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Cinderella: La malediction du scalpel

Cinderella: La malediction du scalpel

J'ai pour habitude de dire que les films made in asia ne sont pas ma tasse de thé. Mais la curiosité, et même si c'est un vilain défaut, me pousse sans arrêt à aller chercher des films de là-bas pour trouver une perle ou un film vraiment révolutionnaire. En plus, j'ai été conquis par Blood Island ou encore par Crazy Kung-Fu dans un autre genre. Avec un titre comme Cinderella, la malédiction du scalpel, j'étais en droit d'attendre un film gore, trash et résolument tourné vers un massacre de jeunes filles se trouvant belles. Hélas, le film n'est pas du tout ce à quoi je m'attendais. Alors déçu ou content le AqME? Peut-on concrètement jouer sur trois tableaux à la fois sans se perdre dans des méandres tortueux? Le mythe de Cendrillon est-il bien retravaillé?

Le scénario, complexe sans y être reste assez intéressant, mais il sera malheureusement englué dans une mise en scène calamiteuse et une volonté de faire du compliqué dans des moments où la simplicité était plutôt de mise. Alors on suit une jeune fille qui souhaite être le plus belle. Sa mère étant chirurgienne esthétique, ça tombe assez bien et la plupart de ses copines vont se faire opérer par la maman de Hyun-Soo. Bien évidemment, l'une d'entre elle va mourir en se tailladant le visage avec un miroir brisé et des choses bizarres arrivent aux autres filles. Il va être difficile d'expliquer plus sans trop en dévoiler, mais on a un mélange flagrant entre drame social sur deux plans importants qui sont la relation mère/fille et la course à la beauté dans notre société, épouvante avec un pseudo fantôme qui se ballade et qui répète sans arrêt la même phrase et l'abysse psychologique d'une femme ayant perdu son enfant. Bref, en gros, c'est le bordel et je crois que même le réalisateur s'est perdu en route.

En effet, je dis pseudo fantôme car on ne sait pas de quoi il s'agit. Revenant, hallucination, cauchemar. Au final, on n'en sait rien et la fin n'expliquera rien de plus la dessus. Du coup, et malgré la force du drame familial, on reste dans un flou persistant qui est assez pénible et qui fini par gonfler. En plus, il y a des moments où l'on se dit que l'on a tout compris, mais finalement, un voyage dans le temps nous casse toute notre compréhension. C'est très frustrant et fait de façon très maladroite. A croire que le réalisateur souhaitait se faire un trip sur un voyage temporel inutile et son effet est tombé à l'eau.

Un autre problème épineux, ce sont les actrices. En effet, on a pour habitude de dire que ce qui ressemble le plus à un chinois, c'est un autre chinois (sans aucun racisme de ma part, je tiens à la préciser). Et bien l'adage peut se répercuter aux coréennes car elle se ressemble toutes et c'est relativement pénible pour savoir qui est qui. Du coup, on est perdu dans les différents protagonistes et c'est très difficile de suivre l'histoire. l'attachement y est donc impossible et on est vite lassé par cet imbroglio de jeunes midinettes à mini jupes. Surtout que leur jeu est assez approximatif qui oscille entre le bon et le beaucoup moins bon.

Par contre, la critique d'une société de plus en plus superficielle et axée sur le physique est assez intéressante et on peut effectivement se poser des questions sur les choix des jeunes filles de se faire refaire le nez ou encore de se faire grossir la poitrine. Une interrogation se pose aussi sur la place des gens défigurés dans notre société, du regard qu'on leur porte et des préjugés que la plupart des personnes leur porte. L'autre questionnement est sur la relation entre une mère et sa fille. Faut-il être une mère protectrice? ou bien une mère permissive? Bref des questions judicieuses mais mal exploité à cause d'une trame principale qui se veut horrifique et qui dessert cette optique. En effet, le sujet est juste survolé car il faut tout de même axé le film vers l'épouvante et donc le drame n'a qu'une place explicative sur des causes et ne pose pas des questions aux spectateurs. Il est donc difficile de faire à la fois un sujet sensible en tournant autour d'un axe horrifique sauf si c'est bien fait et pas raconté de façon complexe.

Les scènes d'horreur sont d'ailleurs bien présentes. On a comme d'habitude le fantôme aux longs cheveux noirs, mais la présence de bruits, de grincements, de plancher qui grince fonctionne assez bien, d'autant plus que les jeux de lumières sombres sont assez bien exploités. Certaines scènes sont assez crues, notamment à la fin avec l'explication (bancale) et le visage à vif du fantôme. Malheureusement, on n'est pas de l'extrême bidoche bien sale comme je m'y attendais et dans ce sens je suis assez déçu. Par contre, les apparitions du fantôme sont bien foutues et on n'échappera pas aux sempiternelles mains de fantôme qui frôlent les protagonistes et qui disparaissant aussitôt.

Au final, Cinderella la malédiction du scalpel est un film assez intéressant mais qui souffre d'actrices qui se ressemblent et qui empêche donc tout attachement aux personnages. De plus, le rythme assez lent pour favoriser une horreur insidieuse ne marche par forcément car l'histoire est trop lente, et surtout elle est bien trop complexe pour permettre le moindre écart de réalisation. Tout du moins, elle nous semble complexe alors qu'il n'y a pas de quoi fouetter un chat et celà est assez pénible. Un film moyen.

7

Publié le 6 Juillet 2011

Chucky 3

Chucky 3

Voici donc le troisième volet de la série des Chucky, la vilaine poupée psychopathe la plus connue du septième art. Quand on regarde les commentaires sur le net, il apparait clairement que cet opus est surement le moins réussi de tous car il apporte peu de nouveautés à la série qui commence sérieusement à tourner en rond. En effet, il s'agit encore du duel entre Andy et Chucky qui cherche encore et toujours à transférer son âme dans le corps d'un humain. L'adage veut que ce soit dans les vieux pots que l'on fait les meilleurs confitures, mais dans ce cas-là, ne sommes nous pas en train de faire de la marmelade? Malgré l'épaisseur filigrane du scénario, y-a-t-il quelque chose à sauver dans ce film? Chucky réussira-t-il à retrouver un corps humain?

Le scénario n'est pas ce qu'il y a de plus mirobolant. En effet, on nous ressort le sempiternel refrain de Chucky qui souhaite réintégrer un corps et sortir de cette maudite poupée. Sauf que maintenant, Andy a grandi, il a 14 ans et est inséré dans une école militaire du Kent. Mais ce qui est le plus intéressant finalement, c'est la résurrection de la poupée brave gars qui n'est pas si brave que cela. En fait, l'industrie qui fabriquait les jouets reprend du service et en enlevant le cadavre de l'ancienne poupée, un peu de sang se verse dans la cuve de plastique, et Chucky revit. Il trouve assez vite le lieu où se planque Andy et va se faire un plaisir de se venger. Rien de bien neuf, si ce n'est la développement même de l'histoire qui va prendre un tournant avec un Chucky plus hargneux et une nouvelle victime pour transférer son corps.

Les acteurs ne sont pas si mauvais que cela, mais il faut avouer qu'ils sont moins bons que ceux du premier ou du deuxième opus. L'acteur jouant Andy adolescent est assez plat et ne possède pas le charisme de l'enfant des deux premiers. Cela est sans compter sur les différents enfants de l'école militaire qui surjouent à mort, surtout le lieutenant et cela ne le rend pas du tout crédible. Par contre, le jeune Tyler, la nouvelle victime de la poupée est assez sympathique et se prend d'amitié pour elle, ce qui rajoute un coté tragique au métrage. Chucky est toujours aussi intéressante et effrayante et se targue en plus d'avoir des répliques drôles et douloureuses ce qui permettra de comprendre le tournant humour noir de la suite des films.

