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Faux-Semblants

Faux-Semblants

David Cronenberg fait partie de ces réalisateurs célèbres qui divisent les foules. Il faut dire que le monsieur a réalisé quelques chefs-d’½uvre qui font depuis très longtemps dans le cinéma. Un film comme La Mouche ou encore Scanners, ou Videodrome ou bien Crash, sont autant de films qui de part leur thème et leur traitement ont fait de David Cronenberg un réalisateur à suivre de très près. Curieux de nature et ayant grandement apprécié A history of Violence, je me suis donc attelé au visionnage de Faux-Semblants, film oscillant entre fantastique, drame et horreur. Mais d'un autre coté, je me suis souvenu du film Existenz, que je n'avais pas du tout apprécié, donc une légère réticence pointait le bout de son nez. Qu'en est-il alors de ce métrage? Est-il aussi bon que la réputation de Cronenberg? L'ennui est-il présent? Le thème abordé est-il passionnant?

Le scénario du film reste relativement étrange. On va suivre deux frères jumeaux qui ont une relation très fusionnelle. Beverly et Elliot sont gynécologues et ont un grand succès. S'amusant de leurs similitudes, ils échangent parfois leur place lors de galas ou de soirées. Mais Elliot est beaucoup plus sûr de lui et se tape plein de nanas. Sauf qu'un jour, Beverly va tomber amoureux d'une actrice et que petit à petit il va se détacher de son frère. Malheureusement, Claire, l'actrice, doit partir pour un autre pays pour un tournage. Beverly va petit à petit perdre pied, prendre des cachetons et s'enfoncer de plus en plus dans la folie et la dépression. Jusque là, le scénario est vraiment lourd, et il sera constamment sur cette brèche, imposant un rythme lent et une déchéance progressive de son personnage. Cronenberg explore une fois de plus ses thèmes favoris comme la transformation du corps, l'arrivée progressive de la folie, la création artistique organique, bref, que des thèmes assez glauques et le film va jusqu'au bout de cette exploration. Relativement malsain et à la fois lourd et sobre, on pourrait croire que le film est une réussite, et je le pense sincèrement. Sauf que pour ma part, je me suis bien pris au jeu durant un grosse demi-heure et que j'ai lâché prise par la suite. Le film est trop long, trop mou, et il demande vraiment un investissement important de la part du téléspectateur. Il faut donc bien conditionné pour mater ce genre de métrage.

Au niveau des acteur, il faut réellement applaudir la prestation de Jeremy Irons. Totalement habité par son personnage... euh pardon... ses personnages, il livre un jeu subtil et dans lequel différentes émotions peuvent se lire. Le point fort est que malgré les similitudes des deux jumeaux, on est capable de reconnaître qui est qui en regardant simplement le visage de Irons. Ainsi, on peut voir tout son talent, réussissant avec son seul visage a interprété sans maquillage deux personnages très différents. Geneviève Bujold, incarnant l'actrice et la femme de la discorde brisant l'équilibre des jumeaux est aussi très investie dans son rôle. Jouant allègrement la carte de la pseudo nymphomane ayant un utérus particulier (ce qui fascine Beverly) et se shootant aux cachets, elle incarne rapidement le venin qui va empoisonner le couple et briser des liens qui semblaient pourtant indéfectibles. Le reste du casting reste assez anecdotique. Les amateurs de tripaille seront fortement déçus, car même si j'ai dit que le métrage possédait une part d'horreur, c'est surtout dans la psychologie et dans la descente aux enfers des jumeaux. D'ailleurs, la scène la plus marquante est celle où ils partagent un gâteau, vers la fin et où l'on voit la complète folie de Beverly.

Au final, Faux-semblants est un film assez marquant, glauque et explorant la folie dans son sens le plus réaliste, mais il manque un petit quelque chose, un rythme plus soutenu, où alors les objectifs de Cronenberg sont bien trop intelligents pour moi. Le film n'est pas raté, je ne peux pas dire cela, surtout qu'il marque, mais ce n'est pas mon style préféré. Bref, un film pour les inconditionnels du réalisateur canadien et ceux qui aiment les films abordant la folie de manière progressive, lente et les transformations mentales et corporelles. Pour ma part, je me suis plutôt ennuyé devant, surtout que le film joue sur la sobriété de l'image et la complexité des personnages, il s'agit résolument d'un cinéma trop intellectuel pour moi.

8.30769

Publié le 1 Avril 2012

Entretien avec un Vampire

Entretien avec un Vampire

Dans le cinéma de genre, il y a beaucoup de films sur des mythes très connus. On a des films sur les zombies, des films sur Frankenstein, des films sur les légendes urbaines, des films sur les fantômes, bref, en général, chaque mythe est presque devenu un genre à part. Mais le genre le plus étendu est très certainement celui des vampires, dans ce genre là, il y a des films qui ont marqué les époques au milieu de navets sans profondeur. Par exemple, Dracula de Coppola est pour moi l'un des meilleurs films de vampires, je trouve que c'est celui qui a redonné un coup de fouet aux vampires, présentant un Dracula tyrannique, monstrueux et machiavélique. Un autre film a marqué toute une génération et c'est Entretien avec un vampire. Le crétin qui est en moi n'avait pas encore vu ce film, mais c'est maintenant une chose faite. Mais le film est-il, pour ma part, aussi réussi que Dracula? Les vampires d'Anne Rice, l'écrivain des livres, sont-ils ceux auxquels je m'attendais?

Avant de commencer toute critique sur ce film, je dois avouer que je n'ai pas lu le livre de Anne Rice, pourtant je le possède, mais j'ai quelques frayeurs quant au style. Néanmoins, cela ne m'empêche pas de me faire une opinion de l'objet cinématographique. Le scénario est assez ingénieux, car il pose dès le débuts du film des questions sur la vie de Louis, le premier vampire que l'on voit. En effet, il va raconter sa vie à un journaliste et ce dernier pense avoir le scoop du siècle. A partir de là, on va partir en Louisiane, et Louis, le vampire incarné par Brad Pitt va raconter sa rencontre avec Lestat, son géniteur puis d'autres vampires à la mort de ce dernier. On devine très rapidement que le film ne va pas faire dans l'action, et que plutôt que d'enchaîner de la castagne à tout et des cambrioles le long des murs, Neil Jordan, le réalisateur, va essayer d'instaurer une ambiance lourde, lente et pseudo sensuelle. Personnellement, c'est tout à fait le genre d'ambiance qui me casse les roustons. Pour moi, le vampire est un être maléfique, démoniaque, cela ne l'empêche pas d'être raffiné, mais bordel, qu'il soit un tantinet plus méchant. Hormis Lestat, je suis vraiment resté sur ma faim. Je sais bien que la volonté ici est de mettre en avant la dualité entre Louis et Lestat. Je sais bien que la volonté est de faire quelque chose de gothique et de brumeux, mais là où Victor Fleming réussit dans Dr Jekyll et Mr Hyde, je trouve que Neil Jordan reste dans une superficialité désagréable. Alors oui, c'est beau, oui il y a des scènes marquantes, je pense notamment au théâtre des vampires, scène franchement géniale, mais j'ai trouvé tout le reste trop long.

Au niveau du casting, on a droit à du beau monde, notamment avec un trio de tête particulièrement efficace. Tom Cruise incarne Lestat, le vampire pas sympathique, qui profite de sa nature et ne pense qu'à s'amuser et se nourrir en tuant. Il est très bon dans son personnage et le joue à merveille, même si parfois j'ai trouvé qu'il cabotinait un peu, surtout sur la fin. Brad Pitt quant à lui, incarne Louis, le gentil vampire qui subit plus sa métamorphose qu'autre chose et qui refuse de tuer des gens pour se nourrir. Alors lui, qu'est-ce qu'il m'a brouté durant tout le film! Brad Pitt le joue bien, ce n'est pas là le problème, c'est que son personnage, avec ses réflexions métaphysiques, ses questionnements insipides et surtout son auto-apitoiement, est juste insupportable à la longue. Surtout qu'à part buter pour boire, il peut profiter de sa vie et baiser à tout va pour l'éternité, c'est pas le pied ça! Alors arrête de te prendre la tête! Enfin, on a Kristen Dunst, encore jeune à l'époque, qui tient un rôle intéressant et qui reste totalement bluffante. Plutôt que de jouer sur de la pitié, elle va petit à petit péter un câble à cause de sa difformité qui l'empêche de grandir et d'avoir les mêmes plaisir de les adultes (comme celui de la chair par exemple). Elle reste le personnage le plus charismatique et montre tout son talent d'actrice. Après, on a Antonio Banderas, dans le rôle d'Armand, le vampire français qui reste sympathique mais sans plus. Ah et j'oubliais Christian Slater, le journaliste du début et que l'on ne voit que quelques minutes. Le film ne possède pas beaucoup d'effets spéciaux, mais ceux qui sont présents restent de bon acabit. Le final, dans le théâtre est très sympathique et on se demande pourquoi il n'y a pas plus de scènes comme cela dans tout le film. Enfin, la toute toute fin reste moyenne, avec une révélation de Louis à Lestat assez débile sur la lumière artificielle. Le père Lestat se prend des rayons dans la gueule et il ne remarque même pas que cela ne le brûle pas?

Au final, entretien avec un vampire reste un film sympathique, mais il ne correspond pas à la vision des vampires que j'ai. J'ai presque envie de dire que ce film est trop féminin, trop sensuelle et que cela ne me convient pas pour une créature qui doit être fourbe, démoniaque et discrète. Si l'histoire peut être sympathique, les personnages qui nous sont desservis peine à convaincre, notamment Louis, aussi chiant qu'un épisode de Derrick. Bref, je comprends que l'on puisse apprécier et même adorer ce film, mais pour ma part, je n'ai pas été embarqué plus que ça. Pour le coup, le Dracula de Coppola me semble bien plus génial et surtout montre un vampire plus infernal que ce Lestat. On est bien loin de 30 jours de nuit, une nuit en enfer ou encore Vampires de Carpenter. Alors maintenant, je suis prêt à affronter les foudres des fans, mais je répète que cet avis est personnel, et puis quand je lirai le livre, je donnerai peut être une deuxième chance au métrage.

