Critiques spectateurs de AqME
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Rammbock: Berlin Undead
Le pays de la bière n'est pas réputé pour ses films d'horreur. Le dernier en date que j'ai pu voir est Blood Trails, avec son tueur en vélo, et il faut que le métrage a eu énormément de mal à m'embarquer. Mais sortant un instant du slasher teuton et essayons de voir ce qu'ils donnent avec du zombie. Parce que Berlin Undead, comme son nom l'indique est un film sur les zombies. Enfin, un film, il s'agit plutôt d'un moyen métrage puisqu'il ne dure que 59 minutes, mais parfois, écourter la durée peut permettre de ne pas se perdre dans des divagations inutiles et le réalisateur est obligé d'instaurer un rythme pour tenir la route. D'ailleurs ce film tient-il la route? L'Allemagne sera-t-elle le prochain le pays des corps putréfiés?
Le scénario de Berlin Undead (ou Rammbock pour ceux qui préfèrent les titres originaux) reste simple mais diantrement efficace. On va suivre Michael, jeune homme dans la trentaine qui va rendre visite à son ex pour lui rendre les clefs de son appartement. A son arrivée, ils trouvent deux plombiers en train de faire les réparations et personne ne sait où se trouve Gabi. C'est à ce moment que le patron plombier décide d'attaquer son apprenti et notre héros. Ils arrivent à le faire sortir et en se penchant à la fenêtre, ils voient une petite troupe de zombies qui s'en prend aux habitants. Bien entendu, on nous ressort le sempiternel discours du virus de la rage qui a muté, et patin couffin, mais ce qui est très intéressant dans ce film, c'est que ça démarre dès la deuxième minute et que il va y avoir plusieurs relations humaines.
La première relation est bien entendu entre notre héros et le jeune apprenti qui vont devoir cohabiter ensemble. Il en ressort un lien invisible qui s'éloigne du lien copain pour aller plus vers quelque chose de paternel. Les autres liens se tissent entre les habitants. En effet, certains personnages restent bloqués chez eux et le seul moyen de communication est la cour centrale avec les fenêtres. On a ainsi une palette de gens qui essayent de s'entraider mais sans trop se mouiller. On a le vieil égoïste, la jeune fille qui vient de perdre son frère sous ses yeux, le mec qui tente de soigner sa femme désespérément, le gros costaud super bizarre, et tout ce petit monde va essayer de s'aider. C'est d'autant plus intéressant que l'on voit très peu les zombies et que le film reste assez peu gore.
Les acteurs se débrouillent pas trop mal. Bien évidemment, on voit surtout les deux protagonistes principaux et il faut dire qu'ils jouent relativement bien l'urgence et la peur. Si l'on excepte l'incrédulité crétine du héros qui veut à tout prix retrouver son ex pour lui rendre des clefs, il reste très convaincant et on s'attache assez facilement à ce bonhomme qui va tout faire pour aider le jeune à s'en sortir et aider les voisins. Le plus jeune s'en sort aussi très bien, avec une juste dose de courage, de peur et de témérité. Les zombies, même si on les voit très peu sont vraiment bien foutus et font honneur aux contaminés de la saga des 28 jours. Véloces, mordants, ils ne laissent aucune chance à la viande fraîche se déplaçant. Le tout reste sobre et bien amené.
Comme je l'ai dit auparavant, il n'y a pas énormément de gore. Certes il y a des morsures et quelques giclées de sang mais pour un film de zombies, le massacre n'est pas de mise. Le réalisateur a préféré se focaliser sur la survie dans un immeuble de Berlin plutôt que sur du dézinguage à tout va. En même temps, le budget n'a surement pas du lui permettre de faire une version allemande de l'armée des morts. Et en ce sens c'est très réussi car l'ambiance est vraiment prenante et on ressent une certaines appréhension pour nos deux héros. Le rythme est mené tambour battant et on ne s'ennuie pas un seul instant. La fin reste poétique bien qu'assez facile mais elle permet de conclure un film qui parait bien trop court aux vues de toutes ces qualités.
Au final, Berlin Undead est un excellent moyen métrage qui aurait mérité plus de temps et d'argent. Réaliste, burné, sobre et avec une fin à la poésie macabre, il en ressort un film de zombie très bon que les fans ne doivent surtout pas rater. Bien évidemment je conseille vivement car sans apporter une grosse nouveauté dans le film de zombies, il prouve qu'avec du talent, de l'amour et de l'envie on peut sortir un excellent film classique, prenant et attachant. Allez les gars, branchez les lecteurs et insérez le DVD vous ne serez pas déçus!
Publié le 29 Décembre 2011
Asylum
Que peut-on attendre d'un réalisateur qui a à son actif des films plus que moyens et qui retente sans arrêts de sortir des films horrifiques? David R.Ellis est un réalisateur assez prolifique puisqu'on peut compter pas mal de films d'horreur comme Destination finale 2, Shark 3D, des serpents dans l'avion ou encore Destination finale 4, mais dans ces films, un seul sort vraiment du lot (destination finale 2). Du coup, lorsqu'on regarde un de ses films, on ne sait jamais sur quel pied danser et on peut s'attendre à tout. Y aura-t-il du second degré comme dans des serpents dans l'avion? Le film sera-t-il bâclé comme destination finale 4? Bref, c'est un peu comme une pochette surprise ou un kinder car on ne sait jamais sur quel jouet on va tomber, est-ce le puzzle en carton ou la figurine de la collection tant convoitée? En même temps, même Wes Craven a eu des éclairs de génie, alors pourquoi pas David R.Ellis? Bon, en même temps, le film date de 2008 et ne sort que maintenant chez nous en DTV, cela n'augure rien de bon...
Le scénario est un mélange de films de fantômes, de teen movie et de slasher. En gros, un ancien asile psychiatrique a été réhabilité en logement étudiant. Un groupe de six jeunes, évidemment 3 nanas et 3 mecs, se retrouvent et se font peur avec l'histoire de l'asile, car le médecin qui pratiquait dans cet établissement était un vrai taré qui lobotomisait ses patients par les deux yeux. Bien entendu, les patients se sont vengés et l'ont buté, mais son esprit résiderait toujours dans les murs du bâtiment. Rien de bien transcendant ou de bien original à l'horizon et malheureusement le film va se perdre très rapidement dans le slasher fantastique bas de gamme avec des personnages peu attachants, des meurtres peu originaux et une mise en scène plus que classique.
C'est l'ambiance qui en prend un coup, car avec une mise en scène plate et des effets lumineux médiocres, on ne peut pas décemment instaurer une ambiance et une atmosphère purement horrifique. Le médecin machiavélique était vraiment une bonne idée mais ses interventions sont ratées car elles sont téléphonées au moins dix minutes auparavant. On le sait car il tue pour avoir de la souffrance et comme par hasard tous nos protagonistes sont mal dans leur peau ou ont encore des soucis avec leur vie. Du coup, un personnage raconte sa misère et cinq minutes après, on a notre taré du ciboulot qui débarque avec ses deux piques pour lobotomiser et balance des vannes absolument débiles. On n'est pas effrayé et la partie dans l'asile pas encore rénové reste relativement nanardesque. Attention, derrière toi une main, oh surprise, c'est le vigile qui te rappelle à l'ordre!
