Critiques spectateurs de AqME
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Batman: Le Défi
Après un premier opus très réussi de la part de Burton, nous revoilà avec un deuxième film qui présente cette fois-ci deux grands méchants. Il faut dire que l'univers de Batman est tellement riche et blindé de super méchants, qu'il est assez aisé de trouver des bad guys charismatiques. Cette fois-ci, après avoir fait la peau au Joker, Batman va devoir affronter le Pingouin et Catwoman, personnages récurrents du comics et haut combien intéressant. Mais le fait de mettre deux méchants au lieu d'un seul ne gâche-t-il pas la profondeur du film et de la personnalité d'un seul bonhomme? Tim Burton se perdrait-il dans un film trop axé sur l'action?
Le scénario suit réellement le premier. On ne s'embête pas avec un quelconque rappel et Batman est appelé à la rescousse assez tardivement mais grâce à la lampe et à l'insigne instauré dans le premier. C'est relativement appréciable car cela évite des répétitions ennuyeuses. Notre héros va devoir affronter dans cet épisode un homme hideux vivant dans les égouts mais voulant devenir le maire de Gotham et une femme meurtrie à neuf vies. Évidemment, les deux méchants vont essayer de s'allier pour tuer l'homme chauve-souris et plusieurs tactiques vont être mis en place. Au-delà des scènes d'action rondement menée, le scénario se veut intelligent avec une variance de pièges, d'astuces et de manipulation qui font de ce Batman un opus complet et très intéressant.
Les acteurs sont tous relativement bons dans leurs rôles respectifs. Il faut dire que Michael Keaton investi complètement son rôle de héros, même si l'on ne le voit jamais se poser de question sur son identité ou sur sons ombre passé. Michelle Pfeiffer est sublime en Catwoman et joue un double rôle de femme fatale la nuit et nunuche de base le jour. Elle remplit son rôle à merveille et son regard bleu glacial et à vous rendre fou. Danny DeVito tient lui le rôle de sa vie, en gangster affreux et machiavélique, véritable bête de cirque qui fait dans une surenchère qui rappelle celle du Joker dans le premier épisode. Enfin, Christopher Walken est magnifique en pourri de base, avec son faciès si étrange et son jeu si subtil.
Les scènes d'action sont rythmées, on ne s'ennuie pas un seul instant, et la grande palette de méchants en costume avec leurs armes différentes est très plaisante. D'ailleurs la première attaque est excellente. Les effets spéciaux sont très bon pour l'époque, et on voit le progrès entre le premier et ce film. Burton présente un Gotham sombre et gothique à souhaits qui ne donne pas forcément envie d'y vivre, mais d'un autre coté, il arrive à rendre cela presque beau. Enfin, la scène des pingouins avec leur armada sur le dos est vraiment géniale, le genre de scène qui reste gravée dans la mémoire collective.
Au final, on peut dire que ce Batman returns est une grande réussite autant sur le plan scénaristique que sur le plan réalisation. Des acteurs investis, des méchants très charismatiques et des scènes d'action vraiment bien foutues. Bref, un très bon film que je conseille à tout le monde. Attention tout de même, il est un poil plus effrayant que le premier, surtout avec le personnage du Pingouin, donc à ne pas mettre en des mains trop jeunes.
Publié le 14 Décembre 2011
En Quarantaine
Le cinéma américain est relativement bizarre. En effet, j'ai parfois l'impression qu'il se fout de la qualité de ses métrages et qu'il s'intéresse de plus prêt au pognon et au recette du box office. Avec en quarantaine, on peut avoir une sorte de confirmation de cette pensée, puisque seulement six mois après la sortie de [rec], film espagnol de Jaume Balaguero, voici que John Erick Dowdle sort son remake. Les américains sont-ils aussi fermés d'esprit qu'ils n'ont pas eu la décence de voir le film espagnol, et donc, le vilain réalisateur à penser à se faire un fric monstre sur ce film? Je pense bien que oui, car quand on regarde le film d'un bout à l'autre, on remarque bien que le film est quasiment identique plan par plan. Alors cela vaut-il le coup? Rajouter deux scènes supplémentaires est-il pertinent? Les acteurs américains sont-ils meilleurs que les espagnols?
Le scénario est vraiment en tout point identique à Rec. En gros, une journaliste veut filmer de nuit des pompiers en espérant une intervention. Les premières minutes montrent une caserne tout ce qu'il y a de plus normal avec son lot de mecs machos et de héros en herbe. Puis une intervention survint et voilà notre équipe qui s'en va vers un immeuble à la rencontre d'une vieille dame qui sera tombée dans son appartement. Bien entendu, la contagion commence, et l'horreur va commencer avec son lot de morsures et de sang. Si tout cela semble assez bon, on reste forcément déçu car on se retrouve devant un film déjà vu et qui n'essaye aucunement de se détacher de son remake pour renforcer une ambiance glauque ou pour mettre des personnages plus attachants. Donc forcément, quand on a aimé le premier, on reste peu surpris et on s'ennuie assez vite devant le métrage.
Mais finalement, le plus choquant dans tout ce fourbis, c'est qu'il en devient difficile de ne pas être méchant envers ce film, car s'il était apparu avant rec, on aurait taxé ce dernier film de daube. Bon, en même temps, c'est tout de même une copie de rec et aucun américain n'aurait eu l'idée de faire un film aussi couillu. L'ambiance qui se dégage du film reste bien sage et le réalisateur n'insiste pas, par exemple, sur la petite fille malade et préfère centré son image sur le vétérianaire et sur l'histoire du chien qui a la rage. Alors certes, l'explication est plus explicite, mais on reste dans de l'aseptisé purement américain. Il faut dire que les américains sont tellement cons, qu'il faut tout leur expliquer rapidement sinon, ils ne comprennent rien...
