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Ça : 'Il' est Revenu

Ça : 'Il' est Revenu

Adapter une ½uvre littéraire n'est jamais facile, et rares sont les productions tirées de livres qui ont fait date. Alors quand il s'agit d'un téléfilm en deux parties, et qui plus est, traitant d'un des plus grands romans de Stephen King, les fans ont de quoi être inquiets et se ronger les ongles jusqu'à l'os. Pour avoir lu le roman récemment, j'étais très curieux de voir ce téléfilm car il m'a semblé que la densité des deux tomes, la richesse des personnages et surtout la profondeur de l'amitié écrite dans ces livres étaient tout bonnement impossible à retranscrire à l'écran. Et puis, la fin du livre est tellement métaphysique, que j'avais assez peur du résultat final. Mais plus j'y pense et plus je me dis que le choix d'un téléfilm est assez judicieux, car il permet un découpage en deux parties, ce qui donne plus de temps au réalisateur pour mettre le plus d'ingrédients dedans. Malgré cela, le téléfilm reste-t-il fidèle au roman? Retrouve-t-on la richesse des deux livres? Ça est-il aussi effrayant à lire qu'à voir?

Le scénario est connu par beaucoup de monde et d'ailleurs il est assez simple dans sa structure. Un groupe de jeunes combat un vilain monstre qui aime prendre l'apparence d'un clown pour buter de jeunes enfants. Malheureusement, 30 ans plus tard, le monstre revient et les enfants devenu adultes doivent tenir leur promesse de revenir pour tuer ça. Alors il est vrai que vu comme ça, c'est assez simple. Mais la force du scénario réside dans d'incessants allers et retours dans le temps et qu'ils montrent avec justesse le groupe se former et les amitié se faire. Si le film prend quelques libertés avec le livre et s'il omet des passages plutôt crus (comme la scène où tous les enfants font l'amour avec Beverly pour devenir plus fort contre ça), on peut dire qu'il reste assez fidèle dans les grandes lignes. En même temps, adapter 1200 pages n'est pas une chose aisée et je trouve que Tommy Lee Wallace y est fort bien arrivé.

Malgré tout cela, on peut peut-être regretter le coté superficiel du téléfilm. En effet, comme le format est purement lié au petit écran, il a fallu faire des coupes notamment sur les choses violentes ou purement sexuelles. De ce fait, l'ambiance en prend un petit coup, car pour tout lecteur, il manque quelques liens forts qui font que l'on s'attache vraiment à ce groupe d'adultes obligé de retourner leur mémoire pour parvenir à l'innocence de l'enfance. Mais il faut dire que ce cher Grippe-sou, le clown, est un véritable atout dans le métrage. Son design est très fidèle et il fait réellement froid dans le dos. Ces différentes apparitions sont relativement bien faites et il ajoute un belle touche glauque au métrage, car il oscille entre loufoquerie et méchanceté pure.

Au niveau des acteurs, un véritable travail a du être effectué, car il a fallu trouver des acteurs jeunes qui ressemble un temps soit peu aux acteurs adultes. Le pari est réussi et si certains enfants jouent moins bien que d'autres, au niveau du casting adulte, c'est quasiment un sans faute. Chez les jeunes, si l'on excepte l'acteur jouant Ben Hanscom et Seth Green dans le rôle de Richie Tozier, les autres s'en sortent plutôt pas mal. Chez les adultes, le héros, Bill Denbrough est résolument niais à souhaits et j'ai trouvé l'acteur assez pathétique. Par contre, Tim Curry est résolument la star du film en incarnant un clown sadique à la perfection, car au delà du maquillage effrayant, il arrive à dire les pires atrocités en sautillant comme un cabris. Du coup, son rôle devient vraiment intéressant et on attend avidement son passage à l'écran.

Malheureusement, tout n'est pas toujours bien traité dans les téléfilms et le coté gore va en prendre un coup. Certes, bien souvent cela n'est pas nécessaire dans les films pour mettre mal à l'aise bien au contraire. Mais quand on sait que le petit Georgie se fait arracher le bras, ou encore que des corps sont mutilés, cela aurait certainement rajouté une ambiance malsaine et un coté vraiment sadique au clown. Alors oui, il y a du sang rouge qui gicle, avec les ballons ou l'évier, mais cela reste bien gentillet et c'est assez dommage. Niveau effet spéciaux, si on peut saluer le travail fait sur les lumières sortant des yeux de ça et sur les lueurs mortes, quand on voit le monstre de fin, on reste très déçu. Parce que premièrement, cela ne correspond pas totalement à la forme définitive de ça dans le bouquin, et puis en plus, l'animation est assez ridicule et le monstre est beaucoup moins effrayant que le clown! C'est dommage qu'une telle fin ait été privilégiée.

Au final, on peut tout de même dire que ça est un bon téléfilm, bien au delà des productions télévisuelles actuelles. Le film montre un monstre effrayant possédé par un acteur de talent qui investit complètement son . Il montre aussi une équipe de bras cassés qui malgré les difficultés respectives et leur vie de merde arrive à vaincre un monstre ancestral grâce à l'amour et à l'amitié. Si tout cela reste assez superficiel dans le métrage, on en sort heureux de voir une ½uvre du King pas si martyrisée que ça et qui reste tout de même assez fidèle au roman.

8.15094

Publié le 19 Novembre 2011

Next

Next

J'ai pour habitude de voir Nicolas Cage dans toutes sortes de production de qualité plutôt variable. S'il peut tourner dans des films très moyens comme l'apprenti sorcier ou le dernier des templiers ou encore ghost rider, il lui arrive aussi de faire d'excellents métrages comme Kick-ass ou bien Lord of war. Malheureusement, Next fait partie de ces productions sympathiques mais qui ne rendront pas le cinéma plus impressionnant. En effet, le scénario se veut plutôt intéressant, exploitant la prémonition mais à plus court terme (2 minutes) et Cage joue un petit malfrat qui gagne des ronds en magouillant dans des casinos. Le plus gros problème du film provient de la légèreté du scénario qui ne va pas au fond des choses et qui reste très superficiel. Au niveau des acteurs, on a droit à un casting assez impressionnant, car Julianne Moore et Jessica Bien accompagnent le bon Nicolas Cage. Elles jouent bien mais cela n'est pas non plus faramineux. Certaines scènes d'action sont plutôt bien fichues et donnent une bonne dynamique au film, mais le tout semble très superficiel et c'est ce qui m'a déplu dans ce métrage si prometteur. Au final, Next résonne comme un film creux dans lequel Cage cabotine. Un film distrayant mais c'est bien tout malheureusement, car moi j'en attendais un peu plus. Un film qui m'a autant déçu que Bangkok dangerous...

