Critiques spectateurs de Single_dot
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Jeepers Creepers: Le Chant du Diable
Direct, cru, ambigu et bien flippant par moment, ce petit film sans prétentions offre bien plus qu'il ne pourrait le laisser penser de prime abord. Personnellement, j'ai bien aimé la fin qui clôt de façon brutale et sans appel, le destin des victimes. Quant au Creeper, on a beau savoir qu'il n'a rien d'humain, on est pas plus informé sur ses motivations ce qui laisse une heureuse ouverture à l'imagination. La mise en scène est remarquable et les Fx bien faits(sauf quand le Creeper marche sur les murs, ça fait bidon). L'ambiance est en effet bien glauque et par moments ,on est pas très loin de Massacre à la tronçonneuse.
Publié le 1 Janvier 2007
Massacre à la tronçonneuse
J'ai trouvé ce remake inégal mais peut-être est-ce parce que j'avais été vraiment marqué par l'original. On y trouve quelques bonnes idées (surtout dans la première moitié du film) mais également certaines lourdeurs (voire abberations) qui me donne une fois de plus l'impression qu'aujourd'hui, on a tendance à sortir des films dits d'horreur approuvés par papamaman. Comme je le dit plus haut, ça commence plutôt bien, Marcus Nispel essayant de coller à la trame originale en innovant un peu. Certains acteurs sont très convaincants (sauf Jessica Biel surtout performante au niveau mamaire mais qui ne dégage en rien l'hystérie très réaliste de Marylin Burns), notamment ce Full-Metal Policeman de R. Lee Ermey qui crève littéralement l'écran et limite plus flippant que Leatherface. La mise en scène est (trop) maitrisée, l'image lèchée, les héros sont beaux comme dans une pub hollywood. Même les scènes gores m'ont semblé propres. On est bien loin de l'aspect crade, documentaire et psychotique qui rendaient le premier si marquant. Là où Tobe Hopper arrivait à me marquer sans quasiment rien montrer, les charcutages du remake m'ont tout au plus amusé, voire ennuyé. Chapeau bas pour la reprise du coup du croc de boucher, genre on vous prend pour des neuneus. Etonnant en effet que la victime ne dégobille pas des flots de sang étant donné sa position. Encore plus surprenant qu'il arrive à se mouvoir avec les bras du fait qu'il a probablement l'épine dorsale en miettes, mais passons... Le final de Leatherface est pathétique au possible avec une pseudo apparition à la fin qui n'a absolument aucun sens et qui ferait sursauter ma grand-mère. La façon dont il se fait damer le pion est également en complète contradiction avec l'impression de force aveugle et redoutable qu'il dégageait originellement. Les sempiternels gentils nenfants qui tirent (ou sont tirés) d'affaire avec Mlle Plastic. Bref, on a pas pu éviter le formatage propre à toutes les grosses productions actuelles. Pour les points positifs, outre la performance de la plupart des acteurs évoquées précedemment, la cohérence de l'action fait qu'on ne s'ennuie pas une seconde. Beaucoup de passage sont également inventifs et pourraient même complèter l'univers de la version 78. L'esthétique, même si trop poussée à mon goût par moments, est parfois très convaincante avec des plans (intérieurs et extérieurs)de la ferme Heewit réellements saisissants. Sinon exit la scène du repas qui était le point culminant de la folie de l'oeuvre, remplacé par une course poursuite d'une grande banalité. Bref, je suis content de l'avoir vu mais également d'avoir évité de claquer une place de cinéma pour ça. Il y a beaucoup de bonnes choses à prendre dans ce remake mais aussi trop à jeter pour éviter le bof...
