Critiques spectateurs de AqME

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Aenigma

Aenigma

Lucio Fulci fait partie des réalisateurs italiens dont la marque dans le cinéma de genre et surtout le cinéma d'horreur demeure indélébile. Un peu comme Deodato ou Bava, ses films ont marqué une époque et certains amateurs assidus pensent qu'il s'agit d'un grand réalisateur. Je n'aurais peut être pas dû commencer par Aenigma qui comporte pour moi bon nombres de défauts et assez peu de qualités. D'ailleurs, le film reste une énigme à lui tout seul de part un scénario original mais mal alambiqué, des actrices charmantes mais surement recrutées pour leur plastique et des effets de peur assez éculés mais dont certains relèvent le niveau. Alors que penser de ce film? Un scénario original peut-il sauver un film? Ce film est-il intemporel?

Le scénario est assez bizarre et il reste encore de nos jours assez original. Certes ce n'est pas non plus l'idée du siècle, mais il a le mérite d'être moins débile que la plupart des scripts horrifiques qui ont tendance à se rapprocher du porno. Ici, une jeune fille qui ressemble à un mec tombe dans le coma à la suite d'une farce de la part des autres élèves qui fini mal. Malgré tout, elle va prendre le contrôle de l'esprit d'une nouvelle étudiante pour lui faire faire des atrocités à tous ceux qui lui ont voulu du mal. Avec Aenigma, on est dans un cas typique de possession mais cela alterne aussi avec des phases d'hallucinations de la part des victimes et des phases oniriques qui tombent un peu à plat.

Et finalement, c'est cette bouillie des genres qui rend le tout assez indigeste et parfois incompréhensible. J'ai même eu l'impression par moment que même le réalisateur ne savait plus trop où aller. Je dirai même que certaines idées ont été abandonnées en cours de réalisation. Je peux donner plein d'exemples mais le plus flagrant est celui de la mère de la victime qui transforme ses yeux et arrive à tuer un prof avec sa pensée. Ou encore lorsque la jeune fille prend l'ascenseur et qu'il disparait derrière elle. Du coup, on ne sait jamais où est la réalité et où s'arrête le pouvoir de la comateuse. C'est assez gênant, et j'ai eu plus d'une fois l'impression d'improvisation de la part de Fulci.

Les actrices ne sont pas très bonnes. Enfin, si elles le sont mais pas dans le sens de la comédie ou du tragique. Elles sont physiquement intelligentes et possèdent des atouts qui permettent d'oublier leur mauvais jeu d'actrice. D'ailleurs, le plan sexuel vu de haut nous permet, nous autres mâles, de profiter d'un cul d'une beauté incroyable. Pour le reste, c'est assez banal et franchement pas folichon. Le prof de sport macho est ridicule et le neurologue reste assez pathétique dans son jeu de dom Juan alors qu'il à la tête de Michel Berger. Finalement, c'est très moyen mais cela reste néanmoins bien ancré dans les années 80 et il y a toujours un coté nostalgique qui peut prendre le dessus (c'est con, je n'avais que trois ans en 1987...).

Les effets de peur sont assez clairsemés durant tout le film. Fulci prend son temps et donne certains plans séquences d'une grande fulgurance pour replonger dans un abîme de niaiseries adolescentes. On a la scène dans le musée qui est très très intéressante, notamment le coup du tableau qui prend vie avec une main qui tombe du plafond et du sang qui coule, ou encore les statues qui prennent vie. La scène avec toutes les têtes décapitées est aussi assez forte et peut surprendre voir déranger. Mais ma scène préférée reste la mort par étouffement par une meute d'escargots, animal inoffensif mais qui devient vraiment flippant dans ce film. Mais finalement, tous ces bons moments sont perdus dans des scènes d'une nullité crasse. La scène sexuelle et cannibale est inutile alors que les maquillages sont bien faits. La fin est bâclée et on se dit tout ça pour ça.

Au final, Aenigma est un film moyen qui ne ravira surement pas les fans de Fulci mais qui peut réjouir les amateurs de films fantastiques des années 80. Un film qui comporte des scènes sympathiques mais qui sont noyées dans un gloubiboulga de conneries puériles. Un film qui peut aussi plaire aux défenseurs des escargots et qui peut dégouter plus d'une personne d'en remanger pour les festivités de fin d'année. Un film moyen en quelque sorte.

5.58824

Publié le 5 Septembre 2011

Deadline

Deadline

Ce qui a de bien avec les films de fantômes, c'est qu'avec deux bouts de ficelle, trois ampoules et surtout une vieille maison bien glauque genre datant de l'époque de la guerre de Sécession et on peut obtenir quelque chose d'effrayant et de bien angoissant. Mais quand on en abuse, cela risque fortement de devenir lassant. Est-ce cela qui arrive à Deadline? ou bien est-ce la présence trop importante de Brittany Murphy? Je ne saurai répondre, mais il faut avouer que passer le premier quart d'heure, ce film ne tient plus la route et pousse le spectateur à bout de fatigue. Et puis, bien souvent, les scénarios de film de fantômes se regroupent en deux parties, les méchants fantômes ou les fantômes messagers. Il arrive un moment où se serait bien d'innover un peu dans un genre qui malheureusement ne se recycle pas assez.

Le scénario qui nous intéresse aujourd'hui est assez grossier et ne réveillera pas un spectateur rompu aux films d'esprits et de morts prématurés. En effet, on suit la belle et regrettée Brittany Murphy qui souhaite échapper à son mec qui visiblement la tabassait, et qui pour cela, va habiter dans une vieille maison qu'un producteur lui prête. Seule dans cette maison, elle ne va pas tarder à entendre des bruits étranges et voir des choses plutôt inquiétante. Tout cela s'annonçait classique mais néanmoins sympathique, si ce n'est que le scénariste a voulu mettre un peu de voyeurisme dedans et une histoire de meurtre concernant le couple habitant précédemment la baraque. Ceux qui ont vu Amityville doivent voir la grosse ressemblance.

