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Fear Island : L'Ile Meurtrière

Six adolescents se rassemblent une dernière fois, le temps d'un week-end, sur une petite île. <b>L'Ile Meurtrière</b> est un excellent exercice de style prouvant que l'on peut encore se démarquer de la production habituelle.
Publié le 24 Novembre 2010 par GORE MANIACVoir la fiche de Fear Island : L'Ile Meurtrière
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**Attention, cette critique dévoile le twist final du film.**

Six adolescents, dont les routes vont s'éloigner à l'issue de l'été, se rassemblent une dernière fois, le temps d'un week-end, sur une petite île. Malheureusement, ils se rendent vite compte qu'ils ne sont pas seuls sur l'île.

Evoquant le début du récent Fanatique, Fear Island se présente d'emblée comme un slasher classique, avec son groupe d'adolescents isolé dans un milieu propice à une sanglante course à l'australienne. Toutefois, la comparaison s'arrêtera rapidement là, rassurez-vous !

Oeuvre canadienne n'ayant pas eu les honneurs d'une sortie sur grand écran dans nos contrées, Fear Island peut être davantage considéré comme un suspense reprenant habilement la thématique chère à Agatha Christie dans son brillant roman Dix Petits Nègres.


En effet, on comprend très vite que quelqu'un souhaite profiter de ce séjour pour se venger, et que le meurtrier peut faire partie des sept personnages ayant pris part à cette escapade. Contrairement aux héros de slashers, les personnages sont ici plus travaillés, et évitent les clichés du genre. Ne vous attendez pas non plus à un déluge de gore, le cinéaste privilégiant ici la tension psychologique.

Jenna, la seule survivante de ce cauchemar, est interpellée par la police qui, jusqu'à preuve du contraire la croit coupable. Epaulée par une psychologue, Jenna commence à retrouver petit à petit la mémoire. L'inspecteur chargé de l'enquête (le trop rare Martin Cummins, convaincant en flic bourru) reste sceptique, mais écoute avec attention les souvenirs renaissants de la victime, complètement désorientée. Débute alors la réminiscence des faits.

Bien évidemment, les abus d'alcool et de débauche sont bien présents. Toutefois, les personnages de ce métrage sont bien plus aboutis qu'à l'accoutumée, le cinéaste ne tombant pas dans les poncifs.


La disparition du chien, et quelques plaisanteries macabres (le jouet rappellant le personnage animé de la série des Saw), sont des prémices intéressantes, immergeant définitivement le spectateur dans ce huis clos prenant. Sur chaque cadavre, on retrouve également un mot, qui finalement donnera un indice déterminant sur la nature de la vengeance en question.

Le scénario nous promène sur plusieurs pistes, mais respectera finalement l'esprit du roman de Christie. En effet, il faut parfois se méfier autant des morts que des vivants ! Il est vrai qu'on se laisse surprendre sans déplaisir, la plastique agréable des actrices et la beauté des lieux y jouant pour beaucoup.
De plus, l'idée d'entrecouper cette course contre la mort, toujours efficace, par l'interrogatoire est plutôt plaisante, à mesure que la vérité se dévoile et que les protagonistes doivent faire face à leurs démons issus du passé.

A partir de ce point : Attention MEGA SPOILER !

A l'instar de Souviens-toi...l'Eté Dernier, une fête qui tourne mal s'avèrera être le point de départ de cette vengeance. Alors que l'on découvre l'identité du tueur, la soeur cadette d'une victime des jeux pervers des deux frères propriétaires de l'île, le scénario s'engouffrera dans un twist final très réussi.
En effet, la survivante n'est pas celle qu'elle dit être, et l'arrivée des parents confirmera qu'il s'agissait bien de la meurtrière, qui parviendra à s'échapper, dans un épilogue qui se débarrasse avec habileté du sacro-saint happy end.

En même temps, ne s'agit-il pas d'une fin heureuse, la justice étant en quelque sorte accomplie ? Chacun se fera son avis sur la question.

FIN SPOILER

Quoi qu'il en soit, L'Ile Meurtrière est un excellent exercice de style prouvant que l'on peut encore se démarquer de la production habituelle, en utilisant pourtant la même base thématique que les slashers pour adolescents, ce film se rapprochant davantage de longs-métrages plus anciens, comme L'Ile de l'Epouvante, de Mario Bava, avec un budget serré et des acteurs issus pour la plupart de la télévision.

A propos de l'auteur : GORE MANIAC
Portrait de GORE MANIAC

J'essaie de partager ma passion pour un cinéma méconnu, mais qui mérite incontestablement qu'on s'y arrête !

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Réalisateur:
Durée:
95 min.
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