Critiques spectateurs de LeWolfer

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Doghouse

Doghouse

Desproges disait qu'il n'est pas gageure plus grande que de faire rire. Ce à quoi Bigard répondit "bite"... et remplit toutes les salles de France. Ce film est clairement de la deuxième école. C'est bien dommage : l'idée de départ aurait pu donner, si elle avait été exploité selon une autre optique que celle du beauf faisant un film de beaufs pour beaufs.
Essentiellement basé sur une enfilade (vu l'contexte, ce choix de mot est peu judicieux... merde, çui-là aussi craint) de blagues à 2 balles, le scénar abuse de l'excuse (bidon) du 2nd degré pour aligner les poncifs du machisme ordinaire sans aucun complexe.
La réalisation est correcte, mais sans plus. Pas d'esbroufe, pas d'originalité, pas de surprise... et pas des masses de rythme, non plus. Un peu comme un bon épisode d'une mauvaise série, quoi.
Fx de qualité variable, mais, au vu du budget, globalement bien foutus (sauf la scène de la chute, qui fait terriblement penser aux pires épisodes de Dragon Ball). Une mention spéciale pour l'équipe costumes, qui a bien restitué en mode gore/crade les fantasmes tant du réal que du scénariste.
Les acteurs assurent plutôt bien. Vu le côté débile (et non rocambolesque) de la majorité des situations dans lesquelles les plonge l'histoire (y en a une... à chier, mais existante), ça mérite un coup d'chapeau.

Une bouse assez lamentable, qui pliera les macho assumés, fera dire aux machos honteux que c'est du second degré, fera gerber les féministes (ça, c'est plutôt une bonne chose) et les homos, et ennuiera les autres (reste plus grand monde dans cette catégorie, de nos jours...).

7.32258

Publié le 26 Mai 2016

Identify

Identify

Film très bien fait, mais sans grand intérêt.
Scénario éculé, utilisant sans aucune vergogne toutes les ficelles du genre sans jamais envisager ne serait-ce qu'une nanoseconde d'en tordre une pour donner au film une ou deux minutes originales. Les surprises n'en sont pas (sauf pour les chanceux n'ayant jamais vu aucun film du genre Robotspascontents... et encore), les rebondissements sont aux abonnés absents, les revirements de situation sont prévisibles 10 à 15 minutes à l'avance... Le pire, au niveau de l'écriture, tient selon moi dans l'utilisation particulièrement décevante du cyborgisme (ou la cyborgalité ?), qui mine de rien est à la base de l'intrigue.
Réalisation très professionnelle, mais là encore sans rien qui sorte des sentiers battus. C'est bien tourné, certes, mais planplan, routinier même, endormant peu à peu le spectateur, ce qui est fort préjudiciable pour une série B orientée vers l'action. Et ici aussi, les atout technologiques des protagonistes sont très mal mis en avant. Et pourtant, il ne sont que 2 à avoir été boostés...
Les effets tiennent très bien la route, la plupart du temps. Hormis quelques plans bâclés, l'intégration des numériques est réussie, ceux-ci sont très crédibles, et leur animation est soignée. Malheureusement, la réalisation platissime en casse complètement le bénéfice, et n'octroie à aucune scène le moindre souffle. Vu le talent des graphistes, c'est fort dommage de sortir de là sans en avoir pris plein les mirettes.
Côté interprétation, les rôles secondaires, bien que déplorablement négligés par le scénario pérave, sont très justement joués. Par contre, le premier rôle masculin est assez insipide (mais je ne suis pas vraiment sûr que ce ne soit le fait que de son interprète : c'est pas évident de donner de l'épaisseur à un personnage creux), et le féminin yoyote du niveau à chier au pas mal (mais on lui pardonne : elle est jolie... mais elle se dessape pas).

Un divertissement plaisant à voir, pas fatigant du tout (ni pour le coeur ni pour le cerveau), qui ne marque le spectateur que par sa totale absence de démarquage.