7.55556

Publié le 18 Novembre 2011

Dream Home

Dream Home

C'est la crise partout. Tous les pays sont concernés et même la Grande Hong-Kong est touchée par cette récession sans précédent. De plus, tous les domaines sont touchés, notamment l'immobilier qui atteint des prix exorbitants et ce n'est pas n'importe quel quidam qui peut maintenant se payer un appartement avec une belle vue sur l'océan. Sauf que dans ce film, on nous montre comment faire pour faire baisser les prix et inquiéter grandement les propriétaires de jolis appartements dans des quartiers chics. Ici, la façon de récupérer de l'argent et de se faire un rabais important est assez simple. Prenez un couteau, un marteau et faites avec les éléments disponibles chez les propriétaires. Entre nettoyage et épuration, ce film évoque une méthode radicale pour pallier à la crise. Mais finalement, la forme n'est-elle pas mieux que le fond? cette dénonciation d'abus contemporains n'est-il pas un mauvais prétexte pour montrer du sang et des boyaux?

Le scénario est très simple dans sa construction chronologique. En gros, il s'agit d'une jeune femme qui souhaite s'acheter un magnifique appartement dans un quartier plutôt inabordable. Pour cela, elle cumule plusieurs petits boulots jusqu'à ce que la vente lui passe sous le nez, et là, le pétage de plombs commence. C'est assez simple et quand je vois les prix des maisons autour de chez moi (et ce n'est pourtant pas le coin le plus cher), je peux comprendre cette réaction radicale voulant poutrer la gueule à tous ces salauds de propriétaires. Mais ce qui est malin, c'est que de plutôt nous présenter quelque chose de long au début et qui défouraille sur la fin, le réalisateur fait d'incessants allers-retours dans la vie de la jeune femme, et le tout demeure très lisible. C'est assez rare de voir un montage qui ne respecte pas une chronologie normale et qui est en plus bien fait, donc pour une fois, j'ai été agréablement surpris.

Par contre, le message social du film, qui est un des éléments essentiels de la raison des meurtres, reste franchement bancal. En effet, il faut quand même avoir un sacré grain pour zigouiller des gens normaux dans leurs appartements (notamment une femme enceinte) tout ça pour faire baisser les prix d'un logement. Du coup, cette violence extrême qui éclabousse n'est pas forcément justifiée et je suis resté assez dubitatif sur la portée réelle de ce message. Alors certes, il est vrai qu'il y a énormément de gens vivant dans des conditions déplorables, voir sans logis, mais à ce moment là, on serait un certains nombres à bouffer les pissenlits par la racine. Bref, tout ça pour dire que le contexte ne justifie pas assez une violence aussi virulente et que j'aurai presque préféré une autre fin plus psychologique. D'ailleurs, est-ce que quelque chose justifie la violence?

Autre chose étonnante dans ce film, ce sont les acteurs. En effet, moi qui est pour habitude de dénigrer les acteurs asiatiques car je trouve qu'ils surjouent beaucoup trop, il faut être honnête et dire que dans ce film ils jouent tous relativement juste. La tueuse reste assez étonnante car elle parait tout à fait normale dans la vie quotidienne et même lorsqu'elle se transforme en tueuse sanguinaire, elle reste assez impassible. Les personnages secondaires sont assez sérieux même si globalement, on retombe très souvent sur les mêmes stéréotypes, à savoir une bande de jeunes défoncés et des bourgeois pète-sec. Ils apportent malgré tout une dose d'humour sympathique et restent dans leur rôle sans émotion exagérée ou autre débilité asiatiques, ce qui est bien. Et puis, en plus, ils baisent et on peut voir des nichons, alors on ne va pas se priver!

La violence du film est assez crue et les amateurs de gore en auront pour leur argent. En effet, outre un sang bien rouge, les meurtres se veulent résolument gores et inventifs. Par contre, il ne faut pas craindre la souffrance et les crimes assez extrêmes sur des personnes bien précises. Comme je l'ai dit plus haut, même une femme enceinte y passe avec un étouffement sadique. Bon, après il y aussi une jolie énucléation, un jeune se fait éventré avec les tripes à l'air, un autre se fait couper la bite, un troisième se prend un erlen meyer dans la nuque, une femme se prend une planche en bois dans la bouche. Bref, tout cela est résolument bien fait mais très gore. Mais ce qui m'a le plus gêné, ce n'est pas tant le gore, c'est plutôt la facheuse tendance du réalisateur à filmer les acteurs en train de souffrir, comme le gardien qui étouffe et qui se coupe la jugulaire pensant couper la corde, ou encore le jeune avec son bang dans le coup et la réserve qui se remplit de son sang. Tout cela est bien fait, mais les âmes sensibles doivent s'accrocher devant ce spectacle de souffrance et de mutilation assez extrême. Moi, j'ai été comblé!

Au final, Dream home est un charmant petit film d'horreur, qui, sous couvert d'une critique d'un système relativement foireux et bancal peut tout de même se targuer de montrer des atrocités vraiment bien foutues et des scènes trash relativement extrêmes (bon en même temps, je n'ai pas vu Martyrs et il parait que c'est vraiment ignoble). Les acteurs s'en sortent très bien, notamment avec une actrice principale convaincante et convaincue, et le choix de faire des allers et retours dans le temps pour montrer le "petit" traumatisme de la tueuse reste très intéressant. Donc, si vous cherchez un appartement ou une baraque pas chère et que les prix vous gonflent, vous savez ce qu'ils vous reste à faire!

7.69231

Publié le 15 Novembre 2011

Dragon Fighter

Dragon Fighter

Les dragons, ces créatures mythique ont toujours impressionné les gens et notamment les têtes bien pensantes dans le domaine artistique. Depuis la littérature classique jusqu'au cinéma actuel, les lézards volants ont toujours eu une place de choix dans le collectif mondial. C'est donc sans surprise que l'on voit des films de dragons déclinés à toutes les sauces, entre le héroïco-larmoyant C½ur de dragon, le mi-film mi-animé Peter et le dragon, les animés sublimes tels que Chasseurs de dragons ou Dragons ou encore les dragons mis à la sauce du jour comme le règne du feu ou encore ce médiocre Dragon fighter. Car oui, il faut le dire tout de go, ce film est vraiment raté. Et je pense que même un grand amateur de nanars ne peut adhérer à la bêtise de ce film.