Publié le 1 Janvier 2007
Dark Water
Dark water m'a moins accroché que Ring en termes d'angoisse insidieuse mais par contre je trouve que le drame intimiste y est renforcé grâce un fantastique subtilement dosé. Je pense qu'il convient avant tout de le lire symboliquement plutôt qu'attendre les ficelles habituelles du cinema d'épouvante japonais (un peu comme Séance, trés critiqué par certains à sa sortie). La déliquescence de l'habitat liée à celle de la petite cellule familliale fragilisée. Cette colère qui couve au fond de cette mère angoissée et qui ressurgit sous l'apparence d'un esprit vengeur. Techniquement parlant, la photographie est superbe et l'environnement colle parfaitement avec les objectifs du film, à la façon d'un Overlook Hotel dans Shinning. Les actrices jouant le rôle de la fille et sa mère sont tout bonnement exceptionnelles, et à mon avis, portent en grande partie la force de l'histoire.
Publié le 1 Janvier 2007
Dune
Mon avis est mitigé concernant Dune.
D'un côté il est truffé de séquences marquantes à l'esthétique parfaitement "lynchienne" : le navigateur de la guilde (un foetus volant dans un sarcophage qui tient plus d'Eraserhead que de F.Herbert), la boite de verité (une main brûlant parmis les flammes), l'épreuve de l'eau de vie dont les effets sont observés dans l'uterus même de Jessica, et j'en passe parce que je vais pas non plus détailler les visions de Paul assez barrées... Bref, des moments forts qui sont hélas plombés par les effets spéciaux spatiaux incrustés avec les pieds (ça doit pas être facile) voire peints à la gouache (du moins c'est l'impression qu'on a) et découpés au ciseau, ou bien un scénar complètement bancal qui aboutit sur une scéne de bataille plus que mal filmée... La plupart des acteurs s'en sortent bien (même si je trouve Kyle Mc Lachlan un peu impersonnel pour un messie), mais ils semblent se débattre dans un navire(le film) sans direction. En le revoyant, j'ai l'impression qu'à l'époque, D. Lynch, aussi talentueux qu'il était, n'avait pas les épaules pour un budget pareil, avec sans doute des pressions enormes de la part de la prod pour sortir le film dans les délais (d'où baclage). Dommage, car certains moments laissent à penser que s'il avait eu l'expérience pour mener le fim à bon port, il nous aurait sans doute offert un film de sf totalement hors norme et à l'esthétique hallucinante.
Publié le 1 Janvier 2007
Jeepers Creepers 2
Autant j'avais aimé le premier, autant je me suis ennuyé ferme sur cette suite qui aurait mérité une construction scénaristique plus fouillée.
L'action est trop statique, tout autant bloquée que ce bus, rempli de bodybuldés au jeu d'acteur plutôt moyen.
Quelques bons points rendent d'ailleurs cette carence narative d'autant plus amère... Des effets spéciaux et maquillages remarquables (on sent que les moyens étaient là) et quelques scènes très réussies, tout à fait dans la veine dérangeante et décalée du premier (le nombril en guise de déco d'arme, la perche à travers le crâne du boggeyman avec l'oeil au bout). Le Creeper quant à lui, est de toute beauté...
Au passage MC, ta critique affligeante (voire limite facho) nous démontre qu'aujourd'hui, la liberté d'expression artistique est toujours en danger. Il vaut mieux que Victor Salva exorcise ses problèmes sur la pellicule plutôt que sur quelqu'un d'autre, surtout si c'est pour donner naissance à des icônes aussi marquantes que le Creeper, image à peine voilée de son côté obscur. Il faut à certains endurer beaucoup de souffrances pour en tirer de la beauté.
Publié le 1 Janvier 2007
Cradle of Fear
Un des rares films dont j'ai arrêté le visionnage avant d'arriver à la moitié (avec le professeur foldingue d'Eddie Murphy) non pas par excés de gore (pouf!pouf! je rigole) mais parce que j'ai vraiment eu le sentiment de perdre mon temps devant un n'importe nawak intégral.
Qu'on aie pas de budget, ça excuse certaines bourdes mais de là à manquer à ce point d'idées... Chandon peut exposer autant de goth-playmates à poil qu'il veut, ça ne rattrapera jamais une mise en scène qui pue, des zacteurs du dimanche limite drôles quand ils veulent faire sérieux, et le scénar'... euhh, y'en a pas.
