascar 2 est un dessin animé sans âme qui sous couvert d'un message original, s'adonne au plaisir de la surexcitation et de la vulgarité. Un dessin animé à voir une fois et à jeter par la suite, sauf si vos enfants sont hyperactifs.
Publié le 3 Août 2011
Critters 3
Quand on voit qu'un film fait moult suites sans aucune raisons valables (c'est-à-dire que le premier film était une histoire finie et qu'une suite n'est pas obligatoire, pas comme une saga à la Harry Potter, par exemple) on se dit que le premier film était une réussite, et il est vrai que le premier opus était plutôt sympathique. Lorgnant du coté des Gremlins et en y rajoutant une touche de gore et de frissons, Critters premier du nom s'est doté d'une assez bonne réputation. Mais quand on voit qu'à partir du troisième épisode, une inconnue du nom de Kristine Peterson (qui avant de faire ce film avait réalisé des épisodes des dessous de Palm Beach et un film du nom de rêves sanglants), on reste très inquiet. Puis quand on regarde les critiques à droite ou à gauche et qu'on voit qu'elles sont négatives, on est très inquiet pour la franchise des petites boules noires. Alors ce film, mésestimé ou vraiment mauvais? Les critters sont-ils en voie de disparition?
Le scénario est d'une facilité déconcertante et il est franchement débile. En gros, un père de famille avec son fils et sa fille s'arrête sur une air de camping pour réparer un pneu. Il croise alors un gros beauf et son beau gosse de fils (attention ce détail est important!). Les enfants s'éloignent des voitures et croisent un des chasseurs des deux premiers épisodes qui leur dit de se méfier des extraterrestres. C'est alors que les critters pondent des ½ufs sous la voiture du père de famille et vont éclore dans l'immeuble où habitent des gens. Alors je veux bien être indulgent envers les scénarios, même ceux des nanars, aucun souci, mais là, c'est du foutage de gueule. En gros, on change juste le lieu, on passe du rural à l'urbain et on fait rire avec des critters dégoutants et affamés. Le problème, c'est que l'on tourne en rond et que cela ne sert en rien l'histoire.
Bien entendu, le plus pénible, c'est l'absence totale de personnages attachants et d'acteurs convaincants. Les habitants de l'immeuble surjouent à mort et c'est très agaçant. Prenons par exemple la grosse dame célibataire gentille mais qui fait des simagrées pour rien, ou encore le concierge branleur qui veut faire partir les gens. Bref, une palette de gens franchement énervant. D'ailleurs, on a presque envie qu'ils se fassent bouffer. Les enfants ne sauvent pas la mise et ils n'ont pas le talent de Scott Grimes des deux premiers films. Il reste le fils beau gosse, très connu maintenant qui signe son premier rôle au cinoche et qui n'est pas convaincant et qui est doublé en VF par un homme âgé de 40 au moins.
Heureusement que les créatures sont là sinon on se ferait chier grave. Mais, là où les critters se démarquaient de leur cousin les Gremlins avec un instinct meurtrier efficace, se rapprochent sensiblement de ces derniers avec des gags éculés et surtout une scène qui rappelle fortement les Gremlins. Alors on peut rire avec le critters qui boit du liquide vaisselle et qui rote des bulles ou encore de celui qui bouffe toute une marmite de flageolets et qui pète à longueur de temps, mais cela reste très enfantin et franchement effrayant. De plus, le saccage de la cuisine rappelle la scène de Gremlins 2 dans la cantine de l'immeuble. En bref, ça sent le réchauffé et c'est très désagréable.
Pour ce qui est des effets gores, on pourra attendre longtemps, car personne ne se fait bouffer, à part le méchant propriétaire de l'immeuble qui veut exproprier tout le monde et le concierge. Mais il y aura très peu de sang et encore moins de cadavres. Après il y a peu de phases de frousse et on s'ennuie ferme devant si peu d'imagination et d'inventivité dans le déroulement de l'histoire. C'est linéaire, c'est plat et l'action se déroulant principalement dans l'immeuble, on ne s'attend pas à grand chose. Le massacre des critters peut s'avérer drôle mais il est finalement bâclé et ce n'est pas l'expulsion des bulles de savon du critters quand il est coupé en deux qui me feront remonter la note. A noter aussi une fin qui annonce une suite et j'ai vraiment très peur de me lancer dans cette aventure.
Au final, Critters 3 est une réelle déception, doublé par des manches à couilles sous épinéphrine pour la version française, avec des acteurs perdus dans une masse de nullité sans nom et surtout un scénario aussi qu'un Thylacoïde (pour ceux qui ne savent pas, c'est un composé de la chlorophylle) dans une feuille de menthe. Reste un intérêt pour les vilaines bestioles toujours aussi attachantes et drôles et les débuts difficiles d'un Léonardo DiCaprio encore jeune et innocent. Un épisode inutile qui annonce une suite dans la fin, ça pue...
Publié le 1 Août 2011
Critters 2
Critters premier du nom a eu beaucoup de mal à convaincre les spectateurs. Voilà une chose qui m'a semblé injuste et injustifiée, car le film possédait un gros potentiel sympathie et surtout un scénario qui se détachait complètement du film auquel certaines idées ont été piquées, j'ai nommé Gremlins. Néanmoins, le film va connaître 3 suites prouvant clairement qu'il y avait quelque chose d'intéressant à faire avec ces petites bestioles voraces venues de l'espace. Ici, on va s'intéresser au deux, réalisé par Mick Garris qui s'est fait connaître grâce à ce film et qui a ensuite réalisé plusieurs films adaptés des romans de Stephen King comme la nuit déchirée ou le fléau. Mais revenons-en au film qui nous intéresse maintenant. Est-il meilleur que le premier opus? Les critters ont-ils toujours une aussi bonne bouille? Leur appétit sans fin sera-t-il toujours aussi destructeur?
Le scénario est dans la continuité du premier opus. On avait laissé les critters pour morts, mais le dernier plan nous montrait des ½ufs de critters dans le poulailler familial. On revient deux ans plus tard et la jolie petite ville du Kansas s'apprête à fêter Pâques (comme par hasard...). Un jeune voyou trouve les ½ufs et les revend à un antiquaire qui les revend à l'église pour que les enfants les décorent. Mais entre temps, l'antiquaire a eu le bonne idée de foutre les ½ufs à coté d'un radiateur, histoire de faire éclore les ½ufs... Bien entendu, les critters envahissent la ville et vont se délecter des villageois. Et c'est avec joie que l'on va revoir nos deux chasseurs de primes de l'espace, ainsi que le fils héros du premier film. Le but de ce scénario est de nous montrer les réactions des gens face à l'invasion et des différents moyens de se débarrasser des critters. Il montre aussi une face à peine esquissée des petites bêtes, qui est, outre un appétit destructeur, un humour qui va malheureusement les rapprocher des Gremlins de Joe Dante.
