The Silent House

Ce parti-pris, ajouté à un travail sur la bande-son et à une interprétation de qualité, permet au cinéaste, passé un premier quart d'heure soporifique, d'installer une ambiance angoissante et de nous accrocher au parcours de son héroïne...jusqu'au désastreux final.

Je ne dévoilerai pas le contenu du dénouement mais je constaterai simplement qu'un rebondissement rend totalement incohérent ce qu'on a vu auparavant. Bien sûr on peut s'amuser à reprendre les différents indices et élaborer une histoire en bouchant les trous et en éliminant les incohérences, mais en faisant cela, on fait le travail qu'auraient dû faire les scénaristes et le réalisateur en amont. Il y a une différence entre laisser une place au mystère dans le scénario et combler les manques d'un scénario par un recours bien commode au mystère, il y a une différence entre équivoque et foutage de gueule.

En dépit de son final raté, de ses longueurs et incohérences, le film est tout de même digne d'intérêt par son dispositif de mise en scène qui montre ses limites mais s'avère tout de même maîtrisé, son interprétation, son ambiance crispante. Espérons que le remake développe ces qualités tout en éliminant les défauts.

Qu'on se le dise : « En Uruguay on n'a pas de sous pour les films, mais on a des idées. »Que dire de ce film s'en trop vous en dire... difficile est donc ma tâche. Mais je m'y attèle quand même, aucune chance d'y échapper.

Au début je pensai titrer avec humour : « Horticulteur... métier à haut risque. » Mais se serai très (trop) réducteur. J'ai donc débuté ce film en m'attends à un classique Slasher des familles. Je fus vite conforté dans cette idée par le début du film, qui, on s'en rend très rapidement compte, a été réalisé sans le sous. Caméra à l'épaule, image peu retouchée, voir pas du tout... le réalisateur arrive pourtant à nous offrir certains bons plans et surtout à nous faire oublier qu'on est dans un film. Pour ma part, je partagerai le film en deux parties. Une première relativement longue, à mon sens, n'étant nullement sensible aux trames scénaristiques utilisées ici. En revanche, quand débute la seconde, beaucoup trop courte cette fois-ci, on réalise à quel point l'on nous à (biiiiiiiiiiip)... mais surtout, comme se film contient une part de génie. Il vous rappellera sans doute un chef d'oeuvre espagnole dont on attend le troisième opus. Et vous aurez raison ou tord, nul moyen de répondre sans questionner Gustavo Hernández, qui s'est bien gardé d'aborder le sujet. J'aimerai aussi souligner le jeu des acteurs, qui font la force de ce métrage et aussi le travail pour trouver la maison. Car autant les acteurs nous paraissent tous crédibles, avec une petite faiblesse de jeunesse. Autant cette demeure et se qu'on y trouve semblent totalement improbables et pourtant si vivant, un personnage en soi. L'ambiance sonore est particulièrement réussie, car je parle bien d'ambiance et non pas de musique. Mais sincèrement ce film vaut pour son histoire avec un grand « H ».

Bref, un film à voir! Si, si pas le choix...

Et oui j'avoue, j'ai flipper pendant et après Paranormal Activity, et donc c'est avec plaisir que je me suis lancé dans The silent house.

1ère chose frappante le son, hormis la musique je n'entendais rien (merci le 5.1 pour ceux qui n'ont pas le matos adéquat) donc je me suis mis le casque audio sur les oreilles ... et mes aïeux, 10 min après le début du film, l'ambiance me donne un inconfort, je me retrouve mal à l'aise, et quand les hostilités sont ouverte j'avais qu'une hâte ... que tout s'arrête !

Un véritable train fantôme à domicile.

Le réalisateur maîtrise la peur d'un très grand professionnalisme, car quand il décidera que le jeu doit cesser, vous ne le serez pas, vous le ressentirez (vers la 45ème minutes, tout l'inconfort et malaise disparaisse au même moment ou je me suis dis que tout ça ne m'amuser plus).

On laisse l'histoire prendre le pas sur la peur, et c'est ici que le bas blesse, l'histoire fais écraser le film de manière magistrale.

En gros pour pas Spoiler, il y a deux manière de voir ce film, l'une vous ne réfléchissez à ce que vous avez vu après coup, ou soit comme moi vous êtes en perpétuel acheminement tortueux et délirant pour avoir le fin mot de l'histoire ... un conseil, utiliser la première manière si vous ne voulez pas être blaser par le final.

Si le final plante le film de manière magistral (toute la logique du film se fait balayer en temps record) l'épilogue rattrapera le tout, un épilogue touchant, beau accompagné d'un superbe score.