L'ambiance qui se dégage du métrage est relativement intéressante car elle s'éloigne un petit peu des deux premiers films. Dans le premier, l'ambiance se voulait angoissante, sombre. Dans le deuxième elle était plus tournée vers l'action et le gore. Dans celui-ci, on est dans une ambiance plutôt militaire, tout en gardant un dose épouvante qui n'est pas dégueulasse. Cela renforce le sentiment d'insécurité entre les différentes armes disponibles pour la poupée et surtout, les différents endroits pour se cacher et faire des coups en douce. Le tournant de la fin reste intéressant car il marque une rupture entre le camp militaire très droit et la fête foraine qui reste un endroit festif. L'ambiance du train fantôme où se passe la dernière scène est bien trouvée, avec une fumée constante et des décors kitsch mais qui fonctionne merveilleusement bien avec la poupée.

Les effets gores sont un peu plus nombreux que dans les opus précédents. On a droit à une gorge tranchée, un corps explosé, un meurtre par balle, un étranglement, bref de quoi faire notre bonheur. Mais ce qui reste le plus sympathique, ce sont les répliques de Chucky lors des meurtres, notamment lorsque un vieux meurt d'une crise cardiaque en voyant Chucky avec un couteau et que celui-ci est dégouté de ne pas pouvoir s'amuser un peu. On notera tout de même que les meilleurs effets gores proviennent de la poupée elle-même où une bonne partie de son visage se fait arracher par une attraction et qui reste bien sale. D'ailleurs, encore une fois, Chucky en prend pour son grade et sa fin est relativement sanglante.

Néanmoins, le rythme est assez lent et parfois on s'ennuie un peu, surtout que le scénario commence vraiment à tourner en rond dans cette histoire de vengeance et de transfert d'âme. La fin heureuse ne remontera pas le niveau car on commence a s'y faire et parfois on n'aime bien quand c'est le méchant qui gagne. Donc au final, Chucky 3 n'est pas un film médiocre, mais il souffre de la comparaison avec ses aînés et cela lui fait défaut. Il demeure néanmoins un bon film d'horreur, assez drôle et parfois gore, on reste dans du bon niveau. Maintenant que j'ai vu toute la série, le meilleur est le premier, puis vient la fiancée de Chucky, le deuxième, le troisième et le fils de Chucky que je trouve médiocre.

6.93878

Publié le 6 Juillet 2011

Chucky: la Poupée de Sang

Chucky: la Poupée de Sang

Quand on commence une série de films, on a en général très envie de voir les suites, même si ces dernières sont bien souvent plus pourries. Avec Chucky, j'avais commencé par le quatrième opus, la fiancée, qui m'avait beaucoup plu. Ensuite, j'ai vu le dernier en date, le fils de Chucky, et j'ai été très déçu. Mais quand on regarde les origines de la poupée maléfique, on comprend pourquoi cela a engendré autant de films par la suite. Alors après un premier opus vraiment réussi, John Lafia, le réalisateur, parvient-il à faire quelque chose d'intéressant? La suite est-elle supérieure au premier? Et enfin, quelles évolutions ce film apporte-il dans l'histoire de cette satanée poupée de sang?

Le scénario ne va pas briller par son originalité. En effet, il propose les même ingrédients que le premier épisode, sauf que cette fois Chucky veut se venger en plus d'être très en colère. En gros, le fabricant de jouet veut éviter un scandale pour que son entreprise tourne encore. Il récupère la poupée et pour voir si elle fonctionne bien, il entreprend de la refaire. Bien entendu, Chucky va reprendre vie de manière spectaculaire. De son coté, Andy est placé en famille d'accueil. Chucky va retrouver la maison de la dite famille et va essayer de redevenir humain. Ce qui est assez agréable, c'est que l'on reprend là où fini le premier film, et c'est assez intéressant de voir la résurrection d'un boogeyman de légende. Par la suite, rien de bien original, de la survie et les deux héros (Andy et une autre jeune fille qui a un peu le rôle de grande s½ur) essaye de tuer Chucky pour que le cauchemar finisse.

Les acteurs son relativement bons encore une fois. Le jeune Andy s'en sort à merveille et appuie encore sur son jeu d'acteur mêlant frousse, peur primaire et surtout colère de ne pas être compris par les grandes personnes. De son coté, la grande s½ur, Kyle, ne s'en sort pas trop mal non plus et campe un personnage important qui contribue à un équilibre en aidant Andy à survivre dans un monde dangereux. Mais le protagoniste principal est bien Chucky qui est bien plus actif que dans le premier film. Plus violent, mais aussi plus vulgaire, il accumule les poncifs du genre pour nous faire sourire et pour appuyer son coté malsain et fou. Sa tronche est toujours aussi réussie et il fait encore une fois de plus bien flipper. Et quoi de plus effrayant qu'une poupée qui marche, insulte et peut se cacher dans les moindres recoins sombres d'une maison ou d'une usine.

Les lieux sont relativement bien choisis et surtout le dernier qui se déroule dans l'usine même où sont crées les poupées "Brave Gars" dont Chucky est un modèle. C'est kitsch à souhaits, mais on ne peut s'empêcher de frémir quand on voit toutes ces boîtes identiques contenant une poupée rousse. Un pari réussi pour le réalisateur qui malgré des couleurs criardes arrivent à créer une atmosphère assez stressante tout en y mêlant un humour sympathique. D'ailleurs la séquence de fin en atteste car elle représente un brave gars géant qui fait au revoir à la caméra, ce qui est assez rigolo en soi.

Les effets spéciaux sont très réussis. La poupée est divinement animée et par certains moments cela en devient carrément dérangeant. Son regard bleu glacial est parfait et son chevelure rousse reste efficace. Mais ce qui est le mieux fait dans cet opus, ce sont les effets gores. En effet, on a un peu plus de sang que dans le premier avec un homme qui se fait planter des yeux de poupée ou encore un homme qui se brise la nuque en tombant d'un escalier avec un gros plan sur la nuque. Alors effectivement, il n'y a pas de quoi fouetter un chat, mais pour l'époque, c'était de bon acabit et assez intéressant. Et encore une fois les scènes les plus gores ne viendront pas des humains mais bien de la mort de Chucky elle-même. La pauvre poupée à droit à tout ce qui passe. Brûlée, déformée, coupée en deux, et même engluée sous du plastique chaud. Avec son lot de sang car on apprend dans ce film que Charles Lee Ray est resté trop longtemps dans la poupée et que maintenant, il ne peut plus en sortir. La fin est explosive pour le méchant, mais cela reste vraiment bien fait, gore et drôle.

Au final, Chucky 2 est un très bon film. Il ne surpasse son aîné car ce dernier possédait une ambiance assez lourde et stressante, mais celui-ci est plus gore, plus nerveux et peut plus approfondi. Néanmoins, il en demeure un bon divertissement pour tous les amoureux de la vilaine poupée sanglante qui commence à se faire un sacré nom dans le cinéma d'horreur et qui effrayera plus d'un enfant. Je viens d'apprendre qu'un remake du un est en préparation, et franchement, je suis inquiet... Mais l'avenir nous dira si c'est une bouse ou pas. En tous les cas avec celui-ci, vous ne perdrez pas votre temps!

7.92453

Publié le 4 Juillet 2011

Jeu d'Enfant

Jeu d'Enfant

Après de mauvaises récoltes et des films assez fades (il suffit de regarder les précédentes critiques), il était temps que je me jette dans le visionnage d'un classique du cinéma d'horreur. Et j'ai trouvé satisfaction dans le premier volet de la saga des Chucky, poupée tueuse qui est entrée au panthéon des monstres sacrés du cinéma d'horreur. Bien souvent, qui dit classique, dit film de qualité, mais on peut parfois tomber sur des films d'époque qui étaient déjà mauvais ou dont le thème est devenu de nos jours quelque chose de vu et de revu. Alors avec jeu d'enfant, premier volet de Chucky, est-on dans un bon film d'horreur estampillé fin année 80? Ou alors avons-nous droit à un film insipide, mou, ne jouant que sur l'ambiance comme certain film à budget limité? Et enfin, Chucky est-il un bon gars?