Les acteurs sont assez bons et même si certains passent leur temps à surjouer, on arrive à un bon niveau d'interprétation. Scott Grimes qui joue le fils du premier et qui revient voir sa grand-mère tient bien son rôle et reste relativement convaincant malgré sa chance et sa désinvolture face à l'invasion extraterrestre. Le chasseur de primes ressemblant à une vieille rock star est toujours présent et a toujours une sale gueule. Il y a cependant plus de présence féminine et de gros nénés avec un des chasseurs de primes qui va se transformer en égérie de Playboy pour le plaisir des vieux pervers de l'époque. Seul le shérif surjoue à mort et n'est pas très crédible dans son rôle de lâche au début puis de héros sur la fin.
Le ton du film change sensiblement entre le premier film et celui-ci. En effet, dans le premier film, même s'il y a de l'humour, cela reste léger et Stephen Herek appuyait plus sur un coté angoissant. Mick Garris rend ce coté humoristique beaucoup plus présent et surtout beaucoup plus gras. Mais on sent des références assez drôles et même si on voit des ressemblances avec le Gremlins de Joe Dante, on ne peut s'empêcher d'avoir la banane. Je pense notamment à la grande bouffe dans le fast food, au chasseur de primes qui veut se changer en Freddy Krueger ou encore au chasseur de prime se changer en playmate blonde aux gros seins et qui oublie de remettre sa cape et qui est juste ridicule avec son pauvre string marron.
Les effets spéciaux sont toujours aussi kitschs mais possède tout de même un fort capital sympathie. Il devient d'ailleurs difficile d'imaginer le film avec des effets spéciaux numériques et cela garde un charme fou qui fonctionne encore à merveille de nos jours. Certains effets gores sont grossiers, mais arrachent volontairement des rires et Mick Garris sait ce qu'il fait. Je pense notamment à la grosse boule géante de critters qui roule sur un homme, et cet homme devient un squelette qui bouge encore. C'est ridicule, mais diablement efficace pour faire rire. D'ailleurs le film est surement plus gore que son aîné avec des effets et des maquillages plutôt bien fichus, comme un visage à moitié bouffé ou des restes humains gisant sur le sol.
Au final, Critters 2 est aussi réussi que le premier et me fait presque regretter les années 80 où j'ai vu le jour. Nous avons là un film décomplexé, drôle et gore à la fois avec de petites bestioles méchantes mais vraiment attachantes. Reste à savoir si la franchise va continuer sur cette voie là ou si elle va descendre en flèche. Malheureusement, j'ai bien l'impression, aux vues des critiques, que les deux autres sont relativement mauvais et j'en salive d'avance. Pour en revenir avec le deux, je le conseille vivement à tous ceux qui ont apprécier le premier et ceux qui aiment les films comique et horreur avec des petites bébêtes voraces dedans!
Publié le 1 Août 2011
Critters
Il y a un petit bout de temps maintenant, Joe Dante sortait un petit film du nom de Gremlins. Le succès fut immédiat et le film, ainsi que sa suite sont devenus des films cultes. Ce succès, le réalisateur le doit, non seulement à un scénario intelligent et novateur, mais aussi à des créatures ignobles mais diablement attachantes. Évidemment, des scénaristes sans vergogne ont eu la vilaine intention de copier un petit peu cette histoire pour l'adapter et en faire un autre film avec des bestioles attachantes mais sacrément méchantes. C'est en 1986 que débarque Critters qui surfe clairement sur la vague des créatures de Joe Dante. Mais est-il aussi réussi que son modèle? Les critters sont aussi attachants que les gremlins? Guizmo doit-il se ronger les sangs face à cette menace venue de l'espace?
Le scénario n'a rien à voir avec Gremlins. En effet, le film commence dans l'espace avec une prison intergalactique dans laquelle sont enfermés des Crits. Mais 9 d'entre eux s'échappent à bord d'un vaisseau volé. Ils atterrissent sur Terre et deux mercenaires polymorphes sont chargés de les buter. Les crits vont atterrir dans le Kansas à coté d'une ferme où vit une famille typique américaine fort sympathique. Le cauchemar ainsi que la rigolade vont commencer. Alors on s'éloigne vraisemblablement d'un Gremlins par la présence même d'êtres profondément méchants, alors que les Gremlins n'apparaissent qu'à certaines conditions. Ensuite, la présence des extraterrestres montre une volonté de se détacher des créatures de Joe Dante. Mais il est vrai que le scénario peut semblait un peu débile. Magré tout ce n'est pas tant cela qui va retenir notre attention.
En effet, ce qui va principalement retenir notre attention, c'est la présence de ces petites créatures à fourrure dont le faciès est tout bonnement réussi. Ces petites bêtes ont franchement de la gueule et ont pour moi de nombreux atouts qui leur ont permis de devenir presque culte. Déjà, leur façon de se déplacer est énorme, elles se mettent en boule et roulent. Ensuite, malgré leurs yeux rouges, leur triple rangée de dents et leur aspect démoniaque, elles demeurent mignonnes et attachantes. Et d'un autre coté, malgré ce coté mignon, elles sont diablement voraces et bien armées avec leurs épines qui ensuquent. Bien entendu, leurs délires ainsi que certaines scènes de destruction ou de blagues vont penser aux Gremlins, mais force est de constater que tout cela est bien fait et fait sourire. C'est bien tout ce qu'on lui demande.
Les acteurs sont relativement convaincant. On retrouve bien entendu la famille typiquement américaine avec le père de famille héros, la mère au foyer qui pleure, la fille aînée qui s'intéresse aux garçons et le fils qui fait des conneries mais qui est courageux. Malgré ces clichés, les acteurs s'en sortent bien et j'ai même été surpris par celui qui joue l'enfant et qui est très crédible malgré toutes ces conneries et il devient fort attachant. Bien entendu, les clichés ne s’arrêteront pas à la famille, puisque nous avons le flic paresseux, la secrétaire nunuche, les barmans bagarreurs, les extraterrestres destructeurs mais débiles. Malgré tout, cela s'assume et on va à 100% dans le délire imposé par le réalisateur Stephen Herek. On reprochera peut être le jeu approximatif du paranoïaque ou de la fille, mais cela reste quand même pas mal.
