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Rambo 2 : La Mission
Après un premier film qui mettait en avant le traumatisme de la guerre du Vietnam et les répercussions sur les vétérans américains à leur retour au pays, on revient ici à la guerre avec une approche moins psychologique, plus politique et rythmée.
On retrouve ici John Rambo qui suite aux événements du premier film est incarcéré dans une prison, ce qui est un élément important vu que le colonel Trautman propose l'amnistie présidentielle à Rambo en échange de ses services. C'est une manière plutôt habile de lié les deux films.
Rambo retourne donc au Vietnam, avec pour mission de repérer des possibles survivants parmis des soldats américains retenus captifs depuis la fin de la guerre. Mais les événements se précipitent quand Rambo enfreint les règles de ses supérieurs, se retrouvant isolé au Vietnam. On voit ici une position très nette de mettre en avant l'hypocrisie de l'état américain au travers de la situation de Rambo et le comportement de Murdock.
Pour le reste, on va aller plus loin dans le côté surhomme avec un Rambo qui va pratiquement à lui seul mettre en déroute l'armée Vietnamienne et une garnison russe, ce qui va enrichir le mythe Rambo mais au détriment d'un certains réalisme. Que Rambo est le dessus sur la police dans le premier film pouvait être crédible au vu du côté inxpérimenté des policiers dans la guerre, mais là il s'agit de soldats expérimentés et qui, dans le cas des Vietnamiens, ont l'avantage du terrain. Donc, ce film souffre d'un manque de réalisme assez troublant mais qui compense par son côté action grand spectacle.
Rambo est ici plus un symbole de l'Amérique forte, même si il reste celui qui dénonce également l'hypocrisie de son pays. Stallone reste convaincant dans son rôle, on le voit vraiment habité par le personnage. Dommage que celui-ci perd en crédibilité au profit du culte du surhomme.
Une suite qui s'inscrit plus dans le cinéma d'action de l'époque où on privilligie le spectaculaire au détriment du pathos et de la logique. Ça reste néanmoins une suite intéressante, avec quelques scènes fortes, un propos politique pertinent, et bien plus d'actions que dans le premier film.
Publié le 1 Décembre 2024
Rambo
Premier film de la saga culte "Rambo", avec l'introduction de John Rambo, interprété par un Sylvester Stallone auréolé du succès de la saga "Rocky".
Si la saga a prit dès le second opus un tournant bien plus action, il ne faut pas oublier l'aspect tragique de ce premier film qui montre un Stallone bouleversant dans ce rôle qui est la représentation même du destin tragique de ces américains partis malgré eux à la guerre du Vietnam, pour revenir au pays en exclus, marginalisés par une société au nom du pacifisme.
Le film reste néanmoins assez riche en action, mais dans une structure assez particulière par rapport au cinéma d'action traditionnel de l'époque, le protagoniste principal de l'histoire se trouvant prit en étau dans un système auquel il se révolte, entraînant plusieurs drames et pouvant du coup se situer dans une zone grise qui fait qu'on peut difficilement le qualifier de "héros" mais plus comme un symbole des conséquences de la guerre du Vietnam, étant du coup dans une approche plus complexe que le cinéma d'action de l'époque.
On peut aussi voir ce film comme la représentation des violences policières, étant l'élément déclencheur de la révolte de Rambo. La figure du shérif adjoint qui cherche à tuer Rambo à tout prix, violant du coup la loi, en est le parfait exemple.
Le personnage du colonel Trautman est un point important du film, étant celui qui décrit le passé de Rambo, contribuant à construire le mythe de celui-ci. C'est aussi lui qui fait figure de médiateur entre la police et Rambo, étant la seule personne pour qui Rambo a encore confiance.
Un très bon film qui va lancer une saga culte, dont aucun autre opus n'atteindra malheureusement la qualité de ce premier film. C'est une des meilleurs performances de Stallone au cinéma, notamment sur la fin.
Publié le 1 Décembre 2024
MINDLIAR: Le Dernier Mensonge
Pour les anglophones, je vous recommande de regarder le documentaire produit par National Geographic en trois parties : "Killer lies: chasing a true crime con man".
Au moins le docu prend soin de ne pas doxxer le nom de l'actrice espagnole.
De plus, il semblerait que l'identité de l'actrice a été révélée il y a trois ans dans la rubrique commentaire d'un blog dédié aux mensonges de Stéphane Bourgoin... il ne fallait pas chercher très loin.
Le lien du blog :
https://termite-en-colere.blogspot.com/2014/11/stephane-bourgoin-nous-di...
