Critiques spectateurs de Dariofulcio13
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Ghoulies
Titre quelque peu trompeur que ce GHOULIES capitalisant sur le succès d'un certain GREMLINS dans la mesure où ledit film...ne met jamais véritablement en valeur ses petites créatures promises dans l'intitulé.
Faisant office de serviteurs dociles tenant le dur métier de figurants pour quelques scènes, les GHOULIES (où plutôt des vieilles mitaines, chaussettes et autres morceaux de caoutchoux piètrement grimés en bestioles pseudo-diaboliques) laissent donc la place à une vague intrigue d'initiation à la magie noire tournant mal sur fonds de malédiction familliale au passé inavouable.
Sur sa courte durée(1h15!), l'intrigue se concentre donc sur les expérimentations de plus en plus obsessionnelles du héros cherchant à maitriser des forces surnaturelles qui le dépassent au grand dam de son entourage estudiantin. Entre deux tentative kitsch, le programme prévoit une fiesta neuneu, des adolescents débiles avides de sexe et d'alcool (inutile de disserter sur le talent des acteurs: ils sont tous nuls!), quelques trucages ringards (des yeux verts fluos, une langue démesurée...), un revenant revanchard, deux nains cabotins...et bien sûr 3/4 petites créatures se baladant de temps à autre et aux motivations incertaines.
C'est plutôt léger (pour ne pas dire inexistant) niveau histoire, ça l'est encore plus pour la mise en scène...Reste que tant de débilités estampillées 80's style assurent un petit coté charmant à ce nanar dispensable, le sauvant in extremis de l'insignifiance la plus totale....Pour une soirée nanar fortement arrosée ça peux le faire à la rigueur...mais les suites sont de meilleure facture!
Publié le 21 Octobre 2009
Le Monstre Est Vivant
Célèbre artisan de la série B reconnu pour ses scénarios osés et novateurs (voir à ce titre l'excellent MEURTRES SOUS CONTRÔLE pour s'en convaincre), Larry Cohen accédait avec LE MONSTRE EST VIVANT à une carrière internationnale (du moins dès la ressortie du film qui écrasa L'EXORCISTE II au box-office).
Près de 35 ans après sa conception, il faut bien admettre que d'un point de vu formel, le film a pris quelques rides: un rythme en dents de scie, une première moitié donnant trop dans la suggestion ou les attaques mollement filmées... Pourtant le film présente un intérêt énorme dans son histoire qui en fait une vrai pépite du genre. Effectivement, alors qu'un quelconque réalisateur de série B se serait contenté d'un simple enchainement de morts sanglantes, Cohen tisse une intrigue complexe qui ne raconte pas tant des meurtres commis par un monstre mais bel et bien une critique corrosive des mentalités humaines "civilisées".
L'approche psychologique est donc clairement mise en avant, montrant avec finesse l'impitoyable engrenage du phénomène de marginalisation de la société envers un élément "étranger": du bébé difforme que les hommes cherchent à tuer sans chercher à le comprendre une minute à l'entourage professionnel se délestant poliment du père (involontaire) du bambin tueur par peur du "qu'en dira t-on"....Autant de situations mettant mal à l'aise car refletant d'une manière crédible les réactions pouvant survenir dans un tel cas. Une situation d'autant plus ironique dans la mesure où c'est la société même qui est la cause directe de cette aberration provoquant ce rejet de masse (la commercialisation d'un produit pharmaceutique expérimental)
Même les bons sentiments ne peuvent finalement rien face à ce poids monstrueux qu'est le regard des autres comme peuvent en témoigner les malheureux parents de la créature carnassière: si la femme s'en tiens à ses instincts maternels et en vient à se battre contre tous pour préserver son rejeton assassin, le père autant "déshonoré" dans sa virilité qu'humilié par l'opinion publique en vient à prendre lui-même les armes pour mener la battue au monstre...avant de subir de terribles doutes moraux!
LE MONSTRE EST VIVANT est donc un film horrifique terriblement éprouvant sur le plan psychologique en faisant appel à la conscience du spectateur, sensations qui explosent lors d'un final aussi terrifiant que déchirant. Une de ces séquences cruelle et sans concession qui laisse des larmes aux yeux tout en remuant l'estomac.