Pour le coté effet spéciaux, effectivement cela peut faire fauché. Les critters sont bien animés mais on voit qu'il s'agit d'animatronics ou encore de peluche que les acteurs font bouger. Néanmoins, cela donne un aspect nostalgique assez appréciable et surtout un aspect authentique que l'on perd totalement dans les films de nos jours. A l'époque, on savait faire des films avec trois fois rien et cela était bien. Maintenant, il faut des ordinateurs, des images de synthèse et un aspect totalement inhumain transparait de plus en plus. Certains passages sont assez effrayants, comme lorsque les critters arrivent et essayent d'envahir la maison ou quand la femme voit deux yeux rouges la fixer derrière sa fenêtre. Mais ce n'est pas tant l'horreur, qui reste superflu, qui fait le succès du film, c'est surtout un humour gentillet et rafraîchissant qui fait osciller le film entre film pour jeune ado et film pour adulte. Peu de gore, mais des passages tout de même limite, comme la métamorphose de l'alien au début avec le crâne et le sang.
Au final, Critters est un petit film fort sympathique qui s'éloigne de Gremlins tout en s'en rapprochant de part des créatures méchantes mais tellement mignonnes que l'on en oublie leur espièglerie. Un film dont l'humour n'est pas gras mais qui reste rigolo sans déclencher des crises de rire, et qui reste accessible malgré quelques passages un peu gore. Le coté nostalgique et les effets spéciaux kitschs à souhaits en font un film agréable où l'ennui n'est jamais présent et où les petites bêtes à poil ont le grand rôle. Je conseille tout de même!
Publié le 31 Juillet 2011
Creepshow 2
Avec le succès et la réussite du premier Creepshow, certaines personnes mal intentionnées en sont venues à se dire qu'il serait bien d'en faire une suite, voir une série pour se faire un max de blé. Mais on le sait tous, il est très rare quand une suite surpasse l'ainé. Ici, comme on a droit à des films qui s'appuient sur des sketchs et des courts-métrages, on peut espérer un épisode qui surpasse tous les autres, ou une histoire surprenante qui de bon acabit. Du coup, il est assez rare de voir plusieurs sketchs tous décevants. Est-ce le cas avec les trois histoires de ce Creepshow 2? Les éléments de réussite du premier ont-ils été conservés? Parmi ces trois histoires, l'une d'elle semble être meilleure?
La première histoire est une histoire de statue de bois et d'indien pas content. En effet, un grand chef indien est l'emblème d'un magasin dans une toute petite ville. Les gérants sont adorables et aident les indiens dans le besoin. Sauf qu'ils se font attaquer par trois loubards dont un jeune indien complètement fou qui rêve de devenir une star de cinéma. Il bute le couple de gérant, et la statue de bois prend vit pour se venger. Scénario innovant et relativement intéressant. Les effets spéciaux sont vraiment bien faits, la statue de bois fait vraiment bois et pas humain caché dans un pauvre costume. Par contre, les trois meurtres sont vite expédiés et malheureusement, il n'y aura pas de gore à outrance. Seulement un mec qui se prend trois flèches dans le buffet et un scalp. L'histoire reste assez rythmée et je l'ai bien appréciée.
La deuxième histoire est encore plus surprenante. Quatre jeunes veulent allaient nager et rejoindre un ponton au milieu d'un lac. Mais une sorte de nappe flotte à la surface et semble bien agressive. La nappe en question ne tardera à montrer ses véritables talents de chasseuse de chair fraîche. Là aussi c'est assez surprenant, mais le problème est que l'histoire n'est pas assez rythmée et que l'action se déroulant dans un seul décor, on s'ennuie très vite et la pression ne montera jamais. De plus, le casting est assez hasardeux sur ce point. par contre, on se rattrapera sur le gore avec une substance qui brule la peau et dont les effets et le maquillage sont très réussis. La fin est aussi surprenante et drôle, et change vachement de tout ce que l'on voit actuellement.
Enfin, la troisième histoire est celle d'une femme qui couche avec un gigolo et en rentrant chez elle, elle percute un auto-stoppeur. Elle prend la fuite mais se rend très vite compte que ce charmant auto-stoppeur est toujours avec elle et est de plus en plus amoché. Il s'agit là de la meilleure histoire du film, car elle enchaîne des moments de suspense et des moments de pur gore. Si l'histoire devient assez vite répétitive, on ne peut s'empêcher de détester cette bonne femme et d'aimer le cadavre ambulant qui se déforme au fur et à mesure des sévices de la femme. D'ailleurs, à la fin, il ressemble plus à un steack tirant la langue qu'à autre chose. C'est très rythmé, et souvent drôle, notamment quand le zombie lui dit que c'est pour la remercier.
Entre chaque épisode, le réalisateur a prit le parti de faire une interlude en dessin animé. De prime abord cela peut sembler être une bonne idée, mais il rend le tout très enfantin alors que les histoires ne sont pas du tout pour les gosses. Néanmoins, le dessin est bien fait et on regarde d'un ½il distrait la mésaventure du jeune homme fan de la BD Creepshow. Bien entendu, le film repose aussi sur le conteur de l'histoire incarné par le maquilleur Tom Savini mais qui ressemble plus au maître du jeu d'Atmosphear plutôt qu'à quelqu'un de vraiment effrayant. D'ailleurs, y avait-il vraiment besoin d'interlude comme cela qui rend le film plus enfantin et moins humour noir. Je me le demande?
Au final, Creepshow 2 est une suite bien inférieure à son ainé mais qui possède tout de même un certain charme et une histoire ou deux bien sympathique. Malgré l'absence de casting choc ou de caméo comme dans le premier, il garde un charme inerrant au 80's. Par contre, les interludes en dessin animé ne sont pas terribles malgré des graphismes agréables, cela ressemble plus à un épisode de Denver qu'à véritablement une partie d'un film horrifique. Un film sympathique mais sans plus.
Publié le 29 Juillet 2011
Creepshow
Bande dessinée culte signée Stephen King (tiens, c'est qui cet inconnu?), il fallait trouver un réalisateur génial pour adapter une telle ½uvre qui assimile avec un talent désinvolte horreur et comique. C'est en la présence de Monsieur Romero, le maestro des zombies que le film à sketchs le plus connu de tous les temps va voir le jour en 1982 (putain, j'étais même pas conçu!!). Maintenant, il fallait faire quelque chose de fidèle et d'aussi fort que ce comics et ce n'était pas une chose aisée. Mais en s'alliant à l'instigateur même du livre, Romero ne risquait pas de se planter. En effet, en plus de joindre King au projet, il lui propose même un rôle important dans le métrage. Néanmoins, toutes les histoires se valent-elles? Est-ce que l'horreur comique sied bien au cinéma?
