Voir la fiche complète du film : Scott Pilgrim (Edgar Wright - 2010)

Scott Pilgrim

Une adaptation très réussie du comics qui devrait plaire aux "geeks" et peut-être à un public un peu plus éloigné de cette culture pop-rock-jeux-vidéos. Moins drôle que les précédents films d'Edgar Wright mais l'ensemble est fun, rythmé et techniquement bien torché.
Publié le 15 Février 2011 par JulienVoir la fiche de Scott Pilgrim
8

Scott Pilgrim est un jeune garçon de 22 ans qui vit dans la ville de Toronto au Canada avec son ami gay Wallace. Scott sort avec une lycéenne, Knives Chau et joue de la basse au sein du groupe Sex Bob-Omb composé de ses amis, la batteuse Kim et le "talent" Stephen. Tout semble aller bien dans le meilleur des mondes jusqu'à ce que Scott rencontre la troublante Ramona Flowers. Il tombe amoureux d'elle et n'imagine pas une seconde que pour réussir à sortir avec elle, il va devoir affronter les 7 ex-petits copains maléfiques de Ramona...

Scott Pilgrim est à la base une série de comics créée (scénarios et dessins) par Bryan Lee O'Malley qui comporte six volumes en noir et blanc. Le premier volume est paru en août 2004 chez l'éditeur américain indépendant Oni Press. En France, on peut retrouver les aventures de Scott Pilgrim éditées par Milady. Le film lui, est l'oeuvre du réalisateur anglais Edgar Wright. Pour les deux du fond qui ne sont jamais sortis de leur caverne, c'est le réalisateur des excellents Shaun of the Dead et Hot Fuzz, deux petites perles d'humour à l'anglaise (on apprécie ou pas ce registre, c'est une autre affaire). Le retrouver aux commandes d'une adaptation de comics avait donc de quoi faire saliver. Et le résultat ne déçoit pas.

Scott Pilgrim vs. The World est un condensé d'une bonne partie de toute la culture "geek" et l'on retrouve avec plaisir de nombreuses références à la musique rock et aux jeux-vidéos (Zelda, Mario...) à la fois visuelles (les chorégraphies des – excellents – combats, les onomatopées dynamiques à l'écran...) et scénaristiques (la quête de Scott, les exs de Ramona, véritables "boss" de jeux-vidéos, la fin du film...). Si l'on apprécie cette culture et que l'on est un peu geek dans l'âme (comme l'auteur de ces lignes qui risque par conséquent de manquer d'objectivité de temps en temps dans cet article), le film d'Edgar Wright ne peut vous laisser indifférent.

Surtout que le film affiche bien plus de qualités que de défauts. Le casting est une réussite et le jeune Michael Cera (un canadien qu'on a pu voir aussi dans les très bons Superbad et Juno) compose un Scott Pilgrim tout en naïveté et nonchalance. Mary Elisabeth Winstead interprète la fameuse Ramona Flowers avec une certaine désinvolture parfois un peu troublante, rendant sa relation avec Scott parfois peu convaincante (mais rien de bien méchant). Les maléfiques Exs de Ramona prennent vie sous les traits de Satya Bhabba (Matthew Patel et ses "fireballs"), Chris Evans (la torche des 4 Fantastiques est l'insupportable Lucas Lee), la ravissante Mae Whitman est Roxy (l'ex gay de Ramona), Brandon Routh, le Superman de Brian Synger est Todd Ingram (qui livre un terrible duel à la basse contre Scott)... Le machiavélique Gideon Graves est interprété avec brio par Jason Schwartzman.

Un très bon casting mais également une bande-son de qualité avec des morceaux rock qui sonnent brut de décoffrage (mention spéciale aux titres de Sex Bob-Omb comme "Garage Truck" ou "Treshold"). Une musique qui culmine dans le métrage avec un duel anthologique de groupes qui voit les Sex Bob-Omb affronter le groupe des jumeaux (et Exs de Ramona) Katayagani. Une séquence très réussie à l'image du reste du métrage.

L'ensemble est respectueux du travail original de Bryan Lee O'Malley (qui fait une très courte apparition) et l'adaptation est vraiment réussie. Le film est bien rythmé, sans temps mort et la mise en scène d'Edgar Wright inventive et dynamique. Difficile de trouver des défauts à un film qui propose un tel cocktail de fun et de "geekitude". Alors oui, si depuis le début de l'article vous vous demandez ce qu'est un "geek", vous risquez de ne pas forcément accrocher à l'univers de Scott Pilgrim et encore moins déceler les références à la culture "geek" mais il serait dommage de passer à côté du film d'Edgar Wright qui est certes moins drôle que Shaun of the Dead ou Hot Fuzz mais qui est vraiment soigné sur tous les plans.

Autres critiques

2001 Maniacs : Field of Screams
Tous les ans, les habitants de Pleasant Valley organisent un grand festival où les invités d'honneur font office de barbecue. Mais cette fois-ci, ils sont contraints de s'exiler sur les routes pour continuer le carnage... Remake sympathique et décomplexé, 2001 maniacs nous narrait l'histoire d'un village paumé répondant au doux nom de Pleasant Valley où ses habitants s'...
Evil Dead
Le film d'horreur a beau être un genre ultra-référencé, l’annonce d’un nouveau remake, d’un reboot ou d’une préquelle d'un de nos précieux classique fait à chaque fois frémir. Si l’on a bien trop tôt fait de crier à l’hérésie ou au manque cruel d’imagination des scénaristes et producteurs actuels, l’histoire nous a pourtant appris qu’il ne faut pas pour autant ranger ces films dans la catégorie...
La Famille Addams : les Retrouvailles
Le problème d'un film comme La famille Addams : Les Retrouvailles c'est qu'en plus de passer après deux excellents films qui avaient eu droit aux honneurs des salles obscures, il se retrouve destiné directement à la télévision. Et même si un téléfilm n'est pas forcément plus mauvais qu'un film de cinéma, que du contraire, avoir à la réalisation un tâcheron comme Dave Payne (...
Condemned to Live
Attention, cette critique contient des spoilers. Un village perdu près des côtes est la proie d'un énigmatique monstre qui, chaque nuit, tue un habitant en le vidant de son sang. La plupart des habitants pensent qu'il s'agit de l'oeuvre d'une chauve-souris géante. Sur le grand écran, les années 30 voient naître les grands classiques du fantastique signés par la firme Universal , avec les acteurs...
Big Bad Wolves
Un père de famille entreprend de venger sa fille en infligeant au meurtrier de cette dernière les mêmes tortures qu’il lui a fait subir. Au-delà de la simple vengeance, le but est aussi de lui faire avouer l’endroit où il a enterré la tête de l’enfant. Dès sa scène d’ouverture, Big Bad Wolves est marqué par la confusion qui ressort de l’action : trois hommes en malmènent un quatrième en l’...

Thématiques