Le scénario est tout de même catastrophique et nous prend vraiment pour des débiles mentaux de première catégorie (ce que je suis sans aucun doute pour avoir suivi le film jusqu'au bout). Un homme trouve de l'ADN d'un animal encore inconnu dans un gisement en Angleterre. Il va dans une base secrète qui maîtrise le clonage pour justement créer, ou plutôt ressusciter une nouvelle race, les dragons. Bien évidemment tout cela ne va pas bien se passer, le dragon s'échappe dans le laboratoire, il va becqueter quelques hères qui passaient par là, puis il va tenter de s'échapper. Bien entendu dans tout ce fatras, on va avoir le héros qui va essayer de sauver tout le monde, le méchant chef qui souhaite voir sa création, l'alcoolique branleur de service, etc... Tout est cousu de fils blancs, et il n'y a aucune surprise au niveau du scénario, si ce n'est la volonté de prendre le spectateur pour un crétin en balançant des inepties scientifiques et en clonant un dragon en une nuit.

Les acteurs sont eux aussi pitoyables. On retrouve Dean Cain, qui a déjà incarné Superman dans la série Loïs et clark, et il joue ici un mec de l'armée qui conduit un hélicoptère et qui possède une déduction pharaonique. Le seul problème du monsieur, c'est qu'il a peur du feu. C'est assez emmerdant avec un dragon au cul, mais cette phobie est vraiment sous-exploité. Autour de lui, on retrouve une palanquée d'inconnus que l'on ne verra surement que dans ce téléfilm à deux balles. La bonnasse de service est moche à mourir, le méchant est aussi charismatique que Stéphane Bern et le seul acteur qui tient bien son rôle, c'est Houdini, le chien cloné qui s'échappe à chaque fois de sa cage. De voir des acteurs aussi médiocres, ça fait mal aux yeux!

Mais ce qui fait encore plus mal aux yeux, ce sont les effets spéciaux. Alors que parfois on privilégie les animatronics, bien plus percutant la plupart du temps pour donner une once de réalité à des monstres, le réalisateur a privilégié les effets numériques dégueulasses avec des incrustations qui laissent vraiment à désirer. Autant, au début du film, les dragons volants restent bien foutus, autant, dans le laboratoire, c'est une catastrophe. La scène de fin, avec le combat aérien est vraiment bidon et n'apporte rien de spectaculaire à ce film qui semble fauché comme les blés. De plus, les dialogues sont inutiles, voir accablants et on se fait chier la plupart du temps.

Au final, Dragon fighter est une bouse immonde qui ne révolutionnera pas le genre des dragons. Insipide, creux, con, mal joué et surtout mal fichu, le film accumule les tares et passe pour un mauvais téléfilm sans aucun second degré. L'humour présent est lourd et parfois gras, et, en plus, ne fait pas souvent mouche. Même le dialogue de fin est d'une platitude ahurissante et m'a donné envie de vomir. Allez, je mets trois points pour la présence de Dean Cain qui fait vraiment un effort pour ne pas jeter l'éponge dans ce médiocre téléfilm.

4

Publié le 11 Novembre 2011

Dracula vit toujours à Londres

Dracula vit toujours à Londres

Le duo très connu de la Hammer reprend du service dans un film sur Dracula, qui est, il me semble, loin d'être le meilleur de la maison de production britannique. Fort d'un succès montre entre Christopher Lee en Dracula et Peter Cushing en Van Helsing, la firme use et abuse de ce duo et de la dualité entre ces deux êtres pour en faire une pléthore de films plus ou moins réussis. Film datant de 1974, on ressent tout de même une volonté de montrer toute la modernité du monde et y insérer ces deux êtres mythiques était une bonne idée. Mais cela est-il fait de façon intelligente? Les deux personnages prennent-ils une autre dimension inattendue? Dracula est-il devenu un salaud de capitaliste? Bref, autant de réponses qui n'auront pas de réponses dans cette critique.

Le scénario se veut moderne pour l'époque et assez machiavélique. Malheureusement, on va vite tomber dans des dérives trop futuristes et surtout dans une sorte de complot sectaire complètement abrutissant. Un homme s'échappe d'un manoir où se déroule des rites sataniques (d'où le titre en anglais). Cet homme fait partie des services secrets de sa majesté et donne sur son lit de mort des informations sur ce qu'il se passe dans la baraque. Deux hommes se rendent sur place et rencontrent dans la cave des femmes vampires aussi sanguinaires que Milou dans Tintin. Fort de cette constatation, ils se rendent chez Van Helsing et ce dernier voit tout de suite le lien avec Dracula. Il décide alors de mettre un terme à toute cette mascarade. Car en plus, plus tard, on apprend que Dracula veut lâcher une contagion de peste noire, le malfrat! En fait, ce qui me gêne le plus dans ce métrage, c'est qu'à force de faire trop moderne, on tombe presque dans de la science-fiction en carton et les moyens alloués au métrage sont bien trop légers pour pouvoir convaincre.

Et là où la Hammer excellait, c'est-à-dire une ambiance gothique à souhaits avec des effets de lumière et sonore de grande qualité, se trouve ici réduit à néant à cause de manoir classique, de décors vides et surtout de matériels complètement désuets avec des écrans de télé en carton et un matériel informatique risible qui côtoie les rétroprojecteur de diapositives. Malheureusement, cela ne sied pas du tout à l'ambiance du métrage, et n'aide pas à instaurer une ambiance glauque, lugubre et angoissante. Du coup, avec un rythme délétère et une ambiance qui n'est pas au rendez-vous, on ne peut que être déçu par le film. D'ailleurs, au bout d'une demi-heure, j'ai fait pause et j'ai fait une sieste.

Les acteurs sont évidemment au diapason. Christopher endosse pour la énième fois le costume du comte Dracula et il faut dire que cela lui va à ravir. Sa carrure longiligne, ses cheveux gominés en arrière et son regard noir en fond le candidat parfait pour ce rôle. Mais j'ai trouvé que dans ce métrage il surjouait un tout petit peu et c'est bien dommage. Peter Cushing, avec son visage livide, ses joues creusées et son regard glacial incarne à la perfection le personnage qui veut se venger ou encore finir un travail démoniaque. Mais là aussi, je l'ai trouvé en petite forme. Il reste les personnages secondaires et là, le calvaire commence. On a des femmes vampires qui jouent comme des gousses d'aulx, des sectaires fanas des gilets sans manche en poils de yacks, une rousse incendiaire qui rappelle Emma Peel, un agent secret à la coiffure improbable et aux pattes d'eph! Bref, une palanquée de personnages franchement pas intéressants et surtout pas du tout charismatiques.