Les acteurs sont comme tous les jeunes acteurs qui veulent se faire un nom dans l'industrie du cinéma, ils sont transparents et sans aucun charisme. Lisse est le premier mot qui me vient à l'esprit. Il n'y en a pas un qui a une vraie gueule de cinoche. Mais au-delà de ça, les rôles qu'ils ont à interpréter sont relativement médiocres. On se croirai dans un regroupement de cas sociaux. On a le mec sportif qui est un ancien obèse, la brunette qui se faisait tabasser par son copain, la blonde qui se faisait abuser par son père et qui a tenté de se suicider, l'ancien toxico, le surdoué qui n'a jamais eu d'amis et qui est puceau ou encore la blonde dont le père s'est suicidé parce qu'il entendait des voix. Bonjour le réalisme, la probabilité que six personnes comme cela se retrouvent dans le même dortoir d'une université est quasiment nulle. A la place, on aurait pu mettre un gros surdoué puceau qui se faisait abuser pas son père, tabasser pas ses camarades et qui s'était inventé un ami imaginaire. Là, ça aurait plus de gueule. Comment ça non?!
Les effets spéciaux ne sont pas si mal foutus que cela. A part la scène finale qui reste très limite en plus d'être vraiment digne d'un grand nanar. C'est plutôt au niveau des effets gores qu'il faut se pencher et même s'il ne sont pas nombreux, ils restent tout de même sympathique. Le premier meurtre avec un décallotage reste assez bien mais trop rapide et la lumière noire empêche de voir correctement l'action. Par contre, l'ancien obèse en prend plein la gueule et c'est le cas de le dire. Il se fait péter les dents, puis couper la langue et le médecin va lui arracher les lèvres les unes après les autres, avec un gros plan pour nous. C'est plutôt pas mal et bien dérangeant. Néanmoins, une seule scène comme ceci n'est pas suffisant et ne pallie pas au autres manques comme l'ambiance ou les jeux de lumière. Le dernier problème et reproche, c'est la nature du monstre. Je pense à un esprit frappeur, car il se dématérialise à volonté, mais il joue aussi avec l'espace temps et semble prendre vraiment vie sur la fin du métrage. Du coup, la fin reste franchement décevante.
Au final, Asylum est un autre film anecdotique dont on aurait très bien pu se passer mais qui reste regardable sans pour autant parvenir à nous faire ressentir la moindre chose. Le scénario et les personnages sont vraiment improbables, l'ambiance n'est pas au rendez-vous et les acteurs sont aussi lisse qu'une dalle de marbre. Reste les meurtres assez sympathiques mais pas de quoi se planquer sous son canapé. La scène de la douche avec un plan furtif de cul et de nichons ne vaut même pas son pesant de cacahuètes. Bref, un film sans âme ni saveur mais qui laisse passer le temps.
Publié le 28 Décembre 2011
Evil Twins - Décapité
Tiens, tiens, tiens, un film avec des étudiants débiles, des blondes qui montrent leurs seins et un taré congénital qui tue si on ne dit pas Jacques à dit, ça sent pas un petit peu le mauvais film ça. Et bien, surprise, le film n'est pas si mauvais que ça! Enfin, il faut tout de même le prendre au troisième degré car il s'agit là d'un film gore, fun et décomplexé qui ne cherche aucune vraisemblance et qui ne cherche pas vraiment à faire peur. C'est d'ailleurs ce petit coté humour noir qui le différencie du navet qu'il aurait pu être car si certaines personnes espèrent voir là un film d'horreur sérieux, ils seront forcément déçus. Ne m'attendant à rien de la part d'un tel film et évitant soigneusement de regarder les critiques ou les résumés pour me réserver une surprise, je dois avouer que j'ai bien rigolé. Mais pourquoi le film déchire-t-il autant les passions au travers différentes critiques? Comment faut-il regarder ce film? L'humour y est-il volontaire ou pas? Petit tour d'horizon chez les jumeaux consanguins.
Le scénario de départ reste d'un classicisme qui frôle la vulgarité. On commence avec une famille de pécores qui campe dans un bout de forêt. Dans cette famille, il y a deux jumeaux, un simplet préféré par la mère et un autre plutôt taré qui n'a pas les faveurs familiales. Durant cette petite sauterie, il bute son frère, sa mère et son père (tant qu'à faire). On avance ensuite dans le temps, la légende ayant fait le tour du pays, cinq jeunes vont faire du camping sur les lieux pour se faire une petite frayeur et si possible s'envoyer en l'air. Sauf qu'en arrivant au bled qui côtoie l'endroit, ils tombent sur un mec pas très net qui est en fait le jumeau tueur. Et là, ils sont dans la merde. Bref, tout cela est très classique, on n'a aucune surprise sauf que les dialogues sont relativement drôles et que le mec complètement drogué est réellement hilarant. La surprise viendra surtout du traitement des meurtres et de la façon de tuer du fou. On ressent vraiment le coté loufoque du métrage et on voit qu'il s'agit vraiment de second voir troisième degré.
D'ailleurs l'ambiance du métrage joue sur la carte du fun et de la drôlerie. Il suffit de voir le début avec le mécanisme qui échoue pour tuer son jumeau, sorte de lance pierre ultra puissant. Par la suite, rien ne va s'arranger puisque nous aurons droit à une pléthore de jumeaux, notamment deux vieux fossoyeurs complètement à l'ouest. Néanmoins, le film instaure tout de même une pointe de crainte, notamment avec les moments nocturnes dans les bois qui restent tout de même bien faits. Mais bon, on retourne très rapidement dans le n'importe quoi lorsque le tueur écrase avec sa botte un caniche ou envoie une femme sur une pioche qui est déjà plantée dans un arbre et dans un mec. Bref, l'ambiance reste assez détendu tout en étant assez sale et c'est assez fort de réaliser cela.
Les acteurs restent assez sympathiques et en ce sens c'est une assez bonne surprise. On a notre lot de pétasses, avec la fille tyrannique, la blonde qui veut se refaire le mec de la brune tyrannique et la bourgeoise de base qui se demande ce qu'elle fout dans ces bois. En plus, on voit les nichons de la blonde alors le casting est bon! Du coté des mecs, on a le beau gosse musclé qui se tape les deux meufs en même temps et le camé de base mais qui reste diablement sympathique car il rappelle toujours un bon pote. Mais la palme du meilleur acteur revient à Crispin Glover, déjà vu dans Willard ou retour vers le futur (il incarne Georges McFly), qui incarne un tueur en série complètement déjanté et possédant un arsenal incroyable. Il arrive à passer du coq à l'âne sans aucun problème et interprète à merveille un personnage à la dichotomie bien présente. Il faut vraiment un méchant bien charismatique dans ce film.
Mais où le film frappe très fort, c'est du coté du gore. S'il y a des amateurs de barbaque dans la salle, qu'il lève le doigt, car ce film possède certaines scènes de boucherie franchement hilarante. Il n'y a qu'à voir avec quoi chasse notre bonhomme, tout est à base de pioche. Il possède des catapultes à pioches, un harpon à pioche, des troncs d'arbres avec plein de pioches fixées, des scies mais à la place des roues dentées il y a des pioches, bref, un vrai mineur le type. Le pire étant l'état des corps après coups. Certains sont décapités, d'autres complètement déchiquetés, le tout dans de joyeux déjections de sang et de fluides corporels. Bien entendu, certains meurtres sont drôles et d'autres sont franchement ignobles, comme la mort du camé qui est affreuse puisqu'il le force à fumer un gros bédo et lui explose l'air en le frappant violemment à la poitrine,le type finissant carbonisé. Tout cela sent bon le fun et l'esprit décomplexé dans les meurtres et dans l'attitude du tueur font plaisir à voir. La fin reste tout de même ridicule et franchement invraisemblable.