Les acteurs sont tout aussi aseptisés que l'ambiance elle-même. Jennifer Carpenter, qui joue l'atout charme du film, et la vedette, n'est en fait qu'un zombie de plus et son interprétation est purement et simplement mauvaise. D'ailleurs, son texte de fin se résume à trembler et crier alors qu'il faut faire le silence. Jay Hernandez, déjà vu dans le sympathique Hostel porte une interprétation sans envergure de pompier sauveur au grand cœur et cela n'aide pas le film. Pour le reste des personnages, on a une galerie vite oubliée avec un couple d'immigrés, des colocataires, une petite fille malade et un vétérinaire qui va devoir essayer de sauver des vies. L'accent qui est mis dessus dans rec est complètement ellipsé dans ce métrage et de ce fait, on ne s'attache à aucun des personnages. Même les zombies jouent mal, c'est pour dire! La grosse mémé en devient presque gentille, un comble!
Après il reste les effets gores et pour le coup, ils ne sont pas trop mal foutus. Malheureusement, Rec n'est pas Hostel et le film ne peut se reposer que sur le gore en outrance. Les amateurs apprécieront la fracture ouverte du pompier qui tente de remarcher avec cette jambe et le gros zoom dessus. Certains préfèreront le rat écrasé avec les boyaux à l'air. Bref, niveau gore, il y a de quoi faire, mais les contaminés ne sont pas vraiment effrayant, la faute à une caméra beaucoup trop vivace qui gâche tout le plaisir des scènes d'action. Il faut dire aussi que le rôle de la petite fille, qui été si effrayante dans l'original, reste vraiment amoindri dans ce remake et du coup, ça fait un effet en moins. Putain de puritanisme américain.
Au final, en quarantaine est un remake inutile qui ne fera jamais avancer le cinéma. Le divertissement n'est pas au rendez-vous pour ceux qui ont vu le film ibérique, et pour les autres, ils y verront un énième film de zombies filmé caméra à l'épaule façon documentaire comme c'est la mode actuellement. Ce métrage prouve que le cinéma américain est en perdition d'idées et que faire des copies de films européens reste, pour eux et pour les spectateurs américains si chauvins, une solution miracle et bankable. L’Europe serait-elle le berceau des meilleurs idées de films d'horreur. Le preuve en est avec Morse qui est devenu Laisse-moi entrer en très peu de temps. A quand un remake du Père Noël est une ordure?
Publié le 13 Décembre 2011
La Nuit au Musée 2
On reprend les mêmes et on recommence aurait pu être le slogan de ce film qui est une simple resucée du métrage précédent. On change de lieu, on rajoute quelques personnages et on garde ceux qui ont fonctionné dans le premier et on obtient la nuit au musée 2. Néanmoins, il ne faut pas croire pour autant que le film est raté, bien au contraire. En effet, Shawn Lévy livre un film décomplexé, avec une grosse dose d'action et d'humour. Alors il est vrai que le film est plutôt destiné aux enfants, mais les parents ne s'ennuieront pas devant ce métrage qui propose une palette de personnages charismatiques et surtout historiques. On retrouve ainsi Napoléon incarné par Alain Chabat, ou encore Al Capone. Ben Stiller s'éclate toujours autant dans son rôle de veilleur de nuit et il est accompagné par un atout charme indéniable qui est Amy Adams et qui possède l'un des plus beaux popotins que j'ai pu voir. Le scénario reste léger avec l'histoire d'une tablette qui donnerait les pleins pouvoirs et le grand méchant reste très ridicule avec son cheveu sur la langue, mais il faut dire que cela fonctionne et que l'on se laisse prendre au jeu et à l'humour du film. Les effets spéciaux sont très réussis et le Lincoln en marbre est vraiment un excellent moment. Au final, la nuit au musée 2 est une suite honorable, au même niveau que le premier et qui fait passer un bon moment familial. Que demander de plus?
Publié le 12 Décembre 2011
La Nuit au Musée
Qui n'a jamais rêvé aller dans un musée et de voir toutes les expositions s'animer et prendre vie dans un élan de surnaturel. C'est ce petit rêve éveillé que propose Shawn Levy avec la nuit au musée qui fait office de divertissement familial idéal. Le scénario reste assez simple dans son déroulement. Ben Stiller cherche un boulot et en trouve un en tant que veilleur de nuit dans un musée archéologique. Sauf que durant la nuit, lorsque le muse ferme ses portes, tous les personnages exposés prennent vie et s'amusent dans le gigantesque musée. Cela donne bien évidemment des scènes cocasses oscillant généreusement entre action bon enfant et comédie burlesque portée par un Ben Stiller en grande forme. Il est vrai que cet acteur excelle dans ce genre d'exercice, on se souvient de tonnerres sous les tropiques ou de Dodgeball, mais dans ce film on ressent vraiment son implication et son amusement à jouer un tel rôle. Mais ce qui est vraiment intéressant dans ce film, c'est finalement l'approche pédagogique des personnages. Certains enfants demanderont à leurs parents qui est Roosevelt ou qui est Attila et en ce sens c'est relativement intéressant. De plus le film est très rythmé et on ne s'ennuie pas un seul instant, ce qui signifie que les enfants ne s'ennuieront pas non plus! Au final, la nuit au musée est un très bon divertissement, drôle, rythmé et assez bien foutu avec son lot de personnages et de dinosaures pour ravir les grande famille; Je conseille donc vivement, surtout en cette période de festivités.