Par contre, au niveau des effets spéciaux, c'est franchement pas trop mal foutu surtout pour l'époque. Les effets de feu sur les personnages sont saisissants et la progression de la peste noire sur un des personnages est relativement bien faite, chapeau bas aux maquilleurs. La désagrégation d'un corps est aussi assez bien faite et cela reste toujours agréable de voir des effets old school car ils sont souvent bien plus réalistes que les effets numériques d'aujourd'hui. Par contre, le film reste dépourvu d'effets de peur ou d'effets de surprise vraiment sursautant. La première apparition de Dracula est assez risible, et on a déjà fait beaucoup mieux avec le géniallisime bal des vampires. Du coup, sans effets de peur et sans réelles grandes surprises, le film reste assez plat et sans grande saveur.

Au final, Dracula vit toujours à Londres et on s'en fout. Il en résulte un film qui oscille vers le James Bond du pauvre avec une dose de fantastique horreur vampirique de chez papys, mais qui peine à décoller et à captiver le spectateur. On pourra néanmoins apprécier les deux acteurs principaux dans des rôles qu'ils connaissent et remplissent à merveille. En bref, si vous aimez les films qui font fauché, les sectaires moustachus à lunettes de soleil et à gilet sans manches en poil de yacks, les femmes vampires qui sifflent comme des serpents et les chinoise maître de cérémonie, ce film est pour vous. Pour les autres, vous pouvez passer votre chemin, car le film demeure assez ennuyeux et sans réel relief. Deuxième film de la Hammer que je regarde et deuxième déception, j'espère que les prochains films seront meilleurs.

5.25

Publié le 10 Novembre 2011

Dr Jekyll et Mr Hyde

Dr Jekyll et Mr Hyde

Adaptation du roman de Robert Louis Stevenson, qui l'a écrit en 1886, ce docteur Jekyll et mister Hyde date de 1941 et réserve une bonne dose de surprise et n'a pas trop vieilli pour l'époque. Oscillant souvent entre fantastique et horreur, ce métrage montre le scindement d'une personne en deux êtres, l'un bon et l'autre maléfique. Néanmoins, il s'agit là pour moi d'une expérience cinématographique unique car il montre les prémices d'un cinéma d'horreur assez gothique, brumeux et classieux, tout en abordant des thèmes assez obsolètes, notamment en sciences et en médecine, mais qui garde un coté nostalgique indéniable et qui possède aussi des acteurs de grand talent, savant jouer sur des plans fixes et pas sur des plans de caméra épileptique. Ce film est-il un bon film d'épouvante? Le film est-il une bonne adaptation du roman? Petite analyse d'un film ante paternel.

Je ne peux pas dire si le film suit scrupuleusement le roman classique de Stevenson, car cela fait déjà un petit moment que j'ai lu ce livre. Mais cela n'empêche pas de faire un petit résumé du métrage. Le docteur Harry Jekyll fait des recherches sur l'âme humaine. En effet, pour lui nous avons tous une part de méchanceté qui couve en nous. Peu suivi par ses compères, estimant qu'il va trop loin dans ses expériences et se laissant tenter par une jeune serveuse bien charmante, il va boire sa potion pour se transformer en un être abject du nom de Mister Hyde. Malheureusement pour le médecin, il ne pourra plus contrôler ses transformations et bien souvent Hyde refait surface. Ce qui est intéressant avec ce pitch, c'est que l'on peut voir les prémices de la science et la vision assez manichéenne de l'âme humaine. Néanmoins, on arrive à être touché par ce bon vieux Jekyll, mais le détestable Hyde arrive à se faire très rapidement haïr malgré ses coups en douce parfois marrant pour déclencher des misères.

Le film ne joue pas sur des effets gores, on s'en doute, mais il distille une ambiance bien sombre et bien inquiétante tout au long du métrage. Le noir et blanc est d'une efficacité totale et la maîtrise de Victor Fleming, le réalisateur, est assez classieuse. Sans être gothique à outrance, le film joue sur une ambiance nocturne qui rend l'atmosphère assez inquiétante et on se sent en insécurité dans les bas-fond de Londres. Certaines par contre, sont purement gothiques comme la cavalcade de Jekyll dans la brume et où l'on ne voit que la lumière d'un réverbère. La mise en scène reste simple mais assez efficace et bien souvent les scènes où il y a du monde sont assez savoureuses. La scène dans le cabaret bas de gamme est très sympathique tout comme les scènes dans le laboratoire qui reste assez gothique et qui me font penser à Frankenstein.

Mais le film ne serait rien sans la présence d'acteurs extraordinaires, avec notamment, Spencer Tracy qui tient le rôle titre et qui est tout simplement magistral en incarnant les deux faces de l'homme. Autant il parait bienveillant en Jekyll, autant il parait immonde et pervers en Hyde. Pourtant la transformation n'est pas si évidente. Le maquilleur lui a rajouté des sourcils touffus, une mâchoire inférieure un poil plus proéminente et des cheveux ébouriffés, mais cela a suffit pour le rendre méconnaissable. Il est bien sûr épaulé par la grande Ingrid Bergman, qui joue la serveuse qu'il maltraite et qui s'en sort à merveille. Mais ce qui est le plus surprenante dans ce métrage, c'est que rien ne semble surjouer, tout semble assez naturel et c'est vraiment agréable. D'ailleurs, on lit dans les yeux des acteurs une réelle passion pour le cinéma et l'envie de bien faire.

Ce qui est aussi intéressant dans ce film, ce sont les effets spéciaux. Alors certes, il n'y en a pas beaucoup, mais il reste de qualité et ne semble pas trop désuet. A l'époque du numérique et du faux, Victor Fleming opte pour la superposition de deux pellicule et l'avance rapide. Dit comme ça, on dirait un bricolage pourri, mais le résultat est très intéressant et ne fait pas du tout ridicule. Bien au contraire, il insiste sur une horreur insidieuse, et donne un certain mal-être au spectateur. Bien entendu le rythme est lent, ça ne va pas castagner dans tous les coins de rue, et on ne va pas voir des effusions de sang. Mais avec une pellicule soignée, des décors somptueux et une atmosphère lugubre, on peut dire que le film fait son petit effet. Et puis Hyde est vraiment détestable et on prend la belle Ingrid Bergman en pitié devant ce monstre rustre.

Au final, dr Jekyll et mr Hyde est un film très intéressant qui souffre de son âge à cause d'un rythme languissant et surtout de phénomènes qui sont plutôt dépassés de nos jours. Il n'en demeure pas moins un métrage envoutant et joué de main de maître par un Spencer Tracy bluffant et inquiétant. Un film qui ne peut être en couleur tellement le noir et blanc insuffle une touche gothique et épouvante au film. Un film intéressant et qui fait partie des bases qui ont permis au cinéma horrifique de devenir ce qu'il est aujourd'hui, un genre à part entière, souvent boudé, mais qui réserve quelques pépites intelligentes plombant un bon nombre de chefs d’œuvre dans d'autres genres plus prolifiques.