Le premier sketch s'intitule la fête des pères et il annonce déjà la couleur de tous les autres courts métrages, c'est-à-dire des personnages haut en couleur, une situation assez cocasse et un dénouement brutal et gore. Pour cette histoire, quatre personnes attendent la tante pour le diner de la fête des pères. Elle a tué son père justement lors de la fête des pères car c'était un tyran sans c½ur. Mais tous les ans elle va sur sa tombe et reste une heure pour discuter. Bien évidemment, c'est ce jour que choisi le défunt père pour reprendre vie sous la forme d'un zombie squelettique. Les acteur s'en sortent relativement bien notamment la tante ou encore Ed Harris (il était jeune à cette époque, il avait des cheveux). L'ambiance est assez tranchante entre une maison spacieuse, éclairée et coquette, et un cimetière brumeux, glauque et inquiétant. Tout fonctionne relativement bien surtout lorsque le mort sort de terre et commence le carnage avec application. Un premier épisode assez sympathique et pour le moins rigolo.
Le deuxième sketch s'intitule la mort solitaire de Jody Verrill et on a Stephen King en tant qu'acteur principal. Et bien le bougre a un sacré talent! Il campe un fermier un peu attardé qui trouve une météorite dans son jardin. En lui jetant de l'eau, la pierre s'ouvre et libère un liquide bleuâtre. Ce crétin touche le liquide avec ses doigts et il se transforme petit à petit en plante. L'histoire est assez bien foutue. Très fidèle au matériau d'origine avec en plus le scénariste en tant qu'acteur, c'est plutôt bien pensé. La fin est nihiliste au possible et on ne ressent jamais l'ennui avec cette histoire de contagion herbeuse. Les effets spéciaux sont relativement bien fait même si à la fin, le héros pourrait faire de la pub pour Cegetel... Une histoire servie par un acteur très créatif et très expressif et une fin horrible, une bonne petite histoire.
La troisième sketch s'intitule "un truc pour se marrer" et il demeure sûrement mon préféré. En effet, l'histoire est relativement bien amené et assez tordue avec une fin bien revancharde comme je les aime. En gros, un riche personnage se rend compte que sa femme le trompe. Il va voir le mec en question et le menace s'il veut revoir sa femme. Il l'emmène sur une plage et le force à s'enterrer dans le sable. Il emmène ensuite une télé et lui montre la femme qui est dans la même situation que lui mais plus bas sur la plage. La marée monte et l'homme trompé se barre chez lui pour voir les vidéos. Mais il n'avait pas pensé que les morts peuvent aussi se venger. Le plus surprenant dans cette histoire, c'est que le salaud est joué par un comédien peut habituer à ce genre de rôle car il s'agit du défunt Leslie Nielsen. Il est très convaincant et apporte un souffle épatant dans cette histoire. Les effets spéciaux sont sublimes et les deux morts-vivants amoureux sont vraiment bien foutus. En même temps, il s'agit du travail de Tom Savini qui est génie en la matière. Une fin où le tueur devient le tué et c'est vraiment pas mal.
La quatrième sketch est "la caisse" qui raconte l'histoire d'un monstre dans une caisse qui sort pour bouffer tout le monde. C'est sûrement celui que j'ai trouvé le plus drôle, car certaines séquences sont hilarantes et marquent une grosse rupture avec un gore ambiant bien dégueulasse. Un homme dont la femme est insupportable pense à différentes manières de la buter, dont un où il lui tire une balle dans la tête devant tout le monde et les gens l'applaudissent! Quand arrive la caisse et le monstre à l'intérieur, une idée lui arrive. Scénario simple mais dont la morale laisse à désirer et c'est ça qui est intéressant avec ce court-métrage. La créature ressemble à un singe et n'est pas super bien faite, mais on peut passer outre cet entrefaite car le design de tout le métrage, très accès comics avec son lot de dessin et d'incrustations de dessin animé est relativement judicieux.
Le dernier sketch est "ça grouille de partout". Il est le plus court et surement le plus sale. Un homme d'affaire important vit dans un appartement aseptisé et ne supporte pas les cafards. malheureusement, une invasion s'invitera chez lui. Entre temps, on aura le temps de voir le caractère pourri du bonhomme qui nomme cafards autant les insectes que la population qui lui semble nuisible. On ne souhaite que le pire pour cet être abject et on est bien servi. L'acteur principal est excellent et porte ce dernier sketch sur ses épaules. La fin est bien trash, avec de bons passages gores et des effets spéciaux convaincants. Une petite historie qui conclut assez bien ce film.
Au final, on peut dire que Creepshow est résolument le meilleur film à sketchs que j'ai pu voir et qu'il enfonce sans aucun efforts certaines productions actuelles qui surfent sur un modèle comico-horreur. De plus, les effets de style avec les bulles de comics et les passages dessinés sont bien trouvés et très intéressants. Le défaut viendra peut être de sa longueur, mais cela est finalement bien peu de chose face au plaisir procuré. Romero signe encore une fois un bon film qui oscille entre horreur, épouvante et comique. Un essai réussi très fidèle au comics de base dont je suis fan. Je conseille donc fortement ce film!!
Publié le 28 Juillet 2011
Creep
Et bien! Il aura fallu attendre un petit moment pour que je tombe enfin sur un film qui me scotche devant mon écran. Après des critiques acerbes sur des films plus que moyens, je décide de regarder Creep de Christopher Smith, qui est un réalisateur qui me branche de plus en plus. Il m'avait séduit avec Black Death et Severance, et encore une fois, je ne suis pas déçu par ce film, certes convenu et cousu de fil blanc mais qui possède un réel potentiel horrifique et des acteurs de talent. Qu'est-ce qui m'a plu dans ce film? Quels éléments en font un film de flippe franchement intéressant? Est-il bon de prendre le métro à Londres, le soir tard, après une soirée arrosée?
Il est vrai que le scénario est très mince. Il doit tenir sur un timbre poste à l'effigie de Johnny Hallyday. Rapidement, on suit une jeune femme assez charmante du nom de Kate (Franka Potente), qui souhaite rejoindre une soirée où se trouve George Clooney. Sauf que l'amie avec qui elle devait y aller est partie sans elle (salope). Elle décide alors de prendre un taxi mais aucun ne s'arrête. Elle descend dans le métro et doit attendre 8 minutes avant le dernier train. Manque de pot, elle s'endort et se réveille bien plus tard. Toutes les grilles sont fermées et elle se retrouve bloquée dans le métro londonien. Bien évidemment, elle va vite se rendre compte que quelque chose la poursuit et cherche à la capturer ou pire. Certaines mauvaises langues diront que l'on a déjà vu ce genre de film et que ce n'est pas intéressant. Je leur répondrai, certes, mais on a aussi vu des tas de slasher et pourtant certains cultes ressemble à d'autres qui ne le sont pas. Alors pourquoi pas avec ce genre de métrage sombre.