Le scénario, tout le monde ou presque le connait. En gros Charles Lee Ray est un tueur antipathique qui étrangle ses victimes. Il se fait tirer dessus par un policier, mais avant de rendre l'âme, il la transfert dans une poupée du nom de "Bon Gars", qui possède les yeux bleus et les cheveux roux. Juste après cet évènement, une maman souhaite offrir la poupée à son enfant pour ses six ans, mais elle est trop chère. Par un concours de circonstance, elle trouve un vendeur à la sauvette qui lui en demande 30 dollars. Malheureusement, il s'agit de la poupée possédée et le cauchemar va commencer pour cette femme et son fiston. Alors il est vrai que de nos jours les films de poupées tueuses sont presque devenus monnaie courante (la sage Chucky, la saga Puppet master ou encore Dead Silence), mais il s'agit d'un des tout premier et il est vraiment réussi au niveau de l'histoire. De plus, la poupée est relativement bien choisie car elle a vraiment une sale gueule.

D'ailleurs, c'est surement le meilleur acteur du film. Avec sa peau lisse, ses cheveux roux avec la raie au milieu et ses yeux bleus perçants, Chucky est l'archétype de la poupée qui laisse un sentiment de malaise. Sa tenue est aussi très recherché car elle inspire méfiance et colle parfaitement à la poupée. Évidemment, tout cela fait très fin 80's et début 90's, mais l'aspect et la tenue de la poupée en font un tueur relativement charismatique. Ce qui joue aussi dans le fonctionnement de la poupée, c'est son langage cru et ses répliques qui donnent toujours le sourire. Insultes, menaces et autres joyeusetés font partie de son langage quotidien et c'est assez bien pensé et en total décalage avec le milieu enfantin qu'elle est censée représenter. Les autres acteurs sont bons. Le jeune enfant de six ans tient bien son rôle et ne surjoue pas. La mère qui est aussi la mère dans la série accablante treize à la maison est assez convaincante en mère courage et protectrice. Le policier est aussi sympathique et son rôle de dur au c½ur tendre est bien exploité.

La réalisation est plutôt bien foutue. Je n'ai pas pour habitude de parler de cela car je ne suis pas un fin connaisseur en matière de technique, de plan, de séquence, mais il faut dire que le film possède certains plans assez forts et plutôt bien mis en place. Je pense notamment aux passages à la première personne lorsque l'on suit Chucky au tout début, qui est vraiment immersif et inquiétant. Ou encore à l'ombre portée sur le sol avec la lame du couteau qui en devient plus menaçante encore. Bien entendu, tout n'est pas parfait et certains plans manque de créativité, notamment sur les crimes ou sur les projections de sang qui reste anecdotiques mais qui peuvent provenir d'un manque de budget et de savoir faire en la matière.

D'ailleurs le film est dénué de gore. En même temps, le film ne se base pas sur une opulence de sang et de meurtres en tout genre. Le réalisateur préfère faire un choix judicieux en implantant une ambiance plutôt sombre et inquiétante et qui est propice à quelques passages bien flippants, et accentuant les apparitions de Chucky. Les meilleurs exemples étant dans la scène de fin dans la maison où Chucky poursuit le pauvre petit garçon pour lui planter un couteau dans le c½ur. Les jeux de lumières, sombres et jouant sur un éclairage faible font que le film gagné en pression et la neige avec le froid redonne un petit coup d'isolement et d'ambiance malsaine. Les animations de la poupée sont très réussies, et j'ai même été bluffé par les effets spéciaux. Ils sont plus réussis que certains films d'aujourd'hui! Cela rajoute de la crédibilité au tueur et donne une sensation de malaise quant au potentiel criminel de la poupée. La toute fin peut même se targuer de faire du sale avec un bout de chiffon car la fin de la poupée est gore alors qu'il n'y a pas de sang. Mais l'animation étant ultra bien foutue, on reste glacé.

Au final, Jeu d'enfant entame une saga très prometteuse avec un boogeyman très charismatique dans la même veine qu'un Freddy pour les répliques cinglantes. Un film qui allie ambiance malsaine et poupée d'enfant, passage stressant et passage drôle avec le même personnage et dont certains effets sont franchement réussis et donne une ampleur au film. J'ai vraiment bien aimé!

8.08108

Publié le 3 Juillet 2011

Christmas evil : Un Noël en Enfer

Christmas evil : Un Noël en Enfer

La belle jaquette que voilà, avec en prime une magnifique phrase qui annonce clairement la qualité du métrage. Un réveillon qui sent le sapin! Alors celle là elle est énorme. Je tiens tout de même à préciser que si j'ai vu ce film, c'est à cause d'une erreur monumentale. En effet, je m'attendais à voir Christmas Evil de chez Troma datant des années 80. Mais c'est au moment où un des types sort son téléphone portable que je me suis posé des questions. Et en fait, j'ai vu un autre christmas evil datant de 2006 et ayant un tout autre sujet. Enfin, un film d'horreur étant ce qu'il est, c'est-à-dire un film d'horreur, c'est avec un mauvais départ que je me lance dans la vision de ce film. Mais finalement, n'est-ce pas le DVD qui sent le sapin?

Le scénario de ce film est tout simplement bancal, mal foutu et surtout très con. En gros, ça va aller vite, quatre personnes ne pouvant pas se blairer se rendent chez la s½ur d'un des gars pour le réveillon de Noël. Sauf qu'à leur arrivée, il ne trouve pas la s½ur, mais son présumé petit copain, Marcus. Mais comme Marcus a buté la s½ur dans la salle de bains et qu'elle repose dans la baignoire, il va se faire un plaisir à torturer psychologiquement chaque invité pour arriver à des vérités salaces. Alors déjà, si je vois un type inconnu chez ma s½ur, je suis méfiant. Surtout s'il a la gueule de Delarue croisé avec Arthur. Ensuite, quand qu'il me parle comme une merde, je lui en colle deux et je me casse. Enfin, j'essaierai de contacter ma s½ur pour savoir si ce que me dit ce monsieur est vrai. Mais comme les gens du film sont assez idiots, ils ne font aucune de ces recommandations. Par moment, je me suis demandé si le scénario ne sort pas d'une congrégation des autistes anonymes car c'est bête, inutile et surtout affligeant.

Mais le pire, c'est que ces gros débiles s'y sont mis à deux pour pondre un film aussi moisi que celui-ci. Je trouve cela incroyable, deux personnes pour filmer 5 personnes qui se pourrissent la vie sans se connaître et dont le seul et unique intérêt est de... ah ben non, il n'y a pas d'intérêts. Surtout que la réalisation est mauvaise aussi. Ils ont dû filmer avec leur chibre ou alors ils étaient manchots tous les deux. A moins qu'ils ne fassent partie de la congrégation des autistes anonymes et que le film est trop obscur pour nous autres.

Et les acteurs... même Chantal Goya ne les voudrait pas déguisé en Pandi Panda. Le psychopathe de service est un mac psychorigide dans tous les sens du terme. Quand il se déplace, on dirait qu'il a un manche dans le cul. Quand il parle, on dirait qu'il récite une poésie devant une classe. Quand il ne fait rien on dirait une statue de cire du musée Grevin. Et pour les autres, c'est le grand bal du n'importe quoi. La blonde est plus qu'anecdotique, la brune est juste mignonne, et les deux gars ressemblent à deux pitbull qui se reniflent le cul. Leur jeu est atroce, ils ne se sentent pas concernés par le film (et ils ont raison, mais putain, pourquoi ils ont signé pour jouer un scénario aussi poussif!) et on a vraiment l'impression d'être prit pour un con.

J'aurai bien voulu vous parler des effets gores, ou encore des effets de peur, mais ils sont absents du film. On a trois gouttes d'hémoglobine, un bras et une nuque brisés, et puis le tueur arrive avec ses doigts à arracher la peau du cou d'une victime et de la tuer. Trop fort le tueur. Les confrontations entres les personnages sont plates et la pression est inexistante. Du coup, sans pression, pas de suspens. Sans suspens, pas de frissons. Sans frissons pas de peur. Bon tout ça pour dire qu'en gros, on se fait chier. Mais encore, le film dure 1h15 mais l'action se passe à partir de...1h05! Enfin, quand je dis action, j'exagère, le psychopathe commence à se remuer le cul.