8.88889

Publié le 24 Mars 2012

Cowboys & Envahisseurs

Cowboys & Envahisseurs

Fort de films à gros succès avec notamment les Iron Man, Jon Favreau, réalisateur et acteur à ses heures perdus se voit confier le projet ambitieux d'adapter à l'écran un comics pour le moins atypique. Car oui, cowboys et envahisseurs est à la base un comics né de l'imagination de Scott Mitchell Rosenberg. Alors on sait que mélanger les genres est à la mode en ce moment et on essaye pour tous les moyens de faire des films originaux qui sortent de l'ordinaire. Prenons par exemple le monde presque perdu, mélange raté de comédie SF et aventure préhistorique, ou encore le très bon Daybreakers, mélange d'horreur et d'anticipation. On peut donc avoir du très bon comme du très mauvais et c'est un pari risqué pour Jon Favreau. Mais finalement, qui ne tente rien n'a rien et on ne peut que saluer cette adaptation qui, pour une fois, ne sent pas le remake aseptisé à plein nez. Alors que faut ce film? Cowboys et science-fiction font -ils bon ménage?

Le scénario est assez simple dans son ensemble. Pour faire rapide, on commence le film avec un cowboy qui se réveille, visiblement amnésique avec un truc en métal accroché au poignet. Il va dézinguer trois malfrats assez facilement et se rendre dans une ville où il va apprendre qu'il est recherché mort ou vif. Alors que ça tourne à la merde pour lui, des objets volants bombarde la ville et kidnappe des habitants. Tous les villageois vont donc se réunir pour traquer ces bestioles et retrouver leurs familles. Pas de besoin de réfléchir plus longtemps pour voir qu'il s'agit d'un film assez familial, le genre de blockbuster assez burné mais pas trop pour qu'il soit tout public. D'un autre coté, avec un titre pareil, il fallait s'attendre à quelque chose de pas finaud. Ceci dit, le film garde tout de même certains codes du western, notamment avec les différents personnages et certaines confrontations qui avant de virer à la fusillade, se jouent en jeu de regard et en provocations. Bon, bien entendu, je pense que les fans de films de cowboys ont le poil qui se hérisse quand je dis cela, mais pour un profane comme moi dans ce domaine (il faut que je trouve la majorité des western bien trop long et pas assez passionnant, mais cela reste mon avis), c'est bien suffisant dans ce film. Par contre, on ressent très peu les questionnements des personnages, je veux dire par là, qu'il n'y a personne qui s'étonne de voir des êtres venus d'ailleurs avec une gueule de sauterelle, ou encore personne ne devient fou ou complètement apeuré par cette nouvelle menace aux armes destructives. Du coup, le coté psychologique du métrage n'est pas exploité au maximum et c'est bien dommage.

Par contre, au niveau du casting, on a une bonne pléiade d'acteurs, mais comme chacun le sait, ce n'est pas cela qui fait un bon film! En héros costaud, beau gosse et amnésique, fallait bien qu'il ait un défaut, on a le nouveau James Bond, Daniel Craig. Non pas que je n'aime pas l'acteur, mais je le trouve trop inexpressif, à chaque fois que je vois un film avec lui, j'ai l'impression de voir un minotaure qui ne fait que foncer vers l'avant et défoncer tout ce qu'il y a en travers de son chemin. Déjà que dans les James Bond, ça ne le fait pas, alors imaginez un cowboy avec des aliens hyper violents. Pour l'accompagner dans son massacre, on a le très bon mais malheureusement vieillissant Harrison Ford, qui joue un cowboy voulant retrouver son fils. Assez investi dans son rôle, il reste assez crédible et ça fait plaisir de le voir. Comme dans tout blockbuster qui se respecte, il faut la bombasse de service, le sex-symbol du moment, la nana qui fait bander tous les mecs. Pour jouer ce rôle, il y a Olivia Wilde, numéro 13 de ce charmant docteur House (qui n'est pas Mickey Mouse). Alors, personnellement, je ne la trouve pas super canon, mais elle reste crédible dans son rôle jusqu'au milieu du film, où son rôle prend une importance autre et qui m'a un peu gêné. Pour finir dans le casting, on retrouvera l'excellent Sam Rockwell dans un mini rôle qui ne sert à rien, alors qu'il s'agit là d'un des meilleurs acteurs de sa génération. A quand un grand rôle pour ce type? Ah, et j'allais oublier Keith Carradine en shérif, acteur ayant incerné Frank Lundy dans Dexter et le mythique tueur Frank (ce prénom lui colle à la peau) dans esprits criminels, qui tient là aussi un rôle mineur mais sympathique. Bien évidemment, comme dans tout blockbuster qui se respecte, on a des effets spéciaux de folie, qui tiennent la route, sauf peut être celui où l'on voit Daniel Craig sauvait Olivia Wilde sur un vaisseau en plein vol. Les extraterrestres ont un design correct, mais je me demande encore comment une civilisation aussi violente peut être autant en avance technique sur notre temps, car on dirait une espèce primitive et agressive. Enfin, l'histoire du poignet en métal est assez sympathique bien que peu utilisé.

Au final, tout comme Green Lantern, cowboys et envahisseurs fait office de divertissement décérébré, qui n'apporte rien au genre mais qui prouve que les mélanges sont possibles et qu'avec les techniques actuelles, on peut faire vraiment tout ce que l'on souhaite. Ceci dit, je suis tout de même assez déçu devant la pauvreté scénaristique et le jeu d'acteur de Daniel Craig qui consiste à faire la gueule, souffler comme un buffle et tatanner du monstres gluants. Bref, un film pop-corn, explosif et bien gras. Ne cherchez pas une once de finesse, il n'y en a pas. Un film sympa, mais c'est bien tout...

6.53333

Publié le 22 Mars 2012

Dans l'ombre 3D

Dans l'ombre 3D

Je pense que toute personne a des addictions. Par exemple, moi, j'ai une addiction aux films d'horreur. D'ailleurs, je suis tellement accro que je peux mater n'importe quel film d'horreur pourri jusqu'à la moelle. Alors oui, je suis même prêt à voir five across the eyes ou encore Trolls 2. Dans le film que je critique maintenant, Dans l'ombre 3D, une médecin se propose de donner vie à nos addictions. C'est con pour elle, elle n'a pas pensé à prendre Rocco Sifredi et son addiction au sexe, car jaurai aimé voir la gueule de son addiction en relief. Bref, partant d'un postulat assez original et d'une affiche tapageuse à souhait, avec sa brume et son apparition ectoplasmique, le film va très rapidement tomber dans un gouffre de platitude et de nullité crasse. Alors pourquoi tant de haine envers ce film? Pourquoi suis-je si méchant? Je serai bien tenté de vous dire "parce que!", mais mon subconscient perfectionniste se propose de faire dans le développement de mauvais gout. C'est par ici la suite!

Le scénario, comme je l'ai dit auparavant part d'une bonne intention et d'une idée qui aurait pu donner quelque chose d'assez satisfaisant. Pour faire rapidement, un jeune homme ressemblant plus à une loque qu'à un être humain héritage d'un monastère à la mort de sa mère. Poussé par des amis véreux voulant en faire un hôtel de luxe, il se décide, avec des amis à aller voir le monument. En le visitant, ils se rendent compte qu'en fait, ce monastère servait de laboratoire. En effet, la maman du héros voulait débarrasser les gens de leurs addictions en les extirpant du corps et en leur donnant vie. Et cela grâce à la toxine d'une mouche qui agit sur le cerveau. Alors, évidemment, en rentrant dans le monastère, les disparitions vont s'enchaîner et des apparitions vont... apparaître! Pitch classique d'un film d'horreur avec des monstres/fantômes, cette histoire ne brille pas par ses rebondissements et par l'envergure de ses personnages. En effet, on suit cela comme on regarderait le miel et les abeilles et les disparitions vont s'enchaîner sans grande surprise.

Il faut dire que si l'on veut explorer le domaine des addictions et faire un bon travail, il vaut mieux se renseigner et proposer des personnages ayant un solide background. Je veux dire, on ne peut pas décemment proposer de la viande fraîche sur un film qui se veut psychologique ou tout du moins explorant une face cachée de notre subconscient. Je pense aussi qu'il aurait mieux valu instaurer une ambiance plus glauque, plus sale, car là, on évolue dans un monastère/laboratoire assez propre où tous les couloirs se ressemblent et où l'horreur ne surprendra jamais. Rien n'est lourd, rien n'est pesant et on ne sent aucune menace guetter les protagonistes. De plus certains effets se voulant angoissant tombe complètement à l'eau à cause d'une ambiance inexistante et d'un manque cruel de travail efficace. Concrètement, ça sent vraiment le travail bâclé et la volonté de faire dans la facilité en incluant la nouveauté des addictions.