Beaucoup de personnes le compare, et à juste titre avec le film de Neil Marshall, The Descent (que je n'avais pas trop aimé), car il possède une ambiance similaire. En effet, une absence de soleil, des souterrains lugubres, des gens qui disparaissent les uns après les autres et une créature humanoïde pas super sympa. A la différence, c'est que dans The Descent, je n'ai pas senti l'isolement comme dans Creep, car si en spéléologie il est rare de rencontrer d'autres personnes que son groupe, il n'en est pas de même dans le métro avec son lot de sans abri et d'agents de la sécurité. Or, dans Creep, on ressent la détresse de l'héroïne puisque où il n'y a personne et ce n'est pas normal (ce qui injecte une dose de suspens non négligeable), ou les personnes rentrant en contact avec elle se font vite dézinguer de manière atroce. De ce fait, l'isolement est encore plus prégnant que dans The Descent.
Un autre point fort de ce métrage, ce sont les acteurs. Une palette très réaliste de personnages plus ou moins lugubres que l'on peut rencontrer dans le métro. On a le couple de jeunes camés sans abri qui dorment dans les conduits d'aération, l'héroïne qui fait assez guindée, le gardien de sécurité très protocolaire, l'ancien taulard qui travaille dans les égouts pour avoir une remise de peine. Bref, des personnages assez crédibles servis par des acteurs de talent, Franka Potente en tête qui est relativement crédible en femme pourchassée. Les autres acteurs sont très bons notamment le jeune camé qui est très bon. Et puis le tueur monstrueux est vraiment moche et assez effrayant, d'autant plus que ces cris et sa gestuelle sont vraiment en adéquation avec la mouvance dans les égouts et les chemins bas de plafond.
Le dernier point fort du film, c'est l'ambiance combinée avec des effets gores de bon acabit. En effet, Smith, le réalisateur, avec des jeux de caméra habiles et une luminosité à la fois criarde et sombre suivant les endroits, arrive à nous mettre mal à l'aise dans ce sous-sol. La propreté du métro est en nette rupture avec la saleté des égouts et des tunnels, et le malaise se fait ressentir dans les deux endroits. Cela est combiné avec quelques effets gores plutôt bien foutus, dont une tête embrochée dans une barre de métal, quelques gorges tranchées et un bon coup de tranchoir à dents dans... un sexe féminin. L'ambiance craspec et l'attitude du tueur monstrueux font que l'on se sent vraiment mal à l'aise devant certaines scènes et c'est tant mieux! Il y a un autre point que j'ai apprécié et c'est assez rare dans mon cas, c'est que l'on ne sais pas d'où vient ce type et pourquoi il fait ça. Mais Smith est relativement intéressant et il procure des plans et des zones qui laissent libre cours à notre imagination. C'est intelligent et on a bien la sensation de ne pas être prit pour un débile.
Bien entendu, le film possède aussi certaines incohérences qui sont inhérentes à ce genre de film. En effet, plusieurs fois l'héroïne a la possibilité de tuer le monstre et elle ne le fait pas, préférant prendre la fuite au pus vite. C'est vrai que c'est bête comme attitude, mais en même il n'y aurait pas de film si elle fait cela. Il y a aussi certaines convenances entre les protagonistes qui sont parfois un peu surréalistes comme le type qui essaye de violer l'héroïne et qui se fait choper par le méchant et qui lui dit de s'enfuir, ou encore le ton familier employé avec des personnes qu'elle n'a jamais connu auparavant. Cela reste tout de même bien maigre par rapport aux différentes qualités du film.
Au final, Creep est un excellent film d'horreur qui arrive à allier un scénario simple avec une ambiance malsaine et un monstre très inquiétant, le tout dans un endroit finalement très urbain. Même si le film est classique du début à la fin et qu'il n'y a pas de réelle surprise, il n'en demeure pas moins, réellement bien foutu et franchement flippant sur certaines séquences. La musique y est aussi pour quelque chose. Le premier film de Smith qui devait annoncer la couleur pour la suite des ses films. Si certains sont déçus par cette histoire somme toute banale, l'atmosphère et l'ambiance ont bien fonctionné sur moi, donc je conseille!
Publié le 27 Juillet 2011
Cornered!
Le monde du slasher est un monde où la répétition est omniprésente. C'est vrai, au bout d'un moment on tourne en rond avec toujours un psychopathe dont les motivations sont plus ou moins sombres qui veut dégommer du jeune ou du con. Maintenant, certains films s'en sortent mieux que d'autres parce qu'ils possèdent une ambiance bien glauque ou surprenante, ou encore parce que le tueur est charismatique et qu'il fait dans la bidoche bien dégueulasse. Malheureusement, beaucoup de réalisateurs se pètent les dents sur des projets plus ou moins ambitieux concernant les tueurs portant un masque. Cornered est-il un de ces films qui ne laisseront que peu de trace dans le sillon des slashers américains? Se démarque-t-il des autres productions de ce genre?
Le scénario n'est pas super épais comme il est de coutume avec les films d'horreur (et puis pour moi, c'est plus facile à comprendre). En gros et pour faire court, on se retrouve dans la banlieue de Los Angeles, dans une petite épicerie toute moisie. Un groupe de personnes se regroupent pour parler d'un meurtrier qui sévit dans ces boutiques et qui tue de façon horrible les commerçants et les clients présents. A tour de rôle, il raconte comment ils s'y prendraient pour dézinguer ce sale tueur. Le soir arrive et une partie de poker se met en place à l'étage de la boutique entre 5 personnes lorsque des bruits étranges se font entendre au rez de chaussé. Vous la voyez arriver la suite non? Ben oui, ils vont descendre à tour de rôle comme des gros cons et se faire éliminer par le tueur de la même façon dont ils l'ont énoncé. Astucieux, non? Franchement, qui va descendre seul alors que la personne précédente n'est toujours pas remontée et qu'elle ne répond pas quand on l'appelle? Bref, le film accumule les clichés sur les américains et c'est assez détestable.
Dans la palette de personnages débiles et caricaturaux, on ne peut pas faire mieux. Alors qu'avons-nous à nous mettre sous la dent? La grosse black qui fait le téléphone rose et se fait passer pour une femme rousse au téléphone et qui se goinfre de glaces (elle veut tuer le tueur en lui arrachant les yeux). Le gérant de l'établissement, un mec d'origine mexicaine qui boit comme un trou (il veut le buter avec le couper en deux en partant de l'anus). Le junkie qui fait une crise de manque (il veut entourer le tueur de cellophane et le faire s'étouffer dans son sang). La bombe blonde service aux gros nichons (elle veut couper la tête du tueur). Et enfin, le gros de service qui s'empiffre de donuts à longueur de temps (il ne dit pas comment il souhaiterait tuer le méchant). Une belle panoplie de personnages qui se regroupent pour donner une sorte de congrégation de loosers dont les réactions sont complètement débiles et anesthésiées.