Au final, Christmas Evil un noël en enfer est un film qui est au fin fond du gouffre des films d'horreur. Un navet indicible, qui n'est ni drôle, ni effrayant. Un pur produit pour dégénérés du lobe temporal qui ne peut satisfaire rien ni personne. Et ce n'est pas la fin qui prouvera le contraire car elle tombe comme un cheveu sur la soupe. A croire que le caméraman n'avait plus de batteries. A noter aussi des incohérences au niveau des dialogues (le meuf dit qu'ils ont prit le bus alors qu'ils ont prit un taxi...). A éviter autant que possible, à mettre dans un cercueil et à enterrer très profond dans les limbes de la terre. Ou alors, brûlez-le!

3.125

Publié le 2 Juillet 2011

Crazy Kung-fu

Crazy Kung-fu

Avec les films asiatiques, j'ai toujours tendance à me méfier. En effet, je trouve bien souvent leur jeu d'acteur approximatif, les scénario assez fades et surtout les scènes d'action sont hyper poussives à défaut d'être irréalistes et un poil trop aériennes pour moi. J'ai eu beaucoup de bons échos sur Crazy Kung-Fu et je me suis dit que peut être ce film me ferait changer d'avis sur les films en provenance du continent asiatique. Alors ce film est-il LE film qui me fera devenir fan de métrages asiatiques? Les scènes de combat sont-elles à la hauteur des arts martiaux réels? Le film est-il drôle?

Le scénario est tout de même assez classique et ce n'est pas sur ce point que le film entrera dans les annales du cinéma. Néanmoins, il comporte un univers et une qualité graphique qui en font un film attachant avec un environnement incroyablement riche et drôle. En gros, le gang des haches détient le monopole sur la police et sur les quartiers riches. Par un concours de circonstances induit par un looser, le quartier de la porcherie devient le théâtre de combat pour le gang des haches. Mais des guerriers légendaires y habitent en secret et essayent de sauver ses habitants du joug des méchants. Rien de bien nouveau, mais encore une fois, malgré l'histoire hyper classique, on a un quartier visuellement réussi et drôle, et surtout une ambiance qui oscille entre contemporain et ambiance des années 50. De ce point de vue, c'est très original et j'ai vraiment apprécié.

Il n'en demeure pas moins que les scènes d'action sont franchement réussies et c'est bien la première fois que voir des mecs voler dans les airs ne me dérange pas. Pourquoi? Et bien parce que le film est livré avec une dose d'humour rafraîchissante et qui laisse libre court à son imagination. Et c'est en cela que le film est assez fort, on n'est pas dans un simulacre d'histoire nippone avec ses cérémonies du thé interminables. Non. Ici, tout est démesuré, avec son lot de personnages improbables et de situations cocasses parfois proche d'un dessin animé. Les différentes techniques de combat sont relativement bluffantes et on ne se lasse pas de voir le grand guerrier au coup de pieds ou encore celui qui manie le bâton (un peu comme Kilik pour ceux qui connaissent Soulcalibur) et même la grande folle qui se bat avec ses poings et ses anneaux en fer.J'ai aussi beaucoup aimé la scène de combat contre ceux qui maîtrise la musique pour lancer des couteaux. La révélation de leur pourvoir est vraiment intéressante et drôle.

Pour une fois, les acteurs n'en font pas des tonnes et des tonnes et s'ils en font, c'est que leur rôle est prédisposé à ça. Il est sûr qu'entre le gros crétin ou le jeune coiffeur homosexuel, ils sont obligés d'en faire des tonnes pour accentuer leur débilité ou leur tendance sexuelle. Néanmoins, l'acteur principal et réalisateur est vraiment bon dans son rôle de looser voulant devenir un grand méchant mais qui trouve la révélation sur la fin. Sans compter sur Proprio et sa femme qui font un couple tout feu tout flamme et dont la révélation est sidérante.

En plus d'une totale emprise du domaine spatiale et visuelle, Stephen Chow montre aussi un choix judicieux dans ses acteurs et dans leurs rôles respectifs. Ainsi, même le plus petit rôle est important et trouve sa place dans un fatras incroyable de personnages loufoques et violents.

Les effets spéciaux ont peut être un poil vieillis, mais ils conservent leur charme et vont à merveille avec le ton décalé du film. Les ralentis sont énormes et on prend un pied monstre à voir des ralentis sur des déformations de visages dûes à des coups. On retiendra aussi la folle course-poursuite entre le looser et la proprio qui en devient un gros gag cartoonesque digne d'un vil coyote et Bip-Bip.

Au final, Crazy Kung-Fu est un excellent divertissement, à la fois drôle, décalé et franchement jouissif dans ses scènes de combat, un bon cru qui vaut son pesant de cacahuètes et qui alterne judicieusement action, humour et amitié. En gros, un film qui a réussi à me réconcilier avec les films asiatiques et les combats de haute voltige. A voir.

7.33333

Publié le 1 Juillet 2011

127 Heures

127 Heures

Danny Boyle est un réalisateur qu'il fait bon de voir évoluer dans le milieu du cinéma actuel. Pourquoi? Parce qu'il peut faire de bons films sur des sujets usés jusqu'à la corde comme avec les zombies et 28 jours plus tard, comme sur des sujets novateurs et rafraîchissant comme pour Slumdog Millionnaire. Avec 127 heures, il s'attèle à retranscrire une histoire vraie d'un jeune sportif adepte de sport nature qui possède un instinct de survie de fou. Mais le plus dur, c'est de scotcher le spectateur devant un film d'une heure et demi en ayant pour toile de fond de la roche et rien que de la roche. Alors ce film est-il révolutionnaire? Est-il fidèle aux évènements d'Aron Ralston? La vie d'une brique dans un mur n'est-elle pas trop ennuyeuse?

Le scénario est basé sur le livre d'Aron Raltson, plus fort qu'un roc si je ne me trompe pas et il narre comment ce jeune sportif s'est retrouvé dans une crevasse d'un canyon avec le bras bloqué entre la paroi de la crevasse et un rocher. Vu comme ça, on se dit que ça va être délicat de filmer un gars bloqué durant une heure et demi, mais cela ne pose aucun problème à Danny Boyle qui s'en sort avec brio. Par ce que par delà la coté dramatique de l'histoire et même le coté survie, Boyle nous sert une histoire psychologique où délires, hallucinations et même folie s'entremêlent dans une parfaite logique. Je n'ai pas lu le livre et je ne peux pas juger si cela est fidèle à l’œuvre, mais il n'empêche que le tout est foutrement réaliste et met bien la pression.

Le film repose sur les épaules d'un seul acteur et James Franco s'en sort à merveille. Déjà dans Spider-man, il possédait un charisme qui dépassait celui de Maguire, mais dans ce film, il joue franchement bien et campe un Aron Ralston au bord du gouffre et qui est même prêt à affronter la mort. Bien entendu, le film est clairsemé de personnages secondaires comme Treat Williams qui joue le rôle du père ou la française Clémence Poésy qui joue la future épouse du héros. Mais on en les joue que rarement et la prestation de Franco est juste sublime.

J'avais peur que le film soit ennuyeux à cause du seul décor et malgré les 15 premières minutes présentant le canyon de manière magistrale et magnifique. Mais il faut dire que les différentes phases dans l'état d'âme du héros sont bien ponctuées et on ne s'ennuie jamais. Mais comme je l'ai déjà dit, le tout se suit à merveille et la logique est implacable. On ressent une profonde empathie pour le héros et même si l'on sait son sort, on éprouve un certain malaise dans sa mésaventure. Le moment où il se casse le bras est assez bien foutu même si l'on voit très peu de chose car le film est tout de même tout public, on reste glacé devant le coup du nerf qu'il doit se couper et dont on ressent la douleur notamment grâce au jeu d'acteur mais aussi à la musique vrillante.