Au final, Evil twins (à la base c'est Simon Says mais la France a changé pour un autre titre mais toujours en anglais) est un film assez drôle et complètement déjanté auquel il ne faut pas chercher le moindre sérieux. Crispin Glover est très convaincant en tueur sadique, taré et ayant une répartie efficace, les acteurs font leurs rôles en tant que chair à saucisse et le film reste bien réalisé et bien rythmé. Il est évident que le film reste assez faible car il n'échappe aux standards du genre avec son lot d'ados crétins et ses meurtres inventifs, mais il possède des qualités parodiques indéniables. La fin reste tout de même décevante et trop noire pour un film aussi drôle. Je le conseille tout de même pour rigoler un bon coup.
Publié le 27 Décembre 2011
Evil Island : Le Territoire des Morts
Il est très redondant dans le cinéma d'horreur de foutre un film dans le film (scream 3) ou alors un faux documentaire pour en faire un film qui fait peur (comme pour Rec ou détour mortel 2). De plus les émissions dans des milieux hostiles comme Koh-Lanta se démocratisent de plus en plus et il est donc assez logique que des cerveaux un peu tordus imaginent des peuplades d'autochtones se faire un plateau repas géant avec des candidats de ce genre d'émission. Dans ce film, il s'agit plutôt de l'émission (que je trouve débile) man vs wild ou un homme tente par tous les moyens de survivre dans la nature en se nourrissant exclusivement de tout ce que lui offre l'environnement dans lequel il évolue. On peut se demander si Evil Island va peser le pour et le contre de ce genre d'émission ou s'il s'agit juste d'un prétexte pour faire un film d'horreur? Je vais répondre de suite à cette question puisque ici, le film n'a pour but que de montrer des gens se faire buter par des monstres sanguinaires et au look plus que discutable.
Le scénario part d'une bonne intention. On va suivre une équipe de tournage sur une de ces nouvelles émissions survivalistes où un homme explique devant une caméra comment survivre dans une jungle. Ici, le territoire choisi est la Malaisie. On connaissait la Tasmanie avec Dying Breed, maintenant on a droit à la Malaisie avec une nouvelle race de monstres. Car oui, le tournage va tourner court quand une horde de monstres rouges polymorphes va attaquer l'équipe. On reste dans un survival pur et dur avec en scène une bande de joyeux drilles qui n'espèrent qu'une seule chose, s'enfuir au plus vite. Et si l'intention du départ était assez sympathique, le film tombe assez rapidement dans du conventionnel et on ne sera pas surpris une seule fois durant tout le métrage. C'est d'autant plus dommage que le film ne se sert du support caméra à l'épaule qui aurait pu être intéressant sur un film comme celui-ci, renforçant un coté réaliste et donc angoissant.
Ce qui a de plus déprimant dans ce film, c'est l'absence notoire d'ambiance digne de ce nom. Quand on veut faire un survival dans une jungle épaisse avec des bestioles pas sympathiques, il faut un tout petit peu d'ambiance moite et transpirante. Nous sommes en pleine jungle de Malaisie, il fait chaud, les esprits s'échauffent, les personnages transpirent, leurs vues se brouillent, ils ne savent plus si ce qu'ils voient est réel ou pas, l'apport d'une caméra à l'épaule renforcerait un climat stressant et réaliste. Mais bon, ça, ça sort de mon imagination, le réalisateur, Terence Daw n'a pas du avoir la même envie que moi et il n'instaure que des relations superficielles entre les personnages basées principalement sur le sexe et l'argent. Du coup, on s'ennuie un petit peu devant ce métrage.
Les acteurs ne sont pas vraiment mauvais. La jaquette annonce deux acteurs qui ont déjà joué dans des films d'horreur mais on sait très bien que cela ne veut absolument rien dire. Il faut dire qu'en général les film d'horreur ne sont par trop fournis en acteurs ayant obtenu un oscar. Nous avons ici Billy Zane, le méchant dans Titanic, qui joue le héros du métrage, le survivaliste ultime qui peut se nourrir d'insectes et d'arbres. Son jeu est normal mais son rôle n'est pas assez travaillé. Nous avons aussi Nathalie Mendoza vu dans The Descent, et elle ne sert à rien dans le film. Pour les autres acteurs, c'est assez plat, il n'y a pas de surjeu, pas de cris suraigus cassant les oreilles et on reste dans un normalité toute relative. Les bestioles sont assez effrayantes mais on ne les voit que trop peu.
Les effets gores ne sont très nombreux. Il y en a quelques uns qui se veulent choquants comme le cadavre d'un bébé mutant mais cela reste déjà vu. Pour le reste, les meurtres sont basiques, bien souvent sans envergure et comme on ne se prend pas d'affection pour les protagonistes, on se fout un peu de leur sort. Il reste les maquillages très réussis des bestioles, mais le moment où des ailes leur poussent dans le dos reste un grand moment de nanar avec des images numériques plus que douteuses. Mais c'est vraiment tout ce qui ressort du film, quelque chose de plat, de vite fait et on nous sert une fin très moyenne qui veut étonner ou choquer mais qui finalement reste prévisible et assez débile. Le rythme du film souffre aussi car les bêtes n'attaquent que vers 50 minutes de palabres interminables sans une paire de nichons.
Au final, Evil Island est un film d'horreur basique, sans envergure et sans avoir la moindre envie de rivaliser avec des survival haut de gamme. Si les prestations des acteurs sont assez convaincantes, leurs personnages sont assez plats, tout comme le scénario et le déroulement basique de l'histoire. Dans le même genre, je lui préfère largement un Wilderness alors qu'il n'est pas exceptionnel aussi. Bref, un film moyen, avec des moyens très moyen et une histoire moyenne dotée d'une ambiance moins que moyenne. Un film aussitôt vu, aussitôt oublié.
Publié le 26 Décembre 2011
Evil Angel : L'Ange de Satan
Il est très fréquent dans le cinéma de genre et notamment le cinéma d'horreur d'être comparé au cinéma pornographique. En effet, l'absence de scénario, des acteurs de seconde zone, du gore sanglant remplaçant du sperme glaireux sont autant de points communs entre certains films de ces deux genres. Maintenant, je me rends compte que très souvent, le porno vient lorgner du coté de l'horreur alors que l'horreur emprunte plus facilement à l'érotisme. D'ailleurs, un très grand nombre de film d'horreur montre sans vergogne des paires de loches ou encore un joli petit cul. Avec Evil Angel et sa jaquette évocatrice, on se doute qu'il y aura quelques scènes pas forcément sexuelles mais plutôt coquines et on espère que cela ne nuira pas au film. Alors faut-il s'inquiéter quand on voit une rousse en tenue légère avec une ombre noire sur une lumière rouge assise dans un fauteuil dans une pose qui rappelle Emmanuelle? Ce film est-il dénué de scénario pour proposer juste des cochonneries entre une succube et des humains faiblards?
Le scénario du film n'est pas dénué d'intérêt car rares sont les films proposant un ange maléfique ou un seul démon pas content. En général, on a plutôt une horde de démons ou d'anges (comme le film Légion dont je ne peux dire si c'est bien ou nul car je ne l'ai toujours pas vu!). Pour la petite histoire, on va suivre deux personnages en parallèle. Le premier est un secouriste qui est marié à une femme ayant des tendances suicidaires et le second est un ancien flic qui est devenu détective privé avec son fils. En même temps, une femme sort du coma dans un hôpital et tue deux personnes pour leur voler leurs fringues et sortir discrètement. On apprendra plus tard que cette femme est Lilith, première épouse d'Adam et qu'elle tue pour le plaisir. Elle tuera d'ailleurs le fils du détective qui va mener son enquête. Bien entendu le secouriste sera mêlé à cette affaire de part sa femme mais je n'en dirai pas plus long pour ne pas spoiler. Le scénari oest assez intéressant et on y retrouve un mélange du témoin du mal et de film de démons classique.