Bon après, on peut se dire que les acteurs vont se rattraper sur le jeu et sur leur talent, mais il ne faut pas trop y compter. Le junkie en fait des tonnes, et une phobie des cafards le prend. Et alors là, c'est le grand n'importe quoi qui ne sert à rien du tout. Le tueur (qui est incarné par Steve Guttenberg le héros de police academy (oui, ça fait bizarre)) n'est pas non plus super convaincant. Je passerai rapidement sur la black qui est à gerber et sur le gérant mexicain qui est juste débile. Reste la blonde et le gros qui reste honnête dans leur rôle et qui font un duo antipodique au possible mais qui reste sympathique et la formule peut fonctionner de temps à autre.
Mais là où le film se rattrape vraiment, c'est au niveau du gore. En même temps, il était difficile de faire un film d'ambiance dans une épicerie miteuse de Los Angeles, donc le réalisateur s'est un peu lâché sur l'hémoglobine, même si l'on ne voit pas grand chose tout le temps. Alors qu'avons-nous à nous mettre sous la dent? Des yeux crevés au cône glacé, un mec entouré de cellophane et poignardé, un gars pendu par les pieds, jambes écartées et coupé en deux dans le sens de la hauteur, une tête tranchée avec un magnifique gros plan au ralenti sur le premier coup de hachette. Malgré tout cela, on reste quand même dans du conventionnel qui n'a pas réellement de grande imagination. Certains plans sont inutiles comme le vol au ralenti d'un donut, et les dialogues sont bien souvent insipides et à coté de la plaque.
Au final, Cornered est un film plus que moyen qui ne ravira que les fans de slasher dont les exigences ne sont pas très hautes. De personnages caricaturaux, des dialogues lourds et aussi fins de David Douillet, et surtout une attente interminable avant le premier meurtre. Seuls les meurtres peuvent paraitre sympathique mais sans coup de génie de la part du réalisateur. A noter aussi que l'on trouve qui est le tueur dès le départ surtout si on s'intéresse un tant soit peu au casting et si on observe bien le déroulement du film. Bref, un coup d'épée dans l'eau que ce film et c'est bien dommage. Par contre, la blonde quoi!
Publié le 26 Juillet 2011
A L'Intérieur
L'horreur à la française est un fait assez rare pour être mentionnée. Je me souviens d'avoir vu Baby Blood, surement l'un des premiers films d'horreur français et qui ne m'a franchement pas emballé et qui pourtant voulait se voir comme une nouvelle référence française. Quelques temps plus tard sort Haute tension d'Alexandre Aja et qui est une pure tuerie. Puis arrive à petits pas, un certain A l'intérieur, qui visiblement pousse l'horreur à son paroxysme et serait le renouveau du cinéma de genre en France. Alors qu'en est-il vraiment de ce métrage? Véritable boucherie ou escroquerie? Le renouveau du cinéma d'horreur français passe-t-il par ce film?
Le scénario, comme bon nombre de films d'horreur tient sur une feuille de rouleau de papier toilette plié en deux. En gros, Alysson Paradis est enceinte, et a un accident de voiture. Son mec est tué sur le coup et visiblement, la femme en face n'est pas en bon état. On arrive au réveillon de Noël, et elle le passe toute seule chez elle. On tape à sa porte et une femme (Béatrice Dalle) entre et veut récupérer le bébé qu'Alysson à dans le ventre. Pourquoi? On aura la réponse à la fin sur une sorte de twist final anecdotique et pas forcément attendu par le spectateur. En effet, ce n'est pas la première chose à laquelle on va faire attention dans ce métrage et cela pour plusieurs raisons.
La première raison est que si on s'était intéressé un peu plus au film avant sa sortie, on aurait vu tout le gore proposé et la plupart des gens y sont allés pour voir du sang, des tripes, du boyau et de la cervelle. Et de ce coté, on ne va pas être déçu. les deux réalisateurs on fait dans la bidoche bien grasse et sale avec une promotion sur l'hémoglobine et le liquide séminal. On passe en revu toutes les morts possibles, en passant par l'aiguille à coudre dans la jugulaire, les ciseaux dans le crâne ou dans les couilles, le flashgun à bout portant, la lance sous l'aisselle, le chalumeau avec un briquet et un aérosol, j'en passe et j'en oublie. Bien sûr la séquence finale et tout juste supportable avec un gore gratuit et atroce et sont l'explication ne servira à rien. Le tout est rondement ficelé et ça en est même assez jouissif.
D'autant plus que l'ambiance glauque et malsaine du film y est pour quelque chose. On ressent un profond malaise qui est dû, d'une part à la boucherie dans la maison, mais aussi au duo d'actrice qui est juste superbe. On ressent aussi une certaine mélancolie au tout début du métrage qui reviendra dans une scène affreuse à la toute fin du film. Une sorte d'ambiance de conte macabre, qui rend mal à l 'aise et qui semble encore une fois gratuit. Mais il faut reconnaître que tout ça est très bien fait et que cette ambiance sert au gore et vice versa. On a une réelle maîtrise de la caméra et les plans sont assez judicieux.
Les actrices sont réellement investies par leur rôle respectifs. Alysson Paradis est relativement crédible en mère courage et on ressent vraiment une détresse et une volonté de sauver son enfant tout au long du métrage? Béatrice Dalle est complètement habitée par son personnage. Une folle furieuse revancharde qui n'hésite pas à faire une boucherie pour récupérer quelque chose qui ne lui appartient pas. Le duo fonctionne à merveille et on sent une réelle envide de bien faire. Les acteurs secondaires sont assez sympathiques mais ne servent que de morts en suspens (comme Nicolas Duvauchelle).
Par contre, le coté gratuit peut réellement gêné et l'astuce de fin pour justifier toute cette violence n'est pas si crédible que cela et ça m'a laissé un gout amer dans la bouche. On a presque envie de dire, tout ça pour ça et c'est bien dommage. Du coup, je me suis retrouvé assez décontenancé entre un plaisir jouissif devant tous ces meurtres et une gêne quant à la motivation de la tueuse et des réalisateurs.
Au final, A l'intérieur est un bon film d'horreur avec un lot assez impressionnant de morts et de meurtres et aussi un bon paquet de sang. Néanmoins, on peut se sentir un peu dérangé par tant de violence pour un mobile franchement ridicule et qui n'est même pas un faire valoir pour tous ces crimes. Il en résulte un film réussi mais dérangeant avec des plans parfois excellent et assez macabre. Je conseille tout de même mais à ne pas mettre entre toutes les mains.
