Critiques spectateurs de AqME

Vous êtes ici

Pages

Démons 2

Démons 2

Quand on tient un filon qui fonctionne, on essaye de le réutiliser pour faire fructifier ses affaires. On le voit aujourd'hui avec des films comme les Paranormal Activity ou encore le relancement de la franchise des Scream. Durant les années 80, avec un cinéma de genre italien en plein essor, on avait déjà des petits malins qui souhaitaient faire des suites pour essayer de faire beaucoup d'argent. Avec Dario Argento au scénario et Lamberto Bava à la réalisation, à peine un an après la sortie du premier démons, voici le deuxième opus qui essaye de faire la même chose mais dans un lieu différent. Mais ce film est-il à la hauteur de son aîné? Les démons sont-ils un poil plus intéressants que dans le premier métrage? Enfin, le coté "gore for fun" du premier épisode est-il toujours présent dans cette version? Affaire à suivre.

Quand j'ai évoqué lors de la critique précédente sur Démons premier du nom que le scénario tenait sur la bande magnétique d'un ticket de tramway, c'était la vérité. Avec le deuxième épisode, c'est guère mieux. C'est bien simple, on pourrait reprendre le même scénario, mais à la place du cinéma, on se met dans un immeuble de plusieurs étages avec des gens dedans. Bon, en même temps, cela aurait été très chiant de faire un film de démons mais sans innocent dans l'immeuble. Un bon nombre des habitants de l'immeuble sont en train de regarder un film de démons, lorsque l'un d'entre eux passe au travers de l'écran cathodique et contamine une jeune fille dont c'est l'anniversaire. La contagion va donc vite se propager et les habitants vont tout faire pour survivre et sortir de l'immeuble. Scénario simple et efficace, encore faut-il que l'ambiance soit sympathique et que les situations soient crédibles. Encore une fois, je regrette que les démons ne soient plus hargneux et mesquins, avec des phrases cyniques. Du coup, on regarderait un film de zombies que ce serait pareil.

Si le premier opus misait surtout sur le coté gore et survie d'un groupe de gens dans un cinoche, dans cette pellicule là, on va plutôt voir des gens se planquer pour survivre et un homme ultra courageux souhaitant sauver sa femme enceinte des griffes des vilains démons. L'héroïsme est donc de mise dans ce nouveau démons, mais malheureusement, l'ambiance n'est pas horrifique à fond. On ressent une volonté de bien faire, mais on ressent aussi de la facilité dans certaines actions et dans certains codes et on a la sensation de se retrouver dans le même film que le précédent. La seule chose qui le différencie du précédent film, c'est l'apparition des démons et la population du bâtiment qui est plus hétéroclite. On a alors des enfants, des sportifs, des jeunes insouciants et un homme courageux.

Par contre, et c'est plutôt un bon point pour le film, les acteurs sont surement plus intéressants que dans le premier opus. Il faut dire que leurs rôles sont un poil plus intéressants et qu'il est plus facile de donner consistance à un personnage possédant un bon background qu'à une serpillère. On retrouvera Asia Argento, la fille de Dario qui signe le scénario, dans la peau d'une démone...démoniaque. Pour le reste, j'ai été assez surpris par le bon jeu de l'enfant, qui connaîtra un destin funeste, ou encore du coach sportif, meneur d'hommes aguerri qui ne souhaite pas se laisser faire. Le héros du métrage reste assez solide dans son jeu même si par moments il se la raconte un peu trop version Rambo. Sa femme, enceinte, joue assez bien aussi et reste crédible dans son rôle. Je tiens quand même à préciser qu'il est assez délicat de juger sur des prestations d'acteur tant l'évolution a été grande entre les années 80 et aujourd'hui, mais il faut dire que tout ce petit monde reste assez crédible dans ce film.

Mais le gros point faible du film, et quand je dis ça, c'est en rapport avec le premier film, c'est que les effets gores sont beaucoup moins présents. Dans le premier opus, il y avait vraiment des passages bien dégueulasses et relativement bien foutus. Dans cette suite, il y a très peu de gore et on retrouvera seulement quelques passages identiques au premier comme le coup des ongles qui s'ouvrent en deux ou encore des dents qui tombent pour laisser la place à des crocs. Par la suite, outre quelques blessures pas très sanglantes, on aura pas de quoi fouetter un chat. Bon, en même temps, ça ne sert pas à grand chose de fouetter un chat, sauf si ce dernier vous a mordu la main, et dans quel cas, il est plus facilement compréhensible d'avoir un martinet à portée de mains pour fouetter ledit chat. La seule scène assez choquante, c'est lorsque le petit garçon meure et qu'un démon en plastique lui sort du corps. D'ailleurs, les effets spéciaux sont relativement ratés dans ce film. On voit très clairement la marionnette en plastoc car elle fait très inanimée.

Au final, Démons 2 est moins bon que le premier film. Il apparait moins couillu au niveau du gore et l'apparition des démons et moins justifiée qu'auparavant. En effet, dans le premier, le masque exposé avec lequel se coupe une spectatrice est le même que celui dans le film. Ici, les démons sortent de l'écran et infectent une jeune fille, pourquoi? On aura jamais la réponse. Néanmoins, Démons 2 reste un film moyen, divertissant à défaut de faire peur, et dans lequel on s'ennuie rarement. Mais attention tout de même car le film comporte moins de scènes cultes que dans le premier et l'humour potache de son aîné disparait pour quelque chose de plus sérieux et de moins fun.

6.52

Publié le 13 Février 2012

Démons

Démons

C'est dans les vieux pots que l'on fait les meilleures confitures, voilà un proverbe qui, malheureusement, est souvent vrai dans le cinéma actuel et cela dans tous les genres confondus. Prenons les films d'horreur, puisque c'est ce qui nous intéresse, mais on peut prendre des exemples dans un grand nombre de genres. Les meilleurs films et les plus terrifiants, hormis quelques fulgurances actuelles, sont bien des films datant des années 70 ou 80. j'en veux pour preuve avec l'exorciste, les vendredi 13, les Freddy, j'en passe et des meilleurs. Durant les années 80, le cinéma italien était au sommet de son art. Il faut dire que le Giallo provient de ce pays et que un grand nombre de réalisateurs de film d'épouvante viennent de cette contrée (Dario Argento, Mario Bava, Lucio Fulci, Michele Soavi...). Malgré le succès et les très bons film de cette époque et de ce pays, que vaut démons de Lamberto Bava? Ce film fait-il partie des références dans le cinéma italien des années 80?

Le scénario du film tient sur la bande noire magnétique des tickets de tramway. Il faut dire que c'est plus que simpliste et que ce n'est pas grâce à l'histoire que l'on sera perdu. A moins d'être un débile profond. Un homme masqué distribue dans une ville des tickets d'invitation pour l'inauguration d'un cinéma. Pour l'ouverture, le cinéma propose un film d'horreur avec des démons. Mais bien vite, les démons vont envahir la salle de cinéma pour boulotter de la chair fraîche avec un petit peu de pop-corn. En gros, il s'agit d'un survival basique dans un milieu confiné, avec de plus en plus de démons, puisque chaque blessure transformera chaque être humain en un démon vorace et bavant du liquide verdâtre. Mais il faut tout de même rajouter quelque chose de plus important par dessus ce scénario peu inspiré, c'est que les personnages de l'histoire ne sont pas attachants et que la dimension dramatique, ou notre attachement par rapport aux autres personnages ne sera pas mis à contribution.

Si le pitch et le scénario complet vous fait penser à quelque chose de déjà vu, vous avez raison! Effectivement, on peut difficilement trouver une quelconque nouveauté dans cette histoire. Les démons ne sont en fait que des zombies, plus violents, surement moins amateur de cervelles, mais tout aussi contagieux et sanguinaires. Du coup, on se surprend à revoir des images du film Zombies de Romero, tout en le transposant dans un cinéma au lieu d'un supermarché. Si l'ambiance du début reste sympathique et assez inquiétante avec une ville qui ne donne pas envie, les passages dans le cinéma ne sont que des courses-poursuites avec quelques effets gores plutôt bien fichus pour l'époque. Néanmoins, il faut reconnaître que le design de certains démons fait froid dans le dos et que pour une fois, on reconnait vraiment des créatures du mal et sadiques.