Le principal défaut de ce film, c'est le traitement donné ainsi que l'atmosphère, l'ambiance du métrage qui est anecdotique. En effet, on voit des personnages assez intéressants, du secouriste qui tente par tous les moyens même les moins conventionnels de sauver des vies à la prostituée qui a une vie de merde, mais le film ne creuse pas pour autant cette palette de personnages et préfère se cantonner à la méchante et à ses pérégrinations dans la ville. De plus, l'atmosphère est absente. On ne ressent pas la tension dans l'immeuble des putes avec le maquereau, il n'y a pas d'éclairages sulfureux pour instaurer une ambiance lugubre et mal famée. Bref, tout cela semble peu travaillé et le film durant deux heures (chose rare pour un film d'horreur!), il y a parfois des moments d'ennui, ce qui dommage.
Les acteurs ne sont pas mauvais et cela fait plaisir pour une fois. Le plus gros bémol viendra de la première Lilith, celle sur la jaquette, qui n'est pas un brin sensuelle, ce qui est un comble pour une femme censée être irrésistible. Le jeune secouriste est bien dans son rôle et on ressent bien son investissement, ce qui est très intéressant. Le grand Ving Rhames (vu dans Piranhas 3D par exemple) donne une interprétation assez sobre mais relativement efficace notamment dans la recherche du tueur de son fils et aussi en tant que père adoptif protecteur. Par contre, gros coup de c½ur pour Ava Gaudet que l'on a pu voir dans la série Ugly Betty (ce n'est pas Betty hein!) et qui possède un charisme assez bluffant avec une croupe diabolique. Putain, elle est tellement cambrée qu'on pourrait poser un verre au dessus de son cul sans qu'il tombe! Elle donne une interprétation très sensuelle et franchement réussi.
Là où le bât blesse, c'est sur les effets gores. En effet, si l'ambiance n'est pas terrible, il aurait fallu se rattraper sur les effets gores et malheureusement, ils ne sont pas nombreux. Les meurtres ne sont pas innovants, on reste dans un classique égorgement ou coup de couteau dans le c½ur, et venant d'un ange surpuissant, on aurait pu avoir beaucoup mieux! Par contre, les effets spéciaux sont vraiment très bons et j'ai été agréablement surpris par une telle qualité pour un DTV qui est sorti très discrètement de par chez nous. Les visages de l'ange sont très bien incrustés et les quelques cascades plutôt bien fichues. Mais ce qui est vraiment décevant dans ce métrage, c'est la fin complètement bâclée, qui n'apporte aucun élément de réponse et que j'ai trouvé mauvaise. Le genre de fin qui te laisse un arrière gout acre au fond de la bouche.
Au final, Evil Angel est un film qui possédait un énorme potentiel et qui le gâche à cause d'un rythme un peu trop délétère et surtout d'une ambiance inexistante dans un milieu pourtant très sulfureux. Au regard du sujet, on est devant un beau gâchis. Mais tout n'est pas à jeter là-dedans puisque nous avons des acteurs relativement investis, des effets spéciaux bien foutus et une histoire qui peut en intéresser certains. Bref, pour moi, ce film reste une semi déception qui n'aura que la moyenne notamment grâce au cul magnifique de Ava Gaudet qu'elle montre sans aucun problème! J'en demande encore.
Publié le 25 Décembre 2011
Numéro 9
Les films d'animation se multiplient au détriment des vrais dessins animés, mais certains sont de bonne qualité et c'est le cas de ce numéro 9. Produit par un certain Tim Burton (si je ne m'abuse), il propose tout de même une vision assez effrayante et relativement post-apocalyptique. Si la présence de sang ou de démembrements sont à bannir, le film n'en demeure pas moins assez violent et visuellement effrayant. Les créatures de chiffon sont assez mignonnes mais les créatures peuplant leur monde sont vraiment hideuses et risquent fort de faire faire une peur bleue aux jeunes enfants. Il n'en demeure pas moins un excellent divertissement pour les adultes, mais j'ai trouvé ce film d'animation réellement glauque. Du coup, un peu comme pour Coraline, je m'interroge sur la portée de ces films d'animation. Pour qui sont-ils? Quel est le public visé? C'est assez difficile de se positionner avec ce genre de métrage autant par le support utilisé que par l'histoire et le design en lui-même. Par contre, il constitue un très bon divertissement, on ne s'ennuie pas un seul instant et les graphismes sont réllement magnifiques. Mais attention, je pense que les parents devraient d'abord le regarder seuls pour juger si leurs enfants peuvent le regarder sans faire des cauchemars!
Publié le 23 Décembre 2011
La Nuit nous Appartient
C'est flagrant comme une affiche de cinéma peut vous scotcher et vous amener à voir un film. Avec la nuit nous appartient, tout est beau. Le casting est fabuleux, l'affiche rappelle les films noirs de l'époque, le réalisateur est talentueux et l'histoire est très prenante. En effet, il s'agit d'une histoire de famille qui se complait dans le métier de flic. Sauf l'un des deux frères qui a choisi le chemin de la drogue pour gagner sa vie. Sauf qu'à un moment, il décide d'aider son frère et son père flic dans une histoire de cartel de drogues. La force du film est de faire tomber le spectateur amoureux du Joaquin Phoenix qui est le malfrat et de ne pas forcément apprécier le père de famille (formidable Robert Duvall) et son frère flic et carriériste. En ce sens, cela me rappelle les Sons of Anarchy où l'on se prend d'affection pour des trafiquants d'armes à feu. La prestation des comédiens est bluffante et ils sont tous investis dans leur rôle respectif. Eva Mendès est parfaite, sans parler de Robert Duvall ou de Joaquin Phoenix. Mark Wahlberg reste égal à lui même en faisant la gueule comme dans tous les films qu'il a tourné. Il n'en demeure pas moins un film excellent avec un scénario intéressant et intelligent et des acteurs très convaincants. Le rythme parfois un peu longuet risque d'en déplaire à certains mais il s'agit d'un grand film de cinéma.
Publié le 23 Décembre 2011
Batman et Robin
Après deux premiers films relativement réussis de la part de Tim Burton et un troisième film plutôt raté de la part de Schumacher, le voici qui revient en force avec un quatrième film de Batman en proposant de nouveaux méchants ainsi qu'une nouvelle alliée. Mais qui a dit que faire dans la surenchère était une bonne chose et un gage de qualité? Visiblement, c'est que l'on a dit à Joël Schumacher et il l'a cru le con! Effectivement, maintenant Batman a, en plus de Robin, une jeune fille qui va l'aider dans son combat contre les vilains as beaux. Mais les vilains pas beaux sont trois eux aussi et pas des moindres puisque nous avons Freeze, Poison Ivy et Bane. Sauf que le jeu des acteurs est absolument abominable, Schwarzenegger en tête qui surjoue à mort un Freeze complètement loupé qui ressemble plus à un des trois mecs bleus qui faisait la pub pour Apple à une époque qu'au super méchant du comics. Uma Thurman est méconnaissable en poison Ivy dont le pouvoir consiste simplement à souffler du pollen avec la paume de sa main et à manipuler un Bane ridicule, pas impressionnant et complètement effacé. Clooney n'a pas la carrure adéquate pour incarner notre héros et O'Donnel en fait encore des tonnes. Alicia Silverstone est d'une platitude rare et n'est même pas sensuelle. Le seul point positif que j'ai pu trouver dans le film, c'est la film de Gotham avec tous ses colosses de pierre qui soutiennent notamment l'observatoire de la ville. Le scénario est aussi mauvais que le troisième opus avec des méchants qui veulent détruire la ville sans grandes raisons apparentes et il n'est que prétexte à afficher des combats et des explosions inutiles et futiles. Au final, Batman et Robin ne mérite même pas le détour avec des couleurs criardes, des acteurs en roue libre et un scénario moisi. Il s'agit bien là du plus mauvais Batman et même ceux qui ont fait le coffret avec les quatre premiers films méprisent visiblement ce film en écrivant sur le résumé le prénom de Bane en Ben. Bref, c'est mauvais.
