Hercule

7.0

Critiques spectateurs

Réalisateur: Brett Ratner Avec Dwayne Johnson, Rufus Sewell, Ian McShane, Joseph Fiennes, John Hurt, Rebecca Ferguso, Tobias Santelmann

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Hades

America's Most Wanted - 441 critiques
publié le 06/01/2025 - 10:47

Déconstruction du mythe

Une réappropriation de la légende d'Hercule qu'on pourrait même qualifier de déconstruction du mythe. Tous les aspects pour ainsi dire surnaturels de l'histoire du héros sont ainsi rationalisés au possible pour ancrer l'histoire dans le réel, procédé déjà utilisé dans le film "Troie".

On se retrouve avec Dwayne Johnson dans le rôle-titre et, aussi surprenant que cela puisse paraître, il est bien moins ici dans cette posture du Hercule surpuissant mais plus dans celle du guerrier roublard et pragmatique désabusé par la vie, et chasseur de prime. On déconstruit ainsi les attentes du public et on offre à la place un héros plus faillible et plus humain. Si une part de la vie du héros reste en lien avec son mythe, une grande part de liberté à était prise afin de modeler cette version d'Hercule qui ne fera à coup sûr pas l'unanimité auprés des amateurs du personnage. A noter qu'ici l'acteur offre une de ses meilleurs performances dramatiques, ce qui n'est pas peu dire au vu de sa filmographie.

Aussi, partant de cette logique de rupture, si des monstres et divinités sont bien montrés et de façon plutôt réalistes, ce n'est que dans le cadre explicite de mieux rappeler la crédulité humaine. Les seuls faits relevant du surnaturels sont d'un côté la force d'Hercule, oui car arriver à faire s'effondrer une statue géante à la force de ses seuls bras ça relève de l'exploit surhumain, et de l'autre les capacités divinatoires d'un des compagnons du héros, même si parfois ça relève plus de la blague.

En soi, le récit est plutôt efficace et le retournement de situation à mi-parcours amène une évolution drastique de la morale du héros plutôt convaincante. De même, j'apprécie la réappropriation de certaines figures du mythe, et d'autres mythes d'ailleurs comme le personnage d'Atalante.

Un film qui en déconstruisant le mythe de son héros a prit un énorme risque mais dont le rendu final n'est pas une catastrophe, c'est une approche moderne qui pourra déplaire à beaucoup mais qui si on accepte cette rupture dès le départ est plaisante et divertissante. Et pour les puristes du héros, vous aurez tout de même droit à un final qui rabat les cartes et interroge tout de même l'aspect possiblement "divin" de ce Hercule.

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Gory Freddy

I am Legend - 1963 critiques
publié le 14/01/2015 - 00:21

Celui qui rit quand on l'...

Il y a un truc étonnant avec moi, c'est que quand je tombe sur un film au scénario simpliste, je finis par avoir plus de mal à le comprendre qu'un film intelligent qui sollicite toute mon attention. Sûrement qu'au bout d'un moment mon cerveau se met en mode "protection", ne cherche plus à analyser quoi que ce soit, ni même retenir quoi que ce soit histoire d'éviter d'être endommagé, et laisse juste mes yeux regarder les images béatement, en laissant un air con et satisfait sur mon visage en plein orgasme... "Hercule: Celui qui rit quand on l'..." rentre dans ce cas de figure. Blockbuster calibré fric, il vous donne un semblant d'intelligence, cherche même à vous faire croire parfois qu'il est intelligent, mais accumule sans vergogne tous les clichés de ce genre de productions bas-du-front: le héros hanté par un traumatisme qui pue du cul, mais est-il vraiment responsable des bêtises dont on l'accuse ?... Par les tonitruantes couilles de Zeus, mon pacemaker grésille d'angoisse; les dialogues couillus philosophicos-pouêt-pouêt qui enculent les mouches au gravier et défoncent les portes ouvertes au char d'assaut, la mythologie revue et corrigée par la maternelle de Trisomie City, des conneries divines et religieuses à tout va sur lesquelles on est censés s'extasier, la gloire bovine présentée comme une finalité, le mec pas fiable qui finalement se révèle un super méga pote, la victime pas si victime que ça, et autres conneries déjà écrites avant même que ceux qui se prétendent scénaristes aient commencé à pondre la moindre ligne... Mais ça fait du bien ! C'est débile, ça vous prend pour des débiles en cherchant à vous faire croire que c'est intelligent... et on se marre bien quoi ! Le scénar c'est qu'il est pas content et que "Mouarg !", donc il casse tout entre deux séquences de psychologie de babouins. Reconnaissons tout de même quelques bonnes idées, originales... L'action est non-stop. On ne s'ennuie jamais. Y'a plein d'images qui bougent et c'est rigolo et j'ai trois ans d'âge mental et c'est super ! C'est vraiment spectaculaire et très sanglant (j'ai vu la version "intellectuelle", celle uncut avec 3'01" de plus), et pour peu qu'on ne soit pas historien, on passe un bon moment. Maintenant si Dwayne Johnson ne démérite pas, il ne me fera jamais oublier Lou Ferrigno (mon gros Lou à mÔa) qui campa dans les 80's un Hercule inoubliable, qui n'avait pas son pareil pour grimacer des "Mouarg" plein jolis comme j'aime et qui font toujours avancer l'histoire avec finesse...