Publié le 12 Décembre 2011
Batman
Héros de comics réalisé en 1943 par Bob Kane, Batman fait des émules auprès des petits enfants. Aujourd'hui, ce héros s'est vu adapté en films, de qualité plus ou moins bonne, mais dont le premier long métrage a été tourné en 1989 par un certain Tim Burton. N'étant pas fan de ce monsieur, j'avais un peu d'appréhension en me lançant dans le visionnage de ce film, surtout après avoir vu les deux grands films de Nolan. Mais ici pas de comparaison avec les deux plus récents, car le matériau n'est pas le même et l'axe choisi est totalement différent. Alors le film de Tim Burton est-il sympathique? La vision de ce dernier me convient-elle? Le coté kitsch assumé est-il de bon gout?
Le scénario reste assez fidèle au comics. Pitch assez simple avec un méchant qui devient encore plus méchant après une chute dans une cuve d'acide et un super-héros perturbé par la mort de ses parents qui souhaite combattre la pègre qui sévit dans sa ville. Mais ce qui reste vraiment intéressant c'est la relation entre le héros et le méchant, qui sont une parfaite antithèse et qui date depuis la jeunesse de notre héros. D'ailleurs le film repose sur cette confrontation avec une nana au milieu pour pimenter le tout. C'est simple, c'est direct et ça reste assez efficace. Certains reprocheront sans aucun doute le manque de noirceur du méchant ou du héros mais il faut dire que le coté déjanté du méchant avec son costume haut en couleur et son coté psychédélique reste très efficace.
Les acteurs sont relativement bons. Julien Lepers... euh non, Michael Keaton reste assez convaincant dans le rôle du justicier noir même si je lui préfère largement Christian Bale, plus charismatique. Mais il faut se remettre à l'époque et il incarne un Bruce Wayne sympathique, assez cool et assez torturé par la mort de ses parents. Kim Basinger, l'atout charme du film reste anecdotique mais il faut reconnaître qu'elle était très jolie pour l'époque. Il reste Jack Nicholson en Joker. Il est tout simplement investi dans son rôle mais à mille lieux du Joker de Heath Ledger. Il est plus dans la démesure, dans la folie fluo, dans le délire psychédélique et dans l'opulence comique. En roue libre totale, il est juste parfait dans ce rôle qui lui va comme un gant. Je ne peux m'empêcher de faire un clin d’œil à Jack Palance qui joue comme une grosse patate!
Les effets spéciaux sont relativement bien foutus pour l'époque. Mine de rien le film a maintenant 22 ans et au niveau des incrustations, c'est plutôt bien trouvé. En effet, on voit par moment qu'il s'agit de dessins qui remplacent les éclairages ou encore un Batman vu de loin, mais cela rajoute un charme certain au film qui garde un coté kitsch mais aussi un coté gothique que l'on ne retrouvera dans aucun autre batman nouvelle génération. La Batmobile est excellente et l'effet de l'armure demeure sympathique. Les scène d'action sont très rythmées et le final en haut du clocher est juste sublime, notamment grâce à la joute verbale entre le Joker et Batman.
Au final, ce premier Batman est une franche réussite et on ne sent pas trop la patte de Burton ce qui m'arrange vraiment. Il n'en reste pas moins un film avec une dualité forte entre deux personnages charismatiques et des scènes mythiques comme le coup des ballons ou encore dans le musée où le joker et sa bande s'amusent à tout détruire ou repeindre. Un bon film de super-héros que je ne serais que trop conseiller.
Publié le 10 Décembre 2011
Dying breed
L’Australie est un pays relativement émergeant au niveau des films d'horreur. Mais bien souvent, les films proposés sont de qualité inégale. On se souvient très bien du très bon Wolf creek, qui, malgré un début un peu lent propose une fin tonitruante et vraiment effrayante, mais on se souvient aussi du très mauvais black water, film de crocodiles où l'on voit trois personnes attendre patiemment dans la mangrove que quelqu'un vienne les sauver. Mais qu'en est-il de ce Dying breed (race mortelle pour les anti-britanniques)? Car si le film ne se passe pas forcément en Australie, il touche un territoire très proche, la Tasmanie. Et vraisemblablement, nous sommes en présence d'un pays avec un bon nombre de tarés et de consanguins. Film lorgnant du coté du survival classique, s'en sort-il vraiment et dénote-t-il avec d'autres productions?
Le scénario est aussi épais qu'une lame de rasoir. En gros, une nana part en Tasmanie avec son copain, un copain de son copain et la copine du copain à son copain. Mais elle part pour deux choses. Terminer ce que sa sœur a commencé, c'est-à-dire prouver l'existence du tigre de Tasmanie. Et accessoirement, comprendre comment sa sœur est morte, si elle s'est vraiment noyée. C'est assez malin du point de vue du script car cela peut partir dans deux directions totalement différentes. Une première où on rentre dans le survival animalier avec un tigre dévoreur de chair fraîche, et une deuxième avec des consanguins pas commodes qui sont adeptes de la chair fraîche. Bon dans tous les cas, on s'attend à de la barbaque, mais malheureusement, on sera bien en dessous de la réalité et tous ceux qui s'attendaient à du crade seront forcément déçus.