Mais avec tout ça, comment se débrouillent les comédiens malgré la faiblesse scénaristique? Et bien ce n'est pas terrible. Il faut dire que tous les clichés sont réunis dans la salle de cinéma. On a l'aveugle et sa femme qui en profite pour le tromper, les deux jeunes hommes héroïques qui s'entichent des deux héroïnes, le black ressemblant à un maquereau entouré de deux gonzesses ressemblant à des putes, le vieux grincheux, les peureux, et je dois en oublier. De ce fait, et à partir du moment où l'on est dans la caricature, il est difficile de ne pas surjouer et de ne pas proposer une palette d'émotion un poil trop ringarde. En plus, on aura droit à tous les soucis déjà vus dans moult films de genre, comme le meilleur ami qu'il faut tuer car il se transforme, la copine qui tombe dans les vapes au plus mauvais moment, le choix de se sacrifier pour sauver celui ou celle que l'on aime. Bref, beaucoup d'héroïsme, ce qui ne donne pas une bonne idée du réalisme.

Par contre, ce qui sauve le film, outre sa fin drôle et inattendue, ce sont les effets gores et pour le coup et l'époque, c'est vachement bien fait! Et en plus, on en a pour notre argent. Déjà, les transformation en démon sont assez atroces et s'attaquent à des points sensibles qui font souvent très mal. En gros, on voit les ongles des victimes s'ouvrir en deux pour laisser pousser des griffes, puis les dents se déchaussent et tombent pour laisser pousser des crocs dans une cascade rubiconde de sang. Mais en plus de cela, les démons deviennent très violents et adorent scalper, griffer, égorger, mordre une foultitude de spectateurs crétins essayer de barricader le cinéma avec les strapontins. L'empalement forcé de la fin est vraiment génial. Par contre, on évitera pas les scènes nanardesques comme le passage où le héros enfourche une moto cross et va décapiter du démons en grand coup de katana, ou encore lorsqu'un hélicoptère, visiblement posté sur le toit, tombe dans une salle adjacente à la salle de cinéma. Tout cela fait très improbable et semble très malvenu.

Au final, Démons n'est pas forcément un mauvais film, loin de là, mais il n'est pas non plus un chef d'oeuvre du genre et Lamberto Bava tire un peu trop sur des ficelle bien connus dans le domaine du film de zombie. Il est d'ailleurs dommage que seule l'apparence différencie les démons des zombies et que ceux présents dans le film ne soient pas un peu plus bavards, avec un humour grivois et noir. Bref, un film sympathique avec des passages bien fendards tellement ils sont improbables et du gore bien fun pour un film de 1985 (putain, j'avais un an!).

7.2619

Publié le 12 Février 2012

Dellamorte Dellamore

Dellamorte Dellamore

Les films de zombie, on en a soupé! Et on en a soupé à toutes les sauces. Je ne parle même pas du genre survival, surement trop représenté dans ce genre là. Mais maintenant, même les comédies, romantique ou non, sont prises d'assaut par les mangeurs de cervelles. Il y en a des très bonnes, comme Shaun of the Dead ou encore Bienvenue à Zombieland, d'autres moins réussies, comme Fido et il y a des catastrophes comme Zombie Honeymoon pour ne citer que lui. Mais là, je parle de films récents, tout du moins des années 2000, mais pour connaître les origines de la comédie zombiesque, je pense qu'il faut remonter en 1994, où le film Dellamorte Dellamore a vu le jour. Film italien mais avec des acteurs de tout horizon, ce film mélangeant comédie, burlesque, horreur et morts-vivants est une véritable bombe et pose les bases de la comédie horrifique fine et sensuelle, avec une élégance toute italienne. Mais quels sont les talents cachés de ce métrage? Pourquoi l'ai-je découvert sur le tard?

Le scénario de ce métrage est assez incongru car il est à la fois relativement simple, mais d'autres petites histoires s'imbriquent les unes dans les autres pour proposer un mélange qui se rapproche d'un Braindead tout en y apposant une touche glamour indéniable. En gros, on suit un gardien de cimetière désabusé dans un bled italien. le problème, c'est que dans son cimetière, les morts se lèvent de temps en temps pour bouffer de la chair fraîche. En bon samaritain, et avec son acolyte un peu simple d'esprit, il déboîte les boîteux à coups de pelle, de revolver ou de croix. Le problème, c'est qu'un beau soir, il enterre un vieux et tombe amoureux de la veuve éplorée. Bon, il faut dire que la veuve éplorée, c'est juste une bombe anatomique. Malheureusement, cette jeune femme va devenir une zombie. Jusque là, le film est bien simple, mais il faut rajouter des enjeux politiques et des hommes politiques ahurissants, une autre histoire d'amour improbable entre la fille du maire décapitée et le simplet travaillant dans le cimetière et des situations ponctuelles plutôt cocasses. Bref, il n'y a pas à tortiller du cul pour chier droit, le scénario, aussi simple soit-il, propose de belles surprises et parfois des surprises étonnantes.

Mais aussi bizarre que cela puisse paraître, Dellamorte Dellamore ne dégage pas que de l'humour. Il faut dire que le ton du film reste assez dépressif, avec un héros désabusé et relativement fataliste mais aussi un univers gothique magnifique mais relativement triste. Michele Soavi, le réalisateur, ne se contente pas d'aligner des scènes de zombies ou des scènes d'amour. Il privilégie grandement l'image et les symboliques tout au long du métrage. Ainsi, les plans intelligents et beaux se succèdent tant et si bien qu'il est difficile d'appréhender toutes les subtilités au premier visionnage. D'ailleurs, il y a des passages assez obscurs avec la veuve morte qui revient sous d'autres formes comme une prostituée, histoire de mettre une relation impossible entre le héros et cette femme de rêve. Il suffit de regarder les images pour se rendre compte de toutes les symboliques cachés, comme par exemple, lorsqu'il fait l'amour avec la veuve et qu'en arrière plan, un ange de pierre lui fait des ailes dans le dos, puis qu'à la toute fin, il décide de détruire ces ailes avec son revolver.

Les acteurs sont tous très bons. Rupert Everett en tête, puisqu'il incarne parfaitement le gardien à moitié dépressif donnant un flegme déprimant à son personnage. Il faut dire que les anglais ont le chic pour rendre un personnage flegmatique. Mais il n'est pas le seul à être au summum de son interprétation. François Hadji-Lazaro, le leader des garçons bouchers, joue le rôle de Gnaghi, le simplet de l'histoire, et il faut dire qu'il le joue avec un certain brio. Avec un physique se rapprochant de la boule de Fort Boyard et une attitude de débile profond, il oscille entre sympathie et dégout avec le spectateur. Enfin, l'actrice incarnant la veuve éplorée, Anna Falchi, est vraiment très charmante et donne une interprétation très sexy et sensuelle. Elle incarne d'ailleurs la femme inaccessible et l'amour impossible.

Au niveau des effets spéciaux, Michele Soavi a du faire au plus pressé. Il est vrai que certains effets spéciaux semblent ratés, mais il rajoute cependant une certaine magie et un coté kitsch qui colle parfaitement avec l'univers sombre et poétique et burlesque du métrage. Par contre, le réalisateur n'a pas oublié que les zombies étaient un des atouts du film et ils ont bénéficié de maquillage de qualité et d'effet visuel réussi. Certains effets gores sont plutôt bien sympathiques et prête plus à sourire qu'à éc½urer ou effrayer. J'en veux pour preuve la scène où Gnaghi décapite la version zombifiée de la fille du maire et la met dans sa vieille télé bousillée pour la demander en mariage. Si certaines ficelles sont visibles comme pour les feux follets, on passera outre devant tant de maestria dans la réalisation et dans la symbolique.

Au final, Dellamorte Dellamore est un excellent film, mélangeant habilement tous les genres pour proposer une ½uvre unique, sensible, drôle, visuellement époustouflante et aux multiples références. Si vous cherchez un film de zombies classiques, il ne faut pas regarder ce film, par contre, si vous êtes à la recherche d'un film poétique, gothique, sensuel, avec en toile de fond des zombies un peu trop collant, alors ce film est pour vous. Personnellement, j'ai beaucoup aimé, mais il me faudra surement un deuxième visionnage pour bien capter toutes les subtilités du scénario et toutes les symboliques cachées dans un très grand nombre de plans. je conseille!

