Critiques spectateurs de Dariofulcio13
Pages
L'Ecorché
L'ECORCHE fait parti de ces premières oeuvres indépendantes qui ont pour vocation d'apporter un (modeste) vent de fraîcheur dans un genre facilement formaté.
Avec des moyens très limités (pas plus de 3 000 dollars en poche, soit le budget restau pour une production courante), Wilson opte pour une approche sensitive de son film et se défend avec un bon nombres d'idées tordues et originales.
En résulte un film d'épouvante psychologique qui tire l'essentiel de sa force de par une ambiance glauque suscitant un malaise certain chez le spectateur. Entre ses bois ténébreux, ses quelques meurtres cruels horriblement suggérés (ce qui les rend encore plus terrifiants) et son mystérieux adolescent ensanglanté au regard fou, on a tôt fait d'être inquiété d'autant que l'histoire s'avère passablement imprévisible sur certains points. Le rythme est quelque peu lent et le développement du mystère surnaturel nébuleux à certaines reprises mais, loin d'être un défaut en soi, ces caractères renforcent l'angoisse et l'ambiguité planant sur L'ECORCHE.
Bien emballé et accrocheur, le film de Wilson s'essoufle quelque peu dans son dernier tiers tirant vers le thriller de psychopathe classique façon SEVEN, les facilités scénaristiques en plus (le plan final incohérent à peine digne d'un cliché de série Z qui terni le reste de l'entreprise).
En l'état, c'est néanmoins beaucoup de qualités (tant dans le fonds que pour la forme) pour un petit DTV peu médiatisé (et nettement plus effrayant qu'une bonne partie des films d'horreurs actuels aux budgets bien plus élevés).
Publié le 14 Septembre 2009
Ténèbres
Considéré comme le dernier grand film de la carrière de Dario Argento (ce qui n'est pas le cas comme le démontre notamment LE SYNDROME DE STENDHAL), TENEBRE est effectivement un époustouflant thriller sanguinaire mené de main de maître du début à la fin.
Le postulat ne déroge pas à la règle des classiques du giallo (un assassin ganté de noir massacrant à l'arme blanche jolies filles dénudées et témoins gênants) néanmoins tous les ingrédients du genre sont dynamités par le talent du réalisateur qui se surpasse.
Exercices de styles visuels épatants de maîtrise (le long plan séquence de la maison du couple de lesbiennes), leitmotiv musical angoissant et omniprésent (encore un superbe travail du groupe Goblin), meurtres impressionnants d'esthétisme (le double meurtre des amantes) et de sadisme (le carnage final à la hache)...
Jusqu'au suspense à couper au couteau, offrant de vraies scènes d'angoisse pure (l'adolescente poursuivie par le doberman qui se retrouve aux prises avec le maniaque par un malheureux concours de circonstances) sur fond d'une énigme criminelle admirablement complexe, ce qui nous laisse la surprise de la révélation finale assez inattendue....
Rien à dire, TENEBRE est un pur joyau du giallo qui n'a pas pris une ride. Les fans du genre devraient adorer.....
Publié le 14 Septembre 2009
Teeth
Remarqué dans quelques festivals spécialisés (dont Gérardmer où il fut primé), TEETH aborde un concept original laissant présager de très bonnes intentions.
Effectivement, en dehors de l'idée tordue d'un vagin carnassier en manque de croque d'organes masculins, l'histoire délaisse l'aspect horrifique pour rentrer de plein pied dans la comédie dramatique visant à souligner certains problèmes de notre société actuelle. En l'occurence il s'agit des rapports hommes/femmes à l'adolescence, des premiers émois amoureux et sexuels et des dérives de l'esprit très conservateur des Etats-Unis (restez vierges jusqu'au mariage). TEETH est également un film parlant de la famille du point de vu des adolescents perdant leurs illusions en constatant les limites de leurs géniteurs ou les facettes sombres de certains membres (le demi-frère immoral du début à la fin).