Publié le 25 Juillet 2011
Lucas: fourmi malgré lui
Voilà un petit moment que j'ai vu ce film et pour le peu qu'il m'en reste, j'ai passé un agréable moment. Bien entendu l'animation a prit un coup car depuis maintenant 5 ans l'évolution en matière de graphismes a été fulgurante. néanmoins, le message que le réalisateur souhaitait faire passer est assez intéressant et parle bien souvent aux enfants. Une démonstration comme quoi l'on a toujours besoin d'un plus petit que soi. Le rythme du film est sympathique et on ne s'ennuie pas un seul instant, mais malheureusement, ce métrage n'apporte rien de véritablement frais dans le domaine de l'animation au milieu des insectes. On préférera un mille et une pattes ou encore un Arthur et les minimoys (premier du nom j'entends). Le film est passé assez rapidement chez nous et laisse peu de souvenir.
Au final, un petit film d'animation intéressant, qui ravira sans aucun doute les plus jeunes et qui permettra aux parents d'aller se détendre ou faire une sieste. Pas de quoi sauter au plafond, mais un bon divertissement.
Publié le 25 Juillet 2011
Lord of War
Dans divers pays du tiers monde, on se fout sur la gueule depuis pas mal de temps et même les belligérants ne savent pas pourquoi. Néanmoins, et malgré le peu d'argent qu'il y a et les famines interminables de ces pays, on trouve toujours des armes et bien souvent de plus en plus sophistiquées. Bien entendu, tout le monde est au courant mais personne ne fait quelque chose pour sauver ces pays du désastre. Heureusement que le cinéma est là, bien moins moralisateur qu'un documentaire ou qu'un discours de ministres et bien souvent bien plus percutant, c'est ce que nous propose ce Lord of War avec un Nicolas Cage en totale roue libre.
Le scénario est assez intéressant et va très vite révéler sa véritable intention. Montrer sans vergogne et sans pitié la dure réalité de la vente d'armes à feu dans les pays pauvres du tiers monde pour alimenter les finances de pays relativement riches comme la France ou les États-Unis. Bien évidemment, on aurait pu nous montrer du doigt, en dénonçant les pauvres citoyens qui ne font rien et qui ne remuent pas leur cul. Mais finalement, Andrew Niccol prend un autre parti et montre un revendeur complètement anesthésié par les malheurs des autres et qui ne pense qu'à une seule chose, faire du business et ne pas se considérer comme un vendeur de mort. Bien entendu tout cela est agrémenté de petites scènes bien glauque et de relation familiale difficile, ce qui donne un coté humain à ce terrifiant homme.
Les acteurs sont sublimes, Nicolas cage en tête. Cynique, drôle et parfois terrifiant, il livre une prestation remarquable et remarqué dans un monde complètement pourri. Il tient ici l'un de ces meilleurs rôles, car complet et bouleversant. Jared Leto, qui joue son frère n'est pas en reste dans cette aventure et joue aussi très bien son rôle malgré sa gueule de beau gosse. On soulignera aussi la présence d'Ethan Hawke assez impuissant face à cette banalisation de la violence et du trafic.
Certaines scènes sont relativement choquantes et le réalisateur ne nous épargnera pas les scènes de mort, les fusillades n'épargnant personne même les enfants y passent mais aussi les scènes plus crues avec la présence de prostituées offertes au revendeur et le problème du sida. Des scènes complètes, parfois drôles, souvent choquantes et qui ne peuvent laisser indifférent.
Au final, Lord of war est un film coup de poing, pas moralisateur, mais dénonciateur et cru, il insiste sur ce trafic bien trop présent et qui ne sème que mort et destruction. Un véritable film qui prend aux tripes et qui possède un rythme franchement effréné. Bien plus parlant et démonstratif qu'un discours ou qu'un documentaire lénifiant, je conseille vivement ce film!
Publié le 25 Juillet 2011
La Loi et l'Ordre
Quand deux monstres sacrés du cinéma se retrouvent le temps d'un film, on est en droit à s'attendre à un grand moment de cinéma. Quand il s'agit de deux légendes des films de gangsters et qui se retrouvent pour faire un film policier, on est aussi en droit de s'attendre à un grand moment de cinéma. Quand on voit qu'il y a 50 cent dans le film, on sait que ce sera un film de merde. Je rigole bien évidemment, mais il faut dire qu'une rencontre entre De Niro et Pacino a de quoi faire baver plus d'une personne. Surtout quand on sait que les deux bonhommes n'ont tourné que deux films ensemble sans quasiment jamais se croiser (Heat et le parrain 2 il me semble). Mais ce film est-il aussi bon que le laisse paraitre le casting? Les promesses émises sont-elles tenues? Ces deux gaillards ne sont-ils pas fatigués?
Le scénario est assez simple dans son développement et ne surprendra pas grand monde. De Niro et Pacino sont une équipe de flics assez bien rodée et qui se connaissent pas c½ur. Mais un tueur en série sévit dans les quartiers et ils doivent mener leur petite enquête. Jusqu'à ce que l'un d'entre eux soupçonne l'autre de commettre les crimes. Bien évidemment, le scénario est monté dans le but de questionner le spectateur, mais cela ne marche pas du tout. Pourquoi? Et bien parce que l'on découvre le tueur avant tout le monde dans le film, et d'ailleurs on se demande comment ils font pour ne pas voir qui est réellement le tueur. L'avantage avec ce genre de métrage, c'est que malgré la faiblesse du twist final, on peut se rattraper sur les relations entre les équipiers.
En effet, si on est déçu par une fin téléphonée et franchement décevante, on peut toujours se raccrocher aux dialogues entre les policiers et surtout à leur complicité ou leur confidence. Les questionnements sur une hypothétique protection, sur les motivations de son collègue, la délation ou la confidence, autant de questions qui se posent dans la tête de l'un des deux bonhommes et qui fait assez plaisir car on ressent la volonté de donner une réelle profondeur aux personnages et un vrai background assez complice.
Bien entendu le jeu des acteurs est très convaincant, même si j'ai trouvé Pacino un peu en deçà et assez fatigué. Tandis que De Niro semble en grande forme et prêt à tout pour sortir le grand jeu. Par contre, je me pose encore des questions sur la présence de 50 cent qui n'apporte rien au métrage et même si j'apprécie assez le monsieur (et pas du tout sa musique), je le trouve plutôt médiocre dans sa prestation de petit gangster de boîte de nuit. Nous avons Carla Gugino dans un rôle assez sensuel et cela fonctionne plutôt bien car elle possède vraiment un physique...attirant (ou à tirant comme on veut).