PS : si vous avez aimé l'ambiance générale de Dog Soldiers, le métrage vous semblera agréable (mais il vous fera l'effet d'une insulte, si vous avez adoré DS) tant la trame générale fouette le copié-collé (à ceci près que les loupiots sont devenus des grilles-pains). Sauf qu'au moins, dans le film de Marshall, on rigole.

4

Publié le 24 Mai 2016

Intruders

Intruders

... où on f'rait mieux d'se casser une guibolle.
C'est probablement au cours d'une de ces journées que l'idée de ce film est venue à son créateur. Non qu'elle soit daubesque (bien au contraire), mais parce qu'il faut vraiment être en pleine galère version carabinée pour avoir l'idée d'envoyer 3 pauvres cambrioleurs pas trop teigneux (sauf 1) dans un tel cauchemar.
Scénaristiquement parlant, c'est solide. Il est sûrement possible de trouver des couacs ici ou là, surtout sur les pathologies multiples, mais seuls les psychiatres (et quelques-uns de leurs patients) auront les compétences pour les déceler, tant les caractères de chacun ont été creusé (ça n'empêche pas les stéréotypes, mais mêmes ceux-là sont crédibles, ce qui est aussi rare qu'appréciable). Seul gros bémol à cet éloge : la prévisibilité. Si les révélations sont inattendues, le bilan final, lui, ne l'est pas vraiment.
Réalisation efficace. Pas d'originalité, pas d'extravagances. C'est par moments un peu regrettable, mais l'ensemble tient bien la route.
Fx invisibles. Ce qui est une qualité (et pas la plus anodine, loin de là). Le scénar ne leur fait pas la part belle (les amateurs de gore seront déçus), et le réal ne s'en sert que lorsqu'ils sont nécessaires, sans s'appesantir dessus pendant 3 plombes ni grosplaniser quoi que ce soit (sauf un plan vers la fin... mais j'ai beau m'creuser, j'voie pas comment il aurait pu montrer ce qu'il voulait montrer sans passer par un gros plan).
Bien qu'aucun acteur ne soit vraiment mauvais, on ne peut pas non plus qualifier leur jeu autrement que par bon dans l'ensemble. Si certain sont bons de façon constante, d'autres passent du très bon au médiocre d'une scène à l'autre. Etant donné le cadre en huis clos, c'est l'ensemble des jeux des acteurs présents qui s'en trouvent dépréciés. Ceci dit, le rythme du montage, assez rapide sans être hystérique ou confusionnant, permet de pallier cette impression. (Note pour les féministes : oui, la zéroïne est une femelle, mais vu qu'il n'y a en tout et pour tout que 2 donzelles dans tout le film, dont une n'a que 5 minutes (en comptant large) à l'écran, j'me permet de mettre tout c'paragraphe au masculin sans m'faire chier... mais bon prince, j'vous autorise à manifester d'vant ma fenêtre... d'toutes façons, j'dois m'exercer au tir).

Un bon petit film, misant peut-être un peu trop sur l'étude de cas et la crédibilité au détriment de l'inattendu, mais suffisamment bien raconté pour mériter d'être vu.

7.33333

Publié le 24 Mai 2016

Shark Week

Shark Week

Décidément, Asylum adore les requins... mais pas les cinéphiles. Cette 394ème production squalophile contient tous les éléments qui sont la signature du label.
Pour commencer, un scénar en 2 lignes (à condition d'écrire très gros), avec en prime les persos archétypes habituels. Pas la peine de s'étendre : c'est creux (vide, même) et inepte (des requins cavernicoles, sérieux ?).
La réalisation est pauvre, voire nulle. Histoire de se donner un genre (et surtout d'économiser sur les fx), l'équipe a privilégié les éclairages naturels... alors que les 3/4 du films ont été tournés en studio (mais non, ils ne nous prennent pas pour des buses... mais seulement parce qu'ils ne savent pas c'qu'est une buse). Résultat pitoyable et fatigant : on choppe vite des crampes aux paupières à force de les plisser pour espérer (vainement) voir un peu de l'action.
Les acteurs sont lamentables (pour les meilleurs). Entre ceux qui ne connaissent rien à l'art d'exprimer quoi que ce soit et ceux qui cabotinent pour justifier leur salaire, le bilan est catastrophique... et assez pénible, le scénar étant jonché de longs et inutiles blablas n'ayant d'autre but que de dépasser les 60 minutes (d'une petite 20aine de minutes... mais chacune en parait le triple).
Enfin, bien sûr, les effets. Là, on frôle le génie. Des bestioles en plastique agitées par les acteurs (dans le noir, tant qu'à faire), des numériques ratées et des images volées à d'honorables docus, le tout monté en boucle (pas grave si on montre le même plan 5 fois, les spectateurs sont trop cons pour s'en rendre compte).
Pire que tout : dans certaines des bouzes de la firme, on peut trouver un certain, bien que souvent involontaire, côté amusant. Là, non, même en cherchant bien. C'est sérieux, ça se prend au sérieux... et c'est sérieusement navrant.