Le cahier des charges est donc très lourd pour ce film qui n'arrive malheureusement pas toujours à atteindre pleinement ses objectifs. Ainsi la critique sociale reste à l'état d'ébauche faute d'un traitement crédible des personnages masculins bien trop carricaturaux (en gros tous les hommes, machos et vulgaires, ne pensent qu'avec leurs sexe) tandis que l'histoire tourne quelque peu à vide une fois l'héroïne consciente de ses attributs mortels. La deuxième moitié du film se focalisant ainsi sur une série répétitive de coïts fatals quelque peu gratuits et trop similaires entre eux.
Il est clairement dommage que TEETH engage autant de facilités scénaristiques d'autant plus qu'il possède de vrais qualités à commencer par une actrice vraiment talentueuse qui rend crédible et touchant le parcours initiatique calamiteux de son personnage (son évolution mentale est interprétée avec beaucoup de subtilité). De plus, l'intrigue se paie le luxe de brosser quelques scénettes vraiment drôles (le gynécologue) où clairement inquiétantes (les castrations assez repoussantes - bien que suggestives - ).
Le résultat est en demi-teinte. Loin d'être un chef-d'oeuvre du genre malgré l'étrangeté de son sujet et de son traitement, TEETH frustre le spectateur en passant à coté de la plupart de ses thèmes. Toutefois soyons juste, malgré un arrière goût d'inachevé, l'ensemble demeure un divertissement fort honorable et sympathique qui dispense de bons moments entre burlesque horrique et drame social...Si vous cherchez un titre sortant des sentiers battus.....
Publié le 14 Septembre 2009
Sea Ghost : La Créature Des Abysses
Jim Wynorski n'a jamais été un bon réalisateur de série B, ça personne ne peux affirmer le contraire. Néanmoins rien ni personne n'aurait pu vous préparer au choc de SEA GHOST, probablement l'un des pires (télé)film qu'il m'ait été donné de voir...
De base, le film présente un sujet à l'intérêt très limité (l'éternelle histoire de la vilaine bébête trucidant un équipage dans un espace confiné), mais le réalisateur (si on peut encore le désigner en tant que tel vu ses "compétences") fait très fort en rendant son métrage encore plus mauvais et indigeste qu'il aurait pu paraître.
La mise en scène? Apparemment c'est trop demander (des plans statiques et plats avec une lumière affreuse)...
Les trucages? Quelques maigres effets issus d'une console Atari tellement mal incrustés que ça en devient surréaliste de voir un truc aussi moche.
Les acteurs? Aux abonnés absents (pas fous de se compromettre là dedans) et remplacés par des inconnus inexpressifs et inconnus qui le resteront.
Le suspense? Bzzzzzzzzzzz...."ah tiens? Une mouche près de la télé!"
Le décor? Un hangar (probablement emprunté au garagiste du coin) en guise de labo "mystérieux".
Le scénario? Euh...faut pas en chercher, c'est d'une banalité affligeante. A noter que, probablement en raison de consommation de substances hallucinogènes, les auteurs de cette "oeuvre" ont cru bon d'y incorporer des sauts spatio-temporels aberrants de bêtise et incohérents pour se démarquer (dont l'apparition d'une pin up silliconnée dans un genre strip-tease complaisant de très mauvais goût).[p) Bref, c'est moche, mou, affligeant, ennuyeux au possible. Pour tester les réflexes de la touche "avance rapide" de votre télécommande...
Publié le 14 Septembre 2009
L'Inévitable Catastrophe
Moins inspiré que pour ses précédents films catastrophes, Allen plombe l'intérêt de son film avec des longueurs interminables et sans grande utilité (à part de gaspiller de la pellicule). Le casting, encore une fois prestigieux, confère un charme certain à l'entreprise (malgré des personnages aussi agaçants que décoratifs - en témoignent cette institutrice vieille fille et ses deux prétendants qui occupent un bon tiers de metrage sans rien apporter de plus - ).