Au final, 127 heures est un très bon film qui altère les phases de survie pure avec des phases psychologiques délirantes bien réussies. Un film dérangeant de par sa direction et son dénouement, mais qui montre un homme dont l'instinct de survie est juste hallucinant. A savoir aussi que dans son délire, on peut dire qu'il a eu des rêves prémonitoires et on peut se poser des questions sur la nature de l'homme et sur son subconscient. Un bon film, bien maîtrisé, avec un acteur de talent qui a de l'avenir. Je conseille à tous les curieux.

8.625

Publié le 29 Juin 2011

Le Dernier des Templiers

Le Dernier des Templiers

Dans l'univers du cinéma, il y a des choses qui ne trompe pas. On connait déjà la réputation de la jaquette mensongère avec son lot de sous-titres accrocheurs et bien souvent hilarants. Je me rappelle encore le sous-titre du film Brutal qui disait la rencontre entre Hostel et le silence des agneaux, quelle connerie! Maintenant, et grâce au Dernier des Templiers, j'ai découvert les films au titre mensonger. Plus de gêne, on change carrément le film pour en faire quelque chose de plus accrocheur histoire d'attirer un maximum de personnes dans les salles obscures. Mais même le titre anglais est mensonger. Alors, malgré la présence de ce gros défaut, le film est-il bon? Avons-nous affaire à un croisement des genres plutôt sympathique? Nicolas Cage a-t-il toujours des problèmes capillaires?

Le scénario est assez sympathique de prime abord. On entre directement dans le vif du sujet avec des pendaisons en chaîne de sorcières, dont une particulièrement coriace. Puis on enchaîne avec des guerres entre templiers et autres peuples pour la gloire de dieu et on voit nos deux compères (Nicolas Cage et Ron Perlman) se firter en faisant des paris sur le nombres de victimes qu'ils vont faire. Se rendant compte que leurs guerres de religion ne sont que des bêtises, ils décident de partir mais se retrouvent devant un autre problème. Dans un village, la peste fait des ravages et le roi de la cité leur propose d'escorter une sorcière qui serait la cause de cette maladie dans un bled où elle serait jugée. Mais la sorcière n'est pas ce qu'elle parait être. Un scénario intéressant, qui oscille entre l'historique, l'aventure et le fantastique. Mais le hic, c'est que ce croisement des genres n'est pas attendu par le spectateur et il se retrouve à la fois surprit et déçu. En effet, je pensais voir un film d'aventure teinté mais pas trop de fantastique. Au final, il s'avère que le film est carrément fantastique. D'autant plus que sur la fin, le film prend un tournant qui ne m'a pas plu et qui noie le film dans un film de série B plutôt que dans un film de genre.

Les acteurs ne sont pas mauvais. Certes, il y a un de mes acteurs préférés, j'ai nommé Ron Perlman, mais il ne fait pas un bon duo avec Cage. Il cabotine à mort avec son gueule cassée et on devine sans peine son sort. Il n'est pas inquiétant et encore moins drôle. D'ailleurs, les vannes entre lui et Cage semblent plutôt anachronique et c'est bien dommage. Nicolas Cage reste égal à lui même, assez bon dans son rôle de héros et son sort est surprenant. Mais bon dieu, qu'il trouve un coiffeur, c'est juste pas possible... A noter aussi l'apparition furtive et déformée de Christopher Lee qui n'a que peu d'intérêt. Par contre, celle qui joue la sorcière est relativement intéressante. En effet, elle possède un jeu d'acteur varié qui donne un doute au spectateur. Par moment elle parait innocente et jolie, sur d'autres plans, elle parait inquiétante et sournoise. Un bon point pour ce métrage donc.

Les scènes d'action ne sont pas mauvaises non plus. Et encore, je suis gentil, car le réalisateur fait encore bouger sa caméra durant certaines phases de combat et ce n'est pas judicieux, mais bon, je chipote un peu. Les scènes de guerre lors de l'introduction sont plutôt esthétique bien que improbables (et là encore le coté historique en prend un coup) et l'attaque des loups plutôt sympathiques malgré l'apparition de la même image trois fois de suite. Les effets spéciaux ne sont pas mauvais, mais ils ne sont pas révolutionnaires et pour un film de 2011, je suis resté sur ma faim. En effet, le monstre n'est pas super réussi et il fait même très faux. C'est aussi le cas pour les loups qui demeurent assez factices et pas super réalistes. Le problème, c'est que entre les phases de combat, on se fait chier, car les dialogues sont insipides et on sait d'emblée ce qu'il va se passer. Malgré la présence de deux grands acteurs, on reste tout de même déçu. L'ambiance du film est assez sympathique mais il n'y a pas de quoi sauter au plafond.

Au final, le dernier des templiers est un film piège qui peut surprendre ou décevoir mais dont la maigreur su scénario fait défaut. Certaines scènes sont plutôt bien foutues mais le tout est noyé dans une masse d'inepties sans fond qui cache un scénario famélique. A voir une fois si on aime les démons, les sorcières et les deux acteurs. Mais le film est à éviter pour tous ceux qui veulent voir un film historique sur fond de fantastique et de religion. Pour ma part, ça reste moyen mas je ne me suis pas ennuyé.

7.09091

Publié le 29 Juin 2011

Las Vegas 21

Las Vegas 21

Le poker est un jeu de cartes et d'argent qui fait énormément d'émules de nos jours. Chaines télés, Sites sur internet, bref, tout est bon pour inciter les gens à jouer à des jeux d'argent et notamment au poker. dans ce film, il n'est pas question de poker mais de black jack, jeu de carte lui aussi connu mais dont la notoriété reste en dessous du poker. Alors qu'en est-il de ce film qui traite d'un sujet peu commun? Malgré la présence de gens assis autour d'une table manipulant des cartes, le film est-il rythmé? Et enfin, aurons nous la réponse concernant le calcul interdit des cartes tirées?

Le scénario reste très sympathique. C'est sûr que ce n'est pas la panacée, mais il réserve de bonnes surprises et il traite surtout d'un jeu rarement abordé au cinéma. En gros, on va suivre la vie misérable d'un jeune étudiant au MIT et qui vie de petits boulots pour assurer sa scolarité. Il se voit alors aborder par une bande de jeunes aussi doué que lui pour rafler de grosses mises au black jack en calculant et en trichant. Évidemment, le tout est chapeauté par un grand Kevin Spacey qui campe un prof de maths avide de pognon. Alors si le scénario n'est pas forcément reluisant, il reste quand même sympathique et se suit sans aucun problème.

Les acteurs sont relativement bons. Jim Sturgess campe un jeune étudiant doué avec brio et on s'attache très vite à lui et à sa future compagne (et oui, il fallait bien mêler de la romance dans ce monde de jeu). Kevin Spacey est juste incroyable comme à son habitude et donne dans le cynisme avec un grand talent. Les autres acteurs restent bons même s'ils demeurent moins attachants que les trio de tête.

Ce qui est intéressant dans ce film, c'est la critique sous-jacente sur les jeux d'argent et surtout sur l'amas de gain qui fait perdre la tête. En effet, on voit très clairement le début idyllique, avec la bande de jeunes qui s'associent, qui s'entrainent, puis les premiers gains arrivent. Et là, c'est la débâcle, la fête, la luxure et les premières déchirures. On ressent une volonté de démontrer les méfaits de l'argent sur de jeunes gens inhabitués à avoir beaucoup d'argent. On peut voir que finalement l'argent n'apporte pas que le bonheur même s'il y contribue.

Au final, on peut dire que Las Vegas 21 est une bonne réussite même s'il ne brille pas par son imagination. Il reste un bon métrage, bien maîtrisé, bien joué, et possédant quelques scènes bien savoureuses. De plus, le film reste bien rythmé et on prend un bon plaisir devant ce film.