4.25

Publié le 21 Mai 2016

Extinction

Extinction

Agréable petite surprise que ce film. Bien que situé dans un monde post invasion zombiesque, ce n'est pas un survival effréné. Bien que mettant l'accent sur les psychés des protagonistes et leurs interractions, somme toutes plus nombreuses que leurs isolements (au pluriel, ouioui) ne le laisse deviner, il évite l'effet somnifère trop souvent observé dans le genre.
L'écriture est fluide, sans les incohérences habituelles du genre (bien que quelques ellipses donnent un côté expédié à certaines idées qui auraient mérité (selon moi) un meilleur traitement). On s'attache rapidement aux personnages, malgré le flou (volontaire, longuement entretenu et savamment déflouté par petites touches au fur et à mesure qu'on avance) de leurs relations.
La réalisation est assez basique, mais pas moins efficace pour autant. Deux reproches pourraient être faits : d'une part l'aspect incroyablement sombre des scènes nocturnes, mais quelques effets stylistiques bienvenus (mais de nos jours très classiques, eux aussi) disséminés ici et là atténuent ce premier point négatif; d'autre part le ratage quasi complet de la scène d'introduction (heureusement que le reste du film ne lui ressemble en rien), avec des mouvements pseudo-chaotique des caméras censés donner un air d'urgence, de panique, de castatrophe, de j'sais-pas-trop-quoi... mais qui ne donne en fait qu'une impression très forte d'amateurisme. Bien que le côté "noir c'est noir" puisse s'expliquer par un budget serré, les raisons du plantage intégral de la première scène m'échappent.
Côté fx, c'est bien fichu. Là encore la tendance générale est à l'économie, mais le résultat est crédible (à défaut d'être époustouflant).
Les acteurs sont bons malgré les nombreux raccourcis scénaristiques. Matthew Fox (enfin revenu de son île), arrive à tenir son personnage, bien qu'il soit (de loin) le plus haché menu par les ellipses sus-mentionnées.

Petite production sans prétention... ce qui est dommage. Quitte à s'exposer aux critiques des fans de films survitaminés en faisant un film de zombies demandant aux spectateurs d'être équipés d'un minimum de neurones, il aurait été intéressant d'aller jusqu'au bout de la démarche plutôt que d'asséner au scénar tous ces coups de sécateur... (j'reconnais que si ça avait été le cas, j'en aurais sûrement dit du mal quand même).
Quoiqu'il en soit, reste un bon film, intelligent sans être chiant, bien fait sans être tape-à-l'oeil.

