Critiques spectateurs de Single_dot

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Eraserhead

Eraserhead m'a moi aussi marqué tant par l'ambiance sonore et visuelle qui préfigure l'ensemble de l'oeuvre de Lynch. Au même titre que Lost Highway (ou Mulholland Drive) la structure mentale/onirique du film impose de laisser avant tout fonctionner son intuition plutôt que s'évertuer à chercher une ligne narrative. Chacun peut lire le film en fonction de son vécu et de sa sensibilité artistique, sachant qu'il s'agit là aussi d'une entreprise pouvant laisser le spectateur frustré.
Pour ma part j'adhère complètement au processus... Eraserhead (de même que les deux autres cités plus haut) m'évoque l'errance de l'âme d'un protagoniste essayant tant bien que mal de reconstituer les fragments de sa vie passée, revus sous un aspect allegorique et angoissé.
Henry est balloté dans son univers mental (sa tête labyrinthe) et fuit une lumière (celle de la vérité en soi, à la fois attirante et repoussante telle cette jeune femme angelique au visage corrompu) à laquelle il devra bien finir par s'unir pour échapper aux limbes.
C'est là ma perception, elle n'en est qu'une parmis toutes celles que chaque personne pourrait trouver.
Une oeuvre dont on ne se lasse pas.

Publié le 1 Janvier 2007

EXistenZ

Je fais aussi partie des défenseurs de ce Cronenberg à mon avis injustement critiqué parce que mal compris.
Les personnages ont un jeu statique d'accord, mais dès le début, ils sont immergés dans un jeu vidéo et leurs actions sont, en quelque sorte, surjouées et un peu "raides" au même titre que l'univers dans lequel ils évoluent. Univers paradoxalement instable d'ailleurs où chaque réalité est susceptible d'en englober une autre, concept qui était nettement plus obscur dans Videodrome. eXistenz reprend certes les réflexions de ce dernier, mais en y ajoutant une touche plus explicite, voire vulgarisante... et après, y'a t'il un mal à cela?
On compare constamment les deux films en regrettant le temps où Cronenberg réalisait des oeuvres plus sauvages, mais pour ma part, j'estime eXistenz aussi bon que Vidéodrome (ehh oui!) et tout autant susceptible d'engendrer des questionnments. Peu importe que la trame choisie soit celle d'un jeu linéaire et de personnages clés standardisés, c'est justement par les archétypes que Cronenberg nous pousse à chercher au delà des apparences.
Les codes proposés sont justement caricaturaux pour renforcer la sensation de décalage et de bizarerie avec des moments comme la fabrique de pods, à la limite de l'onirique tellement elle est barrée.
Ni moins bon ni meilleur que Vidéodrome, juste différent mais également bien plus maîtrisé qu'on ne pourrait le croire à priori.

Publié le 1 Janvier 2007

Donnie Darko

ça commence a être gonflant! On a compris que vous aimiez pas le film mais maintenant faudrait peut-être étaler des raisons valables plutôt que de la bave de troll qui pollue et qui n'informe en rien.
C'est un petit jeu facile là! Je vais faire le tour de tous les films que vous avez apprécié puis les descendre pour... pour... je sais pas moi, un plan sur les toilettes, un cadrage mal fait, un point noir sur le pif d'un acteur.
Non, plus sérieusement, faudrait faire l'effort d'être constructif là, rogntudju!

Publié le 1 Janvier 2007

Alien 3

Je rejoins Solomon concernant la qualité de cet opus (qu'il faut absolument voir en version longue pour capter ce qui apparaissait inutile dans la première bobine charcutée).
J'aime beaucoup le premier, un peu moins le deuxième (même s'il a posé des bases en matière de sf, je trouve qu'il vieillit assez mal à l'exception d'une reine-mère au réalisme à couper le souffle) et le quatrième est hors jeu car trop décalé.
Mais alors la version Fincher!!...Mmmmh! On a rarement vu une telle noirceur dans le genre. Les acteurs assurent tous, la créature crève l'écran tant elle est belle (sèrieux, quand elle galope, mamma-mia!) et l'histoire prend enfin toute sa dimension tragique en zappant le sempiternel happy-end.
On ne peut que regretter que Fincher ait eu les poings liés par la prod qui n'avait rien compris à l'époque. Dire que sa version complète n'existera JAMAIS (argh!...). C'est trop, je retourne vider une boîte de mouchoirs...

Publié le 1 Janvier 2007

Donnie Darko

N'est plus troll qui développe... Au nom du lapin je t'absous... :)

Publié le 1 Janvier 2007

L' Au-Delà

Ben moi au contraire je le trouve à pisser de rire... Good job le man! Je te compte parmis mes best fans!