Á part raccoler auprès des fans de Craddle, je vois pas trop ce que ce truc a à mettre en avant, si ce n'est des maquillages gores réalisés par les potes qui envoient leur photos au Mad Movies du coin.
Sérieusement, matez Nécromantik qui à budget égal, si ce n'est infèrieur, est autrement plus marquant car partant d'une idée concrète.
Publié le 1 Janvier 2007
From Beyond : Aux Portes de l'Au-Delà
Comme certains sur cette critique, ma seule occasion de mater From Beyond a été le jour où il est passé dans les Jeudis de l'Angoisse (en 92 effectivement), moment où on se bouffe les doigts jusqu'au coude de n'avoir pas eu la lucidité d'appuyer sur la touche record de son magnétoscope.
Avec Réanimator, j'estime que c'est le meilleur de Yuzna et Gordon qu'on retrouve ici (en rassemblant les vagues souvenirs qui me restent). Sujet intéressant, bon effets bien gore et Jeffrey Combs...
J'en profite d'ailleurs pour râler contre les producteurs de dvd nationaux qui n'ont jamais sorti d'édition digne de ce nom pouvant se ranger sans honte à côté du Ré-Animator ré-édité l'année dernière. Si on diffuse ce dernier, pourquoi pas From Beyond, disponible actuellement en Z2 en anglais ou allemand non sous-titré (ou sinon en chinois, bouh!). Ça viendra un jour ou l'autre mais y'a des oeuvres comme celles-là qui devraient être prioritaire.
Publié le 1 Janvier 2007
Cannibal Holocaust
En tout cas, pour une soit-disant nullité, il fait couler des flots d'encre sur cette critique. Faudrait presque ouvrir un forum rien que pour ce film et filer l'adresse à Deodato (s'il est encore en vie), lol...
Publié le 1 Janvier 2007
Le Festin Nu
Personnellement, j'ai toujours l'impression de mieux comprendre ce film substances en tête plutôt que lucide, et pour cause l'écrivain, Burroughs, ne carburait pas vraiment au lait-fraise...
D'ailleurs, le film en lui même traite essentiellement de drogues et d'un romancier aussi paumé dans son imagination que dans la réalité. Ce qui fait la force de ce Cronenberg, c'est justement cette trame originale, voire énigmatique, alternant entre les phases d'éveil et d'hallucinations de son personnage central, très bien joué par Peter Weller.
Je n'ai pas lu le bouquin d'origine mais on peut supposer, au vu d'un scénar' alambiqué au possible, que ça a représenté à la fois un véritable exercice de style mais aussi un vrai casse tête pour le bonhomme David.
Cette ambiance destabilisatrice m'a, en tout cas, fortement rapellé Vidéodrome, où là aussi il est question de perceptions altérées et où l'histoire n'est pas évidente à comprendre au premier abord.
Publié le 1 Janvier 2007
May
Merci pour tes précisions mais ne distinguant pas vraiment la nuance des deux termes, j'avais fait cette "bourde" afin d'éviter une répétition de langage. Dans le cas présent j'aurais dû dire folie à la place de névrose (mais peut-être que tu vas me reprendre aussi, en psychologue puriste que tu sembles être? lol!).
Et en fait si tu vois le film, tu constateras que oui... la pauvre May est vraiment un cas limite (et même au delà, hé! hé!)
Publié le 1 Janvier 2007
Blade Runner
La version Director's cut?... C'est à dire celle sans la voix-off et la licorne (entre autres)? Parce que celle là, elle existe déjà en zone 1 et sous-titrée français.
Publié le 1 Janvier 2007
L'Expérience interdite
Un postulat de départ intéressant et un suspens habilement mis en place pour une deuxième moitié de film pompeuse et moralisatrice au possible comme seules les productions américaines sont capables de pondre.