8.04348

Publié le 11 Février 2012

Buried

Buried

Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que je vais me faire détester avec cette critique. En effet, ce film, encensé par les critiques, applaudi par les spectateur et le public, ne m'a pas forcément convaincu. Attention, je n'ai pas dit que j'ai trouvé le film mauvais, bien au contraire, mais finalement, je ne suis pas sûr qu'il mérite le succès qu'il a eu. Le pari fou de Rodrigo Cortès est de filmer un homme seul dans un cercueil durant plus d'1h30, et cela sans ennuyer le spectateur. Le pari est-il réussi? Ryan Reynolds, le seul acteur du film s'en sort-il convenablement? Peut-on réellement filmer un mec seul dans un cercueil durant plus d'une heure et demi sans susciter un certain ennui? Bref, beaucoup de questions pour un film qui a connu un grand succès.

Le scénario du film part d'un postulat qui pourrait très bien arrivé. En gros, un militaire de l'armée américaine se réveille dans ce qui semble être un cercueil de bois. Impossible d'en sortir, du sable s'écoule lentement entre les planches de bois et il se retrouve avec en tout et pour tout un briquet, un téléphone portable avec une batterie à moitié pleine (ou à moitié vide, c'est comme vous voulez) et une fiole d'alcool. Il va alors recevoir un coup de fil de ses ravisseurs, lui demandant de se filmer et de faire chanter les américains avec des sous. Il va alors tout faire pour s'en sortir en téléphonant à ses contacts. Le scénario est assez sympathique et il est réaliste. C'est dans ce sens qu'il est assez terrifiant. Malheureusement, il faut bien avouer que c'est très difficile de filmer un mec seul dans un cercueil durant plus d'une heure et que l'ennui nous guette parfois si l'on ne rentre pas de suite dans ce huis-clos étouffant. Cela a été mon cas et de ce fait, il est assez difficile de ne pas s'ennuyer sur certaines scènes. Surtout que les seules scènes d'actions sont des coups de téléphone ou une fois, l'intrusion d'un serpent dans la cercueil. La séquence avec le serpent est très tendue et le film ne vaudrait le coup d’œil que pour cela. Néanmoins, je trouve abusé de mettre une musique stressante lorsque l'acteur tente un coup de fil ou décroche le téléphone...

J'avais aussi quelques doutes concernant l'acteur en question, Ryan Reynolds. Pourquoi? Alors d'abord, c'est le mari de Scarlett Johansson et rien que pour ça, il ne mérite que ma jalousie! Mais aussi parce que je l'ai vu dans certains films et il ne m'a pas convaincu. Si on le prend dans Blade 3, on dirait un acteur porno qui prend la pose devant la caméra et qui est prêt à sortir son engin pour nous foutre du foutre sur l'objectif. Alors quand j'ai su qu'il allait avoir l'unique rôle de ce projet, j'étais empli de doutes. Finalement, il s'en sort plus que bien. Il est crédible, tient bien son rôle et joue au mieux les émotions que l'on doit ressentir dans une telle situation. Il faut dire que les réactions de se dernier sont assez justes et qu'il faut se rendre compte que nous sommes en présence d'un soldat et qui doit savoir faire face à des situations dangereuses. Bon, c'est vrai que parfois, c'est assez léger, car je n'ai toujours pas compris pourquoi il appelle sa femme en premier au lieu d'appeler du secours. La fin est très juste et correspond bien au ton donné du film. D'ailleurs, la fin est une des choses qui font que le film reste tout de même un bon film.

Au final, Buried reste un film sympathique, parfois étouffant et prenant, notamment à la toute fin, mais malheureusement, le pari est à demi gagné, car j'ai ressenti un certain ennui suivant certains passages. L'action étant principalement axée autour des coups de fil de ce dernier, on peut facilement s'ennuyer devant cet essai et c'est bien dommage, mais d'un autre coté, qu'aurait pu faire de plus Rodrigo Cortès? Le film est réaliste, parfois dur, parfois étouffant mais souvent lent. Bref, un film en demi-teinte pour moi mais qui montre que le cinéma actuel a encore de la ressource pour proposer des choses intéressantes et novatrices.

8.21429

Publié le 8 Février 2012

Attack the Block

Attack the Block

C'est sûr qu'en voyant une jaquette aussi appétissante, il était assez logique que je regarde ce film avec une avidité non dissimulée. Je veux, les créateurs de Shaun of the dead, film innovant dans le domaine du zombie et de l'horreur, avec l'un des acteurs dedans et en plus, une bande d'aliens envahissant un quartier mal famé de Londres et voulant en découdre avec de la jeune racaille. Bon alors évidemment, on sait que dedans il va y avoir de l'humour, il n'y a qu'à voir la gueule des jeunes acteurs et puis la présence de Nick Frost va indéniablement ajouter une touche de drôlerie dans ce métrage qui mêle habilement action, science-fiction et fantastique. Mais alors qu'attendre de ce métrage qui prend pour héros des jeunes racailles détestables? L'axe sociologique sur le mal être de ces jeunes de banlieue est-il bien abordé?

Le scénario est assez sympathique bien qu'étant basique et finalement pas très recherché. Pour faire simple, des extraterrestres qui sont un mixe entre des gorilles et des loups aux dents bleus, tombent en masse sur une cité londonienne. Ils se mettent alors à attaquer une bande de jeunes malfrats de façon hargneuse et vivace. Cette bande va alors tout faire pour se protéger et protéger les gens de leur quartier, de leur bloc. C'est assez simple, mais c'est relativement efficace, car le film ne comporte aucun temps mort et on ne s'ennuiera jamais devant ce film. Néanmoins, l'utilisation de jeunes racailles braquant et menaçant de jeunes filles dans les rues en tant que héros n'est pour moi pas une bonne idée. Pourquoi? Parce que dès le début du film, on les prend en grippe et l'absence de sentiments ou de remords dans leurs actions en devient presque insupportable, même s'ils vont par la suite aider la fille qu'ils ont braqué. De ce point de vue, le coté sociologique est totalement raté car la seule excuse pour tous ces vols et cette violence, c'est qu'ils sont malheureux dans leur vie et qu'ils doivent se débrouiller seul. On s'en fout, et on peut s'en sortir différemment malgré les épreuves de la vie. C'est assez violent comme sentiment, car on prend vraiment du plaisir à voir certains personnages mourir alors que l'on est censé avoir de l'empathie pour eux.

Les acteurs ne s'en sortent pas trop mal. Mais encore une fois, on voit la difficulté de s'éloigner des clichés perçus dans bon nombre d'habitants des cités. Le groupe est assez hétéroclite, avec une paire de black, le chef et un intello, un blanc à la grande bouche, un chinois à fleur de peau, un métisse à la coupe afro, mais malheureusement, aucun ne suscite un quelconque intérêt malgré les quelques coups d'humour et de fulgurance qui parcourent le film. Heureusement que Nick Frost est présent, car avec son flegme et son physique imposant, il donne un élan de drôlerie sur le film, tout en ayant le cul visé sur un canapé pourave. Quant à l'actrice féminine jouant l'infirmière braquée, elle reste gentille, mais c'est bien tout. Elle se fait passer pour la conconne de service qui préfère s'allier à des connards que de perdre sa vie en se démerdant toute seule. Bon, ceci dit, les acteurs ne s'en sortent pas trop mal et c'est surtout leurs personnages qui sont détestables. Il reste tout de même les deux petits garçons, Blême et Chaos, qui sont bien marrant et totalement insouciants.

Par contre, un point que j'ai trouvé vraiment réussi, ce sont les effets spéciaux et les designs si particuliers des aliens. En effet, outre leur apparence globale mi-singe mi-loup, ils possède un petit quelque chose d'inédit qui m'a vraiment plu. En gros, ils n'ont pas d'yeux, mais lorsqu'ils ont la bouche fermée, on voit comme une paire d'yeux bleus, sauf qu'ils s'agit de leur bouche avec des dents fluorescentes. Leur allure est vraiment menaçante et leur dentition ferait frémir n'importe qui. En plus de cette aspect, leur animation est réussi et leur pelage noir sombre fonctionne à merveille durant la nuit. Bien entendu, il y a quelques effets gores, mais ils sont minimes. Certains passages sont plutôt réussis comme le couloir dans le brume, le ralenti à la toute fin du film ou encore la découverte de la cause de l'attaque avec la lumière bleue. La fin reste prévisible et sans grande surprise ce qui est un poil décevant.

Au final, Attack the block est un film divertissant, rythmé et plutôt bien ficelé. Malheureusement, le choix des personnages reste discutable pour moi, car il donne du crédit à des bandits alors que ces derniers ne font quasiment rien pour se faire pardonner ou racheter. Bien au contraire, on va les ériger en héros alors qu'ils ne font cela que pour sauver leur peau. le coté sociologique avec le malaise des banlieusards restent superflu et n'est qu'un prétexte pour lancer des aliens dans une cité. Ceci dit, ça reste tout de même de bonne qualité et cela se suit sans aucun problème. A voir au moins une fois pour les aficionados du genre et pour ceux qui aime Nick Frost.

