Diabolik: Ginko Attacks
Critiques spectateurs
Réalisateur: Antonio Manetti, Marco Manetti Avec Giacomo Gianniotti, Miriam Leone, Valerio Mastandrea, Monica Bellucci, Alessio Lapice, Linda Caridi, Pier Giorgio BellocchioInscrivez-vous ou connectez-vous pour ajouter votre avis !
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publié le 17/04/2023 - 23:01
Diabolik monte en puissance
Je ne sais pas si c'est parce que j'étais de meilleure humeur au visionnage ou parce que c'est objectivement vrai, mais j'ai l'impression que cette suite est bien meilleure que le 1er opus vraiment décevant et nanar.
Je pense que c'est vrai, car j'avais regardé le 1er avec de bonnes dispositions, et c'est ses nombreux défauts qui m'ont achevé au fur et à mesure.
Pourquoi celui-ci est meilleur ?
Déjà le plus gros défaut du premier opus, ses illogismes crasseux à répétition, est très nettement atténué ici.
Bon y'a encore pas mal de conneries, mais qui passent si on prend tout ça pour ce que c'est, l'adaptation d'un fumetti qui devait déjà pas trop s'embarrasser de logique et misait plus sur le fun pervers.
Dans cet opus, on n'a pas autant l'impression d'être pris pour des cons, et que le scénar a été confié à des singes payés en bananes avariées.
Le rythme est un poil meilleur aussi, et on n'a plus de longues séquences de dialogues hyper mal filmées et mal jouées, semblant à peine répétées.
L'interprétation d'ailleurs parlons-en: les seconds rôles ne sont plus aussi dramatiquement mauvais que dans le premier film.
Et même Valerio Mastandrea, qui joue l'Inspecteur Ginko, n'a plus l'air de dormir debout, en comptant sur sa pipe pour jouer la comédie à sa place comme dans le film précédent.
La mise en scène est plus inventive, mieux maîtrisée. C'est pas du Scorsese hein, mais on n'a plus l'impression d'avoir des incompétents derrière la caméra.
Ce qui fait que le charme étrange du premier Diabolik ne vient plus de sa ringardise, mais d'un réel savoir-faire, même si tout cela reste à relativiser, on n'est pas dans le grandiose.
Le scénar se veut surprenant, avec sa trahison de base, mais toute personne un peu aguerrie aux cliffhangers de-la-mort-qui-tue aura deviné le twist final dès le début. Mais bon, on se laisse gentiment mener quand même, c'est rigolo à défaut d'être prenant...
Luca Marinelli n'interprète plus Diabolik, il est remplacé par Giacomo Gianniotti.
On y perd un peu au change. Même si le nouveau est convaincant, froid, glaçant; il n'a pas le vice, la folie, la méchanceté implacable psychotique du premier dans le regard.
En parlant de Diabolik, un truc quand même assez insupportable dans cette suite:
Le personnage qu'on est venu voir, qu'on a envie de voir faire un max de saloperies, disparaît pendant un bon tiers du film, ce qui créé un énorme déséquilibre dans l'histoire, et une frustration encore plus grande.
Voir l'Inspecteur Ginko et sa bande de branleurs aux poignets cassés tenter de retrouver et piéger Diabolik, on s'en tape un peu si la menace n'est plus à l'écran.
Un spectacle sympathique, bien qu'une nouvelle fois inégal et bancal, mais qui ne plaît pas uniquement que pour sa ringardise.
Mais un coup dans l'eau encore, tellement un tel anti-héros pouvait apporter plus de folie et de démesure, même sans les délires numériques d'Hollywood.
On attend le 3 pour conclure cette trilogie, prévu fin 2023, pour voir si il va parvenir à monter un cran au-dessus, ou continuer à se vautrer dans ses limites paresseuses qui n'ont rien à voir avec le budget...