0

Publié le 20 Mai 2016

Big Bad Wolves

Big Bad Wolves

Il arrive qu'une oeuvre atteigne la perfection. Mais trop souvent, un détail, un rien, va gâter le travail, et ravaler le résultat au rang d'oeuvre magnifique... mais pas parfaite.
Big Bad Wolves est dans ce cas : sur un thème des plus risqués, le film parvient à éviter les nombreux écueils, les facilités scénaristiques et les clichés à 2 balles pour en balancer plein la gueule au pauvre spectateur qui n'en demandait pas tant (surtout si comme mapomme il a pas zieuté le dos de la jaquette avant de mater et s'attendait à une brave série Z de loup-garou).
Film noir au possible, n'épargnant pas grand chose au sensibilités diverses, l'horreur n'y est pourtant pas visuelle, mais purement psychologique, le tout dans une ambiance tendue (sans être lourde), qui parvient à se maintenir bien que certains événements du quotidien tentent de se taper l'incruste et de ramener les protagonistes dans la normalité. Les personnages, plus fouillés qu'on ne le pense de prime abord (sauf pitêt le flic), sont incarnés avec une maestria rare, rendant parfaitement leurs complexités, leur conférant à chacun une véritable plausibilité... des plus flippantes.
Parsemé de scènes visuellement atroces, le réalisateur à privilégié le réalisme au spectaculaire. Sans aller jusqu'à nous épargner les cadavres décapités ou les scènes de torture sans aucune ellipse, il ne les montre cependant que très brièvement, alliant avec élégance la pudeur de la fiction et la violence de la réalité.
Mais alors, où c'est-y qu'ça coince ?
Les 5 dernières secondes.
Alors que tout le film est un pamphlet sur ce qui est acceptable ou non au nom de la justice (ou de la vengeance, selon le personnage que l'on préfère), les 5 dernières secondes viennent tout foutre par terre, rabaissant toute l'écriture au niveau d'un Bronson de la pire époque (Un taré armé dans la ville), vulgaire apologie de la vengeance, bien-pensante et bien propre sur elle.

Mon p'tit conseil de montage : lorsque, à la toute fin (1h40m40s environ), vous entendez un flic (un figurant), au téléphone, dire : "non, rien du tout", puis sortir et fermer la porte, stoppez la lecture. Mieux vaut se poser des questions intelligentes après un film dérangeant que se conforter dans le conformisme bien-pensant.

7

Publié le 9 Février 2016

Zone of the dead

Zone of the dead

Face à la machine Hollywood et sa propension à flooder le marché de l'horreur de 100aines de films chaque année ayant tous la même trame de fond, la plupart des studios européens préfèrent faire l'impasse pour se consacrer à des sujets inaccessibles au marché ricain (les trucs intellos, sociaux, ethnos... parfois intéressants mais très souvent chiants), ou faire leur beurre avec du flic ou du comique (facile, pas cher, toujours rentable), en sachant bien que ça ne franchira pas l'Atlantique (sauf rares exceptions imprévues).
Mais il arrive de temps à autre qu'un fou parvienne à convaincre les studios européens de produire un film d'horreur. Malgré de notables exceptions (la plupart britanniques), le résultat est trop fréquemment nul (même lorsqu'il est survendu par les distributeurs), tel ce machin, qui atteint des sommets affligeants de vacuité.
Scénar sans aucune originalité, bourré d'incohérences, d'approximations, et surtout de conneries : la meuf qui panique et se jette dans un tas de zombies... ça essaye d'être drôle, mais ce n'est que débile. Note : la référence à Tchernobyl est carrément ahurissante : pour remédier à un problème de surpopulation zombique locale (générée par des gaz... oui mais d'où ils sortaient, ces gaz ?), les autorités ont volontairement fuité la centrale. Amusant quand on sait qu'une exposition aux radiations ne tue rapidement que dans des espaces confinés. Au grand air, les radiations se dispersent énormément, toujours mortelles, mais tuant très lentement, laissant tout le temps aux zombies de bouffer le continent entier.
Persos clichés, creux, ringards pour les principaux. Cerise sur le gâteau : mal joués (y a rien à jouer, et ils arrivent à mal le faire). Même les figurants n'arrivent pas à marcher en mode zombie sans avoir l'air d'amateurs débutants (pas un pléonasme ici).
Réalisation laborieuse, convenue, désuète. De nombreux plans fleurent l'amateurisme, des effets caméra à l'épaule sans aucun intérêt, limite cheveu sur la soupe, des cadrages n'ayant d'autre but que de pallier des fx foireux. La chorégraphie (façon de parler) est bonne pour la benne : on ne compte plus les plans où les zombies semblent pris dans le béton en arrière-plan... alors que l'instant d'avant ils cavalaient comme des cabris sous stéroïdes.
Effets... mouaifff... j'ai déjà dit assez de méchanteries, j'vais pas en remettre une couche sur les maquillages ratés, les effets gores à deux balles et les tripes en caoutchouc. Un truc intrigant : comment se fait-ce qu'un zombie qui vient de se transformer passe instantanément en mode guenilles crades ?
Un navet total. Aucun sursaut, aucun flip, pas la moindre tension. Si vraiment vous voulez soutenir l'horreur made in europe, achetez-le et jetez-le aussi sec... mais c'est prendre le risque de cautionner de futures daubes du même acabit.