6.82353

Publié le 6 Février 2012

Cube Zero

Cube Zero

Commun à bien des films à succès, il a fallu que les producteurs décident de faire un troisième cube. Mais plutôt que de faire une suite, ils ont préféré faire un préquel et expliquer les raisons de l'existence même du cube. Si le scénario est louable, il me semble que l'intention l'est moins, car on sent bien derrière ce métrage une volonté absolue de faire du fric sur une saga dont le premier film, minimaliste mais diablement efficace, avait connu un grand succès médiatique et de la part des spectateurs. Il est vrai qu'avec le deux, on était resté sur notre faim, et il n'apportait rien à la saga. Aucune explication, une fin surréaliste et des séquences plus que foirées (je pense à ce cube mangeur d'hommes). Maintenant, que peut-on attendre de ce troisième cube qui en fait le numéro zéro? Aurons-nous les réponses à nos questions? Ou bien ce film va-t-il fondre comme un apéricube en plein soleil lors d'un apéro estival sur les bords de la méditerranée?

Le film démarre comme les deux films précédents. On suit un gars un peu paumé qui tombe dans un piège et qui se fait défoncer de façon très gore. Pour le coup, l'introduction est bien mieux réussie que dans le deuxième opus et c'est déjà pas mal. C'est par la suite que les choses vont commencer à devenir un peu plus obscures. On se met à la place de deux gardiens surveillant le cube via des écrans et des ordinateurs. Ces deux personnages reçoivent des ordres via un ascenseur qui descend des vivres et du travail. Sauf qu'au bout d'un moment, l'un des deux va voir une femme, étudiée son dossier et découvrir qu'elle est innocente. Diantre! Il s'agit bien d'une prison expérimentale! Mais le monsieur n'est pas d'accord et décide de descendre sauver cette pauvre hère pour qu'elle puisse retrouver sa fille. Tout cela est bien mignon, mais les choses vont encore se dégrader avec l'arrivée du chef des surveillant, avec un ½il bionique et des larbins au doigts aimantés. C'est à ce moment que l'on se demande où l'on est tombé.

Car si le pitch est assez intéressant et propose de dire ce que représente le cube, on ne sera jamais se positionner au niveau temporel et cela m'a assez gêné. Il faut dire que le film d'Ernie Barbarash accumule des incohérences, notamment dans le design choisi. En effet, les deux compagnons utilisent de vieux ordinateurs, avec des écrans pas forcément à la mode, même en 2004, année de production du film, et ils utilisent même une machine de torture relativement rétrograde, alors que lorsque le méchant arrive, il est équipé super hightech, maîtrise des composant grâce à des outils révolutionnaires et surtout, il se nourrit avec des capsules contenant la même énergie qu'un steak frites. Du coup, il est difficile de prendre pleinement conscience de l'époque du film et cela m'a profondément gêné pour rentrer dans l'ambiance du film, surtout que l'on a aucune vue sur le monde extérieur.

Les acteurs, sans être géniaux, s'en sortent pas trop mal. Le duo de surveillants est assez sympathique même si l'on a du mal à les prendre en sympathie. Pour les prisonniers, c'est assez identique. On a la blonde courageuse et innocente, le black ancien militaire avec une puce dans la tête, le gros gentil pas doué et la petite brune au sale caractère. Bref, hormis la blonde et notre héros, on a de la bonne chair à canon. Au niveau du grand méchant, je reste assez sceptique. Autant on ressent le talent et l'envie de bien faire de l'acteur, autant le personnage me semble trop caricatural et en décalage avec le ton du film. En effet, il prend un malin plaisir à tuer les prisonniers, alors que finalement, le but du cube est de voir des personnes éviter des pièges et s'en sortir en suivant une logique tout tracée. Du coup, cette nouvelle donne fausse un peu l'intérêt même du film. Ceci dit, l'acteur en lui même est assez bon.

Par contre, le point positif (pour moi et peut être pas pour tout le monde), c'est que le film est bien plus gore que les films précédents. Il suffit de regarder la scène d'introduction pour s'en rendre compte, car elle est vraiment dérangeante et plutôt bien foutue. C'est d'ailleurs la première fois que je vois un homme finir en bouillie sanguinolente de façon aussi lente. Les autres morts sont aussi sadiques et relativement gore, comme l'homme qui explose à cause de trop hautes fréquences ou encore la nénette qui se fait empoisonnée par un poison dévorant les chairs. Alors là aussi ce n'est pas le but du film de faire du gore, mais cela rajoute un aspect de dangerosité que l'on avait perdu avec le deuxième film. Par contre, la question sur la croyance en Dieu est juste stupide, SPOILER en gros, le type demande à un gars enchainé s'il croit en Dieu, celui-ci répond que non (évidemment après tout ce qu'il a vécu), alors du coup, on le crame sans aucune autre forme de jugement, ce qui est stupide, mais bon, on est en Amérique FIN SPOILER. La fin reste anecdotique et pas passionnante, avec le début du premier métrage mais sans les mêmes acteurs ce qui est dommage.

Au final, Cube zéro n'est pas un film aussi mauvais que le deuxième, mais il ne surpasse aucunement le premier métrage de Vincenzo Natali. Plus gore que les précédents, il offre des explications que l'on avait déjà deviné avec le premier cube, mais cela reste tout de même très subjectif, notamment avec la donne de l'innocente enfermée dans cette prison. Les fans d'énigmes mathématiques seront déçus aussi, car les phases de recherche ne sont pas nombreuses et totalement incompréhensibles. Bref, plus horreur que ces prédécesseurs, mais avec l'ambiance en moins, le film se suit avec plus ou moins d'intérêt, sans pour autant nous ennuyer. A voir pour dire, j'ai vu la trilogie cube.

6.38095

Publié le 4 Février 2012

Ao - Le dernier Néandertal

Ao - Le dernier Néandertal

L'homme est enclin, en ce moment, à se poser beaucoup de questions sur son passé et sur ses ancêtres. D'un autre coté, il est aussi en train de se demander, si, à une époque, l'homo sapiens n'a pas vécu avec d'autres races humanoïdes pour former un mélange atypique et ainsi vérifier et donner un semblant de vraisemblance à la fantasy ancienne genre Tolkien. Je m'égare du sujet, mais lorsqu'on y pense quelques secondes, il n'est pas impensable que ce cher John ait fait un peu d'ethnologie pour pondre les hobbits ou encore les elfes et les nains. Avec Ao, on plonge dans la préhistoire et à la place des peuples de la comté, on a les homo sapiens faisant leur apparition au milieu des hommes de néandertal, au physique plus disgracieux et moins avenant. Petite incursion dans un film sympathique mais pas inoubliable.

Le scénario est assez sympathique, car il prend le parti de nous raconter une histoire, dans un contexte historique véridique et dont la probabilité que cela s'est produit reste plausible. En gros, on suit Ao qui vit dans les contrées au nord de la Sibérie. Sa tribu est massacrée, avec son fils nouveau-né et sa femme, et il décide alors de partir à la recherche de son frère Oa en Europe méridionale. En chemin, il va se rendre compte qu'un peuple différent du sien vit sur d'autres terres et dont les coutumes sont plus cruelles et moins respectueuses de la nature. En chemin, il va sauver la vie d'une jeune femme et de son bébé qu'il va considérer comme le sien. Alors bien entendu, Jacques Malaterre a bien fait les choses, les dialogues entre les différents protagonistes sont à base de grognements et de gestes. Mais fort heureusement, il y a une voix off qui retranscrit les pensées des deux personnages principaux. Si la déroulement reste linéaire, il faut quand même avouer qu'une histoire d'amour durant la préhistoire, ça ne court pas les rues!

Les acteurs jouent relativement bien. Même si tout est à base de gestuel et d'onomatopées, les réactions et les émotions sont bien palpables et les deux acteurs principaux donnent beaucoup de leur corps dans ce film. Le coté sauvage, animal est bien rendu, et en plus, certaines scènes ont du être relativement pénible à tourner. Je pense notamment à la scène où la femme urine sur le sol ou encore à la scène d'amour, crue et réaliste. Les effets spéciaux tiennent la route, notamment avec la faune sauvage tel que l'ours du début.