8.66667

Publié le 3 Novembre 2011

Douce Nuit, Sanglante Nuit

Douce Nuit, Sanglante Nuit

En ces temps où Noël est fêté de plus en plus tôt et où la magie est complètement remplacé par un aspect mercantile et totalement capitaliste, il est parfois bon de se rappeler que le Père Noël peut être une grosse crevure et qu'il manie aussi bien la hache que le traineau. Avec douce nuit, sanglante nuit, les enfants vont être servis par un jeune homme déguisé en Père Noël qui est traumatisé par ces fêtes et qui va vriller complètement pour devenir complètement cinglé. Tollé contre ces fêtes purement commerciales et contre la religion austère qui sévit dans les orphelinats, ce métrage se veut assez subversif tout en incluant une légèreté dans les meurtres et dans le déroulement sans surprise du scénario. Néanmoins, le film datant de 1984 réserve-t-il des moments savoureux? Le père Noël est-il une ordure? Qui n'a pas été sage cette année et soit recevoir une punition?

Le scénario est assez simple dans son déroulement, et il ne va pas s'embêter avec des arborescences compliqués pour faire un film trop complexe. Bien au contraire, l'histoire raconte les mésaventures du jeune Billy qui voit ses parents se faire dézinguer par un psychopathe déguisé en Père Noël. Il intègre ensuite un orphelinat, avec un mère supérieure très rigide et surtout très sévère envers le jeune Billy. D'ailleurs, elle le force à fêter Noël et elle va même jusqu'à le faire asseoir sur les genoux d'un père Noël. A ses 18 ans, Billy va travailler dans un magasin de jouets, mais quand les fêtes de noël arrivent, il doit endosser le costume rouge. Voyant une nana qu'il aime bien faire touche pipi avec un connard, il vrille complet et va buter tout le monde. C'est simple, concis et ça va droit au but. Pour moi qui exècre noël, ce film a été une vraie jouissance, en imaginant une légende cucul la praline devenir un vrai cauchemar. Bon, c'est vrai que j'aurai préféré le voir débouler dans une grande surface pour buter tous ces connards qui ne pensent qu'à vendre leur produit et faire des bénéfices en sacrifiant la magie de Noël.

Le principal souci du film réside dans l'ambiance qui se dégage et qui n'est pas assez marquante. Il est vrai que des efforts ont été fournis, car l'orphelinat parait lugubre et austère, à l'image de tous ces trous du cul de religieux et le magasin de jouets, bien qu'accueillant de prime abord devient assez vite inquiétant avec la folie grandissante de notre Billy. Les lumières deviennent rapidement plus sombres et les automates du décor deviennent carrément effrayant. Malheureusement, le réalisateur ne va pas au fond des choses et préfère par moments expédier les meurtres plutôt que d'instiller une petite ambiance malsaine et un petit jeu du chat et de la souris. C'est d'ailleurs bien dommage car dans la partie de l'arrière boutique, il y avait de quoi faire un bon petit moment de suspense et de frayeur. Tout comme dans le sous-sol de l'orphelinat.

Les acteurs sont assez moyens, peut être la faute à une version française exagérée, mais on a souvent l'impression d'un surjeu permanent et c'est assez déroutant. Le grand méchant de l'histoire fait assez lisse mais en même temps il reste assez impersonnel et indifférent pour devenir un bon tueur placide et pas du tout méthodique. Le personnel du magasin de jouet reste assez classique, avec le patron débonnaire, le branleur de service, la jolie caissière et la vieille joyeuse. On restera plus surpris par les enfants de l'orphelinat qui semblent tous plus ou moins débiles. La mère supérieure est par contre convaincante avec sa tronche en biais. Il reste les surprenantes apparitions des chairs à canon qui sont... rien de plus que des bouts de viande à sacrifier et dont on se fout royalement de leur jeu d'acteur ou d'actrice.

Par contre, et ça c'est bien, le film n'est pas avare en hémoglobine. Il est vrai que l'on ne voit pas les meurtres en direct, mais on voit très bien les résultats et pour l'époque c'est plutôt bien foutu. Et puis il est inspiré le père Noël! Alors on a, sans être trop exhaustif, un étouffement à la guirlande, des coups de cutter, une belle décapitation à la hache à incendie, un empalement sur les cornes d'un caribou, une défenestration, un meurtre à l'arc, un meurtre au marteau. Bref, une belle palette de ce qui se fait de mieux dans le cinéma d'horreur pour donner une bonne diversité dans les crimes commis. De plus, les effets spéciaux et maquillages restent très convaincants et même meilleur que les effets numériques de merde qu'on nous balance en ce moment. La fin reste assez décevante et prévisible, en annonçant une suite, ce qui n'est pas forcément une bonne idée.

Au final, Douce nuit sanglante nuit est un film intéressant qui possède des qualités et des défauts mais qui finalement se laisse regarder et procure même un petit plaisir pour tous ceux qui n'aime pas Noël. On regrettera que le film n'aille pas jusqu'au bout de son idée en butant les enfants pourris gâtés ou encore les commerçants ne pensant qu'à faire un max de thunes durant cette période en enlevant toute la magie de Noël et en désintégrant toutes les croyances innocentes et enfantines des bambins. Finalement, le costume rouge sied bien à un criminel et l'idée de départ est bien sympathique. Un film à voir pour les fêtes! A quoi un criminel déguisé en Jésus ou en Mahomet?

7.04

Publié le 30 Octobre 2011

Ne le dis à personne

Ne le dis à personne

Rares sont les films français qui peuvent prétendre à concurrencer les films américains sur le terrain des thrillers ou des polars. Guillaume s'attèle à l'adaptation de l'écrivain Harlan Coben et il réussi avec un certain brio un film franchement haletant et surtout avec un scénario en béton qui ne perd jamais le spectateur. Le choix des acteurs est assez judicieux et le casting est vraiment très intéressant. François Cluzet est véritablement un excellent acteur et son rôle lui va à ravir, l'histoire d'un homme dont sa femme a disparu et dont il est suspecté de ce meurtre. Le film est très bien rythmé, entre différentes révélations, course poursuite ou baston, le film aligne des scènes fortes avec d'autres scènes relativement noires et sombres. Le seul bémol est que parfois le scénario demeure confus et que le spectateur, peut, pendant un certain, se sentir délaisser et se laisse porter par l'histoire pour découvrir plus tard le pourquoi du comment. Au final, il réside un très bon film français, assez sombre et avec une ambiance digne d'un grand polar. Un film que je conseille.