Mais comme je l'ai dit auparavant, là où l'on voit que le travail est un vrai torchon, c'est au niveau de l'épaisseur scénaristique de tous les personnages. Je veux dire, même le héros du film, fils de la médecin taré, ne possède aucun charisme et a une histoire aussi plate que du papier filigrane. C'est bien simple, tous les autres personnages ne servent à rien et ne proposent rien. On a un couple qui ne pense qu'à manipuler le pauvre héros pour qu'il ouvre un hôtel de luxe, on a l'ancienne petite amie qu'il aime toujours, le frère de la petite amie avec sa copine et la mystérieuse femme faisant visiter le monastère. Alors bien entendu, on ne connait pas leur histoire et puis on s'en fout. Même les comédiens s'en foutent. La preuve, quand l'un des leur meurt, ils ne vont même pas le chercher, ne se posent même pas la question de savoir où il se trouve et ce qu'il lui est arrivé. C'est juste hallucinant de crétinerie et de bêtise. Je ne parlerai même pas des gamins jouant les méchants (merde j'ai spoilé, mais vous vouliez vraiment voir ce film?!) et de la mystérieuse femme faisant visiter le monastère qui est en fait la mère des gamins qui sont en fait les addictions de la femme. Vous avez compris? Oui, voilà, en gros on a un twist final des plus merdique. Et devinez quoi? Le héros doit sauver son ex petite amie dont il est encore amoureux! Inédit n'est-ce pas!

Mais au-delà du fait que tout ceci soit une infâme mascarade, les effets spéciaux sont à peu près du même niveau! J'ai d'ailleurs du mal à croire que le film soit très récent. Alors au niveau des mouches tueuses, le design s'impose. Un croisement entre un papillon de nuit et une luciole avec un vague aspect de mouche à merde. Mais surtout, outre un design merdique (logique pour des mouches à merde), les images de synthèse sont imbuvables et digne d'un film Asylum. Même lorsqu'elles se déplacent en bande, c'est moche. Mais finalement, le pire dans tout ça, ce sont les deux gamins qui vont des apparitions grossières, leur tentacule s'échappant de leur bouche faisant un effet numérique des années 90 et surtout leur jeu d'acteur aussi proche du néant qu'un trou noir. En plus si vous cherchez des effets gores, ce n'est pas dans ce film que vous en trouverez. Misant sur une horreur ambiante et une atmosphère oppressante, le film essaye de faire dans le propre sans jamais effrayer personne, ni dégouter. Un échec sur toute la ligne.

Au final, Dans l'ombre 3D est un mauvais film d'horreur. Si l'image peut paraître belle, elle n'est en faite qu'une astuce pour cacher un scénario partant d'une idée originale mais qui la saccage dans un imbroglio incompréhensible et débile au possible. L'ambiance inexistante, pourtant l'atout voulu par le réalisateur est un désastre et les effets spéciaux montrent le budget plus que limité qu'a du avoir le metteur en scène. En bref, un film raté, mou et qui ne fait pas peur, c'est con pour un film d'horreur non? Dans l'ombre, c'est bien là que le film devrait rester, car il ne propose rien de bien.

5.4

Publié le 21 Mars 2012

Green Lantern

Green Lantern

Massacré par les critiques presse, il me tardait de voir ce que valait ce petit Green Lantern. Bon, je n'ai jamais lu un seul comics se rapportant à la lanterne verte et donc il est impossible pour moi de faire le parallèle entre le support écrit et le support cinématographique. D'ailleurs, je pense que les trois quarts des critiques de presse n'ont jamais ouvert un comics de leur vie. Néanmoins, j'avais envie de découvrir ce film, de voir ce nouveau super-héros aux pouvoirs verts et de me faire une opinion dessus. Alors le film est-il bon? Ryan Reynolds en fait-il des tonnes comme d'habitude? (sauf dans Buried je vous l'accorde). Enfin, le scénario tient-il la route ou avons-nous droit encore une fois à un film blockbuster pour adolescents attardés se masturbant devant Elektra et jouissant devant le visage de Nicolas Cage dans Ghost Rider?

Le scénario de Green Lantern est très simple à suivre. Comme tout blockbuster qui se respecte, le film enchaîne rapidement les scène d'action pour ne pas ennuyer le débile qui sommeille en chacun de nous. Pour la petite histoire, on va suivre tout d'abord les aventures d'Abin-Sur membre des green lantern. Il va découvrir et se faire buter par Parallax, une entité brumeuse qui dévore les gens à cause de leur peur. Abin-Sur s'écrase sur Terre et Hal Jordan, pilote de chasse têtu et tête brûlée va se faire attirer par l'anneau. Il a été choisi pour remplacer Abin-Sur. Il va alors devoir apprendre à maîtriser ses pouvoirs pour vaincre Parallax et pour protéger la Terre du Docteur Hammond, transformé en monstre par Parallax. Rien de bien neuf dans le sillon des films de super-héros. On prend un mec un peu gamin et faisant pleins de conneries, histoire que les jeunes s'identifient à ce héros, puis on met un méchant très méchant cachant un secret et enfin, on met une bombe anatomique qui va tomber amoureuse du héros parce que ce dernier la sauve de la mort ou d'un danger. Bref, on dirait le premier Spider-man, ou encore Ghost Rider. Ici, pas de tentative pour assombrir le personnage comme l'a fait Nolan pour Batman. On reste dans du classique et va mettre en avant l'humanité du héros, et donc ses faiblesses et ses doutes. Malheureusement, tout cela est assez grossier, avec un soleil se couchant à l'horizon et la nana de rêve à coté. Malgré tout, on peut s'attacher à Hal Jordan pour diverses raisons. Ses défauts bien évidemment, ou encore sa grande gueule, mais on peut aussi l'apprécier pour sa ténacité et sa volonté de tenir. Bon, en même temps, le film étant destiné à des djeuns, il fallait véhiculer un message tout beau tout propre qui sent bon la vertu et la valeur universelle.

Au niveau du casting, on retrouve une belle palette d'acteurs contemporains et un qui a de la bouteille et qui semble s'être perdu dans le film. Pour ce dernier, je parle bien entendu de Tim Robbins, qui joue un sénateur corrompu et qui semble en totale roue libre. Pas crédible pour deux sous, il reste vraiment médiocre dans cet exercice. En héros vert, on retrouve Ryan Reynolds, acteur bankable du moment, et il faut dire que le choix est plutôt judicieux. En effet, il ressemble assez au Hal Jordan du comics et il joue assez bien le type écervelé mais ayant une conscience. Bon, le seul problème, c'est qu'à chaque qu'il se met devant l'écran, on pense qu'il va faire un strip-tease et qu'il va se toucher, histoire de faire mouiller un maximum de nanas. On retrouve aussi Blake Lively, la belle plante du film, qui reste aussi inutile que des frites dans un couscous, ou encore Mark Strong, en Sinestro, le gentil assez méchant en image de synthèse qui reste correct mais c'est tout. Par contre, Peter Sarsgaard est vraiment très convaincant en docteur torturé et maléfique et il le joue à merveille. Il tire d'ailleurs son épingle du jeu dans ce film. Qui dit film de super-héros, dit effets spéciaux à gogos. Au tout début du métrage, j'ai cru que j'étais dans un dessin animé. Non pas que c'était mal fait, mais tout est en image de synthèse. Alors oui, c'est plutôt bien foutu, mais ce n'est pas non plus hyper travaillé. La planète des green lantern est à peine montrée et ressemble à Asgard dans Thor, pour le reste, on a droit à une grotte avec le symbole du corps des Lantern. Le principal défaut vient du costume en image de synthèse et notamment du masque qui fait vraiment très flagrant et c'est dommage. Kilowog reste bien sympathique aussi. Alors évidemment, on ne s'ennuie pas devant le métrage, alternant scène de combat, scène de vol, scène d'apprentissage, tout cela est très rythmé mais reste malgré tout assez superficiel. Et la fin qui laisse présager une suite n'est pas très bien venue.

Au final, Green Lantern reste un film sympathique, décérébré et qui se laisse suivre sans grande autre prétention que celle de divertir. Film de super-héros classique, il propose des acteurs actuels qui sont dans l'air du temps, mais qui ne s'impose pas assez, à part Tim Robbins qui s'impose trop, des effets spéciaux réussis et originaux et une histoire simple. Bref, un film pour ados un peu débiles mais qui passe bien en soirée, quand on est fatigué du taf. Je ne sais pas ce qu'en pense les fanas du comics, mais pour une entrée en matière, c'est assez honnête et je reste persuadé que cela va booster les vente de livres. A voir pour les fans de super-héros et de blockbusters, les autres pourront facilement s'en passer.

7.14286

Publié le 19 Mars 2012

Conte de Noël

Conte de Noël

Les films exploitant la jeunesse sont relativement nombreux. Je pense aux Goonies, à Stand by me ou encore, en plus récent, à 20th century boys. Maintenant, dans le domaine de l'horreur, c'est vachement plus délicat d'aborder ce sujet ou de mettre en avant une bande de jeunes sans tomber dans le pathos gore pour déconner (feast 2 critique à venir) ou encore le gentil mignon avec le méchant monstre dans le placard ou sous le lit. Mais si l'on met le cinéma espagnol dedans, pays qui sort régulièrement des métrages horrifiques de qualité (Rec, A louer, l'échine du diable ou encore abandonnée), on peut s'attendre à quelque chose de relativement couillu et un peu hors des sentiers battus. Alors qu'en est-il de conte de noël, film très court faisant partie de la sélection des Peliculas para no dormir, sorte de master of horror version espagnol? Le film est-il une réussite ou n'arrive-t-il pas à se trouver? Aurons-nous droit à un "ça" version espagnole?

