Tueur du Vendredi, Le
Après les tragiques évènements survenus au camp Crystal Lake, Alice, la seule survivante du carnage orchestrée par Mme Voorhees qu'elle a décapité, est complètement déboussolée. Un soir, un individu s'introduit chez elle et lui plante une aiguille à tricoter dans le crâne (!). Et malgré la mauvaise réputation du camp Crystal Lake, une nouvelle colonie de vacances s'installe aux abords du lac. Mais très vite, ils vont s'appercevoir qu'un tueur rôde dans le coin...
Et voilà comment résumer en quelques lignes l'intrigue de la suite du déjà pas fameux Vendredi 13. Si le premier film constituait un spectacle plutôt "divertissant" pour l'amateur de slasher movies, avec de nombreux meurtres assez gores (merci Tom Savini), ce second film n'est malheureusement pas à la hauteur de son prédécesseur (c'était pourtant pas difficile quand même).
On passera donc sur le scénario, qui se contente de pomper allègrement sur celui du premier film au détail près que le tueur est cette fois-ci notre cher Jason Voorhees. Pour la première apparition de celui que l'on surnomme affectueusement le "gros", le réalisateur Steve Miner (House, Lake Placid) a donc décidé de suivre, dans les grandes lignes, l'intrigue du premier Vendredi 13. Le résultat n'est pas fameux et scénario, dialogues et situations forment un ensemble pas très captivant. On saluera quand même au passage les prestations honnêtes de la plupart des acteurs du film qui remplissent leur part du contrat.
Mais les habitués de l'univers très "standardisé" du slasher sont bien conscients que le scénario est rarement l'élément le plus important dans le film. Dans un slasher, ce qui compte c'est que ça saigne et que les meurtres se suivent à intervalles réguliers (au passage, on regrettera quelques coupures lors des scènes sanglantes). Autre élément "vital" dans un slasher : un boogeyman qui en impose. Si le tueur de la série des Halloween, Michael Myers, prend la forme d'une ombre menaçante et bien flippante, le "gros", dans le film de Miner, est loin d'avoir le même charisme et de susciter autant de peur. La faute revient en grande partie à son look déplorable, avec son sac à patates sur la tronche et sa salopette de bûcheron. Même s'il n'y va pas de main morte dans les séquences de meurtres, le "gros" n'est pas très convaincant pour sa première apparition à l'écran (en adulte bien sûr). Même si le "gros" est un attardé mental, il pourrait quand même soigner un peu sa dégaine...
Heureusement que le réalisateur Steve Miner connaît son boulot : on retrouve la même ambiance que dans le précédent film avec ces bois inquiétants, ces petits bungalows miteux et ces éclairages poisseux. Un bon point pour Miner qui s'en sortira un poil mieux dans le troisième film : Meurtres en 3-D. Malgré tout, le film a pris un sacré coup de vieux (comme beaucoup de films des années 80) et sa vision aujourd'hui s'avère assez "douloureuse", à moins d'être un aficionado du slasher ou un fan hardcore de la série...
Un film de Steve Miner
Avec : Amy Steel, John Furey, Adrienne King, Kirsten Baker