Pourquoi du voyeurisme? Et bien parce que l'héroïne de l'histoire retrouve une malle pleine de cassettes de caméscope. Elle se met alors à les mater et à s'insinuer de manière malsaine dans cette histoire tragique de couple. Mais ce qui me gêne le plus la dedans, c'est que le mec qui a buté sa femme a tout filmé, et que cela reste un très grand mystère pour moi. D'ailleurs, sa seule raison est qu'il veut stocker des tranches de vie pour son futur fils. Argument plus que bancal et qui n'est finalement qu'un prétexte à voir le meurtre et comprendre pourquoi l'esprit dérange l'héroïne. Le problème, c'est que le fait de découvrir cela très rapidement enlève toute tension et tout questionnement, ce qui est totalement stupide.

Pour ce qui est des acteurs et actrices, je suis assez partagé. La prestation de Brittany Murphy n'est pas mauvaise en soi, mais elle fait un peu trop psychotique dans son comportement et elle fait trop mystérieuse pour finalement un personnage assez plat et plutôt con. En effet, elle voit des traces de pas ensanglantées sur le sol et elle les suit sans problème. Puis quand elle ne trouve personne, elle ne se pose pas plus de questions. Son comportement est assez spécial. L'autre actrice au nom bizarre (lisez l'affiche) est assez convaincante mais ce n'est pas non plus une prestation unique et énorme. Par contre, Marc Blucas joue aussi bien qu'un sanglier dans la polka. Il campe un bourrin de base alors que son rôle et plutôt de sombrer dans la folie. Pas crédible pour un sou, il plombe le film à lui tout seul!

Avec un film de fantôme, il ne faut pas s'attendre à du gore. Bien au contraire, les effets sanglants sont absents de ce métrage et parfois ce n'est pas plus mal. Généralement, on a le droit au grincement de plancher, à la porte qui claque, à la lumière qui clignote, bref, tout un lot de bruits banals mais qui fait son effet quand on est dans le noir. Le seul problème, c'est que ce film abuse grandement de tous ces bruits et notamment du remplissage de la baignoire. Cela devient très lassant et plus du tout effrayant. D'ailleurs, certains plans sont ridicules comme la scène où elle ouvre la porte sur la baignoire pleine avec une musique stressante. C'est dommage car le premier quart d'heure est très prenant. Par contre la fin est merdique avec plusieurs retournements de situation et un final apocalyptique qui perd complètement le spectateur déjà bien amorphe.

Au final, Deadline est un film de fantôme impersonnel, long, brouillon et bien trop répétitif. Un échec cuisant pour la regrettée Brittany Murphy et un film qui ne finira pas dans les annales du cinéma de fantômes. Il finira peut être dans les annales d'un obsédé sexuel fétichiste des disques avec un trou au milieu. Plus sérieusement, sans être définitivement mauvais, il reste plat et sans surprise. A voir peut être pour le premier quart d'heure dans le noir.

3

Publié le 4 Septembre 2011

Deadgirl

Deadgirl

Souvent, quand je regarde un film d'horreur, j'ai dans la tête le nouveau slogan de Fort Boyard: Toujours, haut, toujours plus loin, toujours plus fort. Je me dis cela parce que bien souvent les films d'horreur essaye toujours d'aller plus loin dans le gore ou dans l'horreur et d'aller plus fort en hémoglobine et en tripailles. On peut le voir avec le succès de Saw et des moult films de torture-porn qui sortent en ce moment. Avec Deadgirl, le postulat est complètement différent. En effet, il veut aller plus loin et plus fort mais sur un thème glissant mêlant affres sexuelles adolescentes et zombification. Cela peut paraitre incompréhensible, et moi même en écrivant ces lignes, c'est l'impression d'écrire quelque chose de totalement tabou et de profondément malsain. Alors qu'en est-il de ce film? Est-il malsain et glauque? Ou bien est-il juste un regard pervers sur un fantasme inavoué?

Le scénario est relativement surprenant et il prend à revers beaucoup de films d'horreur, dans le sens où le thème et le sujet sont profondément novateur mais aussi profondément incorrect et immoral. Deux jeunes adolescents sèchent les cours pour se faire plaisir dans un hôpital psychiatrique. En essayant d'échapper à un chien errant, ils se paument dans l'asile et visitent un vieil endroit à l'état d'abandon. Ils trouvent alors dans un sac plastique, le corps d'une jeune femme dénudée mais qui respire encore. Si l'un des deux semble bouleversé par cette découverte, le second devient fasciné et va vite faire des choses plus que malsaines à cette pauvre femme, dont la tuer trois fois, puisqu'elle revient à la vie à chaque fois. Malheureusement, la cruauté du film ne va pas s'arrêter là et on va vite vers un débordement dégueulasse et qui veut être intelligent en abordant un sujet important lors de l'adolescence et qui va finalement tomber dans le voyeurisme malsain et dans une immoralité crasse avec des jeunes qui s'envoie en l'air avec cette femme zombie enchaînée.

Le problème avec ce genre de sujet, c'est que si c'est maîtrisé et surtout bien écrit, il n'y aurait pas de problème. Malheureusement, le film oscille entre deux tons et ne trouve jamais le bon. L'aspect psychologique du "héros" est assez bien foutu et on sent une profonde mélancolie dans cette vie de lycéen qui n'a pas le physique pour faire partie des footballeurs. Il voit d'ailleurs s'envoler son amour de jeunesse. L'ambiance y est moite, la musique donne un ton triste et c'est bien fait. Mais, la partie dans l'hôpital ne représente pas du tout les douleurs de l'adolescence et rien, absolument rien ne justifie ce viol sur zombie crade. On se demande d'ailleurs pourquoi ils font ça. Sont-ils si désespérés? Le sexe est-il si primordiale dans la tête des ados? Du coup, le message n'est pas abordé et le sujet complètement raté.

