The Boy From Hell

Une mère de famille ressuscite son fils, décapité dans un accident de voiture, grâce au sacrifice d’un autre enfant. Son fils n’est plus le même et il démontre un certain appétit pour ses semblables. Si le début laissait augurer du meilleur, il ne s’agissait en fait que d’un simple générique. En effet, le narrateur nous mettait en garde sur ce que l’on s’apprête à regarder en affirmant que les morts viendront nous tourmenter. Ce n’est pas le premier film à user de ce stratagème, mais il fait toujours son petit effet. Une fois celui-ci passé, on déchante rapidement. Petite production fauchée provenant du Japon, The boy from hell multiplie les situations grand guignolesques pour le moins incongrues et ridicules. Ainsi, l’enfant décapité erre plusieurs secondes sur la route après s’être fait trancher la tête. Une fois de retour parmi les vivants, le jeune Daio a deux boules de billards à la place des yeux et des minuscules dents de vampire. Pour quelles raisons me direz-vous ? Tout simplement pour avoir sa dose quotidienne de viande humaine. Si celui-ci n’a plus rien d’humain, sa mère se borne à continuer à vivre « normalement ». Entre son amour démesuré pour son fils et la démence, il n’y a qu’un pas. La mise en scène n’a rien de fantastique. Le film souffre de cadrages trop serrés ou parfois excentré. Les trucages se révèlent dans l’ensemble grossiers et invraisemblables. Je ne parle même pas des décors. Au mieux insignifiants, au pire abominables (les immeubles de la ville en carton !?). Même les amateurs de gore resteront sur leur faim. Deux ou trois scènes de cannibalisme très soft en tout et pour tout. Seul la musique tire son épingle du jeu et se révèle l’unique bon point du film. Elle se veut à la fois macabre et extravagante. The boy from hell ferait bien de retourner d’où il vient et de brûler pour l’éternité. Un film d’horreur indigent et insipide.