5.14286

Publié le 16 Janvier 2016

Wolfcop

Wolfcop

Bien qu'assez quelconque, on peut au moins reconnaître à ce film qu'il ne considère pas son public comme un tas de crétins.

Scénar et réal des plus basiques. On connait par coeur l'enchaînement d'événements qui vont suivre, mais on salue au passage la tentative de surprendre par des éléments un peu moins classiques que d'ordinaire. Dommage que tout soit révélé à la moitié du métrage. Les persos sont des plus familliers, et cette fois pas de surprise (sauf si c'est votre tout premier film d'horreur... et encore). Pas la moindre surprise non plus dans la manière de tenir la caméra, hormis pitêt le parfum 80's des lumières et filtres choisis.

Vu le budget, on ne peut s'attendre à de grands miracles questions effets. Le gore est pleinement assumé, sans non plus chercher la surenchère. Les maquillages vont du très bon (griffures, lacérations et autres aspects sanguinolents) au médiocre (tout le reste). Tout le numérique est à chier (heureusement qu'il n'y en a quasiment pas), tandis que les pyros (très rares eux aussi) sont bien foutus. Gros point noir : le streum principal est à la limite du ridicule. Par contre, ses métamorphoses sont dégueus à souhait.

Les acteurs font le job, du moins pour les principaux. Les secondaires pourrissent un peu l'ensemble, mais leur place dans le film est suffisamment faible pour que ça ne plombe pas trop l'ensemble (sauf le pote du zhéros, qu'on voit trop longtemps flinguer les scènes dans lesquelles il apparaît). Mention spéciale pour le rôle principal, particulièrement bien rendu pendant les 10-15 premières minutes (après, ça se dégrade mais reste convenable).

Petite série B sans envergure ni surprise, qui ne restera pas longtemps dans les mémoires, mais cependant capable de passer le temps sans laisser au spectateur l'impression d'être plus con qu'une huître.

5.2

Publié le 4 Janvier 2016

Mega Shark Vs. Mecha Shark

Mega Shark Vs. Mecha Shark

Plus ça va, pire c'est. J'sais pas c'que ça donne en latin, mais les barrés de chez Azylum devraient écrire ça sur le fronton de leur tente de camping (pardon, mais j'arrive pas à concevoir qu'ils puissent avoir des bâtiments en dur, vu que selon toute apparence ils se torchent avec de la pellicule).
3ème opus (revendiqué, en plus) d'une série qui n'aurait pas dû n'en compter ne serait-ce qu'un, on y atteint des sommets de bêtise que les précédents n'avaient qu'effleuré.
Scénar vide : trèstrèstrès gros requin vs trèstrèstrès gros sous-marin automatisé (qui bien sûr échappe à tout contrôle).
Réal naze: scènes mal foutues, cadres planplan, éclairages bateau (normal, c'est sur l'eau... Désolé). Montage absurde (surtout sur la fin, où faut vraiment faire preuve d'une infinie bienveillance pour ne pas tiquer face aux multiples (et énormissimes) incohérences) et scripte aux abonnés absent n'aident en rien à donner la moindre crédibilité aux diverses scènes se voulant intenses... mais n'étant que plates et convenues.
Acting pérave : vu la bouze, on comprend qu'ils aient tous été pressés d'en finir, mais là, ça se sent beaucoup plus que d'habitude.
Effets... probablement le moins mal fichu de l'ensemble... du moins tant qu'on ne regarde que les plans sous-marins. Passons sur le rapport absurde entre le nombre de morts (des milliers) et la quantité d'hémoglobine montrée (un dé à coudre, et j'n'exagère pas). Les scènes de course-poursuite (à 40km/h max, on est en ville) sont plombées par l'arrière-plan (des gens qui vaquent peinards à leurs occupation alors qu'un gigantesque requin robot rase la ville...). Le final touche au sublime du ridicule.