7.46154

Publié le 30 Octobre 2011

Ne jamais reculer

Ne jamais reculer

Dans le sillon du cinéma d'action, il arrive que certains films passent souvent inaperçus tout cela à cause de gros blockbusters bourrés à la testostérone et à la grosse paire de couilles (merci à Vin Diesel et The Rock, bande de b½ufs). Never back down fait partie des films d'action pour jeunes adolescents ou adolescentes avec un message niais au possible mais qui comporte son lot de baston plutôt bien foutu et un rythme relativement haletant. L'histoire concerne les combats de rue et un conflit pour récupérer une jolie blonde va éclater entre un jeune homme honnête et un blond imbu de lui-même et qui se la pète dangereusement. Bien entendu, tout est très attendu et on a aucune surprise, tout le film se déroule sans aucun retournement et on en vient presque à en avoir ras-le-bol de tous ces bons sentiments. Les acteurs s'en sortent assez bien, le jeune Sean Faris est con au possible, mais il incarne bien le jeune garçon qui veut se battre pour prouver à l'autre connard qu'il est bon. Cam Gigandet incarne aussi parfaitement l connard de base, et Amber Heard va mettre tout le monde d'accord avec son corps de rêve et son joli minois. Samuel L.Jackson vient mettre son talent au service de ce petit film en campant un entraineur dur mais juste et bon. Les scènes de combat restent assez sympathiques, c'est bien fichu, c'est dynamique et assez lisible, donc c'est plutôt bon de ce point de vue là. malheureusement, le scénario guimauve et le déroulement plat et sans accroc de l'histoire va plomber le film. heureusement pour nous, les combats relèvent le niveau, mais c'est une bien maigre compensation. Un film moyen.

7.25

Publié le 30 Octobre 2011

Créatures célestes

Créatures célestes

Peter Jackson aujourd'hui n'est plus un réalisateur qui doit démontrer son talent. Sa plus grande ½uvre, la trilogie du seigneur des anneaux est là pour en attester. Mais il fut un temps où le monsieur était rangé dans la catégorie jeune réalisateur marrant qui ne peut faire que des comédie gore, trash, ou burlesque. En effet, avant de sortir Créatures célestes, il avait fait Bad Taste, Braindead et les feebles. C'est alors que sa femme luir essort un drame qui s'était passé dans leur pays d'origine, la Nouvelle Zélande et lui propose de faire ce film. Le monsieur accepte, mais le film est-il réussi pour autant? Peter Jackson a-t-il le talent nécessaire pour fournir un autre style que le gore et la drôlerie?

Le scénario est donc tiré d'une histoire vraie, et quelle histoire! Nous sommes ici en présence d'un film qui mélange assez habilement drame et fantastique sans pour autant oublier la tragédie qui se dessine petit à petit. Ce film raconte l'histoire de deux jeunes filles qui se rencontrent à l'école et dont l'amitié va vite prend un tournant relativement ambigu. Nous avons d'un coté une jeune fille assez renfermée sur elle-même et issue d'une famille modeste. De l'autre coté, nous avons une jeune bourgeoise, un peu culottée et issue d'une grande famille. Petit à petit des liens très forts vont unir les deux jeunes filles, et ces liens vont devenir presque amoureux. Malheureusement, la maladie des poumons de la jeune bourgeoise va la forcer à partir en Afrique du Sud et l'autre veut la suivre. Mais sa mère s'oppose à se rapprochement. C'est alors que va se mettre en place un plan machiavélique sous couvert d'une histoire fantasy inventée par les deux jeunes filles. Ce qui est assez bizarre dans ce film, c'est que l'on peut presque deviner un lien télépathique entre les deux jeunes filles et par moments c'est assez déroutant. Surtout lorsqu'on sait que c'est une histoire vraie.

Le gros point fort de ce film, c'est les performances des deux actrices qui sont complètement habitées par leurs personnages. Kate Winslet signe ici une prestation sans faille qui montre un coté complètement décomplexé mais toujours à la limite de la folie. Il en résulte un résultat détonnant et vraiment très juste. Pour sa compagne, elle est plus dans le renfrognement et la colère et elle est tout aussi troublante. Les acteurs secondaires sont relativement bien joués, et démontrent, de par leur attitude assez lâche, le profond dégout ressenti par les deux filles et leur envie d'évasion.

D'ailleurs, Peter Jackson montre avec une fantasy toute douce et des effets spéciaux très convaincants l'univers complètement imaginaire des deux jeunes filles. Pour l'époque, tout tient bien la route et je reste encore très enchanté par les personnages en argile que les jeunes filles construisent et qui prennent vie dans leur rêve. Mais, bien loin d'être tout rose, le réalisateur démontre aussi la monstruosité dans ces scènes féériques avec des visages déformés et un personnage relativement violent qui aime à tuer des personnages.

Au final, créatures célestes est un film fort, poétique mais aussi très sombre. Il démontre la plongée vertigineuse vers la douce folie de deux jeunes filles étroitement lié par des problèmes d'adulte. Une histoire sombre pour un destin funeste, une histoire touchante mais qui est finalement glauque, un cocktail déroutant qui parfois, malheureusement traine en longueur. Néanmoins, Peter Jackson démontre qu'il a du talent et pas seulement dans le domaine du gore et du comique burlesque. Un très bon film, malgré des longueurs inhérentes au genre dramatique.

8

Publié le 29 Octobre 2011

Blood Camp

Blood Camp

Dans le domaine du slasher (comprenez par ce terme, avec un tueur en série masqué que l'on tente de découvrir tout au long du film et que si le film il est mauvais on le trouve de suite, le meurtrier), il y a une série qui dure depuis 1983. Il s'agit de massacre au camp d'été, connu aussi sous le nom de Sleepaway camp. Il nous arrive en DVD depuis le 17 septembre, le cinquième volet de cette saga avec un titre français qui n'a rien à voir avec le sujet et surtout avec une jaquette laissant présager un fantôme à la ring dans une ville, alors qu'il s'agit d'un tueur psychopathe dans un camp de vacances pour adolescents débiles. Bien entendu, il n'est pas nécessaire de regarder les quatre premiers volets pour comprendre ce dernier, car tout y est expliqué et en général, avec les films d'horreur, il ne faut pas sortir de St Cyr pour comprendre quelque chose. Dans le paysage actuel du cinéma d'horreur, ce film est-il indispensable? Signe-t-il le renouveau du slasher?

