Stargate: la porte des étoiles
Tout commence par la découverte en Égypte, dans les années 1920, d'un énorme anneau métallique appelé « porte des étoiles ». 70 ans plus tard, elle est toujours aux mains de l'armée de l'air des États-Unis qui ne parviennent pas à percer son secret. Les militaires font appel à un archéologue, le docteur Daniel Jackson, qui parvient en peu de temps à trouver la solution permettant son ouverture.
Daniel rejoint alors le colonel Jack O'Neill et son commando de marines qui traverse la porte en mission d'exploration. Ils se retrouvent sur Abydos, une planète désertique habitée par quelques milliers d'esclaves originaires de la Terre et parlant l'égyptien de l'époque des pharaons. Leur maître est Râ, le dieu du soleil, en réalité un extraterrestre qui se fait passer pour un dieu pour mieux soumettre ses esclaves...
La découverte de l'anneau...
Actuellement lorsqu'on évoque le nom de Roland Emmerich on pense directement a Independance day, Godzilla, the Patriot ou encore Le jour d'après. Bref des films bourrés d'effets spéciaux impressionnants mais pas vraiment réputés pour leurs qualités cinématographiques. Et pourtant il fut un temps où le sieur Emmerich faisait de bons films. Universal soldier mais aussi et surtout Stargate. La différence avec ses productions actuelles? des scénarios bien construits, intéressants et originaux. Car déjà à l'époque il avait déjà le gout des FX imposants.
Mais revenons à Stargate. Beaucoup n'y ont vu qu'un film manichéen dans lequel les braves soldats américains affrontent les méchants extra-terrestres pour sauver un peuple opprimé. Force est de reconnaître que ce n'est pas totalement faux. Mais ça, on le sait, c'est presque toujours une constante dans le cinéma de Roland Emmerich, la subtilité n'est pas son fort. Toutefois dans ce film-ci, une certaine dénonciation de la "prévention du danger" dont fait souvent preuve l'armée US est présente. En effet, c'est la bombe que Jack O'neill avait amené "au cas où" qui risque de détruire la Terre. Mais à part ça il est vrai que le film reste assez basique au niveau des bons et des méchants.
La première traversée de la porte. Inoubliable.
Mais ce manque de subtilité est vraiment le seul reproche que l'on puisse faire à Stargate puisque tout le reste est quasiment parfait. Le scénario est intelligent et joue bien avec la mythologie Egyptienne ainsi que certaines théories en vigueur pour créer un univers cohérent et interessant. Tout y est très crédible. Pourtant ce n'était pas gagné d'avance d'intégrer un univers technologiquement avancé avec celui de l'Egypte Ancienne. Mais malgré cet écueil, le pari est pleinement réussi. Les gardes de Râ par exemple, avec leurs casques articulés ressemblant aux représentations des Dieux Egyptiens il est tout à fait possible que les peuples primitifs aient pu les vénérer en les prenant pour des Dieux.
Une vision impressionnante: le vaisseau posé sur la pyramide
Les personnages sont également intéressants quoique légèrement stéréotypés. Mais c'est là qu'intervient le talent des acteurs qui les incarnent. Kurt Russel est particulièrement à l'aise dans le rôle du colonel qui vient de perdre son fils et qui n'a qu'une envie, mourir au combat. (Richard Dean Anderson donnera une toute autre orientation au personnage dans la série SG-1, beaucoup plus humoristique) Pareil pour James Spader, parfait en archéologue maladroit et Jaye Davidson qui compose un Rah impresionnant malgré une carrure plutôt frêle. Il n'y a rien à redire sur le casting. Tout comme sur les effets spéciaux, même 10 ans après ils sont toujours aussi impressionnants. Chapeau.
Rah, un méchant aussi classe qu'original
Quelques scènes d'anthologie parsèment le film. L'ouverture et le 1er passage à travers la porte des étoiles, la révolte finale, l'atterrissage de la pyramide, et bien d'autres. Probablement le chef d'oeuvre de Roland Emmerich qui signe avec Stargate une formidable odyssée spatiale quelque part entre le péplum, le film de guerre et le film de SF. A voir et revoir sans modération.
Un film de Roland Emmerich
Avec : James Spader, Kurt Russell, Jaye Davidson, Viveca Lindfors