Une suite lamentable d'une série qui ne place pourtant pas la barre bien haut. A éviter.

0

Publié le 7 Décembre 2015

Unfriended

Unfriended

... pas besoin d'ennemi.
Et avec des films comme ça, pas besoin de TV pour se dézinguer les neurones... et les noeils, en passant.

Ecrits à la va-vite, le synopsys, les persos et les dialogues sont navrants de stupidité et d'incohérence (et d'incompétence aussi : la scène où le "pro de l'informatique" du groupe espère virer un hacker avec un anti-trojan... ce s'rait drôle si c'n'était débile). On comprend en moins de 10 minutes l'élément clé qui ne sera révélé qu'à la toute fin. On hallucine face aux persos clichés à mort, auxquels on ne parvient pas à s'attacher tant ils sont insupportables, bêtes et insipides. Quant aux dialogues, aux 3/4 écrits (ouais, en plus faut lire, c'est écrit petit, et avec un contraste pérave), ils sont d'une platitude à rendre envieuse la Beauce entière.

La réalisation est magistrale de nullité : un plan fixe d'une heure 15 sur un écran d'ordi dans lequel des fenêtres s'ouvrent et se ferment. Dans ledit écran, on a la plupart du temps un split de 5-6 webcams, soit autant de gros plans... fixes eux aussi. Ca peut être utile pour les tutos de yout***, mais pour un film, ça finit vite par lasser.

Les acteurs ne sont pas trop mauvais, mais les caricatures qu'ils interprètent appellent tellement aux coups de boule en série qu'ils finissent par avoir l'air exécrables. De ce fait, aucune crédibilité ne ressort de leurs jeux, malgré leurs efforts (parfois excessifs pour certains).

Fx très rares, et lamentables. A peine dignes d'un film de potes particulièrement fauchés et dépourvus de sens pratique et esthétique.

Une grosse bouze profondément ennuyeuse, à éviter. Regardez-vous un vieil enregistrement de Casimir, vous vous ferez de plus grosses frayeurs, et au moins vous n'aurez pas envie de tuer les protagonistes.

7.66667

Publié le 7 Octobre 2015

Le Blob

Le Blob

Le chewing-gum, c'est pas bon pour la santé. Surtout ceux à la fraise, faut croire.

Idée de base et scénar habituels pour de la série B, à ceci près que le streum n'est pas particulièrement hideux (étant totalement informe), n'a pas entraîné de gros frais de design ni d'animatronique, et est donc visible très rapidement (dès la première demie-heure). L'humour est très présent (surtout au début), mais n'atteint pas des sommets, sans pour autant abîmer les pâquerettes (y a même un poil d'autodérision).

Réalisation efficace sans chichi, très marquée 80's dans les cadrages (et les brushings, mais ça c'est pas l'réalisateur qui s'en occupe, normalement). Pas de temps mort, même dans les scènes (rares et courtes) de blablateries mettant en place les persos. L'action est bien rythmée, assez variée, malgré certaines séquences inutiles de poursuites (heureusement très brèves, mais c'était très à la mode).

Les acteurs font sérieusement leur job, sans une seule fois donner l'impression de se prendre au sérieux. On accroche vite les personnages, malgré leur types très marqués et déjà à l'époque très communs.

Effets spéciaux perplexifiants. Autant les séquences montrant les victimes (les chiards ne sont pas immunisés, la bien-pensance n'a pas sévi sur ce point de ce métrage) se faire digérer sont bluffantes, autant tout le reste est atroce. Le Blob lui-même est incroyablement mal fichu (même en tenant compte de la date de sortie et du budget). Il est animé image par image, et ça se voit. Toutes les scènes d'interractions entre lui et les zhumains ont un furieux arrière-goût de photomontage. On y croit clairement pas une demi-seconde, à c'te chose. Mais en même temps, on s'laisse (volontairement ?) porter, en pardonnant beaucoup. Pourquoi ? Aucune idée.