Dommage que la mise en scène ne soit jamais à la hauteur d'un scénario aussi gonflé et subtil!!!! A découvrir malgré tout!
Publié le 21 Octobre 2009
Pi
Remarqué avec ce premier long-métrage avant de passer à REQUIEM FOR A DREAM et THE FOUNTAIN, Darren Aronofsky posait ici les bases de tout son univers: une mise en scène stylée et énergique, des personnages en quête constante d'un absolue quitte à s'autodétruire, une bande son obsédante...
Le sujet de PI est autant ambitieux que sacrément culotté: rendre attrayante une longue leçon (fantaisiste mais pas tant que ça) d'algèbre avec un budget restreint. Un concept complètement casse-gueule mais transcendé ici avec un rare talent. L'histoire adopte ainsi le regard d'un scientifique à la limite de l'agoraphobie et ne vivant que pour sa recherche DU "nombre", celui qui symbolise et décortique toute chose sur Terre.
Le déroulement qui s'ensuit alors s'effectue dans trois axes complémentaires: la perte progressive de raison du personnage, la progression des recherches qui s'effectuent de manière de plus en plus chaotique et frénétique, et enfin les multiples machinations perpétrées par des protagonistes malveillants convoitant les formules pour divers mobiles délirants (le monopole du marché économique pour les uns, percer les secrets du créateur pour les autres...).
Beaucoup d'éléments pour une courte durée (moins d'une heure vingt!) mais clairement digérés et bien retranscrits malgré des maladresses certaines (la partie "thriller" est vite expédiée à ce titre tout comme le final un peu "facile"). Inutile de dire qu'il faut s'accrocher un tant soit peu pour suivre les raisonnements élaborrés, néanmoins PI impressionne par sa maturité et sa maîtrise dans l'art de réexploiter des sources pointues (Pythagore, Euclide, Archimède etc...) au service du ludique. Par ailleurs, l'aspect immersif - très bien rendu par une caméra à l'épaule nerveuse et un thème musical énivrant - arrive parfaitement à rendre malsaines certaines séquences "oniriques", faisant ouvertement références à des films tels que ERASERHEAD ou TETSUO (les hallucinations du héros tatant un cerveau palpitat émettant des sons stridents! - ).
Finalement PI n'est pas une oeuvre qui plaira à tous et est avant tout destinée à un public amateur d'oeuvres atypiques qui n'ont pas peur de se triturer le cerveau pendant une période prolongée. Les fans d'Aronofsky, tout comme ceux de David Lynch ou de Shinya Tsukamoto, devraient fortement apprécier.
Publié le 20 Octobre 2009
Issue de secours
Petit artisan reconnu pour quelques thrillers horrifiques rondement menés (L'ASCENSEUR, AMSTERDAMNED), Dick Maas revient en grande forme avec ce suspense mêlant polar Hitchcockien et humour semi-parodique.
Construit comme une interminable course-poursuite aussi haletante qu'irrésistible, ISSUE DE SECOURS parvient sans peine à distraire entre ses péripéties originales voire culottées (la gamine témoin trouve à un moment donné refuge dans la chambre d'une rock star pédophile ressemblant à Marylin Manson) et sa bonne humeur constante (malgré les morts et les pièges, les tueurs professionnels forcent quelque part la sympathie de par leur maladresse constante). On prend également beaucoup de plaisir à retrouver un casting aussi talentueux que trop rare dont l'excellente Jennifer Tilly en maman dépassée par les évènements.
Sans temps mort et réjouissant, voila un bon petit thriller rondement mené qui, sans révolutionner le genre, saura ravir les amateurs de bons divertissements.