Au final, Ao le dernier néandertal tient la route, même si parfois, l'absence de dialogue se fait cruellement ressentir. Après, pour un road movie romantique dans la préhistoire, c'est plutôt chouette et assez intéressant d'un point de vue scientifique, car totalement plausible. D'ailleurs, on ne sait toujours pas comment l'homme de Néandertal a disparu de la planète. Bref, c'est pas mal et ça se regarde.

6

Publié le 3 Février 2012

Cube 2 : Hypercube

Cube 2 : Hypercube

Tout le monde le sait, réaliser une suite est très compliqué et rares sont les films dont la suite se révèle être au-dessus du premier. C'est un peut comme les remakes en quelque sorte. Mais il y a quelque chose qui m'agace vraiment c'est que bien souvent, les suites ne sont pas réalisées par les mêmes réalisateurs et on voit vraiment une différence de maîtrise et de technique. L'exemple le plus flagrant est la colline a des yeux par Aja puis la colline a des yeux 2 de Welsch où l'on voit une différence de taille entre les qualités et les maîtrises. C'est un peu ce qu'il se passe avec Cube de Natali et Cube² de Sekula. Le premier était minimaliste, angoissant, prenant et novateur. Le second se contente de reprendre des bases déjà toutes posées et de renouveler le schmilblick en mettant de nouveaux pièges, de nouvelles personnes et une énigme encore plus incompréhensible que dans le premier. Bref, vous l'aurez compris, ce cube là n'est pas carré et une petite analyse un peu plus profonde est nécessaire.

Le scénario de ce deuxième opus n'est pas énormément travaillé. Enfin, il l'est dans un certain sens, mais il parait fainéant dans l'autre. En effet, on reprend ici les bases même du premier, c'est-à-dire un cube avec des gens dedans, des pièges et des résolutions mathématiques. Par contre, on change ces énigmes numériques et on introduit une nouvelle notion qui est celle la torsion espace-temps. En gros, on a encore une bande de personnages hétéroclites qui vont devoir s'entendre pour trouver le passage le plus sûr vers la sortie. Sauf que cette fois, il va falloir comprendre les différentes dimensions et interpréter les mouvements internes du cube dans lequel ils se trouvent. En gros, ils sont dans un cube qui tourne qui est dans un cube qui tourne qui est dans un cube qui tourne. Ouais, je vois qu'il y en a déjà qui ont lâché l'affaire et ce ne sont pas les seuls.

L'autre problème majeur avec cette distorsion temporelle et l'incompréhension que cela inclut, c'est que l'on perd totalement toute l'ambiance angoissante du premier opus. Si les changement de couleurs du premier cube donner des sensations différentes dans chaque salle (la bleu donnait froid, la rouge était inquiétante, etc...) dans cet épisode, on reste sur du blanc hospitalier. Alors certes cela peut fonctionner durant un certain temps, mais à la longue on ne fait même plus attention au décor et c'est bien dommage, car il fait partie de cette claustrophobie grandissante. Ajoutons à cela des pièges vraiment bizarres et visuellement ratés, et on obtient un ersatz de mauvaise qualité. C'est bien dommage car on sent tout de même une volonté de bien faire et d'apporter une pierre à l'édifice.

Je dis cela parce que les comédiens s'en sortent tout de même assez bien. On aura toujours notre taré de service qui va péter les plombs au fur et à mesure, notre héros ou héroïne puis notre chair à canon. Mais pour la peine et malgré quelques stéréotypes inévitables, on reste dans des prestations de bonnes qualités. Encore une fois, il n'y a pas d'acteurs connus et ce n'est pas plus mal. Le seul souci dans la distribution des personnages, c'est que l'on voit très rapidement qui va virer de bord et qui va s'en sortir, chose moins évidente dans le premier cube. Je donnerais une mention spéciale à la mémé complètement frappadingue mais qui s'avèrera une technicienne militaire hors pair et qui semble indispensable à la résolution du problème. La comédienne joue assez bien et semble investie dans rôle. Par contre, je reste dubitatif sur la jeune chinoise aveugle et le mythe qu'elle porte sur le dos. Cela reste très peu plausible.

Mais je crois tout de même que le plus gros point faible du métrage, c'est les effets spéciaux. En effet, dans le premier film, ils n'étaient pas nombreux, mais d'une qualité plus que correcte. Je pense notamment aux effets gores parsemant le film de manière sporadique mais d'un bel effet. Dans celui-ci, les effets gores sont vraiment très mauvais, mais par dessus tout, ce sont la qualité des pièges qui reste nullissime. En gros, les pièges sont des formes géométriques sortant du sol ou des murs et ne s'arrêtant qu'à l'autre mur. On a droit à des espèces de poutres transparentes qui vont décapiter un monsieur, un carré qui se démultiple en l'air et qui avale tout ce qui bouge ou encore un mur temporel qui avance et qui fait vieillir instantanément tout ce qu'il touche. En dehors du fait que cela fait vraiment faux, c'est plutôt mal fichu et n'attire pas du tout l’œil. Ce n'est pas fin et je dirais même que cela rajoute de la lourdeur au métrage. L'explication finale n'est pas satisfaisante et on se dit tout ça pour ça, c'est bien maigre.

Au final, Cube² est une grosse déception, surtout après le surprenant et divertissant premier opus. Les effets spéciaux sont ratés, les effets gores sont absents, l'ambiance oppressante a disparu, bref, le film semble se perdre dans un imbroglio mathématique mélangeant maladroitement du spatio-temporel là dedans. Il reste les acteurs qui sont passables mais qui rappellent un peu trop les protagonistes du premier film. En gros, on ne fait pas une suite avec une seule nouveauté (l'espace-temps) et cela se voit nettement avec ce film. Si vous avez aimé le premier, je pense que vous serez forcément déçu par ce deuxième épisode qui n'apporte vraiment rien de neuf dans le cube... contrairement au troisième...

5.16

Publié le 1 Février 2012

Cube

Cube

Film mélangeant habilement la science-fiction avec un coté épouvante, Cube peut se targuer d'être un film original avec un décor minimaliste. Alors non, vous ne verrez pas une soirée festive autour d'apéricube. Vous ne verrez pas non plus un homme réussir un Rubbik's cube en moins de dix secondes. Par contre, vous verrez une sorte de prison d'un nouvel âge, où toutes les pièces sont des cubes et chaque mauvais cube possède un piège mortel. Film datant de 1997, Cube propose un nouveau genre, qui sous des aspects minimalistes, propose en fait un film intelligent, basé sur les rapports humains en milieu hostile, avec une petite touche de gore et une angoisse permanente. Mais ce film n'est-il pas un peu lassant à la longue? La redondance des pièces n'est-elle pas un fardeau pour le métrage? Enfin, le film, se basant sur des principes mathématiques, n'est-il pas un peu trop complexe dans sa résolution?

Le point fort du film est son scénario. En effet, si cube se contente de décors minimalistes, c'est qu'il n'a pas besoin d'autres fioritures. Pour la petite histoire, on retrouve un bande de personnes, au métier et aux compétences différents, enfermée dans une pièce en forme de cube, avec sur chaque paroi, une petite porte permettant de passer dans un autre pièce assez similaire. Malheureusement, parmi toutes ces possibilités, il n'y a qu'une seule issue, car les autres pièces sont truffés de pièges. Ils vont devoir s'unir pour trouver la sortie, car visiblement, les compétences de chacun sont utiles dans cet endroit si singulier. Outre, l'aspect survival du film, il y a aussi un aspect vivre en société et s'unir pour s'en sortir. Et c'est là que le film frappe fort, car ce thème est abordé en finesse, et même si l'on voit les caractères de chacun relativement vite, le film va rapidement enchainer les dialogues percutants et une folie progressive. C'est intéressant tout en étant intelligent.

Malheureusement, le rythme du film est un peu lent. Si l'aspect angoissant est assez prenant, la redondance des décors et la résolution des problèmes font que parfois on décroche du métrage. Il est vrai que je ne suis pas un mathématicien aguerri, mais pour le coup, outre les nombres premiers, je n'ai absolument pas pigé la logique des salles. Du coup, on regarde les héros s'enfiler des salles avec une logique qui n'est pas la notre et qui n'est pas partagée, c'est assez frustrant et déroutant. Bon, il est vrai aussi que certaines salles sont très intéressantes, comme celle qui fonctionne au bruit et que les pièges restent assez ingénieux, du coup, j'ai trouvé le rythme en dent de scie, malgré une ambiance relativement bien retranscrite, notamment avec la peur viscérale lorsque la folie frappe l'un des membres du groupe.