Malgré de bons acteurs (pour ce que je m'en souviens, ça fait longtemps), on ne sort pas du sempiternel rapport à la morale chrétienne de bas-étage destinée à masturber le cerveau des puritains moyens. En gros, ça aurait pu être pire mais dans le même genre (et dans la même année), ça n'arrive pas au tiers du premier barreau de "L'échelle de Jacob", qui utilise les bases religieuse de façon beaucoup plus subtile et ambigue et qui nous pose au coeur du rapport à la mort plutôt qu'en faire le tour, de loin, avec un missel à la main.
Publié le 1 Janvier 2007
Eraserhead
Je trouve ta critique un peu étrange dans la mesure l'esthétique et la construction scénaristique de ce film constituent les bases même de la particularité de son oeuvre et notamment de ses derniers films (si on omet "the straight story").
Que ce soit Blue Velvet, Twin Peaks, Mulholland Drive ou Lost Highway (et même Dune ou Elephant Man pour la fascination envers les difformités), quasiment tous ses films comportent au moins un plan ou un détail visuel faisant référence à EraserHead.
De même, certains de ses métrages comportent des narrations totalement enigmatiques où l'intuition l'emporte souvent sur la raison, au même titre qu'Eraserhead Lynch le revendique même ouvertement avec Mulholland Drive qu'il a élaboré comme une énigme avec des indices clés).
De même, si l'aspect onirique te dérange mais que tu aimes le reste de son oeuvre, désolé mais je comprends pas là...
Publié le 1 Janvier 2007
Blade Runner
Histoire d'en rajouter, j'ai le souvenir que la version dite "director's cut" actuelle avait été en fait l'occasion d'une resortie au cinéma il y a plus de 10 ans. On l'avait présenté comme une mouture légèrement remontée par R. Scott avec sucrage de la voix off et références explicites à l'ambiguité de la nature humaine de Deckard (d'où l'histoire du songe de la licorne, rêve qui serait implicitement présenté comme préfabriqué et impliquant donc le fait que le héros soit lui aussi un répliquant).
C'est vrai que ce reliftage avait redonné une touche plus contemporaine au film pas désagréable, surtout quand on est un fan. Á l'époque, Scott l'avait présenté comme étant plus proche de ce qu'il souhaitait au départ.
Maintenant, reste à savoir s'il s'agit d'une entourloupe ou pas (et encore, c'est quand même un bénéfice artistique et pas une perte) dans la mesure où le réalisateur propose encore une nouvelle version rallongée sans doute avec des scènes qu'il n'avait pas jugé utile de conserver lors du premier remontage. De là à y trouver un bon coup de bluff commercial du père Ridley pour booster les ventes de ce futur dvd, ça ne m'étonnerait pas trop. &Eeacute;tant donné qu'il a tendance à donner dans la grosse prod un peu standardisée ces derniers temps (enfin ça n'engage que moi), de là à se Lucaiser... (s'il rajoute des répliquants numériques partout, je vais me fâcher tout rouge!)
Publié le 1 Janvier 2007
Hellboy
Ben tu risques de l'attendre longtemps si tu cherches une version en zone 2 dans la mesure où le film semble s'être peu démarqué au box office national. Je suis un fan zélé des films de Del Toro et pourtant, je n'ai pas encore vu Hellboy parce que les versions françaises me filent de l'urticaire et les cinéma de ma région sont peu ouverts à ce genre de requête. (D'ailleurs, le film n'y a pas fait long feu).
Étant donné que le zone 2 pré-cité n'est pas annoncé en sortie avant 2010 (au moins) et qu'il est déjà paru en director's cut (VF et VO) il y a plus d'un mois, je l'ai commandé outre-manche quitte à être déçu (mais avec Del Toro, ce serait la première fois).
Quant à la frilosité des éditeurs, je rigole doucement en me demandant franchement parfois si ces derniers n'incitent tout bonnement pas les gens à pirater les films malgré eux, à défaut de proposer des tirages en exemplaire limité.
Publié le 1 Janvier 2007