Les acteurs ne sont pas trop mauvais. Le jeune incarnant le pseudo "héros" du film, Shiloh Fernandez, en fait peut être un peu trop et n'est peut être pas assez crédible dans ce rôle. néanmoins, son attitude générale reste dans le ton. Par contre, son comparse est assez bluffant dans le psychopathe de service, assouvissant des désirs malsains et affichant une trogne très convaincante. J'émettrai un gros bémol sur les footballeurs qui jouent aussi finement que les Pim's sont salés, de gros balourds au regard vide et au jeu inexistant. Reste celle qui campe la zombie et qui est à la fois sexy et horrible, un rôle difficile mais réussi et qui n'a pas dû couter cher en costume.

Par contre, il faut attendre un bon moment pour avoir du gore. Si le corps est découvert assez rapidement, il n'en est pas de même pour le trash. Les réalisateurs ont préféré montrer des fesses et des actes sexuels pauvres plutôt que de la tripaille, ce qui finalement reviens presque au même. Il y aura quand même du sang comme un mec qui chie ses intestins et une main tranchée, mais pas de quoi pavaner. Les effets de peur sont quasi nuls sauf peut être lors du rêve du jeune héros avec la tête de la femme zombie qui montre des dents et qui fait un peu sursauter. La fin est plutôt débile et n'est pas en accord avec les préceptes du héros, ce qui laisse présager un avis négatif sur la psychologie des jeunes et leur approche sur le sexe. En gros, niquer à tout prix, même des morts.

Au final, Deadgirl est une déception malgré un ton glauque réussi et une ambiance malsaine mais dont le message est inexistant et dont les actes ne sont que visuels. On flirte dangereusement avec quelque chose de malsain et, qui sans aucun talent et savoir faire peut paraitre franchement limite et hors norme. Un film qui vise plus le voyeurisme plutôt que l'insouciance et la difficulté d'être un ado. Un métrage raté qui risque d'en révulser plus d'un.

6.58824

Publié le 3 Septembre 2011

Mirrors

Mirrors

Le thème des miroirs est un thème assez récurrent finalement dans le cinéma d'horreur ou tout du moins dans le cinéma fantastique. Nait d'un fantasme, le miroir vu comme une porte donnant sur un autre monde est une idée pour le moins originale et finalement assez effrayante. Car il s'agit d'un objet du quotidien et que n'importe quel quidam en possède au moins un chez lui. Alors évidemment si on rajoute à cela des fantômes revanchards et un centre commercial à l'abandon et à l'ambiance plus que glauque, on obtient un film de flippe quasiment parfait. Si en plus, vous foutez l'un des meilleurs de sa génération en tant que réalisateur, on est plein d'espoirs. Même si ce film n'est pas le meilleur du jeune Alexandre Aja, il n'en demeure pas moins efficace et intéressant à plus d'un titre. Le scénario est bien ficelé et plutôt que d'aller dans le gore facile, Aja essaye de donner un traitement plus psychologique et plus effrayant à son métrage. Et ça marche. Les visions du héros, ses questionnements, toutes les choses bizarres qui se passent autour de lui, bref, on se sent oppressé par cette ambiance lourde et cette épée de Damoclès qui est au dessus de la tête de Kiefer Sutherland. D'ailleurs l'acteur porte le film sur ses épaules et il livre une prestation assez digne qui l'éloigne de son personnage de Jack Bauer. Bien entendu, Aja n'en reste pas là et il n'a pas pu s'empêcher de rajouter une ou deux scènes gores dont Amy Smart qui s'ouvre la bouche avec ses deux mains qui est à la limite du soutenable. Les effets spéciaux sont très bien réalisés et on ne s'ennuie pas une seule seconde. Au final, Mirrors est un film appréciable et même s'il demeure en dessous de la colline a des yeux dans la filmographie d'Alexandre Aja, il n'en reste pas moins un très bon film d'épouvante.

7.51219

Publié le 1 Septembre 2011

Mimic

Mimic

Guillermo Del Toro est résolument mon réalisateur préféré. Il faut dire que chaque qu'il réalise est une pure merveille de magie, de poésie et aussi de macabre et de créatures vivant dans l'ombre. Après un Cronos un peu vieillissant, il nous propose alors Mimic, un film mêlant fantastique et horreur dans un milieu urbain et avec des insectes pas très sympathiques. Si le pitch peut paraître simpliste, il n'en n'est pas de même avec le traitement que lui donne Del Toro, car il apporte finalement une profondeur assez inattendue et un message écologique fort.

Au niveau du scénario, on a un problème de santé publique. Si je me souviens bien, des rats ont envahi la ville de New York et un virus touchant principalement les enfants se propage et fait des ravages. Des experts en biologie et en insectes, créent une race hybride qui délivre un gaz tuant les rats. L'épidémie s'arrête, tout le monde est content, sauf quand des gens prenant le métro disparaissent mystérieusement. Bien entendu, on s'attend à tomber dans un film avec des insectes tueurs, et une bande de héros qui vont les chasser, mais le réalisateur prend un parti à la fois simple, comme Mira Sorvino qui va dézinguer de la petit bête, et plus complexe en mêlant des amitiés inattendues et un attachement progressif aux bestioles pourtant si méchante.

Les acteurs sont assez bons dans l'ensemble. La jolie blonde reste très convaincante et c'est toujours un plaisir de retrouver Josh Brolin. Mais outre le fait que les acteurs soient bons, les marionnettistes ont fourni un travail monstrueux pour rendre les bestioles effrayantes, agressives et surtout avec des gestes et un mouvement très réaliste. D'ailleurs, elles volent presque la vedette aux autres acteurs.