Pour jouer dans ce film, il faut être un sacré acteur. En effet, on n'a pas de décors grandioses, pas d'effets spectaculaires et donc tout va reposer sur le jeu des acteurs et leur interaction. Et là, c'est encore une réussite, car en sus des personnages bien travaillés, les acteurs investissent merveilleusement bien leur rôle. Le policier borderline est excellent, la psychologue attentive l'est tout autant, et leur dualité va s'avérer être l'un des points forts du film. Mention spécial à l'acteur jouant l'autiste surdoué, très convaincant. J'émettrai plus de réserve sur l'architecte, sympathique mais moins travaillé, et aussi sur l'étudiante en maths. Il reste bien entendu le grand personnage de l'introduction, qui à défaut de vivre longtemps reste drôle, et le roitelet, le roi de l'évasion qui sera rapidement mis sur le banc de touche.

Pour les effets gores, il y en a une paire. Ce n'est pas beaucoup, mais ils sont de qualité. On retrouvera un homme découpé en petits cubes dans une scènes d'introduction mémorable, qui, à l'époque m'avait assez choquée. Le deuxième passage gore est lorsqu'un homme se fait dévorer le visage par de l'acide et que l'on voit petit à petit son visage se désintégrer. Mais finalement, les effets gores importent peu dans ce genre de métrage. En effet, on restera plus sur le coté angoissant du film, la montée en puissance de la folie et les regards terrifiants des protagonistes au fur et à mesure de l'évolution du cube. Par contre, il y a une chose qui m'a réellement énervé, c'est le fait de ne pas savoir les raisons, mais encore moins les origines de ce cube. Et je pense que cela peut en rebuter plus d'un à ce niveau.

Au final, Cube est un bon film qui mélange habilement les genres en nous proposant un univers simple mais viscéral lorgnant du coté de la Science-fiction, avec un traitement plus psychologique et recherchant les comportements que pourraient avoir un être humain dans une telle situation. Si le coté horreur est suggéré, il l'est de belle manière, car malgré le peu de moyens, le film est très rapidement angoissant et parfois effrayant (la fameuse salle des silences avec l'autiste qui est prêt à hurler). Un film que je conseille donc, même si parfois, le rythme peut s'avérer languissant notamment lors des résolutions de problèmes pour trouver la bonne prochaine salle.

8

Publié le 30 Janvier 2012

Arthur 3: La Guerre des Deux Mondes

Arthur 3: La Guerre des Deux Mondes

Quand on s'attaque à la jeunesse, on tombe toujours dans les mêmes travers et à la longue ça devient vraiment désagréable. La trilogie Arthur en est le parfait exemple. On propose un premier film plutôt sympathique, joli, avec une histoire qui se laisse suivre et un environnement novateur. Malheureusement, la suite n'est pas terrible, la cause à une intrigue bancale, un méchant à la voix désagréable et surtout une sorte de pont entre le un et le deux qui ne sert absolument à rien. Avec le troisième, on voit bien que les producteurs ont senti le vent tourné et ils ont du décider de conclure cette aventure dans les plus brefs délais. Mais le problème, c'est que le mal est déjà fait. Y-a-t-il quelque chose à sauver dans cette dernière aventure du petit bonhomme à la chevelure d'argent?

Après un deuxième épisode d'une nullité flagrante notamment au niveau du scénario, on est en droit à s'attendre à un poil mieux dans ce dernier opus. Et bien on restera sur notre faim, car hormis un fil conducteur attendu et plus ou moins téléphoné, on aura pas grand chose à se mettre sous la dent. Malthazar est sur notre terre, il va agrandir son armée et essayer d'assouvir les hommes. De son coté, Arthur, avec ses deux comparses, va tenter de sortir du monde des Minimoys pour contrecarrer le plan machiavélique du grand méchant. Une histoire basique qui laisse présager que Besson prend les jeunes enfants pour des débiles incapables de comprendre quoi que ce soit. Mais le pire étant les dialogues insipides, et les situations plus ou moins bêtes dans lesquelles se retrouvent nos héros. Le clin d’œil à Star Wars est plus une insulte qu'autre chose et ne sert strictement à rien.

Au niveau des performances des acteurs, j'avais déjà évoqué le jeu du père, complètement excité et inutile, le jeu de la mère qui doit être sous acides et le jeu de Freddie Highmore, le héros, aussi charismatique qu'une mouche sur une merde le long d'un trottoir dans les rues d'Avignon. Et bien ici, c'est pareil, on reprend les mêmes et on recommence sans se poser la moindre question. Et la pauvre Mia Farrow qui vient se perdre dans cette aventure grand-guignolesque. J'ai même trouvé les animations assez ratées, notamment le combat dans le petit train avec Darcos. Il reste que ce volet est plus réussi que le précédent, car il est plus dynamique et les scènes sont plus variées. Mais les personnages restent toujours aussi débiles.

Au final, Arthur 3 est un film très moyen, avec des passages franchement loupés et d'un ridicule incroyable. Les acteurs sont affligeants, l'histoire trop simpliste et le dénouement, vraiment ingrat, faisant passer la mère d'Arthur pour une mongolienne ayant enfanté un génie. Si vous avez vu les deux premiers, peut être voudriez-vous savoir la suite, mais cela reste assez dispensable. A vous de voir, pour ma part, c'est moyen...

6

Publié le 28 Janvier 2012

Echap

Echap

Je fais partie des personnes qui militent pour prouver que le cinéma d'horreur, ce n'est pas la même chose que le cinéma pornographique. Si des films de mauvais gouts ont développé cette image auprès de gens puritains, en remplaçant les bites par des haches et le foutre par le sang, il existe des de vrais films d'horreur, très travaillés et franchement incroyable. Echap se classe dans la première catégorie, mais il possède tout de même une qualité, quitte à s'assumer jusqu'au bout de la médiocrité, le réalisateur a pris des actrices du cinéma porno et à tenter vainement de faire un film d'horreur avec un fantôme qui veut... baiser! Bon, faut dire aussi que le réalisateur vient de la pornographie, donc du coup, on n'est pas trop choqué. Mais les actrices pornos sont-elles des actrices de talent avec des habits? Le porno se rapproche-t-il inexorablement de l'horreur? Allons nous voir des coups de bites fantomatiques déchirer de la donzelle peu farouche avec de grosse giclées de sang (vous pensiez à quoi bande de pervers!)?

Le scénario est, comment dire... d'une nullité actuelle et ne cherche à aucun moment de surprendre ou de faire peur. Je pense très sincèrement que l'histoire de ce film fait partie des plus mauvais scénarios que j'ai pu voir. En gros, une nana fête son enterrement de vie de jeune fille et après une soirée très arrosée, elles décident de faire quelque chose de cool. Et après être allées à la piscine et s'être badigeonnées de cochonneries sur le corps, elles décident alors de faire une séance de spiritisme avec un verre retourné et des lettres de scrabble. Bien entendu, elle va attirer l'esprit d'un esprit d'un ancien ami d'une des filles et le fantôme, il veut réaliser son rêve, la niquer. Gros cochon le fantôme! Outre l'aspect irréaliste du script, on nous rajoute une couche avec un fantôme maîtrisant facebook et youtube! Faut croire qu'il est à la page, Satan! Bref, déjà, sur le papier, ça annonce une belle daube.

Mais la déception ne s'arrête pas qu'au pitch complètement hallucinatoire. Le rythme du film est d'une lenteur apocalyptique. Le film ne dure qu'une heure et quart, mais on a l'impression de subir un métrage de trois heures. C'est bien simple, outre le plan piscine, le réalisateur nous impose un plan fixe d'au moins trente minutes sur une table avec quatre connes ayant l'index posé sur le cul du verre (ça change, puisque d'habitude, c'est dans leur cul que l'on met un doigt) et qui discute avec un esprit jouant au scrabble. C'est long et le rythme en prend un coup. On se fait chier, elles se font chier, bref, tout le monde s'emmerde éperdument. Bon, je sais que le film a été fait avec un budget de 1500 euros, mais quand même, je pense qu'il y avait moyen de faire plus dynamique et plus couillu, surtout venant du porno. Des couilles, ils doivent en avoir des bien pleines!