Publié le 19 Octobre 2009
Peur Panique
Le pitch de base peut se percevoir comme un genre d'ALIEN dans le désert avec un cannibale mutant hystérique en guise de vilaine bestiole. Cette créature constitue d'ailleurs le principal pôle d'attraction des trois premiers quarts d'heure du métrage: l'acteur endossant le rôle du boogeyman est très convaincant voire carrément terrifiant avec son agilité bestiale et ses cris stridents inhumains. L'histoire démarre très vite et la course poursuite en huis clos entre le monstre et les survivants assez prenante, rythmée et régulièrement entrecoupée d'effusions de sang assez cruelles (oeil perforé par une langue tentaculaire, ongle brisé, mutilations corporelles...).
Mais voilà, en cours de route le scénariste se retrouve à cours d'idées méchantes réjouissantes (et parallèlement de victimes potentielles encore vivantes) et nous introduit une bande d'adolescents têtes à claques dont la présence est royalement absurde. A partir de là, c'est d'une médiocrité alarmante: profusion de bons sentiments jusqu'à écoeurement (la famille c'est beau! Les manipulations génétiques c'est pas bien!) et incohérences aberrantes de bêtise (une course poursuite en voiture de cinq minutes sur...2 mètres! ça existe?) sont de la partie. On ne parlera même pas des performances lamentables et de la disparition pure et simple de la moindre goutte de sang! A croire que nous avons droit à deux films pour le prix d'un!
Les deux parties, difficilement homogènes, constituent donc le plus gros défaut de PEUR PANIQUE. Dommage que le film de Joe Gayton n'ai pas continué sur la même lancée de son départ sympathique, ces 45 minutes promettaient un petit B movie sympathique et fun!
Publié le 19 Octobre 2009
La Maison Du Docteur Moreau
Charles Band revisite le mythique roman de H.G. Wells dans une adaptation très...libre et personnelle. Exit île tropicale mystérieuse, naufragés involontaires et tribus sectaires monstrueuses sous la coupe d'un maniaque adepte de la chirurgie aussi douteuse que douloureuse...
Chez Band, on a droit à une vieille bicoque gothique de série Z, une ambiance "polar noir du pauvre" des années 30 et deux mutants pas beaux maquillés à la barbare terrorisant (enfin c'est ce que dit le script parce que ça n'est jamais vraiment perceptible) trois jeunes fouineurs pas très finauds...
Les puristes avaient déjà hurlé devant le film de Frankenheimer avec un Marlon Brando tartiné de crème et un Val Kilmer complètement stone? Ici ils auront un arrêt cardiaque devant autant de médiocrité: l'histoire est déjà pathétique en elle-même (à peine plus élaborrée qu'un épisode de SCOUBIDOU) mais que dire du jeu minable des acteurs, des monstres ridicules, de la mise en scène amorphe?
C'est d'un mauvais extrême, certes drôle cinq minutes, mais vite insupportable au point de supplier la mort des protagonistes dès la première bobine!
Publié le 19 Octobre 2009
The Broken
Le réalisateur Sean Ellis a un réel talent pour instaurer une ambiance lourde et de sublimes images comme on n'en voit peu. Lumière bleutée glaciale, décors généralement blanchâtres et épurés, temps grisâtre, musique d'ambiance immersive...tout concorde pour mettre le spectateur mal à l'aise.
Bref autant dire que l'oeil de l'amateur de visuels léchés en aura pour ses frais...malheureusement c'est à peut près tout ce que l'on pourra dire de véritablement enthousiasmant pour THE BROKEN. En effet, si l'aspect formel est particulièrement bluffant, le film oubli de développer un véritable scénario et nous ressert un vague remake, à peine déguisé, de la série des BODY SNATCHER en nettement moins convaincant.
Si le mystère et le rythme avaient suivis, le film aurait pu être vraiment terrifiant...Hélas, l'argument ne dépasse guère le statut de vague prétexte et n'est jamais réellement exploité (tout juste le dernier tiers du métrage se concentre enfin sur la dimension fantastique).
Le reste n'est que longues palabres insignifiantes, déambulations et questionnements servant un twist prévisible dès le premier quart d'heure. Résultat, malgré deux petites scénettes assez flippantes (le meurtre sous la douche et le double se déplaçant derrière l'autre coté du miroir) et une bonne interprétation générale, THE BROKEN en finit par devenir ennuyeux et prévisible. Une belle déception compte tenu du potentiel....Dommage!