Publié le 23 Décembre 2011
Eternal
Les plus célèbres meurtriers ont toujours fasciné un grand nombre de personnes. Que ce soit des tueurs contemporains comme BTK ou encore Richard Speck ou des tueurs historiques comme Jack l'éventreur ou le comte Vlad Tepes, ils ont toujours eu une place de choix dans le cinéma de genre. Il est vrai que parfois les qualités de ces films sont assez douteuses, mais là n'est pas la question. Il y a parmi tous ces hommes, une femme qui a été adapté plusieurs fois au cinéma et sous divers titres. Je pense notamment au récent film de Julie Delpy "la comtesse" ou encore au film qui nous intéresse aujourd'hui, Eternal. Ce film s'intéresse de près au mythe de la comtesse Erzebeth Bathory connu pour moult assassinats et une propension à l'hémoglobine. Mais cette femme a-t-elle sa place dans la panthéon des films d'horreur tiré de faits réels? Qui est Erzebeth Bathory? Cette reconstitution contemporaine est-elle une bonne idée?
Déjà, il faut savoir qui est cette fameuse comtesse. Cette chère enfant a vécu entre la Hongrie et la Slovaquie dans un petit château. Obsédé par la jeunesse, elle se rendit compte en s'éclaboussa involontairement de sang (de sa servante à laquelle elle a mit une gifle) que celui-ci avait visiblement des propriétés curatives et que sa peau devenait plus belle et plus lisse. Ni une, ni deux, la comtesse fit venir des jeunes femmes qu'elle étripa pour prendre des bains de sang afin de devenir immortelle et belle. Oui, elle était bien barrée la comtesse! Maintenant, on ne sait pas combien de nanas elle a buté, mais on oscille entre une centaine et 650 d'après un carnet rédigé par la main de la comtesse. Bon, on lisant cela, je me suis dit qu'effectivement, elle peut avoir droit à son film d'horreur.
Sauf que là, il ne s'agit pas d'une reconstitution historique, nous sommes en 2004 et nous suivons les traces d'Elizabeth Kane, qui pense être la réincarnation de la comtesse. Elle est épaulée par une jeune femme qui lui ramène de la chair fraîche via un site de rencontre internet. Malheureusement, elle tue une femme de flic et celui-ci décide de retrouver sa belle. Bien entendu, le flic en question est un queutard digne de Strauss-Kahn et il va se sentir attirer par la tarée bourgeoise. Mais que nenni, il veut tout de même retrouver sa femme et surtout percer le mystère de la riche madame qui échappe à chaque fois à son acuité. Transposer un mythe à notre époque ne me pose aucun problème, mais encore faut-il que ce soit fait de manière correcte. Hélas, le scénario ne tient pas très bien la route car il oscille trop entre slasher mignon et film baroque aux décors somptueux avec un soupçon de fantastique. Mais le film ne répondra jamais à la question: on est où alors? Et si ce n'est pas aussi bien foutu que le labyrinthe de Pan, on se retrouve perdu.
De plus, si on veut faire quelque chose de sérieux et de sensuel, il faut des acteurs relativement talentueux. Encore une fois, il n'y a pas d'acteurs très connu, mais cela ne veut rien dire. Si l'actrice jouant la méchante reste attirante et relativement sensuelle, on ne peut pas en dire autant du flic qui baise à tout va et qui franchement une gueule de poulpe. Chauve, une barbe de deux semaines, des lèvres boursouflées, un regard aussi vide que celui d'une morue sur l'étal d'Ordralfabétix, je me demande encore comment on a pu faire une telle erreur de casting. Pour le reste, c'est assez transparent, on se souviendra à peine de l'acolyte de la méchante, et on rigolera devant le flic italien et son accent à peine forcé. Mais il y a une chose que je regrette plus que tout, c'est que le film se dirige vers de l'érotisme soft mais qu'avec des acteurs de seconde zone, cette érotisme et ce lyrisme par à vau l'eau et on souhaite presque voir un porno hardcore à la place.
Enfin, le film est dénué de scènes d'horreur. On ne sursautera que très rarement, voir pas du tout et seule l'acolyte de la méchante demeure un poil violente sur les bords. Alors il y a du sang, mais pas de scènes trash, pas de gores et surtout très peu d'effets de surprise. C'est bien dommage car le film propse des décors sublimes notamment dans le palais de Venise avec des statues de marbres somptueuses et des plans relativement intéressant. Le film est mou du genou et n'ose pas vraiment aller vers quelque chose de vraiment plus sale. On ressent vraiment un certain puritanisme et le refus de montrer quelque chose qui allie sexe et sang (non pas des règles quand même!). Du coup, le film rate son coup et devient beaucoup trop pudique et beaucoup trop calme pour moi. L'ennui n'est jamais loin et on ne souhaite que la mort du flic qui est juste insupportable. La fin est ridicule et démontre bien la débilité du personnage masculin.
Au final, Eternal n'est pas dénué d'intérêts notamment avec de très beaux décors et une certaine image de qualité, mais malheureusement, l'acteur principal est tellement mauvais que l'on ne souhaite que sa mort. De plus, le film est relativement mou sans assumer un seul instant le coté érotique et sanglant de la comtesse. Bref, je n'ai pas été satisfait par ce film qui malgré quelques qualités demeure trop inégal et trop long. Un film à réserver à tous ceux qui veulent voir un mythe transposé dans notre époque, et à tous les curieux souhaitant voir une paire de seins ambulante.
Publié le 23 Décembre 2011
Caved in - Enterrés vivants
Les profondeurs abyssales de la terre font rêver. Ce n'est pas Jules Verne qui va me contredire, déjà, parce qu'il est mort, et parce qu'ensuite, il a tout de même écrit un fabuleux bouquin qui s'intitule Voyage au centre de la terre. Adapté plusieurs fois au cinéma, ce n'est pourtant pas ce film qui va nous intéressé. Mais alors pourquoi faire une entame comme celle-ci? Et bien tout simplement parce que le film d’aujourd’hui explore les souterrains d'une vieille mine en Suisse avec des malfrats qui embauchent un spéléologue dans l'espoir de trouver des diamants et des émeraudes. En gros, le réalisateur et les producteurs ont trouvé un filon pour prendre le spectateur pour un crétin, lui, espérant voir un produit comme The Descent ou comme la Crypte. Vous l'aurez compris, ce film est une grosse daube infâme qui, en plus de se payer le luxe d'une jolie jaquette, se paye aussi la tête du consommateur qui va se faire arnaquer comme une loque.
Le scénario est relativement inutile et futile. On commence le film en compagnie d'une famille qui visiblement fait des explorations naturelles pour les touristes. On voit le monsieur blond, sa femme blonde, la fille blonde à gros seins et le fils blond mais un peu con quand même. Vient ensuite une magnifique scène où des méchants pas beaux tuent un vieil homme qui refuse de vendre sa propriété. Bien entendu, avant de le tuer, ils lui coupent la main, c'est tellement plus drôle à l'écran. Puis les méchants, ils embauchent la famille blonde pour explorer les mines sans dire qu'il y a un trésor planqué. Mais le problème, c'est que dans cette mie, il y a des scarabée géants préhistoriques qui aiment becqueter de l'humain au p'tit dèj! Alors il va falloir courir dans les mines, sauter, hurler et sortir sans se faire découper par des mandibules numériques. C'est très con, c'est mal fait, et en plus on voit à trois kilomètres que c'est fauché comme les blés.