Autre gros point faible du film, les actrices et l'acteur. Alors non, il ne se fait pas une orgie de gonzesses en chaleur, mais je pense que ce n'est pas l'envie qui lui manque. En effet, il joue comme s'il ne s'était pas dégorgé le poireau depuis des lustres et que voir toutes ces chattes le fait éjaculer dans son fut. C'est hallucinant de médiocrité. Ensuite, il y a les actrices. Bon d'habitude, elles sont plus expressives en poussant des cris langoureux (enfin, en même temps, c'est rarement leur gueule qui est filmée), mais alors là, c'est le néant abyssal. En fait, elles se font buter les unes après les autres et finalement, on pense qu'elles s'en foutent puisqu'elles sont aussi expressives que des moules... enfin, les moules de mer, parce que la leur, en général, elle est expressive! A moins d'être un gros pervers fana de Marc Dorcel et d'Anna Polina, il n'y a rien à voir. Le trou noir...(oui elle est facile).

Si les amateurs de porno et les amateurs de frissons, peut être les amateurs de gore seront-ils comblés? Et bien non! Aussi incroyable que cela puisse paraître, le film est totalement dépourvu de sang et d'effets trash. Bon cela est surement du au manque de budget, mais non de Dieu que ce film est creux, vide, débilitant. Au niveau des effets spéciaux, c'est tout pareil. Les effets de lumière et de son sont au plus bas niveau, et ce n'est pas la pauvre incrustation post production sur youtube qui va faire frissonner quelqu'un. Oui, je sais, dans l'industrie du porno, il y a rarement des effets spéciaux, même si parfois, les organes génitaux des hommes semblent plus longs et épais que la moyenne, donc, on peut pardonner cette faute de gout.

Au final, Echap est un film très très très mauvais et qui ne possède aucune qualité. Ah si, une seule, il démontre par l'exemple, que faire de l'horreur, c'est hautement plus compliqué que de faire du porno. Après, si des sadomasochistes veulent regarde ce film avec une tenue en cuir, ça les regarde. Personnellement, le plan de deux minutes où la nana démonte son clavier avec un tournevis m'a suffit. Bref, tout ça pour dire que le bouton Echap de mon clavier a failli s'appuyer tout seul tant ce film était un calvaire pour moi comme pour mon ordinateur. A éviter, tout simplement. En plus, on ne voit même pas un nichon ou un cul du film, alors ça vaut pas le coup d'embaucher des actrices porno si ce n'est pas pour nous montrer leurs meilleurs atouts.

2.5

Publié le 27 Janvier 2012

Dracula

Dracula

Avant que vous ne commenciez à lire cette critique (si certains le font encore?), je tiens à préciser que je n'ai pas lu le livre, du moins pas encore puisqu'il traine avec ses confrères que je n'ai pas encore pris le temps d'ouvrir, et que donc, mon jugement ne se fonde absolument pas sur une comparaison entre le film et le livre. Fort de son succès mondial et de son réalisateur de talent, je me faisais un devoir de voir cette énième adaptation du livre de Bram Stoker, j'ai nommé Dracula. Fort d'un visuel gothique et d'acteurs de talent, ce film promettait d'être très bon. Mais les prévisions étaient-elles bonnes? Le film est-il aussi réussi qu'il n'y parait? Le simple nom de Coppola suffit-il à faire d'un film, un grand film?

Le scénario se veut assez simple et il explore le mythe du comte Vlad Tepes sans trop de liberté (ben oui, on peut ne pas avoir lu le livre et connaître un peu l'histoire du type). Ainsi, le jeune Jonathan Harker part en Transylvanie pour faire signer un acte d'achat au comte Dracul. Celui-ci semble tout de même un peu bizarre, mais le jeune homme va jusqu'au bout de son projet. C'est ainsi que le vilain vampire se retrouve dans Londres avec pour but de se rapprocher de Mina Murray, compagne du jeune Harker, car elle est la sosie parfaite de son épouse qui s'est donnée la mort. La chasse au monstre va alors commencer. Si littéralement parlant, le scénario ne fait pas dans le formidable, il n'en reste pas moins une histoire intéressante, et surtout maîtrisée visuellement parlant.

En effet, si l'histoire semble simple, voir un poil trop simple, il s'agit ici d'un film qui regarde surtout et qui ne se comprend pas forcément, un peu comme le film the fountain de Darren Aronofski. Bon, le film est tout de même beaucoup plus compréhensible que ce dernier, mais on se laisse porter par l'image et par le ton donné par Coppola. Il insuffle dans ce métrage une ambiance gothique exacerbée qui sied à merveille aux différents personnages, à l'époque, au pays et surtout à l'histoire en elle-même. Les effets visuels constituent le point fort du métrage, notamment dans l'incrustation des yeux du comte dans le ciel orageux ou dans les costumes ou encore dans les décors qui sont vraiment sublimes. Il est indéniable que la patte Coppola se fait sentir et la maîtrise est vraiment parfaite. On se sent comme hypnotisé par ce film, car l’œil est toujours attiré par un effet, par un bruit, par une surprise, bref, l'ennui ne nous guette pas un seul instant.

Le casting est tout simplement hallucinant et on a un déluge de stars. Mais c'est bien connu, ce ne sont pas les stars qui font le film, mais bien le scénario et l'implication des célébrités dans le métrage. Pour le coup, elles sont remarquables. En première ligne, je me dois de citer Gary Oldman, qui incarne un Dracula fantastique, à la fois inquiétant, monstrueux et si humain, bref, une prestation sans failles. Je serai un peu moins gentil avec Keanu Reeves qui me semble un poil trop frais et pas super crédible. Winona Ryder est magnifique et exceptionnelle comme à son habitude et campe un Mina Murray assez convaincante. Le père Hopkins tient bien son rôle mais son talent n'est plus à démontrer et il faut dire qu'il a le physique qui colle parfaitement à cette ambiance un peu gothique horrifique avec ses yeux bleus glaçants et sa chevelure blanche. Bref, au niveau des acteurs et du casting, c'est vraiment parfait.

Ce qui m'a le plus surpris dans ce film, outre son esthétique et son visuel flamboyant, c'est qu'il est tout de même assez gore sur certains passages. Je retiendrais le passage avec les trois femmes vampires et le pauvre Jonathan qui se fait attraper par ces créatures en chaleur (avec les seins de Monica Bellucci!!) ou encore lors du meurtre de la rouquine dans son lit avec les gerbes de sang giclant des murs. Les effets spéciaux sont vraiment convaincants pour l'époque (1992) et les changements physique de Gary Oldman sont relativement bluffants. Les jeux d'ombre sont très intéressants et instaurent une aura très inquiétante au métrage.D'autres scènes, sans être gores, sont symboliquement incroyables, comme la croix qui prend feu devant le comte en version monstre, et restent gravées dans les mémoires de tout un chacun.

Au final, Dracula est une franche réussite, même si j'ai lu ça et là que le livre était mieux et que le film prenait de grande liberté quant au bouquin. Il n'en demeure pas moins un chef d'oeuvre du cinéma fantastique et horrifique, notamment grâce à des effets visuels forts et prenants, des acteurs impliqués et appliqués et une ambiance purement gothique dans un Londres lugubre, humide et sombre. Si l'histoire et le scénario peuvent sembler un poil léger, le film s'en tire avec les honneurs grâce à des effets convaincants et aucunement ennuyeux. Les amateurs de vampires en auront pour leur compte et les fans de film fantastique et horrifique seront combler. Un grand moment de cinéma.

8.85333

Publié le 24 Janvier 2012

Clones

Clones

Dans un monde aussi matérialiste que le notre, il ne serait pas étonnant de voir débouler d'ici quelques années, des clones nous ressemblant mais étant beaucoup plus beau. Imaginez un petit peu, on reste chez soi, on contrôle un clone à l'extérieur à notre effigie, mais plus beau, on ne se fatigue pas, on ne croise personne, on ne prend plus de risque et même, avec les joies de la robotique, on peut des trucs de dingue comme sauter très haut, courir plus vite ou bander plus longtemps! Plus de criminalité sur les humains, plus de vols, et une super police pour nous aider à base de clones et de robots. Perso, moi, ça me fait flipper! Et pourtant, c'est le monde dans lequel évolue Bruce Willis dans ce film, qui reprend les poncifs de la SF urbaine et y ajoute une pointe de thriller policier avec une enquête lambda. Alors que vaut ce film?