Néanmoins, le film comporte quelques bonnes surprises, et la première, qui n'est pas des moindres est l'ambiance instaurée d'emblée dans des paysages somptueux. En effet, la Tasmanie reste un pays très sauvage et donc étonnamment arboré avec une faune locale assez méconnue. Si l'on en croit le film, une grande partie de ce pays demeure sauvage et il reste encore des endroits inaccessibles qui pourraient regorger d'espèces inconnues comme ce fameux tigre. Le film retranscrit assez bien ces paysages, mais il instaure aussi un climat humide, poisseux avec son lot de cabanes au bois vermoulus et de routes sinueuses et étroites. De ce fait, on se sent asphyxié par cet environnement moite. C'est du tout bon même si l'on a déjà vécu cela dans d'autres films.
Un point noir vient s'ajouter au tableau déjà peu reluisant, c'est les acteurs. En effet, même si ce n'est pas ce que l'on regarde en premier dans un film d'horreur, il faut tout de même une interprétation solide. Mais dans ce métrage, rien n'est solide. Les consanguins font vraiment trop bigot et on voit comme le nez au milieu de la figure que ces gens ne sont pas normaux. Alors les acteurs jouent assez bien leur rôle, mais cela entre trop dans l'exagération et pas assez dans la finesse. Même la petite fille n'est pas hyper crédible. Quant à nos quatre jeunes amis. L'héroïne reste anecdotique voire transparente. Son copain est aussi charismatique que le cul de Susan Boyle. La copine du copain du copain de l'héroïne est bonne et a un joli cul (pas celui de Susan Boyle!) mais c'est bien tout ce à quoi elle sert. Il reste le copain du copain qui est une enflure de première et qui tient bien son rôle malgré une propension à la désinvolture qui peut agacer. En tous les cas, c'est très moyen.
Comme je l'ai dit plus haut, on s'attend à un film gore ou effrayant avec des courses-poursuites dans les bois. Malheureusement, les scènes gores ne sont pas légion, loin de là. On a bien un arrachage de dents, un corps découpé qui pendouille à un arbre ou encore une anguille sortant de la bouche d'une noyée, mais elles ne sont pas super choquantes ou révulsantes et paraissent bien maigres compte tenu de ce que laissait présager le film. Pour ce qui est de la tension ou de l'horreur pure, on reste aussi sur notre faim. La film emprunte tout ce qui a déjà été fait dans le survival. On peut ainsi voir des choses déjà vu dans détour mortel, ou encore dans délivrance, et tout ce déjà-vu m'a donné comme un gout amer dans la bouche car cela ressemblait à une vulgaire resucée de tous les films de genre que j'ai déjà pu voir.
Au final, Dying breed ne brille pas par son originalité et encore moins par de grandes qualités. En fait, le premier mot qui me vient à l'esprit quand je repense à ce film, c'est banal. Malgré des paysages sympathiques, quelques effets gores bien faits mais trop rares et une ambiance humide, on reste dans un film qui ne sort pas des sentiers battus et qui ne prend aucun risque. On lui préférera sans aucun doute possible un détour mortel ou encore un petit Wilderness. Malgré une fin appréciable et un peu osée, on sortira de ce film sans aucun sentiment particulier. Le genre de métrage aussitôt vu, aussitôt oublié.
Publié le 10 Décembre 2011
Driller Killer
Il est toujours intéressant de voir les premiers films de réalisateurs assez connus. Et il est d'autant plus intéressant de constater que bon nombre de réalisateurs de talent sont passés par le cinéma horrifique ou gore pour se faire connaître. En effet, on connait Peter Jackson et son Braindead, Guillermo Del Toro et son Cronos, Steven Spielberg et son Duel, William Friedkin et son Exorciste, Zack Snyder et l'armée des morts ou encore Alexandre Aja avec Haute tension (même si son tout premier film est Furia), voilà que je m'attaque donc à Abel Ferrara, réalisateur sulfureux avec deux films très marquants, Kings of New York et Bad lieutenant, qui a commencé sa carrière avec Driller Killer ou le tueur à la perceuse, avec lui-même dans le rôle principal. C'est d'ailleurs William Friedkin, en découvrant ce film qui va propulser Ferrara dans les hautes sphères d'Hollywood. Mais qui dit premier film, dit aussi budget serré, et cela ne rime pas tout le temps avec réussite. Alors ce premier film est-il réussi?
Le scénario est très spécial, car tout en montrant et démontrant une certaine société américaine, le film se perd dans une facilité déconcertante notamment dans le tournant horrifique et prend une tournure pour le moins incongrue. En gros, on suit les tribulations d'un artiste peintre, avec deux nanas, et qui est en manque d'inspiration. Le manque de fric, les factures qui s'accumulent, l'exigence du mécène, bref, tout se réunit pour que notre artiste peintre pète son câble. D'ailleurs, il va vite le péter puisqu'un nuit il sort avec une perceuse électrique et zigouille tout ce qu'il lui passe devant tel un psychotique dégénéré. Mais quand le jour se lève, il devient incapable de se souvenir de ce qu'il a fait la nuit. Vu dans ce sens, le scénario reste très simpliste, et ressemble finalement à beaucoup d'autres métrages portant sur la folie.
Mais ce qui est vraiment bizarre et dérangeant, c'est qu'Abel Ferrara s'efforce sans arrêt à filmer des clochards, ou des marginaux qui trainent dans la rue et qui ne font que boire. On ajoute à cela des bandes de punk jouant des riffs insupportables dans des tenues grotesques et qui ne font que picoler ou fumer et on obtient une classe américaine, existante certes, mais rarement vu au cinoche et c'est assez intéressant. Mais le film étant un film d'horreur, Ferrara ne trouve pas le juste milieu entre ces gens dans le besoin et le besoin de tuer de l'artiste. Il y a une rupture qui ne colle pas, il manque un liant qui rendrait les choses plus claires. Parce que finalement, on comprend le pétage de plomb, mais on ne comprend pas la nécessité de tuer des nécessiteux alors que l'artiste les fréquente et les apprécie.