Certaines scènes sont assez marquantes, et d'autres sont bien stressantes et c'est bien souvent à cela que l'on reconnait un film réussi. Je me rappelle encore la scène où l'insecte est vu de dos et que l'on dirait un homme avec un imperméable et un chapeau et qu'il saute d'un coup sur sa victime. Ou encore la scène où un des protagonistes cherchent à rattraper un objet par terre et tend la main vers le noir. De plus, la couleur du film qui tend vers un vert sombre est bien utilisée et ajoute un petit coté angoissant et claustrophobique.

Au final, Mimic est un franche réussite. Un film angoissant, innovant pour l'époque, avec de bon acteur et des effets de lumière adéquats. Del Toro signe encore un film superbe, rythmé et à la portée écologique flagrante. Je conseille donc vivement.

7.89655

Publié le 1 Septembre 2011

Halal Police d'Etat

Halal Police d'Etat

Dans le monde des comiques qui font du cinéma, nous avons le célèbre duo Éric et Ramzy. Fort d'une premier spectacle complètement loufoque et parfois débile, mais qui fonctionnait drôlement bien, les deux compères sont venus assez vite au cinéma. Leur premier film, la tour Montparnasse infernale, est pour un film honnête et qui même s'il peut paraitre débile, reste un excellent souvenir et une ode au burlesque. Par la suite, les choses se sont un petit peu gâtés pour nos deux humoristes. Ils enchainent des films lourds et souvent font un flop au cinéma comme leur film sur les Daltons. Quand arrive Halal police d'état au cinéma, la bande annonce me rappelait un petit peu la tour Montparnasse infernale et je me suis demandé si par hasard les deux potes avaient enfin réussi à revenir à leur premier amour. Alors ce film est-il aussi réussi que leur premier? Le rire est-il au rendez-vous? Le message de racisme sous jacent au métrage n'est-il pas trop lourd?

Le scénario est franchement stupide mais il fallait bien les deux pour pondre quelque chose d'aussi irréaliste. En gros, un tueur sévit dans le quartier de Barbès et tue les gens d'origine maghrébine dans les petites épiceries de nuit. Une femme de sénateur est tuée et on dépêche deux enquêteurs d'Algérie pour aider la police française. Bien entendu, on récupérera les deux plus gros débiles de l'Algérie, Ner-Ner, inspecteur idiot et le Kabyle qui parle aux extraterrestres. Bref, le scénario est un mélange incongru de n'importe quoi et d'improbable, mais avec ces comiques, il faut s'attendre à tout.

Malheureusement, le scénario est plombé par des maladresses et surtout une accumulation de clichés qui font parfois un peu peine. Alors en vrac, on retrouve les arabes avec un fort accent, qui se trimballent toujours avec un poulet ou une chèvre et qui essayent de gagner de l'argent en faisant des âneries, des chinois qui ne mangent que des nems et qui ont des mains de singe, des fachos qui écoutent du métal, font des tatouages et des blagues racistes, un extraterrestre rose homosexuel qui veut rentrer chez lui. Bref une belle brochette d'individus franchement pas glorieuse.

Mais si ce n'était que ça. Les horreurs et les blagues vaseuses envers les divers ethnies fusent et ne sont pas toujours du plus bon gout. Si certaines prêtent à sourire comme lorsque Éric dit au chinois d'aller bouffer ses congénères, d'autres sont beaucoup moins drôles comme que les chinois auraient des mains de macaque. Du coup, on ne sait plus sur quel pied danser et c'est assez délicat. Je pense sincèrement que cela n'est pas voulu et que les blagues ne sont que rigolade et pas insulte ou dénigrement mais quand on veut faire de l'humour noir, il faut bien le faire.

Les acteurs ne sont pas tous à la même hauteur. Le duo comique est en total roue libre et si cela fonctionne sur quelques passages, le reste du temps, la prestation est mauvaise et grossière. On peut même voir des personnages secondaires en arrière plan se mettre à rire. Celui qui joue le tueur est aussi charismatique qu'un balai d'essuie-glace de 205 et sa prestation est d'une nullité affligeante. Pour le reste, on reste sur un ton léger, sans réelle saveur et c'est bien dommage.

Au final, Halal police d'état est un film décevant, parfois drôle mais souvent anodin, la faute à un scénario pas assez construit et des acteurs mal dirigés. De plus, on voit les algériens comme des pécores analphabètes amateurs de blonde à gros nichons et ça c'est un énorme cliché datant des années 60. Dommage, j'aime bien Éric et Ramzy, mais encore une fois, ils ont raté leur coup.

4.66667

Publié le 1 Septembre 2011

Blood Bride: Les Noces de Sang

Blood Bride: Les Noces de Sang

Le mariage est souvent vu comme un calvaire et comme une perte flagrante de libertés et d'insouciances. Quand on regarde le film que je vais critiquer maintenant, on se dit qu'effectivement le mariage est un calvaire et que plus qu'une perte de libertés, c'est aussi un retournement de cerveau et une chose nocive pour tout adulte normalement constitué. Blood Bride, en dehors du contexte marital, est un de ces films qui essayent de divertir, de faire peur et de faire chier en prenant un thème universel et qui est vu différemment selon les personnes et les coutumes. Mais en dehors de se faire chier pendant le métrage, on se fait aussi prendre pour des cons pendant toute la durée. Alors Blood Bride possède-t-il une petite chose à souvent?

