Messe Noire

Dans une école militaire, Coopersmith est le souffre-douleur de ses camarades. Lors de ses nombreuses corvées, il découvre un manuscrit satanique. Messe noire peut être considéré comme une version masculine du chef d’œuvre de Brian de Palma : Carrie au bal du diable. En effet, le personnage principal est la bête noire des autres élèves de l’école, ainsi que de ses professeurs. Le sentiment d’impuissance qu’il exprime tout au long de son calvaire, se transforme peu à peu en une haine grandissante envers ses tortionnaires. Tel un cancer gangrénant son corps, son ressentiment croît et ne peut avoir qu’une seule issue, fatale et inéluctable. Le film multiplie les bonnes idées tout en s’attachant à ne pas sombrer dans l’inutilité. Le récit se déroule dans une école militaire. Un cadre machiste et peu ouvert aux « étrangers » où la faiblesse n’a pas sa place. En gros, marche ou crève. Il faut rentrer dans le moule confiné par des personnes narcissiques et sans scrupules sous peine d’être le bouc émissaire de tout l’établissement. Le réalisateur tend à apporter suffisamment de crédibilité et d’intensité à son récit pour susciter le dédain du comportement de ces « camarades » de cours et se réjouir de leur funeste destinée. Accompagné par des thèmes musicaux rappelant l’Ave Satani de La malédiction, Messe noire est une bonne alternative à Carrie au bal du diable tout en s’interrogeant sur l’avènement des nouvelles technologies. En l’occurrence, les ordinateurs étant un vecteur de communication avec le mal. Satan est high-tech !