Plutôt kitsch et parfois risible (l'hallucination de l'abeille géante, le décor du laboratoire très toc, le sacrifice héroïque et vain d'un scientifique), L'INEVITABLE CATASTROPHE se rattrape de justesse avec quelques séquences d'attaques spectaculaires et nettement plus impressionnantes que la plupart des productions actuelles en CGI. L'exagération est néanmoins un peu trop poussée à plusieurs reprises pour susciter un suspense de haute volée (le déraillement), mais l'ensemble se laisse néanmoins regarder d'un oeil amusé.
Seules ces quelques séquences vraiment bien troussées valent le détour, pour le reste le film apparait comme un beau gachis (trop long et superficiel, trop Hollywoodien et tape à l'oeil pour convaincre pleinement...).
Publié le 9 Septembre 2009
L'Ile des Komodos Géants
Dans les derniers sursauts de la vague des grosses bébêtes belliqueuses (re)popularisées depuis les succès de JURASSIC PARK et autres ANACONDA, Jim Wynorsky nous sert une petite série Z sortie de derrière les fagots qui a au moins le mérite de ne jamais se prendre au sérieux.
On trouve a peu près tout ce que le titre pouvait laisser augurer: des monstres en CGI aussi gros que mal faits (rigides et mal intégrés aux images), des mauvais acteurs compensant l'inexistence de leurs talents par des physiques, un scénario absent, deux/trois dégustations de figurants gentiment ringardes....
La crétinerie ambiante fait que le tout peut passer pour vos soirées nanars (en état d'ébriété cela s'entend sinon ce n'est plus drôle), autrement c'est quand même objectivement très mauvais et fauché (quoique c'est plus fun que le friqué KOMODO sorti quelques temps auparavnt).
Publié le 9 Septembre 2009
L'Ile de l'Epouvante
Considéré comme un "brouillon" soft à sa fameuse "BAIE SANGLANTE", Mario Bava signe un bon petit thriller insulaire agréablement classique.
Bien évidemment, l'ombre des DIX PETITS NEGRES d'Aga Christie est omniprésente mais le metteur en scène apporte toute sa patte à une intrigue commune en accentuant la cupidité et le cynisme des protagonistes tous plus délicieusement antipathiques les uns que les autres.
Cette approche accroit considérablement la tension et, entre deux meurtres cruels (la focale étant sur les rapports de force et la paranoïa ambiante, les amateurs de gore seront assez déçu sur cet aspect puisqu'on ne voit que les cadavres), Bava expérimente avec dextérité divers exercices de styles séduisants (les zooms frénétiques, les tons colorés vifs, la musique funèbre pour les scènes dans la chambre froide accueillant les corps...).
L'autre bonheur provient de son scénario qui est, mine de rien assez complexe (il est très difficile de deviner l'identité du tueur) et aboutit à un final à multiples rebondissements (attention à bien suivre autrement certains passages peuvent paraître incohérents).
Avec les années, ce petit suspense s'est plutôt bonnifié et ravira sans aucun doute les amateurs d'énigmes à l'ancienne et les fans du maître transalpin.
Publié le 9 Septembre 2009
Le Fantôme de l'Opéra
Figure emblématique de la littérature fantastique, LE FANTÔME DE L'OPERA fut également l'objet de nombreuses adaptations cinématographiques depuis les années 20 avec plus ou moins de bonheur.
Inspirée de la comédie musicale éponyme de Broadway, elle même adaptée du roman de Gaston Leroux, cette nouvelle version fait clairement partie du bas du panier.
Les décors sont certes fastueux, les acteurs ont du coffre et les effets de style (la "résurrection du théâtre au début du métrage) ont beau donner des allures de superproduction...il n'empêche que tout cela manque singulièrement de vie et de crédibilité!
