Allan Quatermain et la cité de l'or perdu

Ce film fonctionne toujours au 2nd degré, comme son modèle, mais de manière nettement moins maîtrisée !
Mon érectomètre nanardesque manque de raideur au regard de ce spectacle, lui aussi bien mou...

On retrouve avec plaisir Richard Chamberlain, toujours aussi fringant, et Sharon Stone, qui a été obligée une 2nde fois de laisser son cerveau au vestiaire. Elle a d'ailleurs un très mauvais souvenir de ces 2 films, paraît-il... On la comprend !
Savez-vous que c'est une femme qui a un quotient intellectuel très nettement au-dessus de la moyenne, et on lui demande d'avoir l'air d'une cruche à l'écran... Douloureux, mais il faut bien débuter...

Allan Quatermain vit désormais avec Jesse Huston, et ils préparent leur lune de miel.
Le pauvre Allan, il est vraiment con ! Moi, à la fin du 1er film, je me serais contenté de la troncher vite fait dans les buissons, histoire de faire une vidange, et je l'aurais renvoyée direct chez sa mère... Elle est tellement bête !
Gentille, mais je pense que parler à ses pieds doit être plus utile que de s'adresser à sa tête, tant eux sont capables d'aller quelque part... Passons !
Mais Quatermain doit être comme moi, à toujours voir le bon côté des choses: Une femme comme Jesse, quand elle a la bouche pleine, cela fait doublement plaisir, on se fait reluire et on se repose les oreilles en même temps !
Bref, elle fait parti du voyage pour notre plus grand bonheur, car elle va encore faire que de débiter des conneries, servir à rien et, quand elle décide de servir à quelque chose, c'est pour foutre Quatermain dans la merde !
Mouaaaahahahaha ! Quand je dis qu'il vaut mieux être seul que mal accompagné !

Le défaut de ce film, c'est d'avoir beaucoup moins d'idées nanardesques, et d'être très nettement moins rythmé.
Bref, ce qui faisait tout le charme volontairement 2nd degré du 1er film, est ici sacrément dilué dans le manque d'imagination.
Si les scénaristes du 1er opus en avaient vraiment "rien à branler", et proposaient n'importe quoi pourvu que ça bouge, ça délirait tout le temps, c'était un vrai tour de montagnes russes.
Ici, on voit plutôt Papi, s'épuiser pitoyablement sur Mamie dans l'éternelle position du missionnaire...
Les noirs sont toujours représentés comme des "bamboulas" stérilisés du bulbe, mais malgré cette vision assez insultante de cette communauté, l'excellent James Earl Jones parvient à tirer son épingle du jeu, et avoir l'air fort et intelligent ! Merci James, pour tous les figurants noirs qui passent pour des crétins congénitaux pendant tout le métrage...

Reste des moments divinement cons et "tocs" comme dans le 1er film:
Le sol en carton qui s'ouvre sous leurs pieds et les péripéties foireuses qui s'en suivent, le "trou du cul" marin, les serpents en plastoc explosés au pistolet, le concours à la con de cassage d'objets avec le crâne...
Mais bon, on s'ennuie quand même, on est bien loin du rythme endiablé du modèle, et de son inépuisable accumulation d'idées débiles pleinement assumées, présentées fièrement comme des trophés.

A noter quand même un très belle photographie et des décors magnifiques !

Avant de partir, je vous laisse méditer sur les paroles d'Umslopogaas, grand sage devant l'éternel, qui déclare dans le film:
- "On doit se méfier d'un peuple gouverné par des femmes. Elles sont comme un torrent, elles changent vite d'amies en ennemies!".
Mouais, c'est toutes des salopes quoi ! Ça se défend...
A cela son interlocuteur lui répond:
- "Attention, depuis que je suis ici, je leur ai appris notre langue !". OUPS !
(Au passage, pourquoi leur avoir appris cette langue qui ne leur sert à rien ?)