Publié le 1 Décembre 2024
Gremlins 2 : La Nouvelle Génération
Gizmo est de retour au bercail (fin du premier) mais son papa adoptif meurt et le magasin du vieil homme se voit détruit par un gros promoteur. Gizmo se retrouve à la rue, puis kidnappé par des fous de laboratoires.
Etrange suite très orientée comédie (au revoir le conte de noël) qui singe quelque peu son ainé. Gizmo y est toujours aussi mignon et ses frères diaboliques sont encore plus cons et barrés. C'est la grande éclate pour eux : une invasion déjanté avec toujours plein de petites références au cinéma et à la société d'époque.
Différent mais très bon dans le genre comédie fantastique décalé. Excellent !
Publié le 30 Novembre 2024
Time Cut
Alors, TIME CUT sur Netflix, c'était comment ?
Eh bien, pas foufou et j'en suis navré, parce que sur un principe identique le TOTALLY KILLER sorti il y a quelques mois sur Amazon Prime se montrait bien plus fun et réussi.
Dans TIME CUT (comme dans TOTALLY KILLER donc), une jeune femme se retrouve propulsée dans le passé à une date où des meurtres ont secoué sa petite ville. Et forcément, elle va tenter de les empêcher en essayant de découvrir l'identité de l'individu masqué.
Le problème dans TIME CUT, c'est que tout est fade, des séquences de meurtre aux tourments intérieurs de notre héroïne en passant par les "intéractions" avec le passé. TOTALLY KILLER assumait au moins jusqu'à la caricature d'envoyer une femme de 2024 dans un passé où les normes sociétales étaient différentes, ce qui produisait un contraste amusant, mais dans TIME CUT ça ne dépasse jamais le stade du clin d'oeil inoffensif (et donc pas drôle).
Si au moins l'histoire et les meurtres s'étaient montrés prenants, ça aurait pu passer (nous sommes dans un slasher après tout), mais là aussi c'est un échec puisque tout est cousu de fil blanc, jusqu'à l'identité du tueur qui est, une nouvelle fois, un crachat au visage des geeks.
Bref, TIME CUT, c'est bof. Préférez-lui largement la version d'Amazon Prime intitulée TOTALLY KILLER, donc.
Publié le 29 Novembre 2024
Les Immortels
Un film qui prend appuie sur la mythologie grecque pour mieux la réécrire à seul fin de dresser un récit original mais qui du coup souffre en incohérences.
La représentation des dieux est pour ainsi dire très différente, n'étant ici qu'observateurs passifs des événements de par leurs règles, ce qui amène à demander leurs utilités. C'est justement l'omniprésence des actes des dieux dans la quête des héros qui est un des points fondamentaux des récits mythologiques. Outre cette transgression un peu trop forcée, on a un Zeus qui peine à convaincre et des dieux aux personnalités à peine effleurés, hormis Athèna.
Thésée, joué par Henry Calvill, est le point fort du film. Il est la figure type du héros courageux et altruiste. De plus, sa nature d'exclus au sein de son propre village renforce l'emphatie qu'on peut avoir pour lui. L'acteur arrive très bien à rendre crédible cette figure héroïque, même si on s'éloigne de beaucoup du mythe originel. D'ailleurs, le minotaure est ici à peine exploité, c'est plus un personnage forcé qui n'a aucune épaisseur psychologique, un comble quand on connaît l'histoire de Thésée et du minotaure.
Hyperion est un très bon antagoniste, à la fois sans pitié, sadique et doté d'un esprit de vengeance à toute épreuve. Mickey Rourke offre une très bonne performance qui rend le personnage particulièrement inquiétant tellement il ne semble avoir aucune limite dans la cruauté.
Les titans, terrible insulte à la titanomachie, ne sont ici que des êtres bestiaux dans leurs comportements. On ne sait pas la raison de cette guerre, le prétexte invoqué est trop flou pour moi. Ils n'ont pas de vrais identités et sont présentés comme déshumanisés, ce qui est très loin du mythe des titans. Si ils arrivent à avoir une présence inquiétante, ils n'en demeurent pas moins des antagonistes peu qualitatifs.
Niveau action et horreur, certaines séquences sont assez marquantes, notamment avec les actes d'Hyperion.
Un film intéressant mais qui s'éloigne trop du mythe. Je n'ai rien contre les réécritures en soi, cela fait parti du processus artistique, mais là je trouve qu'on part un peu loin dans la réinterprétation et on perd l'essence de tout bon récit mythologique. De plus, hormis les protagonistes principaux et Hyperion, les autres personnages souffrent d'un vrai manque de construction psychologique. Malgré tout, ça reste un bon divertissement cinématographique. Je ne peux néanmoins le considérer au delà du correcte du fait de cette approche trop nébuleuse de la mythologie grecque.