7.5

Publié le 26 Juin 2011

Largo Winch

Largo Winch

Largo Winch est une série de bande dessinée très connue et qui fait aujourd'hui 17 tomes. Le succès de la série a fait que certains producteurs ont cru bon d'adapter cette histoire papier sous la forme d'une série, puis sous la forme d'un film. J'étais un peu craintif sur le film et la première chose qui me dérangeait, c'était la présence de Tomer Sisley en Largo. Après un je suis une légende totalement dénaturé par un Will Smith qui était censé camper un homme blond aux yeux bleus, j'avais un peu peur de revoir une ½uvre littéraire saccagée par des producteurs et des agences de casting à la recherche d'un acteur bankable. Alors qu'en est-il de ce Largo Winch premier du nom? Bon ou mauvais? Dénaturé ou fidèle? Tomer Sisley est-il convaincant ou pas?

Le scénario se base sur les deux premiers albums de la série. En gros Largo hérite de l'argent de son père mais aussi de la gestion de son empire. Malheureusement, il est accusé de trafic de drogue et se retrouve enfermé en Amazonie. La question qui est alors posée est ; les deux affaire sont-elles liées? Le spectateur va être bourlingué à droite et à gauche pour voir enfin le dénouement de cette enquête. Le scénario suit relativement bien la bande dessinée et c'est un bon point. De plus, on est jamais perdu entre les deux liens et le tout se suit parfaitement.

Par contre, et c'est là où ma crainte était le plus grande, c'est le jeu de Tomer Sisley en jeune bourgeois en perdition. Et bien je peux le dire haut et fort, il est parfait dans ce rôle. Ce qui est d'autant plus surprenant, c'est que Tomer s'imprègne réellement du rôle de Largo, il habite totalement le personnage torturé mais sûr de lui, beau gosse et charmeur au possible. De ce fait, la surprise fut bonne et plutôt agréable. Les rôles secondaires sont intéressants et plutôt bien joués, notamment Kristin Scott Thomas qui est nickel comme à son habitude.

Mais ce qui caractérise aussi Largo Winch le film, ce sont les scènes d'action. En effet, on ne s'ennuie pas une seule seconde et cela grâce à des scènes de baston, de course-poursuite ou encore de cascades ponctuant le film de manière logique et habilement distillées. Il est vrai que bien souvent la caméra bouge un peu trop, mais ce n'est pas ce qui m'a dérangé dans ce film qui se veut assez nerveux tout de même et relativement bien interprété. Il faut dire que ce cher Tomer a du faire des efforts pour se muscler et avoir une carrure adéquate pour tourner ce genre de film.

Au final, on peut dire que Largo Winch est une réussite avec des acteurs impliqués et un scénario suivant de manière fidèle la bande dessinée. En espérant que le deux soit aussi bien.

7

Publié le 26 Juin 2011

Christina's House

Christina's House

Les films d'horreur ou d'épouvante surfant sur la vague du succès de Scream furent nombreux. malgré tout, leurs qualités furent plus ou moins oscillantes et si quelques films ont su tirer leur épingle du jeu comme le premier Souviens-toi l'été dernier ou Urban Legend, il n'en est pas de même pour d'autres qui passèrent inaperçus de par nos contrées. Il me semble que c'est le cas avec ce Christina's House (qui n'est pas un film porno malgré le titre) qui est sorti chez nous en 2001 et qui lorgne gaiement du coté Scream avec une forte admiration pour Amityville. Du coup est-ce que le mélange de ces deux genres du film d'horreur se marient bien? Le film fait-il partie de ces métrages intéressants injustement boudés? Christina est-elle une grosse cochonne?

Le scénario se veut assez classique. On va suivre la petite vie de Christina, jeune ado de 17 ans qui vit avec son jeune frère et son père. Elle sort avec un trou du cul à la gueule de cul et aux répliques de cul terreux et a plusieurs amis dont un jeune homme qui entretient la maison. Malheureusement, Christina entend des bruits dans sa maison et commence à avoir peur, surtout lorsque de jeunes adolescentes sont portées disparues et qu'un cadavre est retrouvé à coté de sa maison. Pas de quoi sauter au plafond, mais on est en droit à s'attendre à quelques frissons ou quelques passages un petit peu flippant. Mais on va vite déchanter avec un rythme plus que haché et des acteurs franchement pas mirobolant.

Le rythme du film est le gros point faible du métrage. En effet, on s'éternise sur la vie et sur les frayeurs de l'héroïne et cela est franchement mou et on se fait chier pendant 50 minutes. Du coup, l'attention que l'on porte est amoindrie et quand le rythme prend, on est déjà bien fatigué par tant de mollesse et de manque de créativité. Malgré le coup de fouet de la fin, on n'attend plus grand chose et on sera forcément déçu. Pourquoi? Et bien parce qu'en plus d'être lent au début, les dernières scènes d'action n'atteignent pas des sommets et on a déjà vu beaucoup mieux.

Le plus gros défaut et qui s'accompagne avec le mauvais rythme, c'est une absence totale de scènes stressantes. Le plancher qui grince n'est pas abordé de façon pertinente car il n'est pas accompagné par un bon jeu de lumière ou par une musique qui pousse le spectateur à avoir peur. Les différents bruits de la maison sont mal exploités et c'est bien dommage. De plus, le manque de profondeur des personnages ne sert pas vraiment le film. Le spectateur se sent totalement en dehors de leur sort et on se fiche pas mal si la maison contient un habitant dans le grenier ou si il y a une présence maléfique. C'est dommage car il y avait matière à faire quelques bonnes choses et cela malgré le rappel incessant du premier Black Christmas avec le tueur planqué dans le grenier. Le film se dénude aussi de toutes scènes gores, surement pour pouvoir donner accès au film aux moins de 12 ans, mais du coup, on voit quelques choses de totalement aseptisé et de franchement pas terrible. Même la mort du tueur à la fin qui reste drôle n'est pas gore du tout.

Les acteurs sont justes moyens. Si l'actrice principale s'en sort bien grâce à son physique que l'on voit sous toutes les coutures (on a droit à des seins, son cul, enfin tout sauf sa touffe), les autres acteurs ne sont pas terribles. Le psychopathe de service reste intéressant surtout sur la fin quand il pète un câble mais ce n'est pas non plus la panacée. Pour le jeune frère, c'est juste horrible avec un croisement entre un crapaud et Justin Bieber. Quant au père, on ressent une profonde envie de se farcir l'actrice principale, se qui l'empêche de se concentrer sur son rôle. Je terminerai par Jason Behr qui joue le petit copain de l'héroïne qui est juste insupportable avec sa tête de fouine et son jeu de cueilleurs de melons.

Mais ce qui frappe le plus, ce sont les gros faux raccords qui parsèment le film, surtout sur la fin. En effet, ils sont flagrants et cela me gène car j'ai toujours l'impression d'être confronté à un amateur ou tout du moins à un réalisateur qui ne s'implique pas assez dans ce qu'il fait. Par exemple, le tueur plante un coup de pioche dans la tête au copain de l'héroïne (youpi!), puis il lèche le sang sur la pointe. Le plan juste après, plus de sang, la pioche est propre. Ou encore, le jeune frère est scotché des pied à la tête avec du bon gros scotch noir. Sa s½ur lui défait les pieds et le corps mais pas les mains ni le visage. Plan d'après, il n'a plus que du scotch sur les mains. Enfin, le tueur tombe dans un piège avec des scies circulaires. Il tombe sur le dos et ne peut plus bouger. En tombant il défait certaines scies. Plan d'après, toutes les scies sont à leur place et le tueur se retrouve sur le ventre!

Au final, Christina's house est un film mou qui comporte tout de même de bonnes idées. Ce n'est pas la fin un peu neuneu qui sauvera le métrage et qui démontre un "je m'en foutisme" de la part du réalisateur et un manque flagrant d'investissement de la part des acteurs. Un film dans la moyenne basse durant la période Scream et qui ne vaut le détour que pour les qualités physiques de son actrice principale. Pas terrible donc...