Le scénario est d'un abrutissement total. Un jeune couple se marie sans avoir baisé (déjà, rien que là, on sait qu'ils sont cons) puis part en lune de miel dans un hôtel miteux de l'Oregon. Le jeune homme va apprendre à connaître sa femme et alors que son comportement change et devient lunaire, des meurtres sont perpétués autour de cet hôtel. Un synopsis inutile au possible et qui en plus se targue d'une narration apocalyptique. En effet, l'histoire nous est racontée par le jeune marié lors d'un interrogatoire de police et il nous raconte son point de vue. Du coup, on s'attend vraiment à ce qui va se passer et en plus on va croiser des personnages complètement déphasés et totalement improbables. On a droit à la chanteuse lyrique qui donne des cours de Hard rock et qui est gouine, au couple qui ne désire pas se marier et qui sont plus qu'anecdotiques, aux jeunes qui s'envoient en l'air dans une crique (et c'est pas bien de niquer sans s'être marié avant), bref, des personnages chiants, mous et inutiles.

D'ailleurs, les acteurs qui les incarnent sont complètement à coté de leurs pompes. Et pourtant, il y a au moins un acteur de renommé et qui possède un charisme fou mais qui, dans ce film, prend un gros coup de vieux et en sert vraiment à rien. Quand on voit le nom de Roy Scheider sur une jaquette, on pense de suite aux dents de la mer, mais dans ce film, il est loin de son rôle qui lui a fait connaître la gloire. Il campe le proprio de l'hôtel qui ne sert à rien. Les autres acteurs jouent aussi bien que des enceintes de disco-mobile lors de beuveries de village et ils possèdent un talent proche de Bob l'éponge. Du coup, on ne s'attache à personne, mais pire, on a envie de les voir mourir dans d'atroces souffrances. De ce coté là, c'est un vrai calvaire. Et puis comble de la honte, la rouquine de la jaquette, qui est le personnage central n'a pas droit à son nom dessus.

Si on veut se rattraper sur l'ambiance, c'est que l'on n'est pas difficile. Les décors font assez miteux et j'ai eu un peu honte pour les nouveaux mariés de se foutre dans une merde pareil pour fêter leur mariage. L'hôtel est pourri et vieux mais il ne dégage qu'une sensation de relais routier de bord de nationale, et les décors ne sauvent pas non plus le film du naufrage visuel. Les falaises et l'océan rappelle des décors de Bretagne avec une grisaille et une brume prédominante. C'est triste, c'est pas forcément beau et on s'ennuie ferme. D'ailleurs, le réalisateur ne prend pas de risques et propose des plans insipides qui ne rendent aucun honneur à l'Oregon.

Les effets de peur, de tension, de gore, sont absents du film. Se rapprochant plus d'un thriller que d'un film d'horreur, on aurait pu avoir des moments de tension extrême. Mais non, il ne se passe rien, on se fait chier comme des rats morts et lorsqu'il y a un plan un peu sanglant, on le bazarde comme de la merde. Le plan épileptique du meurtre au couteau est plus que risible et c'est la seule fois où l'on verra du sang. Pour le reste, on n'aura des scènes de meurtres insipides, et surtout inconcevables comme réussir à enfoncer dans le dos d'un flic un démonte pneus quand on mesure 1m40 et que l'on doit peser dans les 30 kilos. La tension ne monte pas et les occurrences à la croyance et aux passages de la bible sont d'un risible effroyable. La fin qui comporte un twist censé nous faire faire halluciner est téléphonée et on ne retiendra pas grand chose de ce retournement innocent et inutile.

Au final, Blood bride est un navet pur souche, garantie sans aucune once de second degré et possédant des acteurs qui se demandent encore pourquoi ils ont accepté de faire ce film. Une preuve que le mariage peut être mortel et qu'il peut plomber un film. Le film accumule toutes les tares du genre, une jaquette mensongère, des acteurs au rabais, un scénario débilitant et une mise en scène lénifiante. Bref, un film à éviter rapidement!

2

Publié le 31 Août 2011

Les Cavaliers de l'Apocalypse

Les Cavaliers de l'Apocalypse

Dans l'univers des thrillers, le thème de la religion ou de ce qui s'en rapproche donne des idées folles aux scénaristes. Après un Seven magistral qui se rapportait aux sept péchés capitaux, nous avons droit aux cavaliers de l'apocalypse qui repose sur un chapitre de la bible, celui des révélations. Au travers de cette critique, je ne dirai pas tout le bien que je pense de la religion, mais arriver à un tel stade de bêtises, on peut dire que l'interprétation de la bible par les tarés, ça fait peur. Enfin, l'interprétation de tout texte religion fait peur, surtout quand on sait que le nouveau testament et le coran sont en fait des réinterprétations d'anciens livres par des auteurs différents. Quoiqu'il en soit, les cavaliers de l'apocalypse ne fera pas d'ombre à Seven.

Le scénario est assez bizarre. On retrouve des corps suspendus avec les mots "come and see" (vient et voit pour les nuls) écrits sur les murs. Bien entendu, suivant une illumination, le héros (Dennis Quaid) prend un livre de citation et trouve la référence dans la bible. Il y voit alors quatre psychopathes qui s'inspirent de la légende des quatre cavaliers de l'apocalypse. La première chose qui frappe, c'est le génie du héros. En regardant des dents, il peut donner l'âge d'un gars et ce qu'il faisait dans la vie. Trop fort! Ensuite, il trouve d'un coup le rapport des citations. Enfin, il comprend plus vite que les autres qui est le troisième cavalier. Enfin, pas plus vite que nous, car tout est téléphoné dans le film. Et c'est bien ça l'emmerdant, c'est que tout est prévisible au moins 30 minutes à l'avance. Je ne dévoilerai pas les raisons des cavaliers à tuer, mais elles sont ridicules et la morale de l'histoire, bien que je sois d'accord avec elle, demeure sans intérêt dans un film tel que celui-ci.

Le ton du film est quant à lui plutôt réussi. On se retrouve près de Détroit en hiver et on a vraiment l'impression de se peler le cul. Le ton est assez gris, assez dépressif, et ça marche assez bien avec ce métrage. On reprochera sans aucun doute le manque de rythme et les plans contemplatifs qu'emploie le réalisateur à tours de bras comme les ralentis qui ne servent absolument à rien. Néanmoins, la morosité ambiante va bien avec le message final et de ce point de vue, c'est assez intéressant.

