Grotesque

7.2

Critiques spectateurs

Réalisateur: Koji Shiraishi Avec Hiroaki Kawatsure, Tsugumi Nagasawa, Shigeo Ôsako

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Punisher84

I am Legend - 1390 critiques
publié le 11/03/2010 - 17:11

Débile

Je vais choquer sur plusieurs plans. Déjà parce que j’ai vraiment aimé ce film. Ensuite parce je trouve que je n’ai jamais rien vu d’aussi violent. Sur une vue vraiment générale, tout les SAW, HOSTEL et consorts peuvent aller se rhabiller. Graphiquement parlant, c’est du jamais vu. Doigts et bras tronçonnés, tétons sectionnés et j’en passe. En un mot ? Insoutenable. Surtout que la majorité des séquences sont filmées en plans rapprochés. Ce qui rend les choses encore plus « gerbantes » qu’à la base. A coté de la plaque celui qui n’a pas compris que GROTESQUE n’est à mettre sous des yeux mineurs. Mais comme tout bon cinéphile qui se respecte, je me dois d’être honnête. Et comme c’est trop souvent le cas, le film pêche trop souvent à cause d’un scénario anémique. L’idée de base de suivre en images la perversion d’un tueur atypique est intéressante. Mais elle reste trop sous-exploitée dans le sens ou quasiment rien ne nous ait dévoilés quant aux intentions et vécus du tueur. Peut-être que certains esprits affutés au genre auront su découvrir les aboutissants insoupçonnés de GROTESQUE. Mais les autres seront certainement largués. Personnellement, c’est comme si j’avais vu un enchaînement de scènes dégoutantes sans autre intérêt que la violence physique pure. Pourtant, je suis resté scotché à mon écran grâce au pouvoir envoutant procuré par le film. Pour peu qu’on y soit habitué, les comédiens s’en sortent avec les honneurs. Car il est à mon avis très difficile de devoir jouer dans de pareilles conditions. Globalement le film n’est vraiment pas mauvais et ne vaut que pour sa violence. A mes yeux, cela est passable même si on aurait dû en savoir plus. Tout le monde n’est pas aussi indulgent que moi et c’est pourquoi je pense que GROTESQUE ne plaira pas à beaucoup de monde.

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Dante_1984

I am Legend - 1124 critiques
publié le 03/11/2009 - 09:58

Extrême et malsain

Interdit dans plusieurs pays, Grotesque possède une réputation des plus sulfureuses. En comparaison de celui-ci, Saw et Hostel ressemblerait davantage à La mélodie du bonheur. Une comparaison que l’on peut voir sur une des affiches du film : « Saw and Hostel were just appetisers ». Est-ce que Grostesque supporte le rapprochement avec ces deux films emblématiques du cinéma d’horreur ? Non seulement il la supporte très bien, mais il dépasse allégrement le niveau de barbarie de ceux-ci. On est directement plongé dans le vif du sujet et les premières exactions du psychopathe ne se font pas attendre. Un personnage au physique commun, pour ne pas dire quelconque. Un trait sensé nous rappeler que le mal n’a pas de visage, ni de profil type. La réalisation nous pousse à sombrer dans le quotidien et la psychologie tordue du serial killer. Une tension permanente réellement éprouvante, puisqu’il vaque à ses occupations à côté de ses victimes. Il s’adresse à eux comme s’il étaient de vieilles connaissances (ex : « Ce gâteau est exceptionnel. »). Une musique classique accompagne les tortures. Cela procure un contraste inattendu avec le supplice subis par les victimes. Il prend un malin plaisir à les manipuler et à jouer avec leurs nerfs. Car, il informe ce qu’il va faire subir à leurs corps ou les prévient qu’ils vont souffrir. Une torture physique et psychologique insupportable. On se demande sur ce qui est le plus terrible : la souffrance en elle-même ou l’attente de la souffrance. Mais dans quel but commet-il pareils crimes ? Son prétexte est un fantasme d’une stimulation sexuelle dépravée. Il prend du plaisir à la souffrance d’autrui. Mais, plus étrange, à leur volonté de survivre. L’imagination la plus détraquée ne peut concevoir de tels supplices. C’est sur ce point que Grotesque dérange. La violence est toujours injustifiable. Toutefois, lorsqu’elle devient gratuite, elle devient malsaine et dérangeante. Il n’y a aucun véritable mobile, juste la jouissance de faire souffrir. De ce fait, on est en droit de se demander la nécessité d’un tel film. Son titre se réfère à un dénouement plutôt extravagant. Ma note se justifie par le niveau de cruauté et d’atrocité du film. J’aurais pu mettre une note inférieur à la moyenne pour sa gratuité ou le manque d’une véritable histoire. Cependant, Grotesque se veut avant tout un film traitant de la torture et de la bestialité humaine. Force est de constater que dans ce domaine, il excelle et ne trouve pas d’égal. D’une perversion sans limite, Grotesque n’a pas fini de faire parler de lui. Scabreux, troublant, pernicieux, subversif, barbare, les adjectifs ne manquent pas pour définir un film d’un sadisme innommable.