5.94444

Publié le 26 Juin 2011

Chicago Massacre: Richard Speck

Chicago Massacre: Richard Speck

Encore une fois, je ne vais pas me pencher sur les envies de certains réalisateurs de retracer la vie des serial killers les plus connus des états-unis, mais j'ai quand même du mal à comprendre cette passion pour les plus gros connards de notre planète. Bon, je me dis que de toute façon, un film d'horreur, reste un film d'horreur et que même si cela retrace une part de vérité, le film peut me procurer quelques bonnes surprises ou quelques frissons pas piqués des vers. Alors qu'en est-il de cette version de Richard Speck? Bon divertissement ou ennuyeuse vérité?

Le scénario se veut assez classique dans sa généralité. En gros, on suit la vie de Richard Speck, maudit trou du cul de Cliffton qui fait les 400 coups dans sa bourgade et qui décide un jour de partir pour Chicago. Là-bas, il rentre dans une résidence d'infirmières et il décide de violer et de buter 8 jeunes femmes sans aucun motif apparent, ni même sans raison. Alors on peut se demander où est la réalité, et où est la fiction, mais on ne le sera jamais à moins d'être un spécialiste de Speck qui était vraiment un gros taré pervers et dénué de sentiments.

Là où va trouver de l'originalité, c'est plutôt dans le traitement du sujet, et surtout au niveau chronologique. En effet, le réalisateur veut se la jouer un peu et propose des flashbacks incessants sur les scènes de meurtres des infirmières qui ponctuent le reste de la vie décharné de ce psychopathe. Si au début on reste un peu perdu, on comprend assez vite l'astuce et peut presque y prendre du plaisir. Malheureusement, au bout d'un certain moment, la sauce ne prend plus et on s'ennuie ferme. D'autant plus que le grain de l'image est assez dégueulasse et que les éclairages sont minimalistes. Les scènes de meurtres étant dans le noir, on ne voit pas grand chose et cela altère complètement la violence des crimes et c'est assez dommage.

Au niveau des acteurs, je suis resté très stupéfait. Je n'aurai jamais cru Corin Nemec capable d'endosser le rôle d'un psychopathe. Comment ça vous ne connaissez pas Corin Nemec. Et si je vous dit synchronisation des montres, ou encore Koubiak. Mais oui, il s'agit bien de Parker Lewis qui joue ici l'anti-héros de ce film et qui le fait très bien. Il demeure assez saisissant et campe un salaud de première avec brio. Par contre, au niveau des personnages secondaires, on repassera car ce n'est pas Tony "Candyman" Todd qui relèvera le niveau avec un jeu insipide et fatiguant. Quant aux infirmières, on ne les voit que dans le noir et toujours en train de chialer.

Mais le point faible du film, c'est l'absence de tension, de suspens ou même de gore. Il est vrai que faire un film se voulant réaliste avec du gore à outrance n'aurait pas été judicieux. Néanmoins, je trouve que là on touche le fond et ce ne sont pas les trois gouttes de sang qui nous dégouteront. On pourrait frissonner lors du massacre brutal des infirmières, mais les effets de lumière étant sombres, on ne voit pas grand chose et c'est bien dommage. Seule l'ambiance qui reste assez poisseuse et un poil dérangeante sauve ce film d'un ennui mortel. Mais bon, il n'y a pas de quoi sauter au plafond.

Ce qui me gène le plus, c'est la volonté de retracer la vie de ce mec qui ne mérite que l'oubli. Et même si le réalisateur le montre comme un type accro à l'alcool, aux drogues et n'ayant aucun états d'âme, j'aurai préféré le voir souffrir et mourir. D'ailleurs, la scène de fin nous montre un Speck au bord du gouffre mais complètement épanoui dans sa folie.

Au final, je dirai que Richard Speck n'est pas une réussite même s'il reste assez réaliste mais le manque d'implication dans les jeux de lumière et dans le jeu des acteurs secondaire en font un film assez insipide et sans grande envergure. Il demeure néanmoins mieux que B.T.K du même réalisateur car son ambiance et un poil plus glauque et le tueur un peu plus charismatique. Les passionnés d'histoires criminelles en auront surement pour leur compte, mais moi je reste assez déçu.

7.14286

Publié le 22 Juin 2011

Capitaine Kronos: Tueur de Vampires

Capitaine Kronos: Tueur de Vampires

La Hammer est un maison de productions très connue qui a eu son heure de gloire dans les années 60/70. Un grand nombre de films d'épouvante traitant de monstres mythiques comme Dracula, Frankenstein ou encore la momie ont fait la renommée de cette boîte qui a distribué le film que je présente aujourd'hui. En effet, Capitaine Kronos est un film datant de 1972 et qui essaye de prendre à revers les films de vampires de l'époque en proposant une vision différente et surtout un vampire différent. Malheureusement, est-ce toujours original de nos jours? Le film a-t-il bien vieilli? L'ail est-il toujours aussi mauvais pour l'haleine? Bref, si vous avez du temps à perdre, vous pourrez lire ce qui suit.

Le scénario se veut simple avec un sujet usé jusqu'à la corde, mais il essaye de faire du neuf (pour l'époque) avec du vieux. Capitaine Kronos est un home mystérieux avec une gueule d'ange. Il se rend dans un village avec son acolyte bossu et une magnifique brune qu'il croise en cours de route. Plusieurs meurtres ont été commis et les victimes (toutes des femmes) ont subitement vieilli et avaient du sang sur les lèvres. On apprend, avec surprise si on est illettré ou avec hébétement si on est con, que ce capitaine Kronos est un chasseur de vampire. Il va alors mener l'enquête pour trouver qui est le vampire et le buter. D'habitude dans ce genre de film, on devine rapidement qui est le vampire, puis il est dévoilé au milieu et la traque commence. Ici, on ne connaitra le vampire qu'à la toute fin, ce qui est assez intéressant puisqu'une sorte d'enquête se mettre en place. Mais le tout est relativement mou et pas super entrainant.

Car le point faible du film et son plus gros défaut, c'est bien son rythme. Je veux bien que ce soit un film qui commence à dater, que les budget n'étaient pas forcément faramineux, mais bordel que c'est long et ennuyeux. Ça parle beaucoup, pour ne pas dire grand chose, et les quelques bonnes idées sont noyées dans une masse de palabres et d'inepties inintéressantes. Si au moins l'ambiance était au rendez-vous avec des décors gothiques ou une ambiance lourde et ténébreuse. Mais non, on reste sur des décors plats et gris, et surtout l'ambiance n'est pas enveloppante. Seuls quelques jeux de lumière sont bien trouvés mais encore, ils sont là pour cacher les nichons d'une nana.

Les acteurs ne sont pas mauvais, mais ils sont tout de même assez risibles. Le capitaine Kronos, personnage principal, est un blond tout ce qu'il y a de plus blond. Il réussi tout, il est trop fort au sabre et on reste certain que rien ne peut lui arriver. Je pense que Gad Elmaleh a du voir ce film pour s'inspirer de son blond dans ses sketchs. Celui qui campe le bossu est assez sympathique mais il reste assez anecdotique et seule la magnifique Caroline Munro campe un personnage secondaire intéressant, mystérieux et redoutablement belle. Pour le reste des acteurs, c'est plutôt moyen.

Reste les effets de peur, l'angoisse, le frisson. Mais là non plus, on restera de marbre. En effet, si l'ambiance n'y est pas, il est rare que la frousse surgisse. Et ce film ne déroge pas à la règle. Les rares effusions de sang sont ridicules à part sur la fin avec une gorge tranchée et encore le trucage est assez grossier. Les quelques plans de cadavres sont assez acceptables et ne servent qu'à remplir une pellicule assez vide finalement. Pour le suspens ou le grand frisson, ben... je suis resté de marbre. Pas de pression, pas de moments angoissants et, en plus, comme on a du mal à s'attacher aux personnages, on reste froid devant le sort des victimes. La musique n'arrangeant rien car elle est criarde et aiguë et ne sied pas vraiment à une ambiance vampirique. A noter quand même certains plans sympathiques et plutôt bien trouvés comme le coup du regard dans l'épée ou encore de l'ombre de la croix qui bouge sur le mur.