Publié le 19 Octobre 2009
Octopus: L'Attaque de la pieuvre geante
NU IMAGE, alors à ses débuts, signe et persiste dans le film de grosse bestiole tendance nanarde...
OCTOPUS ne déroge pas à la règle: c'est fauché, plein de recyclage de stock shots, truffé d'incohérences énormes, d'interpètes médiocres et de trucages risibles...
Pourtant, curieusement ça passe pas trop mal (pour une dernière partie de soirée faut pas exagérer non plus!) pour peu que l'on soit adepte de divertissement léger vite consommé vite oublié.
Concrètement, OCTOPUS ne se focalise pas uniquement sur les assauts de la pieuvre géante promise (sûrement par souci économique), et tente au contraire d'amener une compilation à base d'espionnage et de catastrophe sur fonds de fantastique à la manière d'une BD. La partie "huis-clos" dans le sous-marin est anémique en péripéties (quelques vagues poursuites et deux tentacules en CGI venant semer la panique à bord!) mais le script offre quelques passages sympathiques (le début bourré d'explosions peu crédibles mais jouissives et le final grand guignolesque voyant le paquebot assiégé par le poulpe géant) qui compensent un peu la donne.
Histoire de maintenir l'attention, OCTOPUS joue également la carte du second degré débilisant à coup de répliques surréalistes (le doublage français va d'ailleurs dans ce sens) et de personnages complètement à l'ouest (la scientifique nymphomane qui n'en finit plus de tomber la culotte). La légèreté du ton conféré ainsi parvient à faire digérer les énormités de l'histoire (les appendices du monstre qui changent de taille à tout va, les palliers de décompression qui semblent être passés à la trappe par les scénaristes...)
Ce nanar est donc, qualitativement parlant, assez navrant mais conserve un charme "fun" qui le rend suffisamment drole pour passer le temps pour peu que l'on soit adepte de Z.
Publié le 18 Octobre 2009
Unhinged
On le sait : dans un film d'horreur se paumer dans un coin isolé avec sa bande d'amis ce n'est jamais une bonne chose...surtout quand la radio vous annonce que la région comptabilise un taux alarmant de disparitions mystérieuses!
L'argument de départ est tout ce qu'il y'a de plus basique et l'histoire en elle-même l'est également. Pourtant UNHINGED demeure, malgré ses très faibles moyens assez perceptibles, une bonne surprise dans le paysage encombré du slasher.
La bonne idée qui rehausse son intérêt réside dans son approche narrative qui privilégie l'instauration d'une ambiance oppressante au détriment des effusions de sang, ce qui le rapproche plus d'un PSYCHOSE que d'un VENDREDI 13.
Ainsi la forêt touffue, montrée comme un véritable personnage menaçant, est véritablement angoissante tout comme les hôtes des jeunes héroïnes, rendus savoureusement ambigus. Le rythme s'en retrouve de ce fait plus atténué, se concentrant sur les attentes et les observations aptes à accroitre le doute et le mystère local (bruits nocturnes suspects, histoire tragique d'une famille dévoilée au compte goutte). Néanmoins, UNHINGED contient également également quelques mises à morts sanglantes vraiment horribles (meurtre à la faux, tête défoncée à la hache...).
Le final, assez expéditif, est relativement inattendu dans son genre et laisse le spectateur sur une note particulièrement malsaine.
Prenant et parfois angoissant en dépit de quelques imperfections formelles (les nombreux fondus en noirs prolongés trahissant l'amateurisme), UNHINGED demeure un bon film de psychopathe qui mérite sa vision.
Publié le 17 Octobre 2009
The Woods
Après son formidable MAY, Lucjy McKee revient avec ce très bel hommage aux films d'épouvante athmosphériques, des classiques du gothique (on pense à du Terence Fisher, Mario Bava ou du Tim Burton) au terrifiant SUSPIRIA du maitre Argento.