Les acteurs sont assez bons, notamment celui interprétant le peintre devenant fou. Bon, en même temps il s'agit d'Abel Ferrara lui-même qui, surement par manque de budget joue le tueur à la perceuse. Il tient bien son rôle et il faut dire qu'il a la gueule de l'emploi. Visage oblong, menton proéminent, regard quasi-vide, bref, une bonne tête de psychopathe. Pour le reste du casting, on retrouve deux donzelles assez jolies mais qui n'apportent pas grand chose au métrage. D'ailleurs l'une d'elles aurait pu rajouter un tourment au peintre, mais elle ne se barre qu'à la fin du film (je ne spoile pas, puisque cela n'a que peu d'intérêts finalement). Les groupes punks restent bien dans la veine Sex Pistols et The clash, c'est parfois drôle et parfois assez pathétique notamment lors des prises de drogue et de fumette.
Au niveau du gore, parce que la pochette indique que le sang coule à flots. Et bien c'est presque un mensonge si je puis dire. En effet, il n'y a pas une goutte de sang pendant au moins 50 minutes. Néanmoins, ces minutes ne sont pas trop ennuyeuses puisque Ferrara dépeint une société marginale et en perdition. Les autres scènes restent assez classiques malgré une présence prépondérante d'hémoglobine, ce qui rend les meurtres assez surréalistes. Le jour où une perceuse fera autant de dégâts, c'est que Black & Decker ou Bosch auront fait du zèle. Il y a bien une scène assez gênante où le tueur fait un trou dans la tête d'un clodo ou encore lorsqu'il fixe les deux mains d'un mec au mur et que cela rappelle le Christ. Pour le reste c'est assez classique et pas très folichon. La tension est inexistante et il n'y aura pas un moment où l'on tremblera devant son écran.
Au final, Driller Killer est un film assez insipide mais qui met en avant le talent indéniable d'Abel Ferrara. Caméra mouvante hyper réaliste, séquence montrant la déchéance d'une catégorie sociale, grain poussiéreux et lumière rouge pour renforcer un mal être équivoque. Bref, nous sommes en présence d'un film qui m'a semblé raté dans le propos et pas assez approfondi malgré les atouts indéniables comme une réalisation sulfureuse et des meurtres qui ont pu choqué à l'époque. De nos jours, le film a vieilli et on a déjà fait bien mieux dans ce genre là. A réserver aux fans de Ferrara et à tous ceux qui s'intéressent de près comme de loin au début de carrière d'un grand réalisateur.
Publié le 9 Décembre 2011
Dreamcatcher: l'attrape-rêves
Blockbuster sorti en 2003 dans nos contrées, Dreamcatcher ne raconte pas comment l'Undertaker n'a fait qu'une bouchée d'Evan Bourne ou encore l'art de tisser des petits pendentifs qui peuvent (parait-il) attraper les cauchemars. Il s'agit ici d'un film alliant science-fiction et horreur à l'instar d'un Alien, d'un Event Horizon ou encore d'un Pandorum. Sauf que là tout se passe sur terre, dans un climat qui va fortement rappeler celui de The Thing. Quand on sait que le film est tiré d'un livre de Stephen King, et que les adaptations cinématographiques du maître de l'horreur sont souvent inégales (sauf si l'on s'appelle Frank Darabont (the mist et la ligne verte)), on peut craindre le pire comme le meilleur. Alors que faut-il attendre de ce film qui lorgne de tous les cotés, même dans les propres livres du King? Ce film sera-t-il une nouvelle référence dans le domaine de la SF horrifique? Je vais vous répondre tout de go: non! Et cela à cause de diverses raisons que je vais évoquer maintenant.
Comme bien souvent chez Stephen King, les enfants ont un place très importante dans l'histoire. On sait que bon nombre de livres font appelle à l'enfance, au souvenir et à l'amitié. Dans Dreamcatcher, cet aspect est aussi fondamental que dans Ça, mais au niveau du métrage, on ne le retrouve absolument pas. En effet, le réalisateur s'évertue à faire une pâle copie du téléfilm de Tommy Lee Wallace mais n'y arrive pas. Pour faire simple, après un grave accident, quatre potes se retrouvent dans un chalet perdu dans les montagnes et la neige. Sauf qu'une mise en quarantaine va les empêcher de sortir de leur chalet et qu'ils vont devoir affronter des extraterrestres translucides qui ressemblent au croisement improbable d'un ver, d'un serpent et d'une baudroie. Bien évidemment, tout ne va pas bien se passer et un méchant alien va prendre possession du corps et de l'esprit d'un des héros. Et la jeunesse dans tout ça? Et bien pour sauver leur ami, certains personnages vont devoir se souvenir d'un petit handicapé qu'ils ont aidés et qui leur a refilé des pouvoirs magiques. Dis comme cela, ça peut paraitre incongru et bizarre, mais je pense que dans le livre, c'est bien amené. Le seul problème, c'est que dans le métrage, tout va trop vite et on se retrouve devant un fait accompli qui laisse perplexe et qui dévoile de suite un twist final pour le coup anéanti.