Non mais je veux dire, quand on prend des décors de mine, ce ne doit pas être très complexe. Je ne sais pas, tu te renseignes, tu te balades, tu choisis un endroit et tu plantes ta caméra. Mais non, là on sent très bien que c'est tourné sur un pauvre plateau de tournage. La moindre pierre ressemble à du polystyrène, les décors en bois font faux et certains plans montrent des blue screens franchement mal incrustés. Alors je veux bien que le budget d'un film soit super tendu, je veux bien que l'on embauche des acteurs inconnus pour qu'ils coutent moins cher, je veux bien que les effets spéciaux soient des animatronics au lieu d'incrustations numériques foireuses, mais là, ils ont tout faux!
Au niveau des acteurs, on ne retiendra pas grand monde. Enfin, si, moi j'ai surtout retenu la paire de nichons de la fille du héros et j'ai regretté pendant tout le film de ne pas les voir. Putain, un film d'horreur sans paires de nibards! D'ailleurs le père de famille héroïque est joué par Christopher Atkins. Ce nom ne doit pas signifier grand chose pour vous, mais il s'agit du partenaire de Brooke Shield dans le lagon bleu. Ici, il est juste à coté de la plaque, représentant un homme fatigué qui ne fait ce rôle que pour payer ses factures. Le reste du casting est peuplé d'acteurs inconnus qui jouent comme leurs pieds et qui ne servent strictement à rien. Pour les filles, il n'y a pas de beaux mecs et pour les mecs, il y a deux belles filles, mais qui ne montreront rien durant tout le métrage, à part courir en hurler devant des scarabées en pixels.
D'ailleurs les effets spéciaux sont scandaleux. Le film date de 2006 et j'ai eu l'impression de régresser de 10 ans. Même avec une playstation première du nom des chinois de 5 ans auraient pu faire mieux. Les bestioles sont mal incrustées, on voit que c'est faux. Quand elles marchent le sol ne bouge pas, les feuilles ne s'envolent pas et les dégâts corporels qu'elles infligent sont vraiment trop gros. Il y a bien quelques effets gores qui ponctuent le film, mais ils sont bien souvent le résultat d'une action. Vous ne verrez pas de tête tranchée en direct, mais plutôt un corps sans la tête une fois le meurtre accompli, et c'est comme cela tout le métrage. Alors il y a une main tranchée, des intestins gisant sur le sol ou un corps coupé en deux, mais si le maquillage est bon, on reste quand même sur notre faim. La fin est risible de nullité, voulant mettre une fin à la Aliens le retour et qui finit plutôt en émission de Maïté avec un gloubiboulga de scarabées préhistoriques.
Au final, Caved in est une daube infâme et indigeste. Le pire étant les incrustations mal foutus des scarabées qui sont d'une mocheté incroyable. Les décors sonnent faux et on voit très que les acteurs se déplacent sur un pauvre plateau de studio. Mais où est passé la budget? Les acteurs sont relativement mauvais, on ne ressent aucune peur ni aucune tension. Les effets de lumière sont inexistants et le pire, c'est que la claustrophobie, qui est censée être primordiale dans ce genre de film est complètement absente. Bref, un film moisi que je ne conseille à personne. Même ceux qui aiment les films animaliers avec des invertébrés préhistoriques voulant de la chair fraîche seront déçus. A éviter donc.
Publié le 22 Décembre 2011
Buried Alive : Enterrés Vivants
C'est rigolo comme certains producteurs peu scrupuleux arrivent à faire vendre un produit sans grand intérêt. Mais le pire, c'est qu'ils sont relativement intelligents. Prenons le cas de ce film, Buried Alive. C'est un film d'horreur, mais comme il est pas terrible et que le budget est minime, il faut une bonne accroche ou une guest star qui vienne faire le guignol. La plupart des ados attardés friands de gore connaissent bien Tobin Bell puisque c'est le tueur dans la saga Saw, et comme il joue dans ce petit film, les producteurs y ont vu une poule aux œufs d'or. Je ne vais pas les blâmer, les gens ont qu'à être moins cons, surtout les ados, mais je peux comprendre la déception de certains à la vision de ce film. Eh les enfants, c'est un DTV américain, il ne faut pas s'attendre à un chef d'oeuvre!
Dès que l'on est un petit peu curieux et que l'on prend la peine de lire le synopsis, on voit de suite que ce film est une grosse merde filmique. On va suivre six jeunes, évidemment, trois mecs et trois nanas qui vont passer quelques jours dans une vieille bâtisse appartenant à l'arrière grand-père de l'un des garçon. Bien entendu, la famille possède un secret avec un médaillon et une histoire de mine d'or. Jusque là, on reste dans la base même du film d'horreur pour adolescent mongolien. Puis survient un gardien bizarre qui aime empailler les animaux ainsi qu'une vieille peau armée d'une hache et ayant la fâcheuse habitude de se téléporter, un peu comme Diablo des X-men. Le carnage sera alors inévitable. Voilà, une histoire assez grotesque qui veut brouiller les pistes en le slasher discount et le film de fantôme vengeur pas content qui va s'en prendre à la descendance de celui qui lui a fait du mal. Le film ne vient pas de Belgique, mais le scénario reste plat, comme ce pays.
Le problème, c'est que l'ambiance ne décolle pas non plus. Il n'y a pas longtemps, j'ai vu Deadly Pledge et été atterré par l'inexistence même d'une quelconque ambiance. Et bien avec Buried Alive, c'est pareil. Aucune atmosphère ne se dégage du film, pourtant on nage en plein désert, mais on n'a aucune sensation de chaleur, de moiteur ou encore d'étouffement. Le seul lien que l'on a avec le désert, ce sont deux attaques de crotales dans une cave sombre. Pour le reste, c'est le calme plat et on s'ennuie ferme. Surtout que le rythme est vraiment lent, on doit attendre environ 40 minutes pour avoir le premier meurtre, qui est balayé en trois secondes, puis 20 minutes de plus pour en avoir un deuxième. C'est long et vu que l'on a pas grand chose à quoi se rattraper, on se surprend à faire autre chose en même temps que le métrage.
Les acteurs sont moyens dans l'ensemble. Les amateurs de nichons et de fesses seront aux anges puisque trois créatures de rêve font se trémousser devant la caméra, notamment une blonde à poitrine généreuse qui n'hésite pas à les montrer, une petite brunette qui va courir complètement nue dans la nature pour répondre à un défi et un autre brune bouclée assez charmante. Les filles seront un peu moins servies. On a deux mecs normaux et un geek qui porte évidemment de grosses lunettes. Après, il reste Tobin Bell en gardien un peu déjanté mais qui n'apporte rien au film et dont le jeu reste vraiment très en dessous de son rôle dans Saw. Ici, il n'est pas glacial, il ne fait pas peur et surtout montre un profond désintérêt pour le film en lui même. Tiens, je vois que je n'ai pas parlé du jeu des actrices, mais est-ce bien nécessaire, puisque notre regard restera figé sur leur cul et leurs nichons!
Ceux qui aiment frissonner devant leur écran auront rapidement compris que ce n'est pas avec ce film qu'ils obtiendront satisfaction. Pas d'ambiance, donc pas d'effets de peur et aucun sursauts de prévu. Peut-être, vous dites-vous, qu'il y a du gore, de la viande morte qui pendouille, du sang qui coule à flots? Et bien non, il y a en tout et pour tout deux effets gores dans le film. Un mec qui se fait trancher en deux dans le sens de la hauteur, et un qui se fait couper la face. Malgré tout, ces deux effets sont relativement bien foutus, à croire que tout le budget est parti dans ces deux effets gores. Pour le reste c'est classique et le sirop de framboise est économisé. La fin est bâclée et restera dans les fins les plus moisies des films d'horreur.