D'entrée, l'histoire a été considérablement édulcorée en évitant soigneusement tous les aspects menaçants/ terrifiants du fameux fantôme (l'antre glauque, les assassinats, le visage, le mystère planant autour de lui...) pour mieux se focaliser sur l'aspect romantique du métrage...Après tout pourquoi pas? Sauf qu'ici tout n'est que mièvrerie dégoulinante et stupide où un triangle amoureux composé de mannequins aussi charismatiques qu'une huitre chantent leurs amours dans des airs lyriques à tout bout de champs.
Les airs sont, certes bien chantés, mais ils se ressemblent tous (sachant qu'à la base ils ne ressemblent pas à grand chose) et occupent les trois quarts du film sans apporter une quelconque consistance à l'affaire. Pire, ils finissent par casser les oreilles et accentuent encore plus l'aspect kitsch de la mise en scène donnant dans le rococo rose bonbon agressif (jamais déclaration d'amour sur le balcon un soir de pleine lune n'aura paru aussi artificiel et ridicule).
L'affaire n'est pas plus arrangée avec une durée de métrage à faire frémir les plus résistants (plus de 2 heures dans mes souvenirs)...qui s'avère tout à fait inutiles au vu du désert scénaristique et artistique qui distillent de l'ennui pur et dur...
Ratage Hollywoodien total, cet essai musical sans grand talent ne vaut pas grand chose à l'arrivée: long et assez plat (en plus d'être une source de pollution sonore pour les oreilles sensibles), il nuit à la crédibilité du mythe en donnant dans un style "Barbie girl" très limite. A moins de découvrir le plaisir d'appuyer sur la touche "avance rapide", il n'y'a pas de regrets à zapper....
Publié le 7 Septembre 2009
Fantôme avec Chauffeur
Gérard Oury brode sur le thème du revenant invisible revenu sur Terre pour veiller sur ses prôches et chatier les auteurs de son assassinat sur fonds de comédie. Le postulat ressemble beaucoup à celui de GHOST mais demeure néanmoins très plaisant à suivre.
FANTÔME AVEC CHAUFFEUR fonctionne principalement grace à son duo aussi mal assorti qu'irrésistible formé par Noiret et Jugnot. Leurs petites mésaventures cocasses (quoique légèrement mélodramatiques notamment lorsque le grand-père communique avec son petit-fils) se laissent suivre sans déplaisir avec quelques gags qui font mouche (principalement réservés à Gérard Jugnot qui fait la découverte post-mortem de l'infidélité de sa femme).
Néanmoins, il ne faut pas perdre de vu que c'est un film typiquement français de dimanche soir estampillé TF1: les bons sentiments prédominent, le script ne va jamais au-delà du simple divertissement de routine et la dimension fantastique n'est montrée que par le biais de rares trucages préhistoriques façon "JOSEPHINE ANGE GARDIEN"...
Vite vu, vite oublié mais un petit moment de détente sympa pour les regards indulgents.
Publié le 7 Septembre 2009
Le Manoir Hanté et les 999 Fantômes
Le succès mondial du (très bon) PIRATES DES CARAÏBES a inspiré Disney pour continuer sa lancée d'adaptation d'attractions foraines sur le grand écran. Las, cette fois-ci c'est loin d'être aussi convaincant!
Le premier souci de ce MANOIR HANTE provient dans l'hybridation de son scénario oscilliant entre comédie enfantine (principalement portée par le personnage campé par Eddie Murphy) et frissons softs (voir la scène des squelettes menaçants par exemple). Une idée sympa sauf que le ton hésite constamment entre les deux styles et n'arrive jamais à donner quelque chose d'homogène.
L'autre gros problème réside dans la banalité de l'histoire, desservie par des dialogues affligeants (même si l'on prends en compte que le produit est destiné pour la jeunesse), des péripéties essouflées avant même d'avoir commencées et une profusions de bons sentiments bien mièvres qui rend la soupe bien difficile à digérer.