L'ambiance neigeuse, froide, glaciale est assez appréciable, mais la venue des militaires et leur bombardement annihile absolument toute la beauté des décors et la chape lourde qui pesé sur la têtes des protagonistes. Bien entendu quelques scènes font que le film n'est pas une bouse infâme; je pense notamment à l'exode de tous les animaux de la forêt ou encore à la scène assez trash des toilettes. Mais cela ne fait pas un film et l'ambiance en pâti grandement. Autre chose qui fait que l'ambiance est dégradée, la présence de flatulences et d'éructations de la part des infectés. Cela est plus risible qu'autre chose et plombe encore plus l'ambiance d'isolement. Il faut dire que cela dédramatise mais je pense qu'il aurait été plus judicieux de garder une ambiance lourde et inquiétante.
Les acteurs sont assez bons. Pour les amateurs de cuisses et de nichons, ils seront forcément déçu puisqu'il n'y a aucune présence féminine. Le casting est résolument bon, malgré quelques inégalités dans les jeux. Si Damian Lewis s'en sort avec les honneurs pour jouer les schizophrènes, Morgan Freeman n'est que l'ombre de lui-même et s'ennuie ferme dans ce film. On retiendra aussi la prestation très sympathique de Tom Sizemore ou encore de Thomas Jane, déjà habitué aux films de Stephen King puisque c'est le héros du génia "The Mist". Le principal problème ne vient pas forcément des acteurs, mais aussi de la profondeur de leurs personnages qui restent beaucoup moins travaillés que dans Ça. L'amitié qui les lit reste superficielle, la présence centrale du petit handicapé est juste entrevue, et je ne parle même pas du design des aliens qui reste très risible.
Les amateurs de frissons seront déçus tout comme les amateurs de gore. Les effets effrayants sont assez rares dans le film, il y a bien une scène qui reste assez bien ficelé, il s'agit de celle dans les toilettes avec la rencontre pour la première fois de la larve et de l'alien, mais c'est bien tout ce qu'il y a à se mettre sous la dent. Certaines scènes sont ratées comme l'accident de voiture à cause de la vieille infectée, ou encore lorsque la larve se glisse sous la neige pour attaquer l'un des héros. Pourquoi ces effets sont ratés? Et bien parce qu'à chaque fois, je ne sais pas si c'est volontaire ou pas, le réalisateur arrive à caler un plan drôle ou inutile comme une bouteille de bière qui tombe juste devant la bestiole ou un pet dégueulasse. Pour le gore, s'il on excepte toujours cette scène des toilettes, c'est assez maigre, il y a bien un gars qui se fait bouffer en deux, mais c'est malheureusement tout ce que l'on aura. Certains effets spéciaux sont ratés comme l'attaque d'un vaisseau extraterrestre où les CGI sont assez vulgaires.
Au final, Dreamcatcher est plutôt un attrape-nigauds qu'un attrape-rêves tant on sait le potentiel inexploité du métrage. C'est bâclé, c'est superficiel et c'est très énervant. Parfois on se croit dans Independance Day et parfois on se croit dans Blanche-neige, ce qui n'est pas possible dans un film d'horreur même avec de méchants petits extraterrestres pas contents. Malgré des performances d'acteurs assez sympathique notamment Damian Lewis, le reste est très décevant et surtout le pauvre Morgan Freeman qui se demande ce qu'il fait là-dedans. Un film à éviter sauf pour les curieux, les amateurs des transpositions filmiques des ½uvres de Stephen King et les amateurs de SF ratée.
Publié le 7 Décembre 2011
Le Nombre 23
Habitué aux comédies burlesques de plus ou moins bon gout, Jim Carrey incarne ici un personnage à contre emploi. On peut facilement dire que Jim Carrey a accepté ce rôle pour prouver au monde qu'il n'était pas qu'un acteur comique au faciès si expressif. Il relève le défi avec brio mais malheureusement le scénario et l'intrigue plombent totalement le métrage. En effet, si les acteurs s'en sortent assez bien, l'intrigue est vraiment trop grossière et au bout d'un moment, le nombre 23 devient très lourd. D'ailleurs, en calculant comme le héros, on peut trouver que tout correspond au même nombre. En effet, à grands renforts de calculs mathématiques, on peut quasiment obtenir tous les nombres que l'on souhaite. Du coup, le film devient assez lent et on regarde notre écran sans passion ni grand intérêt. Au final, le nombre 23 reste un thriller de moyenne facture malgré un Jim Carrey en grande forme. Un film à voir une fois si l'on est curieux.
Publié le 26 Novembre 2011
Nomad
Bonjour, ici Borat en direct from Kazakhstan, je suis ici pour vous parler du film qui voulait concurrencer la sortie de mon documentaire, la formidable étude sur le savoir-vivre aux états-unis pour rapporter ça au Kazakhstan. Nomads est un film parlant de chevaux, de guerriers kazakhs mais aussi de comment vivre dans mon pays alors qu'il fait temps de chien, et que roi gras et sale. Alors le film est bien filmé car beaucoup plus argent que Borat, les chevaux sont beaux mais manque belle blonde avec cul d'une enfant de sept ans. De plus, film beaucoup trop long alors que intellect kazakh beaucoup trop limité pour film si long. Bon arrêtons ici cette mauvaise parodie de Borat et recentrons nous sur le nomads. Il s'agit ici d'un film asse sympathique mais qui contient beaucoup trop de longueurs et qui reste assez approximatif dans le jeu d'acteur. D'ailleurs le réalisateur est obligé de payer des acteurs un peu plus connu comme Mark Dacascos pour assurer un minimum dans le jeu des acteurs. De plus, l'acteur principal dénote largement par rapport aux autres à cause d'une gueule trop formaté à la façon des héros de films américains. L'histoire reste simple à suivre, il y a de jolies scènes d'action et malgré les longueurs on suit le film. Au final, il reste un film sympa mais pas inoubliable.