Les acteurs sont assez bons. Dennis Quaid reste égal à lui même dans le rôle d'un flic bourru, renfermé et ne prenant pas soin de ses enfants. Le reste du casting est assez anecdotique, à part peut être l'actrice asiatique qui joue un jeu trouble et qui reste convaincante. Les personnages secondaires ne servent pas à grand chose et pour la plupart du temps, il meuble les décors. On reprochera certainement le manque de charisme de certains personnages, notamment chez les tueurs, dont un qui ressemble à Justin Bieber et qui n'est pas du tout crédible. En gros, c'est assez moyen.

Par contre, j'émettrai un gros bémol sur les scènes de suspension, qui sont censées être la nouveauté du métrage et qui sont relativement mal foutues. On voit que c'est totalement faux et qu'il s'agit de plastique couleur de chair. Ça fout un peu les boules pour un film qui a eu droit à une sortie en salles. Les effets de peur sont absents, la tension de l'enquête reste plate et certaines incohérences subsistent. Je me pose encore la question sur la suspension de fin, car le jeune homme arrive à se planter des hameçons dans le dos et sur les bras et qui arrive à faire une sorte de Jésus Christ sans l'aide de personnes. A moins d'être contorsionniste, je ne vois pas comment il a fait.

Au final, les cavaliers de l'apocalypse est un film plus que moyen, qui possède peut d'avantages et pas mal d'incohérences. La fin est bâclée et plus qu'attendue, ce qui apporte une déception supplémentaire. Je préfère de loin Seven qui possède un rythme d'enfer et surtout une enquête angoissante et prenante. Peut être les amatrices de Dennis Quaid seront contentes...

6

Publié le 31 Août 2011

Castle

Castle

Castle fait partie de ces séries qui semblent surfer sur la vague classique des séries policières comme les experts ou Bones mais qui vaut le coup d’œil et que l'on s'y attarde un peu dessus. En effet, si de prime abord tout cela parait simple et déjà-vu, il en résulte une donne sympathique que constitue le duo Castle (Fillion) et Beckett (Katic) et qui donne un élan frais et drôle à cette série. Mais au delà de l'humour corrosif et enfantin de Castle qui répond au caractère froid et implacable de Beckett, on trouvera un lien fort entre ces deux personnages qui se transformera en amour, voir en amour impossible. Sauf que le créateur de la série a eu aussi la bonne idée de nous immiscer dans la vie privée de Castle entouré de sa fille surdoué et de sa mère comédienne à ses heures perdues et personnage très attachant. De ce fait, on a de l'attachement pour se personnage qui va faire de l'effet aussi au lieutenant Beckett qui va se dérider au fil des épisodes. Les acteurs sont remarquables, et le duo fonctionne à merveille. Stana Katic est sublime et campe un lieutenant tenace mais diablement sexy. Fillion est excellent comme à son habitude et on voit qu'il s'amuse comme un petit fou dans ce rôle. Les personnages secondaires ne sont pas en reste, notamment avec les deux acolytes un peu loufoques qui partagent les délires de Castle ou encore la famille de Castle qui est vraiment attachante. Même si le scénario peut sembler loufoque au tout début, on fait fi de tout cela et on suit agréablement les enquêtes qui vont à un rythme d'enfer. Bien entendu comme dans chaque série, certains épisodes sont plus prenants que d'autres, mais dans l'ensemble, c'est un vrai régal. Au final, Castle est une série policière légère mais bien travaillé avec des personnages attachants et un duo qui fonctionne drôlement bien. Sinon, les plus rustres pourront se pencher sur le physique incroyable de Stana Katic.

9

Publié le 31 Août 2011

Millénium

Millénium

Avant de voir ce film, je me suis mis à lire le livre de Stieg Larsson. Même si je ne comprends pas le tollé de ce livre, j'ai voulu voir l'adaptation en film, car j'aime bien comparer les deux supports. Suivant une trame très classique, le livre se lit facilement mais l'histoire parait un poil superficiel entre famille nombreuse, argent et industrie. De plus, dans le livre, il y a une part importante consacré à la réussite du journal Millenium. Dans le film, il était très difficile de faire quelque de 100% fidèle tant le livre est truffé de détails plus ou moins anecdotiques, mais le réalisateur suédois a réussi son pari et livre une adaptation plus que fidèle et drôlement bien maîtrisée. Il faut dire aussi que les acteurs sont tous très bons. Surtout Noomi Rapace qui joue Lisbeth Salander, sorte de génie informatique gothique à la sexualité débridée. Elle crève l'écran et sera d'ailleurs révélée au public américain. La réalisation est très juste et l'ambiance glaciale du film correspond parfaitement à la suède et aux relations nordiques qui sont assez froides. Du coup, le film prend une teinte monotone, un peu désespéré et on ressent un danger potentiel dans chaque endroit. Les personnages sont profonds et très intéressant. Le final n'est pas si explosif que ça, et comme dans le livre on en ressort un poil déçu. Néanmoins, Millenium est un excellent film dans lequel on ne s'ennuie jamais et qui retranscrit fidèlement le best-seller de Stieg Larsson.