Le scénario de base reste assez sympathique, mais le plus gros problème est qu'il se repose beaucoup trop sur une ambiance et sur un thème redondant. L'histoire est assez simple, normalement, quand un clone meurt, celui qui le contrôle n'a rien. Sauf que deux clones se font buter et leur contrôleur aussi. Du coup, une enquête est menée et on va avoir les sempiternels retournements de situation. L'univers est plutôt bien fichu, avec d'un coté les clones et de l'autre les humains qui sont contre les clones. On repère rapidement ces poupées robotiques au grain de la peau et l'environnement complètement superficiel reste bien fichu. Le problème est qu'un environnement ne fait forcément un grand film. Le scénario se repose sur l'histoire des clones et la déshumanisation de la société, mais l'aspect sociologique justement, n'est pas du tout abordé, ou tout simplement effleuré. On préfère l'action et l'histoire d'amour qui part à vau l'eau de Bruce Willis et c'est bien dommage. Par la suite, le scénario devient une simple enquête policière qui va être rapidement menée jusqu'à son terme et sans grande prise de risques.

Les acteurs sont assez corrects. Il faut dire que le rôle principal est taillé pour Bruce Willis. Il joue un flic désabusé qui en a marre des clones et il reprend un rôle d'antihéros cynique qu'il a déjà incarné des tas de fois. Pour le reste du casting, c'est assez délicat de se positionner. La raison étant que pour jouer des clones, il faut être assez lisses et inexpressif. Pour le coup, les actrices féminines sont excellentes la dedans. Ving Rhames reste égal à lui même et campe un gourou convaincant bien qu'un peu trop absent. Il nous reste le grand méchant de l'histoire, pas charismatique et surtout un peu bête, lui qui rêve à une "réhumanisation" et qui décide de buter tout le monde. Par contre, les effets spéciaux sont très bons et les clones sont vraiment réussis. Mais malgré cela, il manque un petit quelque chose pour rendre le tout plus personnel et peut être plus engageant.

Au final, clones est un film divertissant, mais auquel il manque une pointe d'originalité pour en faire un métrage vraiment convaincant. Les amateurs de SF seront surement comblés, tandis que ceux qui espèrent voir une belle enquête policière avec un gros retournement de situation seront forcément déçu. un film en demi teinte pour moi, que les effets spéciaux et l'environnement, donne un point au dessus de la moyenne. A voir une fois et puis un film avec Bruce Willis, ça ne se refuse pas.

7.13333

Publié le 22 Janvier 2012

Arthur et la vengeance de Maltazard

Arthur et la vengeance de Maltazard

En général, quand on voit un premier épisode d'une saga, on a toujours envie de savoir la suite et l'évolution des personnages, surtout si le premier opus est sympathique et convaincant. Bien mal m'en a pris! Il faut dire qu'au fur et à mesure que je regarde les films récents du père Besson, je me rends compte qu'il fait vraiment des films bas de gamme et qu'il ne faut pas réfléchir quand on regarde l'un de ses métrages. Arthur et la vengeance de Malthazar ne dérogera pas à cette règle puisqu'en plus qu'être décevant, le film s'avère inutile, court et possédant un intérêt minable. Mais pourquoi je dis une chose pareille? Il suffit de le regarder ou de lire la suite de cet avis.

Le scénario du film tient sur un timbre poste et encore je suis gentil. Je pense plutôt que l'équipe de production s'est dit que comme le premier a bien fonctionné, pourquoi ne pas faire une trilogie. Le problème est que l'on a pas d'idée, enfin, si une seule, alors du coup, on cale un deuxième opus qui ne raconte rien et qui amorce le début du troisième film avec un magnifique "à suivre" dans le générique de fin. Ça sent l'arnaque à plein nez et je suis tombé en plein dedans. Pour faire rapide, Arthur reçoit un message de détresse sur un grain de riz. Affolé, il décide de repartir au pays des Minimoys en espérant qu'il ne soit rien arrivé à la princesse qu'il aime. Mais le bougre tombe dans un piège tellement évident que même un enfant autiste et dyslexique comprend le fin mot de cet épisode avant la fin du film. Il faut dire que la fin est complètement ratée et aura le don de mettre en colère un bon nombre de personnes, surtout ceux qui sont allés au cinéma en famille et qui ont cassé la tirelire pour payer toutes ces places honteusement onéreuses.

Bien entendu, le scénario n'est que la partie émergée de l'iceberg. La partie immergée, bien plus grosse et donc bien plus pénible, c'est le casting, le jeu des acteurs et la débilité ambiante du métrage. Freddie Highmore est aussi expressif qu'un arapède accroché à une coquille de moule perdu dans le vaste océan. Je ne comprends toujours pas pourquoi ce jeune homme est acteur. Il est moche, il est inexpressif et il n'est pas du tout attachant! Mais le reste est bien pire. Ses parents sont hallucinants de médiocrité avec un père crétin et une mère sous acides. Les noirs maquillés sortant des bois sont d'un risible incroyable et les grands-parents ne sont pas crédibles pour un sou. Bref, tout cela est mauvais et ce n'est pas les designs de certains personnages qui relèveront le niveau.

Au final, le deuxième épisode des aventures d'Arthur le Minimoys sent vraiment la fumisterie et l'arnaque à plein nez. Une histoire débile, une fin éc½urante, et 1h20 remplie de vide et de creux. Il va falloir revoir sa copie M.Besson, car ce film pue trop le fric facile. Et quand je pose des questions à mes élèves sur ce métrage, tout ceux qui l'ont vu sont du même avis. Ce n'est pas bon.

4.5

Publié le 21 Janvier 2012

Kung fu nanny

Kung fu nanny

Que peut-on attendre du réalisateur de la famille Pierrafeu? Et que peut-on attendre d'un Jackie Chan, qui comme tout le monde, vieillit? La réponse est un film d'action familial sans grande envergure et qui manque de punch et de charisme. Néanmoins, un film comme cela de temps en temps peut s'avérer agréable et c'est un peu le cas avec ce film, qui sans casser la baraque, se laisse suivre et ne se prend pas trop la tête. Un peu comme les Spy Kids, Kung-fu Nanny se veut grand public, drôle et rythmé avec des combats à la fois drôle et spectaculaire.

Le scénario est assez débile. Une belle jeune femme vit avec ses trois enfants (enfin, deux et demi, mais ça on l'apprend que par la suite), et sort avec son voisin d'origine asiatique qui est vendeur de stylos et que les enfants trouvent ennuyeux à mourir. Quand la maman doit partir quelques jours, elle confie ses monstres à son amoureux qui est en fait un espion sous couverture. Bien entendu, le garçon de la famille va télécharger un logiciel qui intéresse grandement un mafieux russe à la gouaille trop développée. Le scénario mélange sans ambiguïté la vie de famille parfois très difficile et le métier d'espion qui est tout aussi difficile et totalement incompatible avec la vie de famille. Mais ce qui est le plus agaçant dans tout cela, c'est tout ce dégoulinement de bons sentiments et de propos larmoyants quand les enfants se rendent compte que le chéri de leur maman est en fait quelqu'un de super.

Le principal problème, outre les bons sentiments et le montage bien souvent hyperactif, c'est le jeu des acteurs. Jackie Chan, très bon cascadeur et combattant, se perd dans des sourires niais et des combats peu spectaculaires, notamment un avec des casseroles qui m'a laissé perplexe. Mais en même temps, c'est lui qui joue le mieux, car pour les enfants, on a tous les clichés. La plus petite qui fait les conneries et qui part toujours toute seule, le garçon qui veut se faire des nanas de son école primaire et se faire bien voir par les grands de son école, et enfin, la pré-ado débile, limite dépressive qui veut s'habiller comme une pute. Tout cela est fort peu réaliste mais on a quand même quelques moments agréables et un peu drôles. Le must revient aux méchants, sorte de regroupement de mongols anonymes russes, qui détruisent à eux tout seul la crédibilité de la mafia russe. Lourd, bête et pas très méchant (le mec préfère tirait sur des vêtements plutôt que sur son serviteur qui lui amène des fringues pourries), ils sont d'une médiocrité crasse et descendent le film à eux tout seuls.

Au final, Kung-fu Nanny est un film familial, pas super intéressant et avec des méchants totalement débiles. Néanmoins, la présence du gentil Chan et les quelques scènes d'action permettent de maintenir une attention presque constante malgré la maigreur du propos. Un film pour les enfants uniquement.

6

Publié le 19 Janvier 2012

Pages

Devinez le film par sa tagline :

Ils vont sauver le monde... tant qu'ils sont à la maison pour dîner.
Score actuel : 0
1 pt par bonne réponse, sinon -1 !

Thématiques