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L'Homme sans ombre - Critique

Un bon film de SF/ horreur ou l'un des cinéastes les plus subervifs (Paul Verhoeven) nous montre l'être humain sous un jour peu optimiste. Le tout servi par des effets spéciaux remarquables. Très divertissant.

Publié le 1 Janvier 2008
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8
Invisibilité

Sebastian Caine (Kevin Bacon) découvre le processus menant à l'invisibilté. Après des premiers essais fructueux faits sur des animaux, Sebastian décide d'être le premier cobaye humain, et cela au détriment de toute éthique. Il ne dévoile pas à ses supérieurs (des militaires) l'état d'avancement de ses recherches et entrâine ainsi le reste de son équipe (dont son ex-petite amie, Linda) dans ce mensonge. Si les scientifiques réussissent à rendre Sebastian invisible, ils échouent, en revanche à lui rendre son apparence normale. Et là, la véritable nature de Sebastian (déjà passablement arrogant) se révèle. Il laisse alors libre cours à son voyeurisme et à ses pulsions sadiques. Et il tuera quiconque se mettra au travers de sa route...

 

Une nouvelle version sur le mythe de l'homme invisible, mais revue et corrigée par Paul Verhoeven qui en fait une version très différente de celle de John Carpenter: Les aventures d'un homme invisible. Le hollandais violent nous montre une vision très pessimiste de la nature humaine. Car, après tout, que serions-nous prêt à faire si nous devenions invisible? La réponse va à l'encontre d'un certain cinéma édulcoré ou l'homme peut toujours espérer à la rédemption. Avec Hollow Man, Paul Verhoeven ne laisse aucun échappatoire à son héros interprété par Kevin Bacon (duquel on préféra l'interpétation dans Hypnose - son interpétation étant, et pour cause, un peu transparente), qui est ici un scientifique ambitieux et imbus de lui-même. Titillé par sa libido, Caine n'hésitera pas à tater du téton (l'érotisme étant une marque de fabrique du réalisateur).

 

Le film est divisé distinctement en deux parties: dans la première, la plus longue, où des effets spéciaux très spectaculaires montrent les différentes phases de transformation. D'abord avec un gorille puis sur Sébastian Caine ou ce dernier disparaît progressivement, jusqu' à voir le squelette. Un bon cours de biolgie en tout cas. Dans cette partie, L' homme sans ombre est à rapprocher de La mouche de David Cronenberg, qui traitait de façon similaire des expériences qui tournent mal. Dans la deuxième, une violence un peu gratuite mais très plaisante qui a déconcerté pas mal de personne. Car Verhoeven abandonne ici pour la première fois toute tentative de création et se contente (de façon remarquable) de divertir le spectateur. Comme pour se faire pardonner d'être limité par les producteurs sur le plan du sexe, il imprime sa marque au travers de la violence lors des dernières 30 minutes. On se croirait alors dans un slasher très gore. Toutes les façons de découvrir ou se trouve l'homme invisible sont essayés (eau, sang...)

 

On sort finalement assez content de la vision du film ( pour un film de commande) même si ce bon film n'est pas véritablement, et c'est un paradoxe, un bon Verhoeven, plus inspiré sur ses précédents films (Starship Troopers, Total Recall, Basic Instinct).

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