Le lien avec ce dernier est d'ailleurs le plus palpable tant les deux histoires se ressemblent (une institution pour jeunes filles, une ambiance surnaturelle inquiétante, une menace pesante, des disparitions inexpliquées...). Pourtant THE WOODS acquière sa propre personnalité avec une mise en scène impeccable et raffinée qui distille une narration envoutante. Comme dit précédemment, le gros intérêt du film repose sur le mystère et le climat de conte de fée macabre tout en dévelloppant des personnages nuancés et attachants.
Au final, même si le film enchante l'oeil plus qu'il n'effraie véritablement, on ressort détendu et satisfait d'avoir pu assister à un bon film soigné et sincère qui va à contre courant des productions horrifiques actuelles donnant dans le bain de sang facile. On regrettera seulement un dernier quart remonté par la production, occasionnant un final expéditif mal assorti au reste du métrage. Qu'importe, THE WOODS a de très beaux restes....
Publié le 17 Octobre 2009
A L'Intérieur
A L'INTERIEUR....où comment faire passer une série Z sans grand intérêt en "révolution" du cinéma horrifique.
Certes, le territoire français n'est pas très fourni en matière de bons films d'épouvante, néanmoins le film du duo MAURY/BUSTILLO a beau aller très loin en matière de violence visuelle cela n'en fait pas non plus une réussite pour autant.
Le métrage possède quelques qualités indéniables qui dépeignent toute la bonne volonté du duo (une photographie réussie, une ambiance de départ mélancolique intriguante, le plan final tout droit sorti d'un conte cruel assez marquant...). Mais l'intérêt du film s'arrête ici avec les (excellentes) interprétations de Béatrice Dalle et d'Allison Paradis.
Le problème étant que A L'INTERIEUR n'a pas de scénario véritable et ne parvient jamais à choisir entre épouvante premier degré ou gaudriole sanglante. La vacuité de l'intrigue est alors "comblée" par une série de sévices et meurtres de plus en plus gore survenant avec la régularité du métro.
Poussif, dénué de suspense, souvent grotesque (messieurs les réalisateurs avez vous réellement connus des femmes enceintes faire de la concurrence à Stallone ou Ripley? Même dormir sur le dos au neuvième mois est quasiment impossible avec un tel poids!) et bien trop gratuit dans ses excès pour être sympathique (c'est du gore pour du gore sans autre enjeux scénaristique...ce qui lasse le spectateur jusqu'au meurtre final bien trop glauque et écoeurant)....voilà comment je pourrais résumer A L'INTERIEUR.
Prétentieux et moche, si c'est cela le nouveau cinéma de genre français, moi je retourne à LA NUIT DE LA MORT et HAUTE TENSION !
Publié le 28 Septembre 2009
Proteus
Bob Keen, petit prodige des trucages à l'ancienne (on lui doit ceux de HELLRAISER ou de CANDYMAN), s'essaie à la réalisation. Malheureusement autant le bonhomme fait illusion coté conception de maquillage, autant il s'avère peu doué coté mise en scène.
PROTEUS n'est finalement qu'une petite série Z anodine, voire soporifique, souffrant d'un manque flagrant de personnalité et de tension (ce n'est qu'un film de couloirs comme tant d'autre plagiant LEVIATHAN qui était déjà un ersatz de THE THING et de ALIEN). Le montage est plan/plan, l'interprétation sans conviction et les effets amateurs et rarissimes (un comble pour Keen!). Hormis un mutant final ridicule qui mérite le coup d'oeil pour les fans de craignos monsters, on peut sans souci reléguer cette photocopie de dernière catégorie aux oubliettes.
Publié le 28 Septembre 2009
L'Oublié
L'OUBLIE...un téléfilm qui, effectivement, s'oublie très rapidement de vos mémoire une fois le générique de fin passé.
Pour autant ce n'est pas un navet, juste une production de seconde zone destinée à combler vos dimanche après-midi pluvieux. L'histoire oscille entre sitcom kitsch (les chassés croisés semi burlesques entre le héros et sa voisine) et fantastique soft (quelques apparitions et une vague intrigue de vengeance d'outre tombe).
Les effets oscillent entre le quelconque et le ringard (tout comme la réalisation qui n'épargne pas la voix off horripilante commentant l'action) et l'ensemble, pas très palpitant, est facilement anticipable.
