La Fureur de Vaincre

Autant le dire tout de suite, Lo Wei se sert d'un scénario sans grande originalité pour mettre en avant des scènes de combat d'anthologie (et un striptease). Tout ce qui sort de l'ordinaire dans cette histoire de vengeance, c'est sa noirceur et son dénouement. Ensuite, chaque apparition de Bruce Lee est aussi jouissive que celle du Clint dans un Sergio Leone.

Aux premiers mouvements de l'artiste, on comprend aisément ce qui a fait briller les yeux de Tarantino. Pour un long métrage de 72, la mise en scène est diablement géniale. J'en vient même à me demander, à force de voir des films lui ayant servi de références, si le réalisateur de Kill Bill n'est pas en fait un gros pompeur (au point de tout reprendre techniquement au mm) qui se fait mousser devant fans ayant oublié les racines de son cinéma... mais ça, c'est un autre débat...

Pour en revenir au petit dragon, je suis autant épaté par la précision et la rapidité de ses gestes que par son charisme. Il dégage une étrange puissance que je n'ai pas retrouvé dans d'autres films de Kung Fu tels que Snake Deadly Act ou The Shadow Boxer, pourtant très calés dans le domaine. C'est sans doute le duo Lee/Wei qui fait tant d'étincelles.

En quelques mots: Fist of Fury est une valeur sûre pour les amateurs de Kung Fu. Il assoit un peu plus la légende de Bruce Lee qui inspirera grandement ses semblables du cinéma Grindhouse.