Le scénario du film reste assez simple dans sa globalité, mais il se veut une référence aux films mettant en avant une bande de jeunes et aux gros nanars des séries Z avec des zombies, des actrices idiotes aux gros nichons et au héros gominé et écervelé. Ici, on va suivre un bande de cinq enfants, quatre garçons et une fille, tombant sur une femme habillé en père noël dans la forêt. Sauf que la dame est dans un trou avec une jambe cassée. Ils essayent de la remonter et de prévenir la police sauf qu'en allant au poste, deux des garçons reconnaissent la mère noël comme étant une dangereuse criminelle ayant voler un petit magot. Ils décident alors à l'unisson de la garder dans le trou, de la rationner jusqu'à ce qu'elle dise où est caché le trésor. Sauf qu'il va se passer quelque chose d'imprévu. Je vais m'arrêter là pour ne pas dévoiler la suite qui reste une ode aux nanars zombiesques, mais il faut savoir que tout ne se passe pas comme à cause de deux jeunes de la bande, fans de mauvais films de morts-vivants. Du coup, le scénario reste sympathique et on ne peut que se prendre d'affection pour au moins 2 des mômes de la bande, dont la fillette.

Mais outre un scénario sympathique qui ne prend parti ni pour les enfants, ni pour la mère noël, la réalisation est vraiment impeccable. Dès le début du film, on ressent un amour pour le cinéma de genre qui est totalement assumé. D'ailleurs, on débute avec un le début d'un film de zombies complètement débile et on se demande bien où l'on est tombé. La présentation des cinq enfants est très fun avec une belle musique rock et les noms s'affichant avec des arrêts sur image, un peu comme le ferai un Robert Rodriguez. Mais l'ambiance, plutôt bonne enfant, va descendre petit à petit vers une horreur, d'abord de la part des enfants qui décident de faire chanter la pauvre femme, puis avec une situation inverse plutôt stressante dans un vieux parc aquatique désaffecté. Les jeux de lumière sont très bons, et les plans de caméra sont judicieusement choisis. Bref, une ambiance très année 80 qui est foutrement bien rendue.

Mais le plus difficile je pense dans ce genre de film, c'est le choix des acteurs jouant les enfants. En effet, je pense qu'il faut une complicité entre les acteurs pour que cela crée une vraie impression de groupe et une certaine cohésion. Et c'est exactement ce qui marche dans conte de noël! En effet, les cinq enfants jouent vraiment très bien et s'entendent à merveille. Ainsi, on a la petite fille que tout le monde protège, le fan de karaté kid qui rêve de faire la prise du dragon, le chef gentil et le chef méchant qui veut être chef à la place du gentil et son acolyte. Si tout ça peut faire cliché, il n'en ai rien car les interactions entre eux sont vraiment crédibles, tout comme leur passion dévorante pour les films d'horreur bis, d'ailleurs, cela m'a un peu rappelé ma jeunesse avec les bandes de potes à faire les 400 coups. Mais autre chose de très important, c'est l'actrice jouant la méchante, absolument géniale du début à la fin et qui inspire méfiance au début, puis pitié et enfin horreur. C'est une grande réussite de ce point de vue, car on ressent vraiment les différentes étapes émotionnelles pouvant se dérouler dans la tête de la bonne femme.

Ce qui est le plus marrant dans tout ça, c'est que le film ne va pas dans le pathos gore pour rigoler, ni dans le gentil mignon avec une éponge mort-vivante sous l'évier (idée géniale qui me reste de mes lectures de gosse dans la série chair de poule). Sans être gore pour autant, le film joue surtout sur une ambiance nostalgique au début puis purement horrifique, avec une femme déguisée en père noël, boitant et trainant une lourde hache pour faire la peau à ses sales gosses. Si quelques effets gores, plutôt bien foutus d'ailleurs, vont venir ponctuer le métrage, Paco Plaza, le réalisateur et pote de Jaume Balaguero, ce n'est pas sûr ça qu'il faut miser. On s'attachera beaucoup plus à la stratégie des enfants pour s'en sortir et à la frayeur d'en voir un se faire dézinguer à coup de hache. La fin reste très sympathique, car elle relève du nanar, mais elle entre parfaitement dans le métrage sans pour autant le rendre moins crédible, un grand coup de force pour le réalisateur.

Au final, conte de noël est une franche réussite, même si parfois il peut paraître un peu long car le chantage mené par les enfants et les interactions entre les membres du groupe occupent une grande partie du film. Mais avec une montée crescendo de l'angoisse et une volonté de montrer la face monstrueuse des deux partis, les enfants et la femme, Paco Plaza réalise un film qui se pose entre les goonies et ça. Bref, un métrage plaisant, drôle, nostalgique et surtout effrayant dans sa dernière partie, pas étonnant que le type est réalisé ensuite Rec. Je conseille donc ce film!

6.66667

Publié le 18 Mars 2012

Douce Nuit, Sanglante Nuit 5: Les Jouets de la Mort

Douce Nuit, Sanglante Nuit 5: Les Jouets de la Mort

Après une longue, très longue, trop longue série de films relativement médiocres, voici enfin le dernier opus des "douce nuit, sanglante nuit". Après avoir mis des pères noël tueurs, puis un père noël zombie tueur, puis des femmes faisant un culte à Lilith avec des insectes géants, il ne manquait plus qu'une seule chose pour que la série soit complète dans le non-sens. En effet, le dernier épisode fait mettre en scène des jouets tueurs, qui sont visiblement doués d'une vie après l'ouverture des cadeaux au pied du sapin. Mais en parlant de sapin, est-ce que la série sent le sapin justement? Ce dernier opus est-il celui de trop (sachant que du 2 au 4, ils étaient déjà de trop)? L'idée des jouets tueurs n'est-il pas une facilité dans les années 90? Bref, après un clodo déguisé en Pinocchion, nous voici avec un père noël alcoolique qui se nomme Joe Petto, ça laisse déjà rêveur...

Le scénario, s'il faut l'expliquer, surfe sur la vague des films de Chucky et des Puppet Master qui ont été produit entre 1988 et 1991. Le succès de cette dernière série a surement du plaire aux producteurs des douce nuit, sanglante nuit et ils ont du y voir le filon doré pour faire un maximum de blé. Ici, il ne s'agit pas d'une seule poupée, mais d'une quantité de jouets qui prennent vie pour la retirer justement. L'histoire commence avec un enfant qui reçoit un cadeau la veille de noël. Il commence à l'ouvrir mais il se fait chopper par son père juste avant. Il met le gosse au lit et, il va ouvrir le cadeau pour voir de quoi il s'agit. Il découvre alors une boule à l'effigie du père noël qui fait de la musique. Sauf que cette boule va se jeter à la bouche de l'homme qui va finir asphyxié. La maman va mener l'enquête et va découvrir que tout cela provient d'un magasin de jouet artisanal qui n'a pas beaucoup de succès. Sans être passionnant, le film se révèle être tout de même assez curieux, notamment sur les raisons du gérant du magasin et sur son fils qui semble être très bizarre. Donc, niveau histoire, ça se laisse suivre, même si tout cela n'a plus aucun rapport avec le premier douce nuit, sanglante nuit.

D'habitude, un film d'horreur est censé faire peur. Au delà de tout l'aspect gore, sanglant ou encore fantastique, un bon film d'horreur doit instaurer une ambiance particulière qui va mettre le spectateur mal à l'aise, ou qui va le surprendre et le mettre aux aguets. Malheureusement, ce film reste d'une platitude décevante et malgré l'idée d'exploiter les jouets de noël, on ne sera pas beaucoup surpris. Il faut dire qu'entre quelques scènes un peu gore ou déroutante, comme la chenille qui prend vie dans la voiture d'un mec, on se tape des scènes qui dédramatisent toute la tension et qui prêtent plus à sourire qu'à avoir peur. Je prends pour exemple le gosse avec les patins à roulettes qui prennent vie et qui se retrouve à faire le zouave dans la rue, à la manière des mecs de Jackass, ou encore lorsque un jeune couple commence à baiser et qu'une main en plastique va palper les fesses du mec avant de l'étrangler. Bref, tout cela ne sert pas trop à faire peur.

Au niveau des acteurs, ce n'est pas la panacée non plus. Le rôle le plus important revient au fils un peu bizarre qui crée et offre des cadeaux plus que chelous et qui se terre le plus souvent dans la cave. L'acteur l'incarnant reste sympathique mais pas inoubliable. Et le plus gênant, c'est que c'est la même chose avec tous les acteurs du film. L'enfant découvrant les cadeaux maudits et se faisant kidnapper n'est pas très intéressant, sa mère reste dans la norme mais ce n'est pas non plus à sauter au plafond, et je ne parle même pas du père héros mais que l'on apprend de qui il s'agit qu'à la fin histoire de rajouter en plus un twist inopportun. Reste le rôle de Joe Petto, un vieux bouffi qui reste malgré tout assez crédible, oscillant entre le gros méchant et l'homme qui subit une sorte de malédiction. Bon, c'est toujours pareil, il n'y a pas de quoi être extasié. Ah, et j'oubliais le jeune couple qui baise! Bon, ben, y'a pas à dire, ils sont très mauvais et pas du tout crédibles même pendant le scène de baise.

Il nous reste à espérer un petit coté gore, un petit coté malsain et bien dégueulasse. Mais ce n'est pas ce qui est prévu au programme. De toute façon, depuis l'épisode trois, les effets gores sont passés aux oubliettes. Alors il est vrai que cela ne garanti pas un bon film d'horreur, mais tout de même, suivant les tueurs et les morts, cela rajoute un petit plus non négligeable. Bon, dans celui-ci, on a quelques effets spéciaux pas dégueulasses, mais parfois franchement visibles. Je pense notamment à la toute fin où l'on voit la combinaison de l'acteur qui joue le méchant et ce n'est pas le top. Après, il y a bien la scène de l'espèce de chenille qui tue le conducteur ou encore lorsque la multitude de jouets attaque le jeune couple qui baise et que par moments on envoie le sirop de framboises, mais sinon, c'est plutôt vache maigre. La fin reste sympathique et assez inattendu, et pour le coup, elle vaut le coup!