Au final, Buried Alive est un film mauvais, mais qui possède tout de même un coté attachant avec ces trois nanas qui font des efforts pour titiller l’œil masculin, et je ne suis pas trop blonde, mais cette dernière est assez doué pour accrocher le spectateur. Malheureusement, une ambiance morne, un scénario pas du tout palpitant, et une action qui tarde à venir, c'est sûr on est dans le DTV bas de gamme qui joue la carte de la super star de film d'horreur pour vendre son produit. Je n'ai pas été convaincu et visiblement, je ne suis pas le seul. Un film à réserver aux fans de Tobin Bell pour le voir jouer comme une patate et à ceux qui sont, comme moi, boulimique de films d'horreur.
Publié le 20 Décembre 2011
End of the Line : Le Terminus de l'horreur
Je me souviens, c'était un dimanche matin. A 8 heures, la sonnette de mon appartement sonne. N'attendant personne et ayant fait la bringue la veille, j'ai, comme on dit, la tête dans le cul. Je descends (ou j'habitais au premier étage à l'époque), j'ouvre la porte, et j'ai la surprise de voir deux mecs en chemise avec des prospectus sur Dieu et sur toutes ces âneries. Avec un sourire béat et complètement refroidissant, ils me demandent ce que je pense des gens qui n'ont pas de toit alors que Dieu a dit que tout un chacun se doit d'avoir un toit. Ce à quoi je réponds en refermant la porte assez violemment et et remontant me coucher. Mais si ces mecs étaient des fanatiques religieux. S'ils avaient décidé d'ouvrir la porte et de sortir un couteau en forme de croix et de me planter durant mon sommeil. C'est un peu le sujet de ce film qui, avec un titre tout pourri et un réalisateur qui répond au doux prénom de Marcel, propose quelque chose d'intéressant et de pas totalement mauvais.
Le scénario assemble deux choses qui restent assez effrayantes dans la vie de tous les jours. D'un coté, le métro avec son dernier train et sa population pas tout le temps sympathique. De l'autre, des fanatiques religieux croyant en l'apocalypse et décidant de libérer les non-croyants en les trucidant gentiment. Si cela peut paraitre loufoque et assez incongru de prime abord, il en ressort un scénario astucieux et qui propose une vision intéressante de la religion et surtout des fanatiques. Vision qui s'enfoncera sur la fin du film malheureusement. En gros, c'est simple, on va suivre un groupe de personnes (une infirmière, une punkette, un couple amoureux, un gars costaud qui veut retrouver sa femme et ses gosses et un gentil jeune homme) qui vont se retrouver bloqués dans le métro avec un groupe d'une dizaine de personnes sortant des couteaux en forme de croix et voulant les tuer pour sauver leurs âmes de l'apocalypse qui est imminente. En gros, on est dans un survival urbain comme dans Creep, sauf qu'à la place de la méchante bête, on a un groupe de tarés.
Ce qui est assez frappant, c'est que malgré le peu de budget du film, on a tout de même une ambiance assez glauque. A croire que le métro est un lieu favorable à toute ambiance sombre e cela pour un budget minime. Mais, on est loin de Creep, notamment à cause de l'interprétation générale des comédiens qui reste assez approximative. Les fanatiques sont à la fois inquiétants, mais aussi ridicules, car les jeunes enfants fous de Dieu ne sont pas effrayant et restent assez inoffensifs. Les décors sont assez redondants et c'est bien dommage, et l'éclairage est beaucoup moins travaillé que dans Creep. J'utilise beaucoup cette comparaison, car les deux films se déroulent dans un lieu similaire et il faut dire que Creep s'en sort beaucoup mieux! Mais attention End of the line n'est pas mauvais pour autant.
Les acteurs sont relativement mauvais et c'est un gros point noir. Si j'ai lu ça et là des critiques disant que pour une fois il n'y a pas de blonde écervelé ou de héros beau gosse, on reste tout de même dans des personnages stéréotypés incarnés par des acteurs inconnus. Dès les premières minutes on sent l'amateurisme du jeu et même les personnages secondaires restent approximatifs. Mais le film possède aussi des personnages franchement désagréables et même si il s'agit de méchants vilains, il n'y a pas d’ambiguïté et la pourriture de base reste chiante au possible. Il est moche, il est con et l'acteur le jouant est mauvais comme la peste noire. Du coup, tout cela reste très manichéen et c'est bien dommage que des gens prônant Dieu est espoir, Dieu est amour ne se posent pas plus de questions.
Les effets gores sont bien sympathiques même s'ils ne sont pas nombreux. Mais le film reste sans pitié et même les enfants en prennent dans le gueule, comme un bon coup de pied de biche. Pour les amateurs, il y a un gros coup de hache dans la tronche, un coup de marteau en plein front, des membres découpés et surtout une éventration de femme enceinte relativement sale. Il faut croire de Maurice Devereaux, le réalisateur, est un bon feeling avec toutes ces phases gores. Les effets spéciaux tiennent assez bien la route pour un DTV, même si on peut dire que les blessures saignent tout de même beaucoup et giclent facilement. La fin m'a laissée un arrière gout amer car elle inclut la raison de ces fanatiques et cela m'a franchement déplu malgré des effets spéciaux et des maquillages de qualité.
Au final, on peut dire que End of the line est un DTV relativement correct et se révèle être une agréable surprise. Un scénario sympathique et simple, une ambiance relativement oppressante et un coté gore plutôt bien fichu, pas de secrets, on est dans un film maîtrisé. Malheureusement la fin bien trop manichéenne, des méchants à la pensée unilatérale et des acteurs assez mauvais font de ce film un film honnête mais pas une tuerie excellente. Je conseille tout de même à tous les fans de survival urbain et à tous les curieux qui veulent voir un film assez stressant. En somme un film sympathique.
Publié le 17 Décembre 2011
Batman Forever
Après deux opus très sombres et inquiétants de la part de Tim Burton qui a réussi à instaurer une ambiance gothique et glauque à Gotham city, le troisième film, Batman forever annihile tous les efforts du dernier réalisateur pour mettre en avant une ambiance totalement différente. En effet, plutôt que de poursuivre dans une ambiance noir qui sied très bien au chevalier noir, Schumacher préfère mettre des néons, des couleurs criardes et fluorescentes et mettre en avant deux méchants complètement lisses et caricaturaux. Les deux méchants sont très intéressants dans le comics, mais ici, ils ne bénéficient d'aucun traitement en profondeur. Harvey Dent est juste un bandit sans passé et avec une gueule de guignol. L'homme-mystère est le mask avec un costume remplit de point d'interrogation et une gestuelle de drag-queen. Les acteurs sont vraiment en dessous de leur talent, notamment le grand Tommy Lee Jones qui est complètement amorphe alors que c'est l'un des meilleurs acteurs américains, et Jim Carrey surjoue à mort pour donner un spectacle navrant dédié aux petits enfants. Il reste Nicole Kidman en nymphomane qui met en avant sa superbe plastique mais c'est bien tout. Val Kilmer n'est pas à l'aise dans le costume du justicier et je ne parle même pas de Chris O'Donnel qui joue vraiment mal. Les scènes d'action sont assez spectaculaires, mais la présence de pièges cartoonesques gâchent toute le réalisme et toute la violence des combats. Visiblement le public visé est jeune. Au final, ce batman forever est une grosse déception surtout après deux films très réussis. Finalement, les décors de boîtes de nuit ne vont pas avec l'univers du Dark Night. Des méchants caricaturaux et pas travaillés, des acteurs secondaires amorphes, un héros tout mou, bref, ce batman est un réel plantage et demeure un divertissement bien fade comparé aux deux premiers opus et à ceux de Nolan.