Publié le 1 Janvier 2007

Final Fantasy: Les créatures de l'esprit

Je l'ai rangé à côté de Tron dans ma filmothèque car au même titre, c'est un film pionnier, technologiquement parlant, qui a impliqué des façon totalement nouvelles de penser l'animation long-métrage (on pourrait citer aussi Avalon sur ce point, mais du côté film au sens classique du terme).
On sent, en regardant le making-of, à quel point les (nombreuses) équipes qui ont bossé dessus se sont investies pour produire ce qui se faisait de mieux à une époque donnée.
Au même titre que Tron encore (et cet avis n'engage que moi), le scénar a ses innovations et ses clichés. Certains éléménents (philosophie new age, écologies alien) sont suffisamment rafraichissants, pour avaler l'eternel coup du militaire megalo.
En tous cas, je suis bluffé par la beauté et le réalisme saisissant de certains plans, et je trouve dommage que Square se soit vautré, étant donné le potentiel que cette équipe avait.

Publié le 1 Janvier 2007

Le Projet Blair Witch

Tu devrais prendre le temps de lire ce que j'écris.
J'ai pas prétendu que c'était facile à faire, au contraire. C'est justement ceux qui racontaient qu'une bande d'amateurs pourrait faire mieux que je visais sur ce post.
Par ailleurs, tu ne m'apprends rien en me citant Canibal Holocaust. Je l'ai vu et oui, il est clair que ceux qui ont fait Blair Witch s'en sont inspiré en partie pour leur mise en scène. Hommage ou sens pratique, peu importe. Regarde la création cinématographique dans son ensemble et tu verras que tout réalisateur puise une partie de son inspiration chez ses prédecesseurs. Y'a pas de mal à refaire ce qu'on estime bon chez les artistes qu'on admire du moment qu'on ne plagie pas et sauf erreur, Blair Witch n'est pas un plagiat de CH.

Publié le 1 Janvier 2007

Le Projet Blair Witch

C'est interessant de voir à quel point ce film suscite des réactions extrèmes, beaucoup de "génial 10/10" ou "à chier total! 0/10" mais peu de notes moyennes. Comme quoi, il doit être destiné à une certaine psychologie de l'angoisse, mais en tout cas, ne donne pas dans la concession.
Pour ma part, l'effet prend sans problème et pourtant, le jour où je suis allé voir au cinéma, je ne m'attendais pas à flipper, dans la mesure où ça m'arrive assez rarement devant les films dits d'épouvante.
L'effet des cris de bébés, pleurs rires mélangés tant décrié sur ces pages m'avait sur le coup semblé tellement etranger à la situation, tellement absurde, que ça n'avait fait que renforcer mon angoisse. J'en déduis donc que je suis sur la même longueur d'onde que les réalisateurs.
Cela dit, je comprend parfaitement les détracteurs. Le point de vue est trop radical dans sa mise en forme pour ne pas provoquer de rejet chez 50% des spectateurs. Par contre, ceux qui clament que les acteurs sont minables, qu'un tel film est trop facile à faire me font doucement rire... Allez y! Imaginez une histoire qui vous semble flippante, prenez une camera et allez jouer avec vos potes là où bon vous semble puisque c'est super simple... Vous n'aurez même pas de problème de budjet puisque ça ne coûte sans doute pas grand chose d'autre que la location de matériel et l'achat de pellicule. Vous ferez fortune!
Moi j'ai trouvé ces trois acteurs excellents étant donné les conditions de tournage (3 jours en forêt) et Heather Donahue, sous la tente, face camera, interprète une des plus puissantes scènes de trouille viscerale jamais vue. On sentirait presque l'odeur de peur qui emane d'elle à ce moment.
Je n'en suis pas à considérer ce film comme un monument cinematographique (la comparaison à Shinning est, il est vrai, franchement racoleuse), mais cette petite équipe (qui n'avait aucune prétention au départ, si ce n'est rendre un travail d'étude) a réussi à démontrer qu'avec zéro budget et pas mal d'imagination, on pouvait encore faire peur au cinema. Et si c'est seulement à la moitié de la salle, c'est déjà énorme.
Chapeau bas!

Publié le 1 Janvier 2007

Dark City

Un des meilleurs films rassemblant une esthétique très comics et des thèmes métaphysiques portant sur l'évolution spirituelle, les réincarnations et la perception du réel (évidemment la comparaison à Matrix et Avalon est inévitable mais Dark City a vraiment un caractère propre). Une vraie baffe pour moi quand j'ai vu ça pour la première fois. Comme quoi, Alex Proyas nous démontre qu'on peut faire du divertissment avec un scénar d'apparence simple mais dont les implications peuvent pousser la réflexion assez loin. Grâce à cette construction, le film demeure abordable et peut être perçu sur plusieurs niveaux.