Au final, douce nuit sanglante nuit 5, les jouets de la mort demeure le moins mauvais des quatre suites. Je l'ai tout de même trouvé moins bon que le premier qui reste bien plus sympathique bien que très basique. Néanmoins, des défauts majeurs viennent un peu pollué ce métrage dont des acteurs pas très marquants, une histoire pas géniale qui surfe sur le succès des jouets tueurs et surtout le fait qu'il n'y ait plus aucune attache par rapport au tout premier film. Bref, un film moyen avec des qualités minimes, comme une fin surprenante et quelques effets spéciaux rigolos. La série des douce nuit, sanglante nuit est une bien piètre saga. Comme quoi, la quantité ne supplante pas la qualité.

4.4

Publié le 17 Mars 2012

13

13

On sait tous que la période est au remake. D'ailleurs un grand nombre de films sont passés par la case remake dont Freddy, Vampire, vous avez dit vampire?, la colline a des yeux, le choc des titants, the thing, bref, on pourrait encore en faire une liste longue comme le bras. Mais la particularité de 13, film au titre purement numérique, c'est que c'est le remake d'un film français, sorti sous le titre 13 Tzameti, mais c'est le même réalisateur qui réalise le remake américain. A quoi ça sert? Personnellement, je n'en sais rien, mais je pense que cela a à voir avec un besoin de reconnaissance du coté d'Hollywood, et surtout, que le réalisateur espère vraiment un gros coup de pouce pour tourner d'autres films sur le sol américain. Mais est-ce que ce film tient la route? Ce numéro ne portera-t-il pas malheur au réalisateur au nom si bizarre, Géla Babluani?

Le film démarre comme un film d'auteur américain. A partir de là, j'ai eu un peu peur pour la suite, car le film m'a de suite fait penser à Frozen River, un film que je n'avais pas apprécié malgré toutes les bonnes critiques qu'il récolte un peu partout. Mais très rapidement, le film va prendre un tournant dramatique et relativement stressant. On va suivre un jeune homme qui fait des travaux d'électricité dans une grande maison. Sa mère n'a pas beaucoup d'argent et son père est à l'hôpital des suites d'un accident du travail. Malheureusement, il a besoin d'une opération qui est bien trop onéreuse et sans ça il risque de mourir. Le jeune homme entend le propriétaire de la maison qu'il retape dire à sa femme qu'avec une lettre, si ça marchait, il serait riche. L'homme meurt d'une overdose et le jeune homme va récupérer cette lettre qui lui donne un numéro de téléphone. Il va suivre des instructions et il va tomber dans un manoir où des parieurs misent sur des joueurs se tirant dessus à la roulette russe. Chaque joueur possède un chiffre et notre héros a le numéro 13. S'il fait partie des gagnants, il remportera le pactole! Le film est assez linéaire, dans le sens où tout se déroule selon une chronologie parfaite, mais, malgré un début mou du genou, il possède une partie centrale d'une rare intensité. On se doute que le jeune homme va rester jusqu'à la fin, mais avec le casting du film, on n'est trop sûr de rien. Le jeu en lui même est très stressant, puisque les joueurs font une ronde, et au premier round, ils mettent une balle dans le barillet. Ils pointent leur arme sur leur voisin et tirent tous au top. Les morts sont éliminés et les gagnants vont faire un deuxième round avec deux balles après que de nouveaux paris soient mis en jeu. On vibre vraiment lors de ces parties et c'est relativement angoissant et excitant à la fois. on peut se poser la question si ce genre de jeu est pratiqué dans la vraie vie.

Le casting est très impressionnant. Le héros, joué par Sam Riley, acteur pas super connu encore, tient bien la route et montre un sang-froid pour son père relativement touchant. L'acteur tient bien la route lui aussi, oscillant entre désespoir et je m'en foutisme. A ses cotés, on retrouve de grands acteurs américains, puisqu'il y a Mickey Rourke jouant un des participants, avec sa gueule renfrognée, Jason Statham, jouant un parieur mettant la vie de son frère malade en jeu, Ray Winstone, jouant le frère malade de Statham ou encore 50 cents, jouant un garde du corps/coach mental de Mickey Rourke. On voit aussi quelques têtes de série comme David Zayas, le commissaire de Dexter et Alex Skarsgard, le vampire viking de True Blood. Les acteurs restent bien dans leur rôle mais parfois on peut être déçu par le peu d'ampleur de leur personnage. Par exemple, Mickey Rourke possède un rôle secondaire qui ne fait pas rêver et 50 cents a vraiment un rôle mineur. Par contre, Jason Statham montre tout son talent dans un rôle surprenant de salaud prêt à tout pour gagner un maximum de pognon. Je trouve que cela fait du bien de voir des acteurs classés dans les films d'action, faire autre chose que de la tatanne dans le tronche. Après, il est vrai que le film aurait peut être gagné à être un poil plus long, pour vraiment entrer en profondeur dans les différents personnages, pour que l'on ait une attache plus importante pour quelqu'un d'autre que le héros. La fin, plutôt surprenante mais assez longue reste nihiliste au possible et très sombre. Cela peut être un plus, si elle ne mettait pas autant de temps à venir. Du coup, le film fait l'effet d'un soufflé au fromage qui se dégonfle. Le début qui augmente crescendo avec une tension palpable dans le manoir où se déroule les paris puis une lente descente qui se fini un petit peu en eau de boudin.

Au final, 13 n'est pas un film désagréable, loin de là. L'idée de base reste surprenante et intéressante, exploitant à la fois la bassesse de l'être humain se gargarisant devant la violence et le meurtre et le dépassement de soi pour aider un proche, en l'occurrence le père du héros, en se posant la question, jusqu'où est-on prêt à aller pour aider une personne qu'on aime. Ce film montre aussi les dérives de la sécurité sociale américaine, montrant que l'on peut laisser mourir une personne qui n'a pas les moyens de payer des soins. Bref, un film intéressant, parfois un peu lent, surtout vers la fin, mais qui possède un passage très stressant avec le jeu de la roulette russe.

8

Publié le 15 Mars 2012

Douce Nuit, Sanglante Nuit 4: L'Initiation

Douce Nuit, Sanglante Nuit 4: L'Initiation

Que peut-on espérer d'une série de films dont le premier est un film sympathique mais qui ne casse pas des briques, d'un second épisode réellement mauvais et d'un troisième épisode encore plus mauvais, qui mériterait sa place au panthéon des plus mauvais films d'horreur? Avec un quatrième film qui sort en 1990, il y a de quoi être plus que craintif et d'hésiter longuement sur les raisons qui nous poussent à regarder, ou plutôt subir le visionnage de ce genre de métrage. Bref, c'était sans compter sur ma témérité et mon envie de voir si la série pouvait encore plus s'enliser dans la merde. Premier constat, on a Brian Yuzna à la réalisation. Cela signifie que l'on peut avoir du bon (il suffit de voir les notes sur les deux films du dentiste), mais que l'on peut aussi avoir du très mauvais (ses films à partir de 2004 sont de grosses daubes). Deuxième constat, la saga prend un tournant décisif et n'a plus rien à voir avec le premier opus de la série. Adieu père noël assassin, bonjour magie noire et succubes. Mais finalement, ce virage est-il une bonne chose? Tout cela est-il mieux que précédemment?

Du point de vue du scénario, on abandonne complètement le père noël tueur psychopathe des deux premiers opus. Le seul lien entre ce film et la saga, c'est que cela se passe durant la période de Noël. A ce rythme là, tous les films se déroulant à noël auraient pu s'appeler douce nuit sanglante nuit. Bref, ceci dit peu importe le titre, ce qui est intéressant, c'est le contenu. Le film débute sur une mort bizarre. Une jeune femme tombe d'un toit et son corps est à moitié carbonisé. Une journaliste souhaite prendre en main l'enquête. Malheureusement, elle est un peu moquée par ses collègues masculins et va essayer de faire cavalier seul. Pour cela, elle va se rendre dans une bibliothèque occulte et va rencontrer une patronne encore plus bizarre que son enquête. Elle va se lier d'amitié avec cette femme et elle va aussi voir des insectes géants de partout dans sa maison. Bref, en gros, la femme possède une sorte de secte composée essentiellement de femmes et notre héroïne va comprendre que le meurtre et cette secte qui voue un culte à Lilith sont liés. Le mot qui me vient le plus à l'esprit, c'est bizarre. Mais parfois, le bizarre peut être génial, sauf que là, le bizarre ne prend pas la sauce et on se demande où veut en venir le film. Pourquoi ce film a-t-il été fait. bref, niveau scénario, c'est beaucoup trop obscur.

Par contre, il y a un point sur lequel Yuzna ne s'est pas trop planté, il s'agit de l'ambiance. Le réalisateur nous propose une galerie de personnages à la fois glauques et inquiétants et ponctue cela avec une ambiance qui oscille entre les cultes malsains faisant appel au corps et à l'inceste et la transformation, voire même la métamorphose du corps passant d'un stade larvaire à un stade adulte complètement différent. De ce point de vue là, le film arrive à dégager quelque chose de dérangeant, de gluant, de sale et le rendu est plutôt pas mal. Malheureusement, la faiblesse du scénario ne parvient pas à sublimer cette ambiance si particulière et ses jeux de lumière rose pâle rappelant la chair humaine. De plus, le film reste ponctué de scènes assez ennuyeuses où notre héroïne, ne comprenant pas elle-même ce qu'il lui arrive se pose des questions existentielles sur ces femmes si bizarres et sur sa relation avec les hommes.