Même E.Murphy en devient insupportable: sa prestation étant minimaliste et ne recyclant que ses habituels tics "comiques" d'un autre âge....
Plutôt médiocre et prêtant plus à faire bailler qu'à divertir, ce MANOIR HANTE...loupe définitivement son coche malgré un décor et des trucages convaincants (seul vraie bonne chose du film). Dans le genre Disney au pays des "frissons", revoyez plutôt des titres nettement plus inspirés tels que HOCUS POCUS, LE DRAGON DU LAC DE FEU ou PIRATES DES CARAÏBES...
Publié le 7 Septembre 2009
La Nuit des Démons
Apparemment rangé dans la catégorie des "classiques de l'horreur Bis" aux USA, ce petit film pas très connu chez nous ne vaut finalement pas vraiment ce grade de marque.
NIGHT OF THE DEMONS a tout de même, il faut l'avouer, quelques beaux arguments: un générique d'introduction très "ETRANGE NOEL DE MONSIEUR JACK" de toute beauté, un décor gothique bien glauque, quelques scènes gores discrètes mais sympathiques et surtout des trucages irréprochables (les faces hideuses des démons promis sont très réussis et notamment celle d'Angela parfois impressionnante).
Maintenant, si la forme est (presque) sans reproche et confère un cachet séduisant, il n'en est de rien au niveau du scénario qui est tout bonnement une catastrophe. A croire que les auteurs soient passé de vie à trépas sous les griffes des monstres avant de finaliser le script! En premier lieu il nous faut attendre presque une heure avant qu'il ne se passe quelque chose d'un tant soit peu surnaturel, ce qui nous oblige à nous farcir une troupe d'ados bébêtes dont les préoccupations ne se limitent qu'à faire la fête et à s'envoyer en l'air. Mal joués et affublés de dialogues consternants de médiocrité, ils deviennent vite insupportables.
Une fois les premiers évènements surnaturels et meurtres venus, ce n'est guère mieux: le script se contente d'une banale et interminable chassé-croisé entre survivants et possédés belliqueux selon un schéma trop mécanique et répétitif (en gros un gars entre dans une pièce et trouve un démon. Il court, va dans une autre pièce et trouve un autre démon. Il re-court dans une autre pièce et re-croise un autre démon et ainsi de suite...).
Au milieu de cette historiette, deux ou trois scénes parviennent à maintenir un peu d'attention (la danse d'Angela propement hypnotisante, le rouge à lèvre, le final avec les petits vieux...) mais ce n'est franchement pas ces rares petites trouvailles qui sauveront l'entreprise de l'ennui....
Publié le 7 Septembre 2009
Popcorn
Vu hier soir, une bonne surprise que ce "POPCORN" complètement inconnu au bataillon qui, mine de rien, change radicalement des slashers conventionnels des années 80.
Sans être flippant (à l'exception d'une séquence d'exploration nocturne d'une salle de cinéma assez stressante) ni sanglant (la plupart des meurtres sont très softs mais cruels dans les idées), POPCORN tire tout son intérêt dans son ambiance grand guignolesque complètement réjouissante: un mélange entre le kitsch des teenage horror movies des années 80 et l'aspect "carnaval" des séries B/Z horrifiques des années 50/60 le tout dans un cadre festif délirant et rafraîchissant (un festival de cinéma bourré de gadgets rigolos et de geeks en délire).
Oscilliant entre un (faible) suspense et le pastiche (drôle) amené notamment par l'intermidaire des (faux) nanars projetés dans la salle, POPCORN s'amuse à coup de références nostalgiques sans pour autant être condescendant vis à vis d'un genre (dans le style de la génération post-SCREAM) et, au détour de péripéties farfelues aussi colorées qu'amusantes dignes d'un train fantôme de fête foraine, nous procure un indéniable plaisir de par sa sincérité et sa générosité.