Publié le 26 Novembre 2011
Les Noces Rebelles
Sam Mendes est un réalisateur de talent et qui, films après films, s'affirme comme quelqu'un à suivre notamment avec des sujets assez peu répandus dans le cinéma américain et un traitement beaucoup moins spectaculaire que ce à quoi nous ont habitué les américains. On a déjà pu le voir avec Jarhead dont le traitement de la guerre se fait de manière intimiste. Avec les noces rebelles, Mendes s'attaque au relationnel dans un couple qui petit à petit s'étiole au fil des ans. Si le sujet peut sembler intéressant et la dichotomie entre vivre ses passions ou rester enchainer à sa famille reste un sujet très peu vu, le traitement intimiste reste malheureusement trop mou et pas assez passionnant. En effet, le film reste assez contemplatif et on se surprend souvent à bailler car il ne se passe pas grand chose. Tout tourne autour du couple et le relationnel avec les autres personnages du film reste assez anecdotique et c'est bien dommage. Au final, les noces rebelles reste une déception car trop long, trop mou et malheureusement, avec une idée de départ assez bonne, le film reste trop axé sur le couple et pas assez sur les tentations extérieures.
Publié le 26 Novembre 2011
Les Noces funèbres
Toujours curieux et amateur de fantastique, il y a déjà un petit bout de temps que je voulais me plonger dans ce film d'animation. Mais d'un autre coté, j'étais assez réticent car je ne suis pas un fan absolu de Tim Burton. Je trouve que son imaginaire est très riche, c'est un fait indéniable, et il a aussi une patte artistique bien à lui qui ne trompe pas. Mais j'ai toujours eu du mal à accrocher à ses films, et surtout aux thèmes abordés. Avec les noces funèbres, je dois admettre que je me suis un peu ennuyé et que j'ai trouvé le film oscillant entre deux eaux un poil trop sombre. En effet, on ne sais pas à qui s'adresse ce métrage. Les enfants, jusqu'à 10 ans auront surement peur et ne comprendront pas toute la subtilité du message. Les adolescents se foutent royalement des films d'animation alors que l'on trouve des pépites. Les adultes seraient peut-être concernés mais l'histoire reste assez culcul et risquent de ne pas passionner les foules. Et c'est ce qui me gène dans ce métrage, car l'histoire semble à la fois enfantine et adulte et le choix de l'animation reste assez trompeuse car un bon nombre d'enfants risquent d'avoir peur devant un tel métrage. Pour ma part, j'ai trouvé ce film pas suffisamment passionnant et parfois un poil trop mou malgré une animation réussie (pour ma part) et une ambiance qui sied énormément à l'univers nocturne de Tim Burton. Un film en demi-teinte pour moi.
Publié le 26 Novembre 2011
Cannibal
Quand un film d'horreur arrive du plat pays, je suis toujours curieux de voir le développement qui va lui être donné. En effet, bien souvent les films des territoires du nord, de la France jusqu'en Finlande ou en Suède proposent des ambiances bien sympathiques, à la fois désespérées et résolument glauque. D'autant plus qu'avec ce métrage, au titre si évocateur, on pouvait s'attendre à quelque chose de sale, de bizarre et de malsain. Alors effectivement, on a du bizarre, mais c'est bien tout. Le film de Benjamin Viré est d'une absurdité crasse et ne se démarque aucunement des tonnes de productions bis qui hantent les rayons de DVD pas chères. Néanmoins, y-a-t-il quelque chose à sauver de ce film d'horreur made in Belgium? La viande humaine remplacera-t-elle les moules frites et les gaufres?
Au niveau du scénario, à moins d'être sous acides, ne peut satisfaire personne. Tout du moins, personne de normalement constitué. Pour faire simple et rapide. Max vit tout seul dans les bois et il est blindé de tics. Agoraphobe mais fan de golf, il s'entraine dans la forêt et, un beau jour, alors qu'il recherche une de ses balles, il tombe sur une femme ensanglantée. Bien entendu, il décide de l'amener chez lui et la soigne sommairement. Dans un climat de non-dits et de regards, les deux compères vont tomber petit à petit amoureux l'un de l'autre. Sauf que la jeune demoiselle est cannibale et qu'elle est recherchée par des malfrats (et on ne saura jamais pourquoi!). Bref, notre héros va essayer de la retrouver. C'est complètement absurde mais ce qui m'a le plus gonflé, c'est la réalisation absolument mauvaise de Benjamin Viré.
Il faut dire qu'au départ, j'ai vraiment cru que le film avait été réalisé par un mal voyant. Le réalisateur use et abuse d'effets de zoom et d'images floues pour donner une ambiance bizarre et intimiste. Sauf qu'au bout d'un moment, le film devient vraiment chiant et on ne comprend pas grand chose à cette histoire déjà bien improbable. De plus, le réalisateur a voulu faire deux parties distinctes. La partie d'amour, bien floue et bien idiote et la partie recherche de la cannibale, en noir et blanc qui est expédiée en trois coups de cuillère à pot. En gros, pour faire simple,le mec a voulu réalisé un film d'horreur à la manière d'un film d'arts et d'essais mais il a gardé le plus mauvais des deux genres, c'est-à-dire de l'horreur sans horreur et la mollesse du cinéma d'arts et d'essais.