Publié le 27 Novembre 2024
300
Un film mettant en avant le roi de Sparte, Leonidas, lors de la guerre l'opposant à Xerxes, le souverain de l'empire Perse. Si le film s'appuie sur un fait historique veridicte, il prend tout de même de nombreuses libertés artistiques, notamment sur l'esthétique des guerriers des deux camps.
Leonidas est présenté comme la figure la plus noble de Sparte, courageux, fière, fort, patriote, altruiste et romantique. Cette image idéalisé du spartiate n'est pas sans poser quelques problèmes de cohérence avec l'intro du film qui présente l'éducation très difficile et brutale à Sparte. Pourtant, il semble être un père aimant, contrastant avec l'image de son propre père et est loin de l'image du guerrier froid qui est pourtant narré comme la grande force de ce peuple.
Au delà de ces incohérences, Leonidas reste un personnage marquant par les valeurs qu'il défend et sa capacité à rassembler ses hommes. La solidarité des 300 combattants spartiates est le point fort du film, que ce soit lors des combats ou les discours galvanisateurs de Leonidas, prônant une unité et un courage qui sont très bien retranscrits à l'écran.
On lui oppose un souverain tyrannique et mégalomane, à l'apparence particulière en contraste avec Leonidas. Sa présence en impose, il faut dire qu'au vu de la taille du personnage ce n'est pas surprenant. Sa gestuelle et ses monologues appuient le raffinement mais aussi l'éxcentricite du personnage, qui derrière de beaux discours ne cherche qu'à asseoir sa domination et se résume à un égocentrisme. Alors que Leonidas se bat au front avec ses hommes, lui reste en retrait derrière une armée illimitée. Il est présenté comme une sorte de symbole de la décadence orientale, bien qu'il s'éloigne de beaucoup de son modèle historique. Son armée est diversifié, avec des guerriers lambdas, sa garde d'élite, des tribus barbares, ça va vraiment loin dans l'exagération mais une fois franchit le cap de l'incrédulité, et si on s'en tient à une vision très spectaculaire américaine, la vision de cette armée multiple fonctionne.
Les scènes d'actions sont bien filmés, avec des ralentis qui appuient bien la portée de certaines attaques. On peut avoir l'impression que l'accent est mit sur la sensation au détriment du récit, on appuie ainsi beaucoup plus la part d'action.
La part politique du film reste un des éléments les moins exploités du film, malgré quelques explorations du modèle politique spartiate. On voit que ce n'était pas la priorité de Snyder qui a privilégié la violence à la réflexion dans son récit. Les quelques rares scènes de diplomatie sont là pour appuyer un futur acte d'une grande violence, hormis la discussion entre Leonidas et Xerxes qui est un cas à part.
Un bon divertissement qui permet dans le même temps de porter un intérêt sur cette Sparte antique, dont le modèle politique de l'époque était bien loin de faire consensus dans notre occident moderne. La violence graphique est assez présente et si on peut reprocher un côté très caricatural de l'orient, on n'oublie pas pour autant de montrer les failles de cette Sparte.
Publié le 24 Novembre 2024
10 000
Un film se situant durant la préhistoire, même si quelques éléments peuvent faire penser à l'antiquité. Un nouveau pari cinématographique pour le réalisateur visionnaire de "Stargate la porte des étoiles" qu'est Roland Emmerich.
Au travers de la quête d'un chasseur, D'Leh, le récit nous entraîne dans une odyssée prenante qui permet la découverte de nombreux peuples et cultures, sans compter des créatures préhistoriques visuellement impressionnantes.
A la fois un récit initiatique et romantique qui permet au protagoniste de trouver sa destinée et sauver la femme qu'il aime. Si le côté prophétie apporte une touche de fantastique à l'histoire, ça reste tout de même dans une approche assez réaliste, même si on se doute que le réalisateur a prit quelques libertés avec la véracité historique au profit d'une épopée grandiose.
Le faux dieu qu'on peut considérer comme le grand antagoniste du film peut avoir été en partie calqué sur le personnage de Ra de "Stargate". Outre son rapport aux pyramides, sa façon de se dissimuler aux yeux de son peuple et sa mégalomanie sont des caractéristiques qu'on retrouve chez Ra. Il semble croire en la prophétie, ce qui implique qu'il n'est pas uniquement tourné vers la science. Dommage qu'on en sache si peu sur lui et qu'il apparait tardivement dans l'histoire. Il incarne ce despotisme cruel qui réduit les formes de vie qu'il juge inférieur à sa merci, sa fin est à la hauteur de la cruauté du personnage.