Au final, Capitaine Kronos tueur de vampires est un film anecdotique du catalogue de la Hammer et ne me donne pas vraiment envie de me plonger dans d'autres productions de cette maison. Mais ma curiosité étant insatiable au niveau des films d'horreur, épouvante et autres métrages fantastico-horrifique, je regarderai surement les autres films et je ne pourrai pas éviter les comparaisons. Je ne conseille donc pas forcément sauf si on est un amoureux des films d'époque à la fois lent et sans réel action.

5.8

Publié le 18 Juin 2011

Blindés

Blindés

L'argent. Rien que le mot peut faire tourner la tête à un bon nombre de personnes. Et c'est d'ailleurs le cas dans ce film qui prend pour cible des convoyeurs de fond, premières personnes concernés par l'argent dans ce bas monde. Alors, évidemment, des films sur le pognon, on en connait plein, des biens comme Inside man et des moins biens comme braquage à l'anglaise. Avec Blindés, le papa du dernier Predators et du pas si mal Motel s'attaque à un sujet à la fois épineux mais qui peut promettre de sacré morceaux d'action. Alors ce film est-il aussi blindé que le laisse présager le titre? Le scénario sort-il de toutes les autres productions que l'on connait?

Le scénario est assez classique mais il réserve tout de même une très bonne surprise. Taylor vit avec son jeune frère dans un maison qui doit être hypothéquée. Il revient de la guerre et trouve un travail en tant que convoyeur de fond avec un ami de la famille. Lorsque ce dernier lui propose le casse de l'année, il ne veut pas le suivre, mais quand l'assistance veut reprendre son frère pour le placer à cause du manque d'argent, il va participer à ce vol. Mais il appose une condition, qu'aucune goutte de sang ne soit versée. Hélas, le sang va couler et Taylor va se faire beaucoup d'ennemis. Lu comme ça, le scénario parait basique, mais il demeure assez intelligent et propose un sacré retournement de situation. Le plus intéressant est qu'il arrive à nous tenir en haleine alors que le héros est bloqué dans le camion la plupart du temps. C'est déjà pas si mal.

Les acteurs sont très convaincants. il faut dire aussi que le casting est assez fourni. On retrouve ainsi Matt Dillon dans le rôle du méchant qui fait office de cerveau dans l'équipe. Mais on a droit aussi à Laurence Fishburne en alcoolo bourrin de service, au français Jean Reno qui reste très anodin ou encore Milo Ventimiglia (vu dans heroes) qui joue un flic sans grand intérêt et ce cher Amaury Nolasco de Prison Break qui joue un dur accro à Dieu. Néanmoins, les interactions entre les personnages et les acteurs fonctionnent bien et leur jeu est assez juste.

Le film est relativement bien rythmé, on a de l'action non stop est c'est assez agréable. Mais ce qui est franchement sympathique, c'est que Nimrod Antal trouve le juste milieu entre présentation des personnages dans des quartiers pauvres et ou le tout est assez morose, et action pure et dure avec fusillades, explosions, courses poursuites et tout le tintouin. De ce fait, on s'attache au personnage principal et on a le temps de détester les autres. La fin est peut être un poil décevante car elle est très vite expédier mais on en tiendra pas rigueur et on est presque heureux du happy-end.

Au final, on peut dire que Blindés est un bon film d'action qui oscille entre drame personnel, thriller et action, mais que le tout est assez bien homogénéisé et que l'on prend un certain plaisir devant ce divertissement qui ne prend pas la tête et qui demeure de bon acabit. Je conseille donc à tous ceux qui aime l'action, les dérives de l'argent et les films qui se terminent bien.

7.6

Publié le 15 Juin 2011

Brainscan

Brainscan

Depuis de nombreuses années, une poignée de personnes un peu prout-prout sur les bords désignent les jeux vidéos comme dangereux et nocifs pour nous et nos chères petites têtes blondes. Mais le pire, c'est qu'ils ont raison. J'en suis l'exemple même du type nerveux psychotique capable de tuer la moindre personne que je croise si j'ai le malheur de perdre sur un boss dans un jeu alors que j'ai oublié de sauvegarder depuis le début. Non, sincèrement, à ce moment-là, le sport est dangereux aussi car de nombreuses personnes s'énervent sur des courts ou des stades. Avec Brainscan, on assiste aux prémices du jeu vidéo et des premières personnes à s'opposer à ces machines de salon, mais loin d'en faire l'objet du diable, il s'en sert comme d'un outil dangereux mais qui réserve une bonne surprise de fin qui surgit comme un pied de nez à tous ces détracteurs. Mais le film en lui-même est-il un bon film d'horreur? Les jeux vidéos sont-ils la futur menace de notre planète?

Le scénario est relativement sympathique. On suit le jeune Michael qui est un môme un poil dérangé, enfin, c'est ce que croient la plupart de ses camarades sauf son meilleur pote. Il a perdu sa mère et vit quasiment seul car son père est souvent en déplacement. Il est fan de métal (période 90's propice à quelques bons groupes tout de même) et surtout adore les films d'horreur et les jeux vidéos. Son meilleur pote lui conseille alors un jeu du nom de Brainscan qui procurerait des sensations incroyables. Ni une, ni deux, il essaye le jeu et se voit trimballer dans son monde et se voit tuer une personne. Le lendemain, la dite personne est belle et bien morte et le jeu se montre plus dangereux quand apparait Trickster le maître du jeu au visage assez spécial. C'est original, assez spécial mais au moins, ça sort des sentiers battus.

Les acteurs ne sont pas mauvais. En même temps, on a deux acteurs connus au talent reconnu et un homme déguisé en monstre tout à fait convaincant. Edward Furlong reste relativement crédible dans son rôle de jeune ado mal dans sa peau et un peu torturé. Et même si on a vu que le temps a eu un effet néfaste sur sa carrière et sur son physique, on reconnait tout de même un bon acteur. Frank Langella reste un poil plus en retrait et campe un flic au flegme Derrickien, mais en même temps, son personnage n'est pas le plus important, donc il passe sans trop de problème. Reste Trickster à la tronche carré et à la chevelure improbable mais l'acteur reste bien dans le ton déjanté du personnage en dansant comme un niais ou en faisant des réflexions relativement pertinentes.

Là où le bas blesse, c'est au niveau des effets spéciaux. Effectivement, le film date de 1994 et certains passages font complètement obsolètes. Je pense notamment à une scène vers la fin du film où Trickster combat contre le jeune Michael, ou encore lorsque le grand méchant prend le jus sur une lampe et on a droit à des effets spéciaux bleutés digne d'un code Lisa. Mais malgré tout, l'effet nostalgie prend le dessus et on peut passer outre cette défaillance technique. Tout comme les doigts du méchant qui font très faux et très plastique.

Pour ce qui est des effets de peur, de gore ou de suspense, on reste quand même sur notre fin et le rythme du film demeure très haché. En effet, et mlagré une volonté de bien faire, on ressent quand même une grosse retenue sur les effets gores. Le sujet touchant les jeux vidéos et risquant d'attirer un maximum de jeunes gens, on peut comprendre l’amoindrissement d'effets gores. Néanmoins, certaines scènes comme la première partie du jeu vidéo reste assez immersive, et le découpage du pied reste de bon acabit. Petit bémol aussi sur les apparitions de Trickster qui ne sont tout le temps judicieuses et qui ne font pas du tout peur ou ne surprennent pas. Du coup, le film devient un poil lassant sur la fin mais rien de bien méchant. D'ailleurs la fin réserve une bonne surprise inattendue et le message qui semblait nauséabond au début se transforme en grosse farce à 5 minutes de la fin et c'est mieux ainsi.

Au final, Brainscan est un petit film d'horreur sans grande envergure mais qui a le mérite de divertir et de faire passer un agréable moment. Très peu gore mais parfois drôle, un peu long mais ayant de bonnes idées; il demeure un film pour nostalgique, qui correspond bien à l'époque des années 90. Je conseille pour les curieux et les nostalgiques de cette époque!

6.34375

Publié le 15 Juin 2011

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Devinez le film par sa tagline :

Une ancienne pyramide. Une menace actuelle. Un mystère déchaîné après 5000 ans.
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