Le scénario est basique de chez basique. Rien de neuf à l'horizon et on est dans la continuité de la saga qui en scène un tueur psychopathe qui est en fait une tueuse. Non pas que le personnage soit hermaphrodite ou qu'il soit un escargot, mais la vilaine méchante se déguise en homme. ici, on est dans un camp avec des jeunes débiles, qui se moquent de l'un de leur camarade qui est gros, gras et cradingue. Puis des meurtres sont commis dans le camp de vacances et tout le monde est visé, autant les jeunes que les adultes. Mais qui est cette personne qui bute tout le monde? Évidemment, on sait que le scénario veut nous amener à croire que le tueur est le gros rêvant de vengeance, mais il faut aussi arrêter de nous prendre pour des cons. Déjà parce que l'on voit le coup venir de très loin. Et ensuite parce que le tueur sera démasqué par les rompus au genre dès les premières minutes.

Par contre, le rythme est assez haletant. On commence doucement avec la présentation des jeunes débiles qui enflamment leurs pets, puis les meurtres s'enchaînent assez lentement au départ, pour prendre une vitesse vertigineuse dans les vingt dernières minutes. L'ambiance du camp est assez surprenante au début. Déjà la version française est horrible, les traducteurs ont du prendre du Lexomil avant de refaire les phrases. Ensuite parce que la pellicule est dégueulasse et que j'ai bien cru voir un film des années 80/90. Le seul truc qui cloche, c'est les tenues vestimentaires plutôt actuelles et la musique de fond qui reste aussi contemporaine. Alors je ne sais pas si c'est un hommage aux slashers des années 80, comme les vendredi 13, ou si le budget était tellement limite que le réalisateur a prit un caméscope chez Norma.

Les acteurs sont relativement mauvais. Ça, on ne peut pas leur enlever, ils n'ont aucun talent. Mais ce n'est pas plus mal, car avec un grain dégueulasse et des acteurs au rabais, on tombe vite dans un second degré, peut être non voulu, mais assez drôle. Le gros lard qui est la risée de tout lemonde joue aussi bien de Koubiak dans les Parker Lewis, les moniteurs du camp ressemblent ou à des crétins ou à des bodybuilders à la retraite, et le gérant du camp est aussi charismatique qu'Enrico Macias un soir sur la place de la concorde. Mais ce qu'il y a de plus décevant, c'est que l'on ne verra pas un seul téton, pas une seule paire de fesses, alors que le camp était fourni en gonzesses. Bordel, c'est surement le premier slasher dans un camp d'adolescent sans un peu de sexe dans le lot. Je ne reviendrai pas dans les détails du jeu d'acteur des jeunes, notamment quand ils sont pétés ou quand ils ont peur, avec des mimiques atterrantes et qui nuisent à la crédibilité du film.

Par contre, les effets gores sont très nombreux et ils sont plutôt bien foutus. C'est d'ailleurs l'un des éléments qui permet de dire que le film n'est pas un vieux film. Pour tous les amateurs de sang et de corps mutilés, il y a que quoi faire. Les meurtres sont assez ingénieux et plutôt cruels. On commence avec une tête dans une friteuse, pour continuer avec un jeune explosé à l'essence, pour enfoncer encore le couteau avec un mec bouffer par des rats, et puis on rajoute un mec qui se fait trépaner par un manche à balai aiguisé, pour mettre ensuite un gars qui se fait arracher la bite ou finir avec un mec écorché vif. Bref, vous l'aurez compris, le film n'est pas avare en scène assez chocs et c'est assez agréable. Par la tension n'est pas au rendez-vous et parfois on s'ennuie. Si le réalisateur a voulu montrer la cruauté des jeunes envers un autre jeune qui est différent, c'est réussi, mais au bout d'un moment, on frise avec le n'importe quoi, et on va vers le harcèlement pur et simple. La fin est ridicule et le bonus d'une minute après le générique, bien que jouissif reste assez mal foutu.

Au final, Blood camp est un énième slasher sans grande envergure et qui propose des acteurs vraiment mauvais ainsi qu'une réalisation assez moche. Les amoureux de scènes gores avec des meurtres assez inventifs seront combler, les autres se feront surement chier. Un film très inégal et qui surprend par son coté old school et son coté récent, un film qui surprend par la bêtise des dialogues et par la cruauté des crimes. En bref, un film assez bizarre. Je ne sais pas si c'est un film hommage aux vues du jeu des acteurs et de la fin bâclée ou si c'est un gros foutage de gueule qui aligne des scènes gores bien faites. Un film moyen en quelque sorte.

5.5

Publié le 28 Octobre 2011

Nanny McPhee et le Big Bang

Nanny McPhee et le Big Bang

Après le succès indéniable du premier épisode, les producteurs britanniques ont décidé de sortir un deuxième volet de Nanny McPhee. Mais je me demande encore pourquoi était-il nécessaire de faire ce deuxième film totalement inutile, et surtout bien en deçà du premier épisode qui était déjà pas super jojo. en gros, la vilaine nounou est de retour pour aider une autre famille dont les enfants sont de sales cons qui font chier leur monde. Ici, on nous colle des petits bourgeois qui vont rencontrer leurs cousins qui sont des bouseux de première. Dès la première minute, on est dans la vulgarité primaire, on voit un corbeau qui rote, une vache qui pète et qui chie et tout cela pour faire rire nos chères têtes blondes qui sont complètement anesthésier par toutes les merdes qui passent à la télé. On enlève la magie du premier pour faire quelque chose de trop coloré, de trop exubérant et surtout de trop cucul la praline et concon les nounours. Les acteurs se perdent dans ce brouillon vulgaire et Maggie Gyllenhaal n'est que l'ombre d'elle même. les enfants sont insupportables, et le coup de la bombe à la fin du film est nullissime.Au final, on a un scénario identique au premier, des acteurs beaucoup moins bons et surtout une vulgarité exacerbée qui ne sied pas du tout à la magie du premier et à l'innocence de l'enfance. Un film assez médiocre.

4.66667

Publié le 27 Octobre 2011

Nanny McPhee

Nanny McPhee

Après les succès de Harry Potter et de Narnia, il fallait trouver un compromis pour faire un peu plus de fric. De plus, il semblait que le public visé par les deux sagas précédentes était un peu trop âgé et qu'il manquait quelque chose pour les enfants entre 4 et 6 ans. C'est alors qu'est arrivé Nanny McPhee, adaptation d'un roman par l'actrice Emma Thompson. Malheureusement pour elle et pour les enfants, le film ne sera pas forcément réussi pour tout le monde et si certains y trouveront leur compte, d'autres vont forcément s'ennuyer devant. Il est clair que les enfants seront ravis de voir ce métrage. Blagues vaseuses, cascades ahurissantes, gags énormes et improbables, tout est réuni pour plaire aux enfants. Ce sont plutôt les parents qui font très clairement s'ennuyer. Malgré un coté dramatique poussé à son paroxysme avec le père de famille seul et complètement largué entre ses gosses et son boulot et une tante lugubre,le film tombe un peu trop dans le pathos pour revenir,grâce à un coup improbable,la magie, vers un espoir et un happy end résolument désagréable. Les acteurs s'en sortent pas trop mal, notamment au niveau des adultes avec Emma Thompson et Colin Firth, mais les enfants en font des tonnes et c'est relativement pénible. Au final, il en résulte un film moyen qui ravira les enfants mais qui déplaira surement aux parents.