8.14286

Publié le 30 Août 2011

Miami Vice - Deux flics à Miami

Miami Vice - Deux flics à Miami

Depuis quelques temps déjà, les scénaristes hollywoodiens ont vu un filon doré leur pendre devant le nez et ils n'ont pas hésité une seule seconde pour s'en emparer et faire des films avec un espoir indécent de faire du succès et beaucoup de sous. Ce filon, il s'agit de l'adaptation de vieilles séries pour en faire des films et ainsi, attirer les gens qui appréciaient ces séries, mais aussi les jeunes curieux et cela permettait en même temps de ressortir des coffrets DVD de ces dites vieilles séries. Finement pensé, mais les films sont-ils réussis? Bonne question. Avec Miami Vice, je peux dire que l'on est dans du très bon. Il faut dire que le réalisateur est le génialissime Michael Mann qui a signé Collatéral, un film gigantesque. Avec Miami Vice, on rentre dans du polar noir brut avec un duo de flics qui cherchent à faire tomber un gros poisson de la drogue. Malheureusement, l'un des deux va s'éprendre de la femme du caïd et cela ne va pas se passer comme prévu. La réalisation est impeccable avec ce qu'il faut de caméra qui bouge pour ajouter du réalisme. On n'est pas dans du vomitif. Ensuite, l'ambiance retranscrite est superbe, avec des villes vivantes la nuit et une atmosphère propice aux deals en tout genre. Les deux acteurs principaux sont surprenants et jouent vraiment bien leur rôle. Colin Farrell est épatant et Jamie Foxx est comme toujours incroyable. Les scènes d'action et les fusillades sont excellentes et on se sent vraiment dans le c½ur de l'action. Certains réalisateurs devraient regarder ce genre de film pour se faire une idée de comment filmer une fusillade sans donner des à coups vomitifs. Au final, Miami Vice est un très bon film qui oscille entre thriller, policier et polar. Une adaptation réussie qui fait plaisir.

7.8

Publié le 30 Août 2011

Dark Skies: Pluies Acides

Dark Skies: Pluies Acides

Dans l'univers du film catastrophe, on a connu des perles incroyables et des bouses immondes. Le seul problème, c'est que les bouses sont plus mémorables que les films connus comme Volcano, le Pic de Dante ou encore Twister. Avec Dark Skies, les scénaristes ont imaginé une catastrophe écologique qui mélange pollution et pluies acides. Mais acide de chez acide la pluie. Attention! Quiconque se retrouve sous la flotte meure à grande vitesse et se crame la tronche. Dans le domaine de l'improbable, on atteint des sommets. Néanmoins, y-a-t-il quelque chose à sauver de ce film? La morale sur les industries et leur corruption est-elle bien trouvée?

Pour faire simple, le scénario se base sur un histoire improbable qui est totalement débile et surtout irréelle. Une femme vénale veut se faire un fric monstre en créant une catastrophe dans une entreprise de dioxyde de sulfure. L'accident se produit et le composant part dans le ciel et se mêle aux nuages. Manque de pot, la météo se fait capricieuse et il va tomber des cordes. Pendant ce temps, dans les bois, un petit génie de l'écologie fait des expériences pour constater la pollution constante de la nature. Il sympathise avec trois jeunes campeurs lorsque la pluie s'abat et qu'ils décident d'arrêter ce fléau. En gros, c'est les power rangers contre le géant de l'industrie chimique. Mais si le ridicule s'arrêtait là, ce serait pas mal, mais non, on va vite s'enfoncer dans une sorte de produit bis complètement idiot.

Les acteurs sont d'une nullité affligeante. Le héros, beau gosse, musclé, vivant en ermite dans les bois, nous montre son cul dès la dixième minute. Les femmes apprécieront, les homos aussi, mais moi, j'ai trouvé cela déplacé dans le contexte. Ensuite, il joue comme une patate qui a germé. Inexpressif, il représente le cliché du héros bourru qui devient gentil. Les trois autres jeunes acteurs sont aussi expressifs que lui et ils ne servent absolument pas le métrage. Et puis, on a droit au trio de choc avec la jolie blonde, le footballeur et le black de service. La méchante est aussi charismatique que si on avait refilé le rôle de Ripley à Mimie Mathy et le vétérinaire est pitoyable notamment lorsqu'il se met à pleurer.

Les effets spéciaux du film vont relativement peur. Pour faire un effet de fumée verte, les informaticiens se sont dépassés et nous offrent un spectacle édifiant de médiocrité. On voit clairement les effets numériques et c'est d'une tristesse pénible. Mais même sans les effets spéciaux, le film se permet de déblatérer des conneries sur un ton sérieux. Et nos quatre amis vont réussir à arrêter les pluie acide en balançant du calcaire dans le ciel qu'ils ont trouvé sur un chantier. Belle coïncidence et surtout prouesse de force pour le beau garçon qui a du soulever tout seul la citerne. Mais même sans ça, les dialogues sont insipides, et les pointes d'humour sont d'une lourdeur incroyable. Sans compter aussi sur l'absence d'émotion pour la mort des gens ou tout du moins un manque flagrant d'investissement dans le rôle. La femme pleure et dix secondes après se met à rire. Ce n'est pas crédible.

Au final, Dark Skies est un film pathétique qu'aurait pu sortir Asylum. Malheureusement, aucun blockbuster n'en avait fait son sujet. Il réside donc un gout d'amertume quand on regarde ce film et la sensation d'être pris pour un con. Un film qu'il faut éviter et qui ne plaira surement à personne. Je déconseille vivement.

5.33333

Publié le 29 Août 2011

Darkman

Darkman

Sam Raimi est aujourd'hui un réalisateur de renom et pour cause. Il a réalisé des film qui sont aujourd'hui culte et Hollywood lui fait les yeux doux depuis ses deux premières adaptations du comics Spiderman. Mais il fut un temps où le réalisateur n'était pas encore très connu et où ses films ne marchaient pas trop bien. Il s'agit d'ailleurs d'une injustice folle car les deux premiers Evil Dead sont de très bons films d'horreur. En 1990, il réalise alors son premier "tout public mais adulte quand même", Darkman, sorte de super héros torturé qui renouvelle le genre avec brio. Mais qu'est-ce qui a permis de rendre ce film si brillant?