Par contre, un point où l'on ne se rattrapera pas, c'est sur les longueurs lénifiantes du film. En effet, malgré la présence des deux stars, il y a des moments franchement ennuyeux et qui tirent en longueur. C'est d'autant plus chiant que l'on sait d'avance qui est le tueur et que l'on regarde le déroulement sans plus aucune surprise et la révélation est très prévisible. Il s'agit donc d'un point négatif qui ne sert pas vraiment le film et que tout bon policier doit tout de même se doter d'un scénario efficace et d'un mystère révélé qu'à la fin.
Au final, la loi et l'ordre est un film assez intéressant par la complicité et la dualité qui va évoluer au fil du film entre les deux monstres du cinéma hollywoodiens De Niro et Pacino. Par contre, on sera forcément déçu par le peu d'ambition du scénario et par le manque de scènes d'action? Un film moyen qui aurait pu être beaucoup mieux surtout lorsque l'on a un casting comme celui-ci!
Publié le 25 Juillet 2011
Cookers
La drogue c'est de la merde, et celui qui dit le contraire est un sale con. Maintenant, j'aime bien les films ou les séries traitant du sujet car ils sont bien souvent anticonformistes et parfois politiquement incorrects. Prenons un exemple comme la série Breaking Bad, où un père de famille fabrique du cristal pour subvenir aux besoins de sa famille et qui est pour moi une série qui ose et qui peut gêner de part son coté, je trafique, mais je gagne mieux ma vie. Cela prouve l'inefficacité du système pour aider les gens dans le besoin et que bien souvent l'illégalité est le seul recours pour gagner de l'argent rapidement. Malheureusement, ce n'est pas tout le monde qui possède le talent de Vince Gillligan et ce n'est pas le film "cookers" qui va renverser cette série. Mais alors, ce film traitant de paranoïa, de drogue et de fantômes est-il moyen s'il n'est pas réussi? Avons-nous une once de réussite dans ce métrage datant de 2001?
Le scénario est relativement faiblard. Quand je dis ça, je ne suis pas méchant et franchement, malgré le budget limité, on aurait pu faire quelque chose de plus conséquent. En gros, un couple pique une camionnette avec tout un labo pour faire du cristal dedans. Il demande conseille à un ami pour se retrouver isolé. Il leur montre une maison à l'abandon au milieu d'une forêt. Mais nos cuisiniers (cookers) sont aussi friands de leur drogue et ils y vont allégrement avec la poudre blanche. Sauf qu'au bout d'un moment, ils entendent des bruits étranges dans la baraque et ils commencent à flipper. Le problème pour le spectateur, c'est qu'il ne sait pas comment se positionner face à l'histoire. Délire de drogué, bad trip, ou alors apparitions fantomatiques ou encore psychopathe rodant aux abords de la maison. On n'aura jamais la réponse et on se retrouve perdu au milieu de gens qui hurlent, qui balbutient à cause de la drogue et qui sniffent à tout va.
Les acteurs ne sont pas mauvais en soi, mais leur jeu est récurrent et devient très rapidement redondant. Prenons l'acteur principal qui n'est pas très net dès le début du métrage et qui devient complètement délirant après la prise de sa drogue. Son jeu va rester le même tout le long du film avec regard hagard, phrases incohérentes et bégaiements, et délires psychosomatiques. Sa compagne fait dans le même registre en plus discret, mais comme ils sont les deux personnages principaux, au bout d'un moment, c'est chiant. Un petit mot aussi sur leur associé qui ressemble à Michel Blanc dans les bronzés et qui fini de manière ridicule et franchement débile. Il doit y avoir trois personnages que l'on entrevoit et ils sont très très anecdotiques.
Ce n'est pas la réalisation qui va ajouter un bon point sur ce métrage. A croire qu le réalisateur était dans le même état que ses acteurs après une bonne dose de cristal. Ça bouge dans tous les sens, les cadrages sont approximatifs et quand il veut faire un effet de style comme filmer une partie du visage, cela reste inutile. Seuls les quelques apparitions ombragées sont bien sympathiques, mais malheureusement elles ne servent à rien car on ne saura jamais de quoi ou de qui il s'agit. Le pire étant vers la fin avec une caméra qui bouge dans tous les sens pour faire croire à un tremblement de terre et une lampe de poche sous le visage du mec pour faire plus peur. bref, c'est assez pathétique tout ça.
Par contre, l'ambiance est assez pesante et c'est un bon point. La maison est assez glauque, lugubre, recelant des pièces sales et poussiéreuses et aussi son lot de pièces secrètes. La lumière y est aussi pour quelque chose puisque l'éclairage se veut dans les tons jaunes orangés et cela ajoute une certaine intimité tout en donnant un sentiment d'isolement. Par contre, la musique reste particulièrement ratée si ce n'est la chanson d'introduction qui ressemblait à du Godsmack et ça c'est bien. Mais pour ce qui est de faire peur avec des sons stridents, c'est franchement désagréable. Il faut aussi dire que les dialogues entre les personnages ne rendent l'ambiance à l'angoisse. Quelques bribes sur le passé des personnages, des engueulades, des histoires de drogués, bref, ce n'est pas intéressant, et on s'emmerde ferme.
Les effets de peur sont absents, et c'est bien cela qui est dommage. En effet, avec une ambiance malsaine, on aurait pu s'attendre à quelques moments de frémissements, mais non. Pas de sursauts, pas de surprises, et le spectateur restera indécis quant à la position à adopter face à ce qui ressemble à des fantômes ou des délires paranoïaques. Les quelques effets spéciaux qui parcourent le film sont de bon acabit et certaines idées sont plutôt bonnes comme la petite fille dans le miroir qui tire les cheveux de l'héroïne ou encore un plan intéressant sur un miroir brisé qui laisse entrevoir une dame inquiétante. Malgré tout cela reste faible sur 90 minutes de film et le rythme est vraiment mou du genou. Et pour ceux qui aime le gore, passez votre chemin, il n'y a rien à voir.
Au final, on peut dire que cookers est une déception et cela confirme mon positionnement sur les effets de la drogue. Pour les curieux, et les amateurs de nanars pas drôles, il reste une ambiance fumeuse et orangée, des dialogues de drogués avec son lot de balbutiements et de psychoses et aussi un montage saccadé et franchement dégueulasse. Même si le budget du film avoisinait les 7000 dollars, je pense qu'on aurait pu faire quelque chose de mieux et surtout de plus pêchu. Je reste déçu.
Publié le 23 Juillet 2011