7.125

Publié le 27 Octobre 2011

Les Enfants du Maïs: Genesis

Les Enfants du Maïs: Genesis

Pour tous ceux qui pensaient voir une comédie musicale avec le groupe de métal Korn reprenant les musiques du groupe Genesis, il est inutile de lire cette critique. Premièrement, parce que le mot Corn ne s'écrit pas comme le groupe. Et deuxièmement, parce que Phil Collins ne pouvait pas être présent lors du tournage. Plus sérieusement, nous sommes ici en présence du neuvième film et dernier en date des démons du maïs, tiré d'une petite histoire courte de Stephen King. Bien entendu, les scénaristes étant toujours aussi créatifs, ils nous ont sortis un énième volet d'une saga qui s'essouffle royalement et avec des méchants en culotte courte. Le problème, c'est que je connais les précédents volets, mais que je ne les ai pas vus, de ce fait, je ne pourrai comparer avec un quelconque autre épisode. Quoiqu'il en soit, avec ce métrage, je me suis fait une toute petite idée de la qualité de la saga. Bon alors, ce film, vaut-il le coup d’œil?

Coté scénario, je dirai qu'il vaut mieux regarder autre chose. En effet, si mettre des enfants tueurs constitue un acte politiquement incorrect, on reste dans du conventionnel pur jus et le scénario ne regorgera pas de données vraiment subversives. Pour faire simple, un couple, avec la nana enceinte, tombe en panne au milieu de nulle part. En suivant une ligne téléphonique, il arrive dans une baraque dégueulasse au propriétaire plus que bizarre. Le couple va passer la nuit à attendre la dépanneuse, mais des évènements vont subvenir et évidemment, l'horreur va pointer le bout de son nez. Le seul problème, c'est que tout est téléphoné et les mises en scène pour brouiller les pistes sont aussi évidentes que le nez au milieu de la figure (sauf pour Michael Jackson). Du coup, on se retrouve avec une adaptation sans saveur et sans surprises.

Au niveau de l'ambiance, je suis assez partagé. J'ai pour habitude de dire que même s'il n'est pas bon d'avoir le cul entre deux chaises, il est encore pire d'avoir deux chaises dans le cul, donc je vais dire que l'ambiance voulue est plutôt bien retranscrite. On ressent réellement la chaleur qui règne dans le métrage et on souffre pour les deux héros, surtout pour la jeune femme enceinte. L'intérieur de la maison est plutôt bien fichu avec ce qu'il faut de glauque pour faire dégueulasse, ce qu'il faut de High Tech (un écran plat et un appareil photo) pour rendre suspicieux sur les intentions des habitants et ce qu'il faut de moche au niveau des pécores pour rendre le tout assez inquiétant. Malheureusement, on ressent vraiment les faiblesse du budget et c'est bien dommage. Mais la prestation de Billy Drago va rajouter tout un même un plus indéniable au film.

Car en effet, il y a peu d'acteurs, et malheureusement, un seul sort son épingle du jeu. Et chose assez troublante, il s'agit de Billy Drago, pourtant très mauvais dans le très mauvais Demon Hunter. Il campe ici un prêcheur relativement inquiétant et très flou sur ses intentions et sur ses manigances. Sa tronche en biais et son inexpression faciale en font le parfait pécore peut être dangereux du film. Pour le reste, on repassera. La femme du prêcheur devient intéressante quand elle commence à montrer ses seins, mais malheureusement ne va pas jusqu'au bout du striptease. Le jeune homme assez beau gosse n'a pas le charisme adéquat pour interpréter le mec qui veut sauver sa femme enceinte. Et cette dernière est assez insupportable, avec des réactions complètement farfelues. Je veux dire, le type lui dit de ne rentrer nulle part durant la nuit, elle va pisser, entend un bruit et entre dans une grange pour savoir ce qu'il s'y passe. Normal!

Mais le plus plus gros défaut du film, c'est l'absence totale d'effets effrayants et d'effets gores. Pourtant la jaquette avait l'air pas trop mal. Je ne sais pas si le réalisateur pense que des chaises qui volent, des planches qui se clouent toutes seules ou encore des portes qui restent closes ça fait flipper, mais en attendant, on reste de marbre devant ce spectacle. Pourtant, les acteurs se donnaient du mal pour être crédibles, mais cela ne marche pas avec le spectateur. Pour les amateurs d'hémoglobine, ils seront déçus eux aussi. En effet, hormis un meurtre à la fourche, et deux cadavres dans la scène d'introduction, il n'y aura pas de quoi fouetter un chat. Même le très mauvais Attention enfants de chez Troma est plus violent!! Reste la scène du flic qui s'envole qui est drôle involontairement et la scène de cascade en voiture qui est plutôt bien trouvée.

Au final, Le dernier children of the corn reste une grosse déception et ne me donne pas du tout envie de voir les précédents volets. Nous sommes en présence d'un film, certes court, mais ennuyeux, sans surprises, avec des acteurs pas franchement intéressants et une fin totalement à coté de la plaque. A réserver peut être aux fans, et encore. Je me rabattrai plus volontiers sur la version papier du King, qui doit être mille fois supérieure aux métrages. En plus, il n'y a pas de champs de maïs, trop dégouté. J'aime bien les champs de maïs moi, surtout quand je suis accompagné de José Bové.

6

Publié le 27 Octobre 2011

Mr. Brooks

Mr. Brooks

Je suis assez surpris de voir autant de bonnes notes sur ce film qui m'a relativement déçu et dont il ne me reste que peu de souvenirs. Néanmoins, je me souviens d'avoir été attiré par un scénario alambiqué et qui promettait un joli rôle à Kevin Costner. Mais malheureusement, et malgré le talent de ce dernier, j'ai trouvé le film trop mou, et le rôle de Costner pas assez bien joué. Il faudrait peut être que je me redonne une deuxième chance avec ce film. je me souviens aussi de Dane Cook, acteur assez médiocre jouant lui aussi un double jeu avec le tueur de nuit. En bref, un film certes assez sombre, mais qui ne m'a plus convaincu que cela, notamment sur la prestation de Kevin Costner.

7.84615

Publié le 25 Octobre 2011

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