Publié le 1 Janvier 2007

La Mouche

Lorsque j'ai vu ce film au cinoche j'avais tout juste l'âge pour le voir et c'était donc mon tout premier film (vraiment) gore. J'ai donc pas été décu et jusqu'au moment où j'ai fini par le revoir quelques années après, je gardais le souvenir d'un 'bon' film d'horreur. Puis j'ai lu que Cronenberg avait déclaré avoir fait 'La mouche' durant la période où son père était en train de mourrir d'un cancer (ce n'est d'ailleurs pas le seul de ses films lié à des évènements autobiographiques : il était en instance de divorce juste avant la réalisation de Chromosome3). Mon point de vue s'est alors métamorphosé pour mieux comprendre l'aspect profondément réaliste de cette oeuvre qu'on ne saisit pas nécessairement au premier abord. Perte du corps, perte de l'esprit, perte de l'être aimé, surmonter illusoirement notre mortalité par la reproduction, la science causant la perte de l'Homme. Plus je le visionne, plus je le trouve riche en thèmes essentiels, et desservi par des effets spéciaux pas du tout démodés parce que sobres. Le caractère fantasque de Jeff Godblum colle parfaitement au personnage décalé de Seth Brundle et j'aime bien Gena Davis par ailleurs. Si Cronenberg pouvait nous refaire un chef d'oeuvre de cette trempe, je serait preneur de suite (bon, c'est vrai, j'en dirais autant d'eXistenz).

Publié le 1 Janvier 2007

Re-Animator

Y'a rien à faire, je ne m'en lasse pas! Les scènes avec le docteur Hill et son corps malhabile sont toujours poilantes, surréalistes et apportent un côté 'ficelle de l'horreur classique' que je trouve génial, surtout durant le passage avec Barabara Crampton. Je trouve aussi que les zombies hystériques font un peu penser aux enragés de 'Rage' de Cronenberg (ce n'est à mon avis pas par hasard). Le final est sans doute ce que j'ai vu de plus 'paroxiste' au cinéma dans son déchainement de tripes et de violence (excepté Brain Dead bien sûr). Jeffrey Combs EST Herbert West (à tel point qu'il semble condamné à faire les marteaux pour le reste de sa vie : mais bon, il les fait tellement bien!). Le scénar est jouissif, dôté d'un humour noir corrosif à souhait. J'adore les premiers passages du film où l'on voit tout ce petit monde civilisé (Hill et Hasley) qui finira par sombrer dans une bestialité totale et hilarante.

Publié le 1 Janvier 2007

Blade Runner

Un film dont je ne compte plus les visionnages. Même aujourd'hui, il frappe toujours par sa maitrise esthétique et scenaristique. Ses effets spéciaux n'ont pas pris une ride et on est toujours entrainé dans un véritable poème visuel et sonore, d'une grande profondeur philosophique. Au passage, Julien, vérifie tes références : Vangelis n'est pas un groupe mais un seul homme (qui auparavant faisait par contre partie d'un groupe : les 'Aphrodit childs')

Publié le 1 Janvier 2007

Atomik Circus: le Retour de James Bataille

Vu que manifestement la plupart des avis se sont trompés de page(Haute tension peut être commenté ailleurs), j'ajoute le mien pour sauver un peu la réputation du film des frères Poiraud. Tout d'abord, que Poelvoorde, Marielle et Vanessa Paradis prennent enocore le risque de s'impliquer dans ce petit budget cradingue : chapeau bas! Pour ma part je suis allé voir Atomik Circus comme une comédie à voir au 2nd (voire au troisième) degrès sans m'attendre à la révèlation de l'année. J'admet que la mise en scène souffre de maladresse consternantes par moment, qui s'expliquent sans doute en partie du fait du desistement de TF1, dont les pontes ont dû peu apprécier l'aspect décalé de l'histoire. En effet, dans quelle catégorie placer ce patchwork mèlant gore, comique franchouille, un mini concert de V.Paradis, Lovecraft et une mobilette catapultée dans un passage dimensionnel?!! Et en France, on aime pas trop ce qu'on arrive pas à étiqueter, d'où plantage... Je suis sorti dans la salle sans avoir eu le sentiment de m'ennuyer mais plutôt d'avoir vu un joli foutoir parsemé de lueurs de génie, mais plombé de longueurs abberantes.

Publié le 1 Janvier 2007

28 Jours plus Tard

Je mets un 5 pour un film qui aurait mérité 10 si la deuxième partie n'était pas aussi conventionnelle, repompant allègrement sur le Jour des morts-vivants. Dès que les militaires pointent le bout de leur flingues, on sait déjà que : bouh! Les méchants fascistes vous causer des problèmes! Rhôlala! Que c'est pas déjà vu Monsieur Boyle. Sinon, la première moitié est magistrale de tension et de crédibilité. Le père et sa fille sont vraiment touchants, la scène avec le môme contaminé glauque au possible et j'en passe. Dommage, j'aurais bien voulu un film complet sur ce ton là.