Ce n'est, au final, pas très brillant ni incontournable. Néanmoins ça se laisse regarder d'un oeil distrait (ne serait-ce que pour l'agréable ambiance 80's). A ne réserver que lorsque vous n'avez rien d'autre à voir sur votre écran...
Publié le 20 Septembre 2009
The Spirit
Admirateur amateur (n'ayant pas lu toutes ses oeuvres) de Miller, j'ai été plutôt surpris par sa première réalisation décriée quasi unanimement par la presse et le public. Si l'on est loin d'atteindre le niveau d'un SIN CITY, THE SPIRIT est loin d'être pour autant un produit aussi honteux que cela.
Sur le plan technique, rien à redire: la réalisation est brillante en mélangeant prises de vues réelles et trucages "comics" imitant le style de SIN CITY. Les rétines en prennent plein la vue avec une profusion de couleurs et de détails dessinés du plus bel effet.
C'est plutôt du coté du script que le film pose souci dans la mesure où Miller prend le parti de livrer une bande décontractée, jouant la carte de la simplicité extrême (quitte à être carricaturale par moment): un gentil très gentil contre un méchant très méchant avec au milieu deux/trois jolies filles ayant chacune une étiquette (l'amoureuse, l'intelligente, la méchante). Vous ajoutez quelques bastons, des incohérences à la pelle prétextant le second degré ("Platre? Tu te souviens de Paris?") et des répliques affligeantes de bêtise mais très drôles (effet volontaire?) et vous aurez une petite idée du produit.
Il est clair que dans le genre on a connu plus inspiré. Malgré tout, même si je ne suis pas fan de films de super-héros, j'ai passé un moment sympa même si guère inoubliable non plus. Sans vraiment de temps morts et servi par un bon casting, THE SPIRIT remplit honorablement ses petits objectifs: divertir le spectateur avec son programme sans grande prétention et ne se prenant jamais au sérieux.
Les accros exigeants de comics devraient faire obligatoirement grise mine mais les spectateurs en attente d'une petite distraction sans prise de tête pourront y trouver leur compte (privilégiez néanmoins la VO sur la calamiteuse VF).
Publié le 19 Septembre 2009
End of the Line : Le Terminus de l'horreur
Très bonne surprise que cette série B au pitch de départ somme toute classique (un groupe hétéroclite poursuivi par une menace mortelle dans des souterrains) et au budget très restreint.
Mais ce qui fait la différence entre le film de Devereau et la plupart des productions "similaires" actuelles réside tout bonnement dans la mise en scène transpirant l'amour du genre et surtout un sacré talent dans l'art de raconter et d'instaurer une ambiance.
END OF THE LINE regorge ainsi d'idées originales et intriguantes (l'ambiguité rationalité/ésotérisme, le fanatisme religieux, les choix cornéliens des protagonistes très crédibles...) et les exploite à merveille (à ce titre le film dévoile avec intelligence la peur et l'horreur sectaire à travers les remords de certains personnages et l'endoctrinement à caractère universel). D'autre part, le film dispose de nombreuses scènes véritablement terrifiantes: si les courses poursuites avec les psychopathes sont réellement stressantes, on est véritablement scotché à notre fauteuil lorsque le scénario déploie les séquences "fantastiques" (sursauts garantis!).
Ambiance oppressante jusqu'à l'insoutenable, musique minimalistes mais hypnotisante, direction d'acteurs irréprochables (avec quelques portraits humanisés touchants), déroulement parfois imprévisible, scènes gores à l'ancienne gerbantes (la décapitation où la séquence du foetus très glauque)...jusqu'au final aussi macabre qu'absorbant (superbe plan final sur "l'ouverture du regard") résolument tétanisant....
En débutant le film je m'attendais à une petite série B anodine vite consommée vite oubliée, je me suis retrouvé avec un vrai film de trouille (je n'avais pas été aussi crispé depuis REC), particulièrement sanglant et malsain mais aussi ambitieux et soigné malgré ses carences budgétaires.
Une belle pépite du genre dont il serait dommage de se passer....
Publié le 16 Septembre 2009