Un film de S-F très quelconque, mais un grand nanar.

8.26829

Publié le 16 Septembre 2015

La Mouche noire

La Mouche noire

Dur de résister aux outrages du temps. Les humains plissent, blanchissent, se tassent... On pourrait se dire qu'un film, c'est figé, aussi immuable que les écrits d'un Platon, gravé dans la pierre. Macache ! Ce qui filait des palpitances aux plus solides gaillards des années 60 ferait difficilement sursauter un mouflet aujourd'hui. Ce film, pourtant excellent, démontre bien ce problème. D'autant plus si on a vu le (génial) remake du (génial aussi) Cronenberg, avec le (génial encore) Jeff Goldblum.

Partant sur une base éprouvée (le monstre de Frankenstein, c'est pas évident mais c'est pourtant bien ça), le scénario suit un axe radicalement différent et totalement inédit (à ma connaissance). Malheureusement, les standards de l'époque (et les limites du budget) imposent de nombreuses scènes de parlotte, pas toujours utiles, dont une (l'explication scientifique) totalement inepte.

Réalisation estampillée british de chez british (alors que c'est 100% ricain). Simple, mais classe. Direction d'acteurs impec', facilitée par le professionnalisme desdits acteurs.

Les personnages, très typés mais non caricaturaux, sont tous campés avec brio, en particulier le 1er rôle féminin (1er rôle tout court, soit dit en passant. Ca passe totalement inaperçu vu que l'histoire tourne autour du mari, et que le charisme du frère écrase tout dès qu'il entre dans le cadre, mais c'est bien une nana qui apparaît le plus longtemps à l'image, ajoutant encore un point précurseur à ce film).

Bon, évidemment, les effets datent. Certainement hallucinants à l'époque, ils font aujourd'hui franchement kitsch... mais pas bidons. Les scènes finales, bien que très largement ellipsées (pourrait-on croire qu'un bête poteau puisse éviter une épidémie de maux de crâne et de dépression chez les maquilleurs ?) et malgré le côté mal foutu, font tout de même froid dans le dos, encore de nos jours.

Demeure un (vrai) grand classique, peut-être plus capable de donner des nuits blanches mais encore à même de vous faire voir les insectes d'un autre oeil.

7.81818

Publié le 13 Septembre 2015

La Petite Boutique des Horreurs

La Petite Boutique des Horreurs

Sérieux, les distributeurs français n'ont vraiment honte de rien.
Particulièrement fan du remake de 1986 (alors que je conchie les comédies musicales en général, et les ricaines en particulier), j'ai bien galéré à trouver l'original (alors qu'il est en intégral sur Youtu... errr, j'ai rien dit), d'autant plus motivé que l'affiche vue chez mon fournisseur habituel suggérait que Nicholson y tenait le rôle repris par Moranis.
Grosse déception : j'me suis fait entuber par une publicité mensongère.

Côté écriture, c'est largement pompé sur l'Invasion des profanateurs (1956, mais j'conseille plutôt le remake de 1978, avec un Sutherland rien moins qu'excellent), mais en en expurgeant tout le sf, et tout le flippant, pour ne garder qu'une farce mal foutue et trop souvent pas drôle.

Réalisation torchée. Le tournage a duré moins de deux semaines, et n'a eu lieu que pour rentabiliser un décor d'un autre film (sais plus lequel pis on s'en fout) avant destruction... ben ça se sent.

Interprétation forcée. OK, tous les personnages sont caricaturaux, mais c'est pas une raison pour mal les jouer. Seuls bons du casting : Dick Miller (Futterman des Gremlins), et effectivement, Jack Nicholson, dans une scène d'environ 5 minutes (qui n'a aucun intérêt dans le film), où il surjoue atrocement (j'ai eu du mal à le reconnaître tellement il est mauvais).

Fx pitoyables, même pour l'époque. On pourra pardonner vu le budget (proche de zéro), mais ça n'empêche pas la plante d'être en papier (mal) mâché, et horriblement animée (j'ai vérifié en VO : les mouvements sont tout autant décalés par rapport aux blablas).