Un film assez fort dans sa narration et son esthétique. Un récit qui appuie fort ses thèmes et reste cohérent dans cette démarche. Une vraie odyssée visuelle qui fait rêver et s'émouvoir, tout en n'oubliant pas de montrer le pire de l'être humain.
Publié le 24 Novembre 2024
Le 13ème Guerrier
Une nouvelle adaptation d'un roman de Michael Crichton, après le succès de "Jurassik Park" et avec le réalisateur de "Piège de cristal", avait de quoi emballer et avec en plus Antonio Banderas en vedette. Et effectivement, ce film est qualitativement assez intéressant.
On se retrouve donc avec le personnage d'Ahmed Ibn Fahdlan, interprété par Antonio Banderas, qui va se retrouver mêler malgré lui à une épopée viking. L'alliance de deux cultures différentes apporte un intérêt au récit, offrant une complicité riche face à un ennemi de l'ombre.
Si le personnage de Banderas est au premier plan, il n'est pas à proprement parlé le héros du film mais plus un témoin actif tenant à la fois le rôle d'observateur et de guerrier dans un monde qui lui est étranger. En tant que tel , le personnage est un bon élément au film, surtout avec l'interprétation de Banderas. Par contre, le fait qu'il arrive en si peu de temps à comprendre le langage viking n'est vraiment pas crédible.
Le groupe de vikings qui l'accompagne est plutôt attachant dans ce côté fraternel au sein du groupe et leur chef est l'exemple type du chef valeureux n'hésitant pas à risquer sa vie. Son dernier combat canalise toutes les attentes sur ce personnage qui s'inscrit dans la tradition guerrière du viking, pour un résultat à la hauteur.
La tribu antagoniste du film est pour le coup assez sinistre dans ses coutumes, proche de la déshumanisation. Leur tactique de guerre est efficace, renforçant l'aura de peur qu'ils inspirent. Dommage que la dernière bataille contre eux s'achève sur un combat expéditif pour leur chef dont on aurait aimé plus de résistance à l'écran. Reste que ce peuple cannibale demeure un atout majeur du film.
Un assez bon film qui arrive plutôt bien à mêler action, horreur et humour dans une épopée marquante où on voit s'associer culture Viking et arabe face à une menace d'un peuple presque plus proche de l'animal que de l'homme, comme pour illustrer le combat de l'homme face à la nature.
Publié le 24 Novembre 2024
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Un film qui traite du fantastique au travers d'une période médiévale, avec évidemment un dragon au centre du récit.
Si le film semble bien moins audacieux et spectaculaire que son gros concurrent de l'époque, "Le seigneur des anneaux", il n'en demeure pas moins que ce film dispose d'un atout majeur au travers de cette idée du coeur magique liant un dragon à un prince maléfique. Au delà des conséquences sur la psychologie du héros du film, Bowen, cela appuie également la corruption par le mal incarné par le prince Einon qui évolue d'un enfant disciple à un dictateur sadique et cruel, tout en condamnant l'âme de son bienfaiteur.
Le dragon, Draco, incarne ici la sagesse, loin de l'image des dragons occidentaux. Si son lien avec le prince n'est pas tout de suite établit, on sent son affect, et sa relation avec Bowen n'en n'est que plus importante, tout deux ayant été à la fois victimes et responsables en partie des actes de Einon. Visuellement, il demeure assez réaliste pour l'époque. La force du personnage est aussi de savoir mêler habilement la sagesse, la ruse et l'humour.
Quand à Bowen c'est le chevalier par excellence qui après avoir été désabusé retrouve un sens à sa vie par sa rencontre avec Draco. Loin d'être exempt de défauts, notamment la mort de plusieurs dragons dans sa quête de vengeance, son évolution est une belle réussite narrative. Dennis Quaid livre une très bonne performance qui traduit bien la dualité du personnage tantôt cynique et désabusé, tantôt chevaleresque et altruiste.
Le film arrive très bien à restrancrire cette période anglaise, donnant un cadre assez réaliste à l'ensemble, malgré la présence du dragon. Les épées utilisés sont ainsi assez fidèles aux modèles de l'époque.
La musique est vraiment une belle réussite, apportant un vrai plus à certaines scènes, notamment sur la fin qui sublime bien l'impact dramatique et féérique de l'instant.
Un bon film plus mature qu'il n'y paraît et à l'impact émotionnel fort.