Ong Bak 2: La Naissance du Dragon

Que dire de ce film, c'est baston et re-baston du début jusqu'a la fin. On se demande si parfois c'est justifié. Alors, certes, il y a un scénario, mais c'est assez minimaliste. On s'ennuie ferme tout au long de ce film.

Au 15e siècle, un jeune esclave est sauvé de la mort par une bande de voleurs des montagnes. Il apprend le maniement des armes et les arts martiaux afin d’assouvir sa vengeance sur les assassins de ses parents. Après l’excellent Ong Bak qui révéla Tony Jaa, voici sa suite. N’ayant aucun rapport entre les deux, nous sommes transporté au 15e siècle dans un royaume en proie aux guerres intestines. La reconstitution de cette page d’histoire est remarquable en tout point. Les costumes sont somptueux et marquent un profond souci du détail. Une ambiance conflictuelle et barbare dans une époque pour le moins tourmentée. On dénotera également certains éléments relevant de la fantasy et du folklore thaïlandais (ex : la femme lion ou la scène des éléphants). Un changement d’époque bénéfique permettant à Tony Jaa de ne pas se cantonner à un énième rôle de justicier à la recherche de ses biens volés (la tête de Bouddha dans Ong Bak et l’éléphant dans L’honneur du dragon). Un personnage bien plus sombre que précédemment, pour ne pas dire aveuglé par sa quête de vengeance. Il est donc davantage crédible et impitoyable qu’auparavant. Ses prouesses techniques recèlent des trésors d’inventivité dans les chorégraphies. La surenchère est de mise pour offrir au spectateur un univers riche et fabuleux. Un point m’a surpris grandement dans la première réalisation de Tony Jaa : la bande son. Epique, anachronique et d’une intensité unique, elle décuple le climat des scènes de combats et des émotions que nous ressentons. A part la musique du générique de fin (un rap français horrible, parlant de Paris il me semble ?!), nous avons droit à un sans faute. Au final, Ong bak 2 se veut encore plus spectaculaire que les précédents films de Tony Jaa. Ambitieux et téméraire, ce second volet amène inévitablement une suite au vu de son dénouement ouvert.