Les acteurs sont tout aussi mauvais que le film en lui même. Le héros qui joue un agoraphobe maniaco-dépressif bouffi de toc est assez convaincant, mais sa conversion au milieu du film pour devenir un type prêt à tout pour retrouver une cannibale qu'il rêve de niquer est relativement absurde. Celle qui joue la cannibale est très peu convaincante, alors elle est assez mignonne mais on n'arrive pas à croire une seule seconde qu'elle arrive à buter des mecs en leur mordant le cou pendant un acte sexuel. D'ailleurs, on voit une scène où elle baise un mec et le bouffe après, cela se veut sulfureux et gore, mais il n'en ai rien. Il aurait fallu pour cela voir des nichons non? Pour le reste des acteurs, on voit pendant un cours laps de temps Philippe Nahon, mais il reste anecdotique, même s'il explose l'écran et la dualité entre lui et son fils. Pour le reste, les personnages restent inintéressants et très caricaturaux.
Avec un titre et un sujet traitant du cannibalisme, on s'attend à du gore, du sale, de la barbaque sanguinolente, du gigot bien saignant. Malheureusement, le film ne possède pas une once de gore. Les quelques scènes de restauration de la jeune femme sont d'une platitude ahurissante et on ne fait chier comme un rat mort. La première scène gore ne surprend pas car le réalisateur, encore lui, s'amuse à faire des gros plans dégueulasses et surtout à bouger la caméra comme un type atteint de la maladie de Parkinson. On ne voit rien, on ne devine qu'en forçant les yeux et c'est vraiment pénible. Venant d'un film traitant sur le cannibalisme, je m'attendais vraiment à quelque chose de politiquement incorrect, et j'ai eu quelque chose de profondément insignifiant. Le traitement amoureux est superficiel et le peu de dialogues n'engage en rien l'envie de suivre ce métrage à cause d'une réalisation médiocre.
Au final, Cannibal est un film anecdotique qui ne montre pas le talent cinématographique du plat pays. La réalisation qui se veut intellectuelle et novatrice se révèle brouillonne et mal foutue. Les scènes gores sont absentes du métrage et l'action y est épisodique et ne concerne que une scène de cul. Le scénario est d'une nullité crasse et surtout d'un improbabilité crétine. Il en résulte un film chiant, qui se veut intéressant sur sa forme avec des floues, des images subliminales et un noir et blanc dans sa deuxième partie, mais qui est finalement mou, raté et con. Un film à éviter à tout prix sous peine de perdre 1h40 de sa vie. En gros, il faut virer Benjamin Viré de l'horizon cinématographique.
Publié le 25 Novembre 2011
No Country for Old Men
Voilà le premier film d'action des frères Cohen et il faut dire que ce film était très attendu par tous les fans des deux frangins. En même temps, avec un titre de film comme celui-là et un casting aussi bien fourni, on était en droit d'être interrogé et d'en attendre beaucoup. Pour ma part, j'ai vraiment été séduit par ce métrage qui alterne avec plusieurs genre et qui fait mouche sur chaque plan. Le scénario reste assez simple mais il est tourné de manière drôlement efficace et les acteurs sont vraiment investis dans leur rôle respectif. en gros, un homme trouve une mallette pleine de billets. Mais cet argent était destiné pour un homme relativement timbré qui va semer la mort pour récupérer son dû. Bref nous sommes devant une chasse à l'homme qui prend des allures de courses-poursuites. L'ambiance se dégageant du film reste très particulière. On ressent la chaleur, la sueur et l'urgence qui se dégage du film et c'est un plus non négligeable. Les teintes jaunes, orange renforcent cet aspect étouffant. Les acteurs sont complètement dans leur rôle. Josh Brolin est impeccable, mais le meilleur reste surement Javier Bardem qui joue un tueur implacable et inexpressif totalement dénué de sentiments. Un rôle pas évident à jouer mais à chaque passage devant la caméra, il donne une touche vraiment incroyable au film. Tommy Lee Jones est aussi très intéressant dans ce métrage, sorte de voix-off qui décrit le monde et qui déplore sa vitesse et sa violence et surtout son inefficacité dans un monde qu'il ne comprend plus (d'où le titre!). Les scènes de meurtres sont très réalistes et montrent une fois de plus la violence extrême de notre monde. La scène du meurtre à la bouteille d'oxygène est juste énorme. Au final, No Country for Old Man est un film fort, violent, graphique et silencieux. Bref, une pépite à voir et à revoir!
Publié le 20 Novembre 2011
Night Watch
Il fut un temps où je faisais des soirées cinéma avec des potes. Malheureusement ce temps est révolu depuis que j'ai fondé une famille et que mes nuits sont beaucoup plus courtes et que mon travail est légèrement plus intense que mes révisions d'étudiant. Néanmoins, j'avais profité de cette époque pour regarder ce film avec mes amis. Et à la fin, je me suis fait insulté, et je l'ai bien mérité. On vend le produit comme le x-men russe, alors je dis pourquoi pas, moi qui suis amateur de fantastique et de castagne. Et là, c'est le drame. Le film est juste incompréhensible, avec des mecs qui ont des pouvoirs mais on ne sais ps trop lesquels. Le film est super brouillon et je suis resté très surpris par le déroulement du métrage. Certains disent que c'est trop ambitieux, pour ma part, j'ai trouvé cela juste mal foutu. En plus, on voit que c'est fauché et certaines images sont juste insupportables comme le coup du tigre ou encore le ralenti du boulon qui tombe dans une cheminée. Au final, Night Watch est un film que j'ai trouvé mauvais, mal monté, mal foutu, trop compliqué, trop fauché, bref, une déception.
Publié le 19 Novembre 2011