Le scénario est une sorte de resucée des premiers comics un peu comme Spiderman. En effet, dans ce film le méchant n'est pas forcément un monstre et ne possède pas de super pouvoirs, un peu comme le bricoleur ou le caméléon, les premiers ennemis de Spiderman. Ensuite, le super héros découvre ses pouvoirs sur le tard et il les obtient suite à une explosion volontaire du grand méchant. Bien entendu tout cela serait trop simple vu sous cet angle, mais le méchant du début cache quelque chose de beaucoup plus gros et de beaucoup plus ennuyeux. Un scénario classique, dans la vague des années 90 et qui ne surprendra personne.

Néanmoins, la subtilité viendra sans aucun doute possible au héros en lui même. En effet, Kleyton est un chimiste qui essaie de synthétiser de peau synthétique. L'explosion va le défigurer et une expérience dans un hôpital va le rendre insensible à la douleur, mais aussi à certaines émotions comme la rage et la colère. Profitant de héros lisse comme Superman, Raimi se permet d'approfondir un personnage torturé psychologiquement et physiquement, mais en proie aussi avec un amour perdu mais qu'il souhaite reconquérir. Et le problème va se poser là. Doit-il lui mentir et toujours revêtir cette peau? Ou doit-il lui dire la vérité au risque de la perdre? Un choix cornélien qui va donner une dimension sentimentale au héros.

Il faut dire aussi que le casting est relevé. Liam Neeson est époustouflant dans ce rôle qui lui va comme un gant. Son regard bleu glacial renforce une sensation de tristesse et de détresse et il s'enflamme dans les moments de folie et de pétage de câbles. Frances McDormand n'est pas en reste non plus et joue une petite amie crédible. Le méchant Larry Drake est aussi très convaincant dans son rôle de tueur à gages avec son coupe cigare. Il faut dire qu'il a le faciès pour faire ce genre de rôle. Il reste les bandits secondaires qui font un peu plus cliché mais aussi plus comics et cette juste mesure est finalement assez appréciable. Le clin d’œil à Bruce Campbell sur la fin est très sympathique.

Les effets spéciaux sont un peu désuets de nos jours, mais ils ne sont pas pour autant ridicules. Sauf, peut être quelques plans aériens où l'on voit clairement la photo en arrière plan. Le maquillage du héros est sublime et les effets psychédéliques qui accompagne les passages de folie font très cartoon, mais s'encre bien dans le ton du film. Certains passages sont agréables comme les doigts cassés du forain. Il demeure tout de même que le film laisse une fin ouverte qui va donner deux suites et qui peut décevoir.

Au final, Darkman est un très bon film d'action et de super héros. Différent et beaucoup plus profond et sombre que les productions de l'époque. Il en ressort un excellent divertissement et apporte la preuve que certains films qui ont 20 ans sont toujours meilleurs que certains de notre époque. Avec du talent, on fait de bons films, certains réalisateurs devraient en prendre de la graine.

8.27586

Publié le 29 Août 2011

Les Messagers

Les Messagers

Dans le monde des fantômes, il y a les films qui font peur et il y a les autres films qui tentent de faire peur. C'est ce qui arrive à ce film qui tombe dans les tréfonds du film de fantômes sans réelle identité et surtout sans aucun soupçon de flippe ou de frousse. Pour la petite histoire, une famille aménage dans une vieille ferme et le bébé semble voir des choses. Sa grande s½ur le surveillant sent aussi des choses dans la baraque. Et bien entendu tout y passe. On a droit au plancher qui craque, aux murs qui s'obscurcissent, j'en passe des vertes et des pas mûres. Si le but du film réside dans le twist final, je l'ai trouvé très téléphoné et pas super novateur dans ce genre de film. J'ai largement préféré Reeker pour le twist final, même si ce dernier n'a absolument rien à voir avec les messagers. Les acteurs sont assez bons, avec une Kristen "Bella" Stewart assez convaincante malgré son physique frêle et son jeu d'actrice aussi varié qu'un amibe des fonds océaniques. En même temps, on lui demande juste d'avoir peur et de se poser des questions. Au final, les messagers est un film anecdotique dans le mondes des fantômes. Ennui et prévisibilité sont au rendez-vous, on attend patiemment la fin sans en voir le bout. Moyen est le mot qui me vient à l'esprit.

7.09091

Publié le 27 Août 2011

Menteur Menteur

Menteur Menteur

Jim Carrey et son faciès tordant ont fait des films parfois frisant le ridicule et parfois complètement génial comme The Mask. Avec Menteur Menteur, on rentre dans la comédie familiale typiquement américaine avec gros gags improbables et messages populistes au possible. Néanmoins, c'était sans compter sur le génie de Carrey qui campe ici un homme qui ne pense qu'à son travail au point d'oublier l'anniversaire de son fiston. Ce dernier, déçu par son père qui lui avait pourtant fait la promesse d'être là pour son anniversaire, fait le v½u que son père ne mente plus jamais. Et comme on est dans une comédie familiale, le v½u se réalise et Jim Carrey se voit dans l'impossibilité de mentir. Et à partir de là, le film devient franchement génial et très drôle. En effet, comme il ne peut plus mentir, il est obligé de sortir ce qu'il pense vraiment. Du coup, tous ses collègues en pâtissent en passant par celle qui a un décolleté plongeant jusqu'à son collègue obèse. Évidemment, il va devoir s'en accommoder et il va découvrir que la vie n'est pas le travail et qu'il possède une famille et que c'est bien cela le plus important. Malgré une interprétation exubérante, Carrey joue juste et impose son style dans ce film gentil enflé de bons sentiments. Les gags sont souvent lourds, mais ils fonctionnent très bien et on ressort de ce film avec la banane, enfin, c'est comme cela que je l'ai reçu.

7.2

Publié le 27 Août 2011

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Paris sous la menace. La fin est proche.
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