Vous aimez les films de genre des années 80? Vous adorez les ambiances kitsch et survoltées? Vous adorez PHANTOM OF THE PARADISE, L'ABOMINABLE DOCTEUR PHIBES, les FREDDY, FANTOMAS ou encore LE FANTOME DE L'OPERA? Alors n'hésitez pas et jetez vous sur ce sympathique condensé bonne humeur....A découvrir
Publié le 6 Septembre 2009
La Nuit de la Mort
Une petite curiosité quelque peu vieillote venue de notre pays (cocoricooooooo) mais fondamentalement sympathique malgré tout. L'intérêt provient de l'ambiance délicieusement malsaine du film, basée sur les personnages ambigus et un cadre opressant (un vieil hospice perdue dans la campagne brumeuse).
Il est dommage que le script, assez lent, dévoile trop tôt les enjeux de l'histoire au lieu de maintenir le mystère jusqu'au final, ce qui diminue considérablement le suspense. Néanmoins, malgré l'ensemble prévisible et des interprètes pas toujours convaincants (la nunuche tenant le rôle principal étant un modèle d'amateurisme flagrant), le film se laisse suivre agréablement tout en nous proposant quelques passages sanglants très glauques pour l'époque (l'orgie gastronomique). La séquence finale, sommet de la bizarrerie, achève de nous convaincre que l'on vient dassister à un petit ovni fort appréciable. Pas indipensable mais sympathique....
Publié le 23 Août 2009
Slumber Party Massacre - Fête Sanglante
Dans le genre "so bad is good", SLUMBER PARTY MASSACRE se pose comme un met de choix.
Slasher tout ce qu'il y'a de plus typique des années 80's (jolies filles, tueur aux abois, érotisme soft et meurtres modérément sanglants), le film d'Amy Jones, passablement fauché, n'est qu'une succession de clichés respectant à la lettre les codes du genre.
Néanmoins la banalité de l'ensemble se voit quelque peu atténuée au profit d'une volonté d'instaurer une dimension féministe de bas étage à l'ensemble...ce qui rend le film encore plus idiot dans la mesure où ces "ingrédients" s'avèrent ridicules (les filles se montrent toutes libérées en parlant de leurs frasques sexuelles, une collégienne avoue branler les garçons, le tueur possède une arme phallique ...) voire contradictoire (voir les nombreux plans complaisants sur les seins et fesses des actrices).
En dehors de l'aspect risible de la production (chasseur d'escargots à la machette ou vaudeville macabre dans le frigo en série...), le charme rétro de l'ambiance (la musique est très réussie à ce propos) et les nombreux meurtres (une bonne dizaine) font que le temps ne parait pas trop long.
SLUMBER PARTY MASSACRE ne fera vraiment pas l'unanimité: les amateurs de films sérieux vont clairement détester mais les adorateurs de slashers estampillés 80's et de nanars bien bis devraient être aisément comblés. A vous de voir dans quelle catégorie vous vous placez....
Publié le 23 Août 2009
Les Banlieusards
Plutôt méconnu dans la filmographie de Joe Dante, "LES BANLIEUSARDS" est une petite comédie décontractée et très agréable valant principalement pour son casting quatre étoiles (que des gloires des 80's de Carrie Fisher à Corey Feldman en passant par l'impayable Bruce Dern) qui s'en donne à coeur joie dans des rôles sympathiquement carricaturaux. Du fouineur lourdingue au paranoïaque surrarmé rien ne nous est épargné et c'est tant mieux, ces drôles de zigotos dégageant un charme fou et offrant des tableaux burlesques rafraîchissants.
Pour autant, le scénario demeure séduisant, quoique simpliste, en alliant mystère à la club des cinq et comédie familliale parsemée de pointes satiriques bienvenues. Si l'on ne rit pas vraiment aux éclats, force est d'admettre que l'on s'amuse comme des enfants devant ces péripéties domestiques gentiment foldingues.
Publié le 23 Août 2009