Au niveau des acteurs et des actrices, ça reste assez moyen tout de même. Le plus gros problème provient de trois choses. La première concerne l'actrice principale, qui tient assez bien son rôle mais qui ne parvient pas à s'attirer la sympathie du public. Son personnage reste lisse, sans grande envergure et on peine grandement à prendre peine de son sort. La deuxième chose concerne la grande méchante, la libraire, qui ressemble à une personne lambda et qui ne dégage rien de vraiment maléfique même lors des rituels un peu cochons et malsains. Du coup, on se fout aussi de son sort et on se dit qu'elle ne peut pas vraiment être si méchante. La troisième et dernière chose concerne un acteur, celui qui joue le clochard au service de la libraire. En plus d'être complètement affreux, il nous sert un rôle grossier de mongolien, et même si le personnage rentre bien dans le domaine qu'on lui demande, il reste gênant dans le film, comme une tâche sur un col de chemise.

Enfin, au niveau des effets spéciaux et des effets gores. Le film reste assez dépourvu d'effets gores. Il s'agit plutôt d'effets sales, d'effets de transformation du corps. Par exemple, on va voir plusieurs fois le corps de l'héroïne se transformer en une sorte d'insecte géant ragoutant. Ses doigts se regroupent pour forment une sorte de masse de chair ou encore ses jambes s'associent pour former une sorte de membrane gélatineuse. Sans être très gore, ces effets restent tout de même bien dérangeants et ce n'est pas plus mal, mais encore une fois, l'incompréhension générale du scénario me fait dire que tous ces effets ne servent qu'à dégouter le spectateur et rien de plus. D'autres effets feront appel aux dégouts des spectateurs comme les insectes géants, ou encore les espèces d'asticots géants que trouve le clodo dans des conduits d'aération avec beaucoup de bruits de succions et de gel translucide bien épais s'écoulant sur le sol.

Au final, douce nuit sanglante nuit 4 l'initiation n'a que peu de rapport avec les trois épisodes précédents. Délaissant le slasher made in 80, Brian Yuzna se penche vers l'occultisme et la sorcellerie à grands renforts de rites dégueulasses et d'ambiance glauque avec des personnages ragoutants. Un chouette cocktail me direz vous, mais il n'en n'est rien. Le scénario, trop alambiqué propose une galerie de personnages improbables avec des insectes en mousse et surtout une histoire peu passionnante dans laquelle il ne se passe pas grand chose et on se demande pourquoi ce film a été fait. Bref, une grosse déception et même si ce film est meilleur que le précédent (il n'en fallait pas beaucoup), il reste médiocre à bien des égards. Si vous aimez les cafards géants et les clodos pourtant un masque de Pinocchio, alors peut être que ce film vous plaira.

4.4

Publié le 14 Mars 2012

Douce Nuit, Sanglante Nuit 3: Coma Dépassé

Douce Nuit, Sanglante Nuit 3: Coma Dépassé

Bonjour, je me présente, je me nomme Steven Gaydos, je suis scénariste, et je vais vous raconter mon histoire à propos d'un très grand film d'horreur dont je suis l'inventeur. Tout le génie qui imprègne cette pellicule, c'est mon génie. Et pourtant, je reste parfaitement inconnu! Pour pallier à cette erreur monumentale, je déverse par écrit toute l'histoire qu'à du traverser ce film pour enfin arriver sur vos écrans. Il aurait été plus que préjudiciable si la majorité de la population des années 90 ne voit pas ce chef d'oeuvre du septième. Alors voilà, je ne comprends pas pourquoi toute cette haine s'est déversée sur moi et sur mon bébé, mais pour bien cibler l'imbécilité des grandes boîtes de production, j'écris cette lettre qui pourrait sembler être un testament. A vous de vous faire une idée! Seulement n'oubliez pas que je suis un génie et que bien souvent les génies restent incompris.

Première étape: Hollywood pictures (parce qu'il faut toujours viser plus haut). Bonjour monsieur, je me permets de venir vous déranger pour le plus grand film d'horreur que vous n'avez jamais produit. J'ai eu une idée de génie. Vous vous souvenez de douce nuit sanglante nuit 2? Non! Bon, je vous fais un petit topo. Dans le deuxième film, on a le frère du premier tueur, qui joue donc dans le premier film, qui pète un câble comme son frère et qui dézingue tout un quartier en poussant de terribles rires sardoniques. Ça ne vous dit toujours rien? Toujours pas! Bon, je continue. Ricky, c'est le nom du frère qui tue dans le premier, il se fait buter à la fin par des flics. Mais tout mon génie est là! Dans le troisième film, on le fait revenir à la vie en reconstituant partiellement son cerveau. C'est possible, je l'ai lu dans "la médecine selon Spock", c'est un éminent chercheur dans le domaine de la médecine neurologique, et notamment sur le lien entre les oreilles pointues et l'intelligence. Mais je ne m'arrête pas là! Ricky reprend vie et il entre en contact permanent avec une médium aveugle et il va la courser pour la tuer! Bien sûr on va mettre un flic sévère à sa recherche et un médecin utopiste. Comment ça je dois sortir d'ici!? Comment ça mon idée, c'est de la merde! Comment ça je suis un gros con! Vous ratez un génie mon vieux, un génie!!

Deuxième étape: MGM (parce que j'aime les lions), après avoir raconter mon scénario. Alors là monsieur, je vois que mon histoire vous plait. Si, si, je le vois à la façon que vous avez de vous frottez les tempes avec vos index, c'est un signe qui ne trompe pas. Alors pour l'ambiance, je vois vraiment un truc énorme, un truc du genre qui se passe dans la nuit et que l'on voit rien du tout! Parce que je sais que la plupart des gens ont peur du noiret notre film se fera exclusivement dans le noir. Après, on filmera un hôpital plutôt vieux, avec des couleurs décolorés, comme ça, les gens, ils auront l'impression d'être dans un lieu assez malsain et pas propre. Et il ne faut pas oublier que comme c'est un film d'auteur dont je suis l'auteur et le génie, il faut que ce soit lent. Lent mais avec des discussions existentielles notamment sur la condition des meurtriers, que l'on peut remettre sur le droit chemin grâce à des discours mystico-prophétique et une grosse dose d'électricité. Si c'est possible, je l'ai lu dans "l'électricité selon les neurologues Bogdanov", de grands génies incompris dont le cerveau se trouvent dans le menton. Comment ça je sors d'ici? Comment ça je suis cinglé! Vous ratez un génie, pépère, un génie!

Troisième étape: Lionsgate (parce qu'ils ont fait plein de films d'horreur et qu'ils sont canadiens et qu'ils sont moins prétentieux et beaucoup plus intelligents que les américains), après le scénario et l'ambiance. Vous voyez que vous appréciez mon génie, si, si, je le vois à votre bouche grande ouverte et à la bave qui s'écoule sur la commissures de vos lèvres. Vous voyez, moi, je suis fan d'un certain type d'acteur. Le genre bad guy, à la gueule bien particulière, un peu comme Ron Perlman, mais le problème, c'est qu'il est trop cher tout comme le premier acteur qui incarnait Ricky. Non, là j'ai discuté avec Bill Moseley, on s'est rencontré dans un bar à putes et il cuvait un vieux whisky parce que sa septième femme l'avait quitté. Bon, il a trouvé mon idée géniale et il a accepté le rôle. Bon le problème, c'est qu'il est sur la pente descendante et il doit faire une cure de désintox, mais après le film. Bon après, j'ai un petit problème, c'est que je me suis inspiré des membres de ma famille pour faire le scénario. Ma grande soeur est aveugle, mon cousin est gros avec les cheveux frisés et les poils qui dépassent toujours de la chemise, à et ma grand-mère à Alzheimer et elle oublie tout le temps qui est qui, du coup, tout mon scénario comporte des gens comme ça, donc le mieux c'est de les embaucher. En plus, j'ai lu quelque part que c'était de travailler avec sa famille, c'était dans "le manuel de survie en famille de Bush", un grand philosophe amateur de bretzels. Comment ça je sors! Comment ça je ne suis qu'un imposteur? Vous ratez un génie, vieille bique, un génie!

Quatrième étape: Europacorp (parce que Luc Besson a peur de rien, la preuve il a produit Taxi 4), après le scénario, l'ambiance, les acteurs. Oh je crois que vous allez signer un contrat. Si, si, je le vois à votre tête baissé à la recherche d'une feuille et d'un stylo. Bon, alors pour les effets spéciaux et les effets gores, parce qu'un film d'horreur sans effets gores, c'est comme un homosexuel sans vaseline, ça fait mal pour où ça passe. Bon alors, je vois déjà un effet du tonnerre qui va déchaîner les foules. Comme on a reconstituer le cerveau de Ricky, on va lui mettre sur la tête un faux cerveau dans un bocal avec du sang qui s'agite à l'intérieur. Ça fera un putain de rendu de malade, et puis ce ne sera pas ridicule, vous imaginez vous, un type qui se balade avec un verveau dans un bocal, il y a de quoi devenir fou. Ensuite, je pense faire que de l'abstrait, ça pourrait plaire aux bourgeois et puis de toute façon, vu que c'est dans la nuit noire, les gens ne verront rien. Donc on mettra que les conséquences du meurtrier. Je pense à une tête sur une table par exemple ou à une vieille morte (même si ça me fait chier de tuer ma grand-mère). Parait que faire du suggéré, c'est mieux, je l'ai lu dans un très grand ouvrage, ça s'intitule "montre mais ne fait pas de Rihanna", bon maintenant, elle a sorti une suite qui montre et fait tout, mais je ne l'ai pas encore lu. Monsieur, monsieur Besson, vous dormez monsieur Besson.