Publié le 15 Décembre 2011
En quarantaine 2 : Le Terminal
Oh que vous êtes contents! Si si, je le vois à vos mines enjouées et rubicondes. Vous êtes heureux car vous savez que lire cette critique vous apportera joie, bonheur et bonne tranche de rigolade. Parce que moi, votre noble serviteur, je me suis tapé la suite du remake américain du film de contaminés le plus célèbre en Espagne. Vous ne comprenez pas, c'est normal! En fait, les américains sont tellement à la dêche niveau idée, que de plutôt s'essayer à réinventer de bonnes idées, ils prennent des films merdiques et en font une suite. Qui, de ce fait, devient aussitôt encore plus merdique! Merde! J'ai spoilé ma critique! Bon, je pourrai m'arrêter là, mais finalement, je vais détailler un petit peu plus mon point de vue sur ce film qui n'est finalement qu'un banal film de zombies dans un aéroport et qui ne comporte pas une seule once d'inventivité. On a même droit à des faux raccords ahurrissants! Alors préparer vos yeux si vous êtes d'accord et si vous avez du temps à perdre!
Commençons par le scénario. Dans un film de zombies ou de contaminés, il faut des zombies, un décor avec un éclairage plutôt sombre, des acteurs convaincants sachant jouer la peur et surtout une idée derrière le pourquoi de la contamination. Et pour ça les américains et leur superstition, ils sont trop forts. Bon, je ne peux pas dire la raison, car sinon je gâcherai le film à un grand nombre de personnes (du moins, ceux qui prennent le temps de lire ma critique et je les en remercie!), mais il faut savoir que la raison est totalement inepte. En plus, le film prend la suite du premier, et en ce sens, elle ne va pas tellement avec la fin du premier métrage. Alors bien entendu, ici, on nous cale dans un avion, puis dans un aéroport fermé. La plupart des passagers vont essayer de trouver une sortie pour échapper aux contaminés qui ont faim. C'est simple, ça aurait pu être intéressant.
Oui mais voilà, le lieu choisi est relativement mauvais. Les mecs, surement à cause d'un budget minime, ont filmé soit un avion qui a des faux airs de décors de cinéma micro budget, soit un hangar qu'ils ont remplit de bagages et de tapis roulant. Du coup, on tourne souvent en rond et cela très lassant. L'ambiance n'est pas tellement au rendez-vous, notamment à cause d'une redondance effarante des scènes. En gros, un méchant attaque, un gentil se fait contaminé, on court dans tous les sens, on souffle pour dire des conneries, puis une autre attaque intervient et ainsi de suite. Pas de quoi filer la frousse car on s'y attend vraiment. De plus, l'ambiance n'est pas assez poisseuse et les lumières ne sont pas assez bien exploitées pour instaurer une ambiance digne d'un film de zombies.
Et puis les acteurs y sont pour beaucoup dans l'ambiance, mais là, c'est niveau zéro pointé! Déjà, on a que des inconnus, mais bon, il y a peut être des stars en devenir. Loin de moi cette idée quand on voit l'interprétation des personnages. L'hôtesse de l'air qui est l'héroïne du film reste jolie mais ne sert à rien à part gueuler (de manière insupportable en version française) et courir après un gosse qu'elle doit protéger. Le méchant de service qui est gentil au début est juste aussi charismatique que le cul de Geneviève de Fontenay et sa théorie est juste ultra foireuse. Pour le reste on est dans le bas de gamme et même le vieux tétraplégique qui se fait buter par un rat est mauvais, pourtant ce n'est pas gestuelle qui l'étouffait! De ce fait, avec une interprétation merdique et une ambiance réduite au minimum, on ne pouvait forcément avoir un bon film.
Et pour ceux qui auraient apprécié les effets gores du premier opus, comme la jambe cassée du pompier, seront eux aussi déçus! Ben oui, parce qu'à part trois morsures et quelques gouttes de sang, on reste vraiment sur notre faim. Les contaminés sont plutôt bien fichus, le maquillage est réussi et ils ont de bonnes gueules, mais c'est malheureusement le seul bon point du film. Le pire étant le passage filmé en caméra thermique, bourré de faux raccords. En effet, on peut voir les corps dans le noir car ils émettent de la chaleur, mais dans ce film, on apprend qu'un flingue intact et n'ayant jamais servi peut aussi dégager de a chaleur. C'est fou mais c'est ainsi. D'ailleurs ce passage est relativement chiant et gâche le peu de plaisir de voir un monstre final qui aurait pu être intéressant mais qui, à cause de ce trucage thermique (ou merdique), demeure blanc et on ne voit rien. Et puis la fin ouverte, qui annonce une suite, c'est relativement chiant.
Au final, En quarantaine 2 terminal ne vaut même pas le coup d'oeil. Ultra classique, scénario basique, interprétations foireuses et effets gores complètement absents, il n'y a pas de lézards, on est bien en présence d'un DTV surfant sur une vague opportuniste. Mais ce qui m'affole, c'est la possibilité infinie de faire des films avec pour titre en quarantaine, comme par exemple, en quarantaine dans une station essence, en quarantaine dans un hôtel (avec Strauss-Kahn en zombie sexuel!), en quarantaine dans une boîte de nuit, en quarantaine dans des toilettes publics. Bref, si on pense comme les américains, on n'est pas sorti de l'auberge.
Publié le 15 Décembre 2011
Une Nuit en Enfer
Une nuit en enfer est un film de vampires décalé, à l'humour noir signé Rodriguez et qui marque un tournant dans les films de genre. En effet, beaucoup de styles sont regroupés dans ce film, ainsi, on retrouve de l'horreur certes, du gore évidemment, mais aussi de l'humour, du thriller et de l'action.
Dans ce film, Clooney est en pleine forme, mais ce n'est pas le seul, Tarantino joue à merveille l'espèce de voyou un peu fêlé, Harvey Keitel est excellent dans son rôle comme d'habitude. On retrouvera aussi la sensuelle Salma Hayek qui joue un rôle magnifique et envoutant. Bien entendu, tous les pochtrons du bar ont de bonnes gueules et les vampires sont vraiment effrayants.
Le scénario, bien que simple, reste tout bonnement génial pour l'époque, et le passage du thriller à l'horreur est vraiment réussi. On peut dire, je pense, que le film commence à partir du bar dans le désert, lorsque la nuit tombe. La contradiction est alors énorme, on voit chaque personnage se transformer, non seulement les danseuses et la belle Salma Hayek, mais aussi le groupe et les instruments (l'homme guitare est génial).
Pour l'époque (1996) les effets spéciaux sont loin d'être ridicule, et même aujourd'hui, je trouve cela plutôt bien fichu, comme l'homme-guitare déjà évoqué précédemment, ou encore les tronches des vampires qui sont vraiment apeurant. Les effets gores ne sont pas en reste et on peut déjà voir l'amour de ce genre que va confirmer Rodriguez avec d'autres films comme The Faculty ou Planète Terreur.
En bref, un film quasi culte vraiment réussi, qui marque réellement un tournant dans le film de vampires. Fini les vieux suceurs de sang lénifiants, fini les vampires papys jouant les pseudos hypnotiseurs, place maintenant à la violence, au gore et à la saleté poisseuse du désert.
Publié le 14 Décembre 2011