Un film à voir pour pouvoir se la péter dans les salons, mais n'espérez pas en tirer ne serait-ce qu'un divertissement. Faut souffrir pour se la péter.

8

Publié le 12 Septembre 2015

Bad Yankee

Bad Yankee

Connaissais pas c'monsieur Adkins, mais j'sens qu'j'vais pas tarder à m'y intéresser, vu la qualité de ce film.
Pas compliqué : ça pulse tout du long. Pas de temps mort (enfin si, un, vers le milieu... ça permet d'aller pisser si votre bouton pause est en carafe).

Scénar à deux balles qui n'est pas sans rappeler les pires actions des années 80 (n'importe quel Bronson/Justicier, où justice rime avec vengeance aveugle (et souvent carrément immorale)), mais on s'en tape, on est pas là pour ça. D'autant qu'ici la comparaison tombe dans le dernier quart, où le scénariste a fait un (bref) effort de créativité.

Réalisation carrément top. Bien que très stylée, jamais elle ne tombe dans le maniéré. Les filtres ocres renforcent l'aspect sec et désertique du cadre. Les passages en noir et blanc (avec de ci-de là une touche de couleur) donnent un côté BD en parfaite adéquation avec le synopsys. Le montage, très énervé, évite avec bonheur l'hystérique. Enfin, la chorégraphie des bastons intègre parfaitement le décor, évite les improbabilité à la Woo (ils lui font un 'tit clin d'oeil vers le début, d'ailleurs), et met bien en valeur le zhéros invulnérable (que les balles ennemies contournent gentiment).

Interprétation excellente pour le genre. Malgré quelques secondaires particulièrement plats, les principaux assurent au taquet de leurs compétences (d'accord, c'est pas des dieux, mais au moins c'est pas non plus des brêles), donnant aux personnages une crédibilité que le scénar n'avait pas prévue.

Un très bon BD movie d'action pure, adrénaline à donf tout du long, psychologie proche du néant. Efficace et très bien foutu.

5.66667

Publié le 12 Septembre 2015

Du Plomb dans la Tête

Du Plomb dans la Tête

'tain, ça f'sait un bail qu'on attendait qu'il sorte de sa phase "j'suis vieux mais j'l'admet pas"... à tel point qu'on était en droit de s'demander s'il n'était pas temps pour lui d'envisager la retraite, surtout après le visionnage de chacun des Expandables.
En bref, Stallone accepte enfin d'avoir passé 50 balais, c'qu'est déjà ça. Par contre, pas question de lui faire tenir des rôles de gentil papy. Beuharr un jour...

Scénar très simpliste, déjà utilisé 12.000 fois, mais si vous regardez un Stallone pour voir un Almodovar, c'est qu'vous êtes mûr pour le psy. Ceci dit, une petite trouvaille (amusante, pas révolutionnaire) sur la fin relève un tout petit peu le niveau.

Réalisation brutale, on retrouve le style Hill de la grande époque. Les bastons cognent dur, les fusillades sont brèves et assez rares, les guns étant plutôt utilisés pour mettre un terme rapide (et brutal) à une situation que pour ajouter de la péloche. Quelle que soit le type de scène, on va direct à l'essentiel, et on ne s'y attarde pas 107 ans.

Fx pros (depuis l'temps qu'Hollywood fait ce genre de films, normal que les fx soient au point).

Interprétation... ben c'est Stallone, pas le mime Marceau. Il utilise pleinement son répertoire (assez limité), qui n'est somme toute qu'un panel de variantes sur le thème bourru/pas-content. Son entourage, bien que composé d'acteurs généralement plus doués que lui, s'alignent sur son style mono-expressif. Là est le problème : Stallone a un charisme (indéniable) suffisant pour faire passer son manque de talent d'acteur pour un style perso, mais pas les autres. Tout bénef pour la star : au milieu de ces bons qui font de la merde, il passe presque pour un bon acteur (même si c'est pas c'qu'on est venu voir).

Au final, un très bon Hill, avec un Stallone au top, soit de la patate pendant 1 heure et demie.

7.25

Publié le 12 Septembre 2015

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