Je jette un regard à gauche, je jette un regard à gauche. Je contourne le bureau. Trouve le tiroir des contrats. Prends la main de Besson et fait une fausse signature. Je file en douce. Malheureusement, je me fais choper à la douane avec tout le nécessaire pour faire mon film d'horreur. Les douaniers trouvent l'histoire, la lisent et prennent ça pour des aveux. C'est alors qu'arrivent des personnes qui m'entourent dans une chemise blanche immaculée. Sublime d'ailleurs la chemise. Mais c'était assez bizarre car les manches s'attachaient dans le dos. Ils m'ont emmenés dans une charmante demeure, bien qu'un peu bruyante car les autres hôtes étaient assez agités, et j'ai eu une chambre toute tapissée en blanc et très silencieuse. Bon entre temps, j'ai eu le temps d'envoyer le scénario à mon pote, Richard Gladstein, le deuxième scénariste. Et voilà mon film en 1989, exactement comme je l'avais vu. Je suis une génie, un génie!!!!

2.75

Publié le 13 Mars 2012

Captain America : First Avenger

Captain America : First Avenger

En général, j'apprécie le travail de Joe Johnston. Il faut que son dernier coup d'éclat est Wolfman, un film fantastique gothique foutrement bien foutu et réellement immersif. De plus, le bonhomme a été superviseur des effets spéciaux sur les trois premiers Star Wars (les épisodes 4, 5 et 6) et sur les aventuriers de l'arche perdue. On le connait également pour l'excellent Jumanji. Le fait qu'on lui donne la réalisation de Captain America, le dernier des héros pour sortir enfin les Avengers n'est donc pas un hasard. Comics patriotique à souhaits, il ne doit pas être aisé de faire un métrage à partir d'un matériau aussi engagé et aussi "bien dans son temps", c'est-à-dire durant la seconde guerre mondiale. Le pari est-il réussi? Le film donne-t-il un élan d'espoir pour aller voir les Avengers? Pour ma part je dirai non, mais encore faut-il que j'argumente un peu.

Le scénario est on ne peut plus simple. On va suivre un jeune homme frêle, malade, timide, petit, maigre mais foutrement décidé à partir en guerre pour sauver sa patrie et son immense pays. Il essaye par tous les moyens de s'engager jusqu'à ce qu'il trouve un médecin de l'armée voulant faire des tests sur lui. Il l'engage donc et il en chie avec les autres soldats plus costauds. Mais comme il est patriotique, courageux, véhicule de bonne valeur et surtout est intelligent (pas comme George W. Bush), le médecin va faire le test sur lui et va le transformer en super soldat qui deviendra par la suite Captain America. Après un coup d'éclat, il va devenir l'égérie de l'armée, adulé dans son pays et moqué par ses congénères. C'est alors qu'iil décide de partir sauver des soldats dans une base reculée en Italie sans les ordres de son chef. Mais comme il est américain, nourri au boeuf bien gras et juteux, qu'il est courageux et qu'il est aussi fort que son pays grand, il va sauver tout le monde et mener des raids contre l'Hydra, une branche nazi menée par Red Skull, le coté sombre de Captain America, qui a une fâcheuse tendance à l'occulte. Rien de bien neuf dans ce film... le patriotisme, il suffit de regarder les films du gros thon Emmerich (comme Independance Day) et pour les nazis qui aiment l'occulte, il vaut mieux se taper un Hellboy, bien plus efficace et imaginatif. Bref, vous l'aurez compris, le scénario est une ode aux États-Unis, le pays le plus imbécile de la galaxie. Mais comme Joe Johnston n'est pas un manche, la réalisation reste impeccable, avec des angles de caméra bien trouvé, devant lesquels notre héros, pardon le héros des bovidés, prend des poses assez sympathiques dans des des scènes d'action bien rythmées.

Mais Chris Evans tient-il la route en tant que Captain America? Il faut dire que le bonhomme connait les super-héros puisqu'il a déjà joué la torche humaine dans les quatre fantastiques. Notre beau gosse de service reste malgré tout assez convaincant dans le costume étoilé. Il faut dire qu'il respire le hamburger et les stéroïdes, donc en ce sens, il ne peut que bien représenter les états-unis d'Amérique. Le problème vient des personnes qu'il y a à coté de lui. la jeune première Hayley Atwell n'a que sa poitrine pour nous satisfaire car elle joue très mal. Tommy Lee Jones se demande encore pourquoi il a accepté un tel rôle. Et Hugo Weaving, notre Elrond, incarne ici un méchant sans saveur et sans personnalité. Il faut dire que Red Skull n'est guère impressionnant et que niveau méchant, j'ai largement préféré Whiplash de Iron man. Un des problèmes principaux du film, c'est que les relations entre les personnages sont très artificiels, et pas du tout crédibles. Captain America qui tombe amoureux de miss gros nichon en deux minutes, les personnages secondaires qui ne sont pas du tout exploités, le médecin qui voit en Steve Rogers le héros de la nation dans un dialogue de trente secondes dans un couloir. Bref, tout cela semble bien superficiel. Heureusement que le film se rattrape sur les scènes d'action et les effets spéciaux. Ça pète à tout va, les explosions s'enchaînent, les scènes de combat sont assez convaincantes et les vaisseaux de Red Skull sont assez impressionnants. Je passerai sur le Happy End, complètement prévisible et qui ne fera plaisir qu'aux gosses de 5 ans dont des parents inconscients ont acheté le DVD ou ont amené au cinoche.

Au final, Captain America relève plus du divertissement décérébré qu'à un vrai film de super-héros. Pas de prises de risques et un final attendu, pas de doute, la machine à sous est lancée et elle ne s'arrêtera qu'à la fin des Avengers, s'ils nous sortent pas une suite! Maintenant que j'ai vu tous les films participant aux avengers, je peux affirmer que les meilleurs sont bien les Iron Man et que Thor et Captain America sont les moins bons. Bref, un film de super-héros comme tant d'autres, la toile de fond reste sympathique, mais n'est qu'un prétexte car on ne sent aucunement l'horreur de cette guerre. Un film qui se laisse regarder grâce à un rythme soutenu et des scènes d'action assez impressionnantes, mais rien de plus et rien de moins. Je pense que les fans du comics ont du être déçus.

7.57895

Publié le 12 Mars 2012

Douce Nuit, Sanglante Nuit 2

Douce Nuit, Sanglante Nuit 2

Si vous vous demandez encore aujourd'hui comment faire un film durant initialement 20 minutes et le tendre jusqu'à une bonne heure vingt, il suffit de regarder douce nuit sanglante nuit 2. Suite logique d'un premier épisode sympathique sans être exceptionnel, ce métrage fait figure de gros vol à main armé tant le sentiment de s'être fait arnaqué est immense. C'est avec ce genre de film que l'on comprend que le père noël est une ordure, ou pire encore, qu'il n'existe pas. Je ne vais mettre cette citation en spoiler étant donné que peu d'enfant de six ans ou moins lisent ce que j'écris et regardent ce genre de films. Enfin, il ne faut jurer de rien, quand on voit les énergumènes que l'on se traine à l'école. Mais revenons en au film. Y-a-t-il quelque chose à sauver de métrage? Pourquoi le film est-il une telle arnaque? Est-ce que Lee Harvey, le réalisateur s'est inpiré des films de Godfrey Ho? Que de questions...

Le scénario est vraiment d'une facilité déconcertante, même s'il fait directement suite au premier épisode. Dans cette histoire, on va suivre Ricky, le jeune frère du premier père noël psychopathe. Interné pour folie, il livre sa vie et la vie de son frère à un psychiatre qui enregistre tout ce qu'il dit. Seulement voilà, tous ces souvenirs vont faire remonter une folie furieuse dans la tête à Ricky et il va péter son câble. Bref, que dire sur ces quelques lignes de scénario, qui s'en tiennent au minimum et qui n'innovent pas un seul instant. Tout cela reste bien plat et assez insipide. Je ne sais pas si le premier film a connu un grand succès au box office américain mais je suppose que oui, vu la pléiade de suites qu'il y a eu, mais il faudrait tout de même se poser la question sur les bienfaits de l'arnaque visuelle. Car outre un scénario anorexique, c'est tout le film et la réalisation qu'il faut revoir.

Il faut dire que le film fait fort. En fait, si on espère voir un film différent du premier opus, il faut aller vers le troisième (dont la critique ne serait tarder) qui est lui aussi une grosse daube. Pourquoi je dis ça? Parce qu'à l'instar des films de Godfrey Ho, Lee Harvey fait exactement la même chose. Pour faire un petit rappel, Godfrey Ho est un réalisateur qui s'est fait un nom par la médiocrité de ses métrages tels que Black Ninja, Ninja exterminator ou encore challenge ninja et qui s'amusait à mettre des scènes d'autres films pour que la pellicule soit plus longue. Avec douce nuit sanglante nuit 2, c'est la même chose, car durant les 40 premières minutes du métrage on se tape l'intégralité du premier film en version rapide. Alors pour ceux qui n'ont pas vu le premier film, ça peut être sympathique, mais généralement, quand il y a un deux marqué dans le titre, c'est pour intéresser les fans du premier. Du coup on se sent vraiment flousé et ce n'est pas la dernière partie qui va relever le niveau avec une ambiance aux abonnées absentes, et un tueur aussi charismatique que miss France au salon de l'agriculture.

Il faut dire qu'au niveau des acteurs, c'est très mauvais. L'acteur jouant le nouveau tueur, et donc le frère du premier bourreau est vraiment, mais alors vraiment une caricature du tueur maniaque à tendance psychotique parce qu'il n'a pas eu une enfance facile. Aussi lisse qu'une limace écrasée par un 38 tonnes, il parvient tout de même à nous faire rire grâce à un rire forcé à chaque fois qu'il bute une personne dans la résidence où il a décidé de tirer avec un flingue. Je crois que même les miss France sont plus crédibles quand elles font un sourire ou quand elles essayent de nous faire croire qu'elles sont surprises d'être parmi les miss. Par contre, il est assez difficile de juger des autres comédiens étant donné que la première partie concerne le premier film, et que la suite ne montre que les quelques meurtres pas innovants du petit frère. N'ayant pas le courage de parler des différentes victimes faisant environ une apparition de trente secondes chacune, je vais m'arrêter là concernant le casting.

