Super Mario Bros.
Hé oui, de temps en temps, il faut bien aborder quelques bons vieux nanards... J'ai choisi en l'occurence le film Super Mario Bros car franchement, dans le genre "gros navet" on approche de la perfection.
Il a fallu pas moins de quatre réalisateurs (Roland Joffé et Dean Semler ne sont pas crédités au générique) pour nous pondre le film et un budget confortable de 42 millions de dollars. Le casting n'est pas piqué des verts non plus : John Leguizamo (Romeo + Juliet, Spawn, Summer Of Sam), Bob Hoskins (Qui Veut La Peau de Roger Rabbit ?, Hook, Nixon), Dennis Hopper (Blue Velvet, Easy Rider, Apocalypse Now, Speed)... Mais comment ces acteurs ont-ils pu cachetoner pour ce film ? On se le demande...
Bref passons au film et à son histoire trépidante. Mario et Luigi Mario sont deux plombiers courageux mais qui ont du mal à payer leur loyer. Une société concurrente leur fait de l'ombre et ils ne parviennent pas à joindre les deux bouts. Luigi rencontre un jour la ravissante Daisy, archéologue de son état qui fait des fouilles (original!). Très vite, Luigi tombe amoureux de Daisy et un soir, cette dernière l'emmène sur le lieux des fouilles. Elle lui montre une météorite ancrée dans la Terre. Cette météorite serait celle qui aurait provoqué le fameux "big bang" qui contribua à l'extinction des dinausores. Surgissent alors deux zouaves qui enlèvent Daisy. Luigi, rejoint par son grand frère Mario, se lance à la poursuite des kidnappeurs. Nos deux plombiers débarquent dans un monde parallèle dominé par le roi Koopa, bien déterminé à récupérer une pierre pour fusionner son monde et celui de nos amis plombiers...
Ouf! C'est compliqué, pas vrai ? Non, en fait c'est nul. L'histoire est molle autant que les scènes d'action du film (peu nombreuses d'ailleurs). Je ne dirai pas qu'on s'ennuie mais presque. Il ne se passe pas grand chose. Vous me direz, porter à l'écran un jeux-vidéo est un exercice de style assez "casse-gueule" (voir les Resident Evil et autres Tomb Raider). Comment faire un film à partir d'un jeu de plate-forme tout ce qu'il y a de plus basique (on saute, on cours, on écrase les champignons, on délivre une princesse) ?
Y-a-t-il un élément qui sauve le film ? Non, aucun. Les décors sont moches, les effets spéciaux sont minables, les scènes d'action mollassonnes, les dialogues insipides, les personnages sans intérêt... Alors, pourquoi regarder Super Mario Bros ? Pour le fun ? Et encore, je trouve qu'il y a mieux... Même les deux nigauds censés apporter la touche d'humour dans le film parviennent à peine à nous faire esquisser un sourire. Un ratage complet.
Très sincèrement, mieux vaut se coller devant sa bonne vieille console 16 bits Super Nintendo que devant ce nanard qui n'est en même presque pas un. Dans un nanard au moins, on se marre tellement c'est crétin...
A noter que l'année 1993 semble être une bonne année au rayon navets. La preuve : Les Tortues Ninja 3, Ticks, Emmanuelle au 7ième ciel, Fortress (excusé du peu), Wayne's World 2, Robocop 3... et à côté de ça, des films comme La Liste de Schindler, Jurassick Park, Evil Dead 3, Un Jour Sans Fin, Sonatine, Demolition Man,...
Un film de Annabel Jankel, Rocky Morton
Avec : Bob Hoskins, John Leguizamo, Dennis Hopper, Samantha Mathis