Si vous cherchez des effets gores dans la hôte du père noël, ce n'est dans ce film que vous allez en trouver. Lee Harvey est un petit malin et il sait comment s'y faire pour nous faire croire qu'il a fait un film d'horreur. Les seuls effets gores que l'on verra sont ceux du premier film. En effet, le frère racontant ce qu'à commis son grand frangin, le réalisateur nous montre alors tous les crimes du premier film, même ceux que le petit frère n'a pas pu voir étant donné que durant les faits, il était encore dans son orphelinat avec les bonnes s½urs. En plus, on nous prend pour des cons! Les vingts dernières minutes sont aussi palpitantes qu'une saison de Derrick, puisque notre tueur marche en rigolant dans un lotissement et bute tous ceux qui se trouvent dehors, sauf une petite fille en vélo, histoire de bien montrer que l'on assume pas ce que l'on fait. C'est pénible à voir mais cela nous arrache tout de même quelques bons moments de fou rire non voulus.

Au final, douce nuit sanglante nuit 2 est une daube infâme, le genre de film réalisé à la va vite pour faire un maximum de thunes à la suite du succès du premier. Si certains n'ont pas vu le premier, peut être y trouveront-il leur compte, et encore il ne faut pas qu'ils soient difficile. Pour ceux ayant vu le premier opus, il faut obligatoirement passer son chemin devant une telle arnaque! Bref, un slasher des années 80 complètement à coté de la plaque, qui ne fait pas honneur au premier et qui ne se sauve que par un rythme soutenu. Ben merde, il n'y a pas que le père noël qui est une ordure, il y a aussi l'industrie du cinéma!

4.13333

Publié le 11 Mars 2012

Don't Be Afraid of the Dark

Don't Be Afraid of the Dark

Quand je vois le nom de Guillermo Del Toro sur un film, que ce soit en tant que réalisateur ou en tant que producteur, je fonce. D'une part parce que je trouve que c'est le réalisateur le plus talentueux de sa génération, notamment avec des films grandioses tels que le labyrinthe de Pan, et d'autre part, parce qu'il possède une touche artistique et un imaginaire incroyables, donnant aux créatures de l'ombre et aux mythes enfantins une dimension à la fois tragique, horrifique et fantasmagorique. Du coup, quand j'ai vu qu'il produisait Don't be afraid of the dark, remake ou plutôt reboot d'une série des années 70 (si je ne m'abuse), avec des créatures maléfiques vivants dans le sous-sol d'une maison et mettant en scène une petite fille un peu torturée, il ne m'a pas fallu longtemps pour vite le mettre dans mon lecteur DVD et regarder ce métrage. Mais quel est le verdict? Le film est-il moins bon que les autres réalisations de Del Toro parce qu'il n'est pas derrière la caméra? Ou bien le maître insuffle-t-il une aura autour de ce métrage de telle sorte que l'on y reconnait sa patte?

Le scénario reste assez simple dans son déroulement. On va suivre un petite fille qui se nomme Sally. Elle part vivre chez son père qui a acheté une grande demeure ayant appartenu à un homme richissime mais disparu. Avec sa nouvelle petite amie, décoratrice d'intérieur, ils accueillent la petite fille. Mais dès la première nuit, Sally va entendre de petites voix qui vont l'attirer prêt d'une grille. Elle va alors délivrer des créatures qu'il aurait mieux valu laisser emprisonnées. On reconnait bien là tous les ingrédients qui ont fait le succès de Del Toro. Des enfants, des esprits ou des créatures explorant certains mythes parfois enfantins et une aura maléfique trainant son sillon tout au long du métrage. On a déjà pu le voir dans Cronos, l'échine du diable ou encore le labyrinthe de Pan et il faut dire que le maître maîtrise son sujet! Mais le problème vient du fait que Guillermo n'est pas derrière la caméra et cela peut tout gâcher. Que nenni! Il semble en effet que le talentueux bonhomme a suivi le projet de prêt car on voit durant tout le film sa petite touche personnelle, notamment au niveau des décors, de l'ambiance assez lugubre et magnifique à la fois et aussi au niveau du design des petites créatures, revisitant le mythe de la petite souris, avec une version beaucoup plus sombre et glauque. Le seul reproche que je pourrai faire au niveau de l'histoire, c'est que la légende et la recherche par la belle-mère reste assez bâclée et est assez décevante. Cela dit, le film reste tout de même assez rythmé et suscite une bonne angoisse et une montée crescendo relativement bien foutue. Alors certes, ce n'est pas le film le plus angoissant, ce n'est pas le film le mieux exploité en terme de mythe et d'enfance, mais il reste un très bon divertissement.

Au niveau du casting, on a un duo d'acteur assez convaincant et une petite fille qui tient assez bien son rôle. On va commencer par elle d'ailleurs. La petite Sally est interprétée par Bailee Madison, une jeune actrice qui est en train de percer et que l'on a pu voir dans le secret de Terabithia par exemple. Elle joue ici une petite fille triste, délaissée par sa mère et n'ayant pas la choix d'avoir un père attendrissant puisque ce dernier reste très occupé par son travail. Elle tient bien son rôle et ne fait pas dans la surenchère. Il est vrai que bien souvent elle boude ou hurle, mais cela reste regardable et ne semble pas en faire des tonnes. Pour papa, elle a un acteur qui a fait déjà une belle carrière et qui est Guy Pearce. Il campe ici un père assez pris par son travail et ne donnant que peu d'importance aux visions d'horreur de sa fille. Il reste très convaincant. Mais j'ai été plus bluffé par Katie Holmes. Malgré la scientologie et son air de femme battue, elle reste dans son rôle et le tient vraiment bien. D'ailleurs, elle tient le rôle le plus difficile, puisqu'il n'ai jamais aisé d'être la petite amie du papa et de se faire accepter par sa fille. Elle offre une prestation presque sans failles, et cela joue beaucoup dans le capital sympathie qu'on lui offre tout au long du film. Les effets spéciaux sont très bons. Les créatures ont un design qui oscille entre le lutin et le singe et elle sont vraiment inquiétante. Leur déplacement est efficace et elles contribuent à la montée angoissante du film, par leur chuchotement d'abord, puis par leur nombre grandissant ensuite. Quelques effets gores sont présents, mais ils restent mineurs et ce n'est pas le but du film. La fin reste bâclée aussi et c'est bien dommage, notamment à cause de sa courte durée et de son dénouement final plus que surprenant.

Au final, Don't be afraid of the dark reste un bon petit film, mais qui n'est pas à la hauteur des autres réalisations de Guillermo Del Toro. Néanmoins, on retrouve des thèmes qui lui sont chers comme l'enfance malheureuse, le peuple des ténèbres et les bestioles gentilles au début puis mauvaises à la fin. Le film demeure un bon divertissement, avec une ambiance assez particulière et des décors somptueux. Si vous n'êtes pas allergiques aux films fantastiques avec des enfants et des petits monstres, alors jetez vous dessus. Pour les autres, il constituera un film sympathique. Pour ma part, j'ai vraiment bien accroché malgré quelques défauts, mais il faut dore que c'est vraiment mon genre, le fantastique et l'enfance, donc je ne peux que conseiller.

6.58824

Publié le 9 Mars 2012

Outlander: Le Dernier Viking

Outlander: Le Dernier Viking

Quel pari fou d'inclure de la science-fiction dans le monde des vikings. Et pourtant, il faut avouer que c'est plutôt bien fichu, en atteste ce Outlander, film survitaminé où une bête de l'espace s'attaque à un camp viking. Partant d'un pitch aussi saugrenu, il n'a pas du être facile de trouver un casting adéquat et pourtant les acteurs présents sont très bons et ils tiennent bien leur rôle. Jim Caviezel est parfait en héros du futur qui doit gagner la confiance des viking, peuple barbare, pour les aider à se débarrasser d'une créature maléfique et qui attire les hommes dans sa gueule grâce à une lumière violette. Ron Perlman est parfait, comme d'habitude et avec Caviezel, il forme vraiment un très bon duo, tout en muscles et en castagne. Le design de la bestiole est vraiment bien trouvé et les effet spéciaux tiennent vraiment la route. C'est d'ailleurs assez dommage de voir des films avec une telle qualité sortir seulement en DTV et en faible quantité. Au final, Outlander est un film que je conseille vivement, car il est vraiment très surprenant et il possède un scénario jamais vu ailleurs.

8.11111

Publié le 8 Mars 2012

Otage

Otage

Quand un français part en terre hollywoodienne, en général, c'est plutôt du bon. Si on prend les exemples d'Alexandre Aja, de Louis Leterrier, ou encore de Michel Gondry, on peut dire que la plupart de leur film ont fait parlé d'eux. Florent Emilio-Siri signe avec Otage un thriller passionnant, sombre et avec une histoire qui dérape assez rapidement et qui prend aux tripes. Bruce Willis campe un flic à la perfection, mais son talent lui est volé par le méchant du film, le jeune qui perd complètement la boule et qui va aller jusqu'à des extrémités pour arriver à ses fins. Il en résulte un film prenant, où l'ennui n'est pas de mise et où la scène finale, avec la maison en flamme reste un grand moment. Au final, Otage est un excellent film où la noirceur du propos est vraiment mise en avant. Je conseille!

8.5

Publié le 8 Mars 2012

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Love, hate, and betrayal between the creator and his creation!
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