Meurtres en 3-Dimensions
Malgré le dernier carnage occasionné par le tristement célèbre Jason Voorhees, le camp Crystal Lake attire toujours les foules. Une nouvelle équipe de moniteurs débarque non loin du site avec la ferme intention d'ouvrir une nouvelle colonie de vacances. Mais Jason n'est toujours pas décidé à laisser des étrangers s'installer tranquillement dans son patelin. Et le cauchemar recommence...
Ce qu'il y a de bien avec les Vendredi 13, c'est qu'ils sont très faciles à résumer et à chroniquer. Alors, pour ce troisième volet, le réalisateur Steve Miner est toujours à la barre et, cette fois-ci, parvient à livrer un slasher à peu près convenable. Certes, le scénario tient toujours en quelques pages et demeure inintéressant au possible. Mais, comme à l'accoutumé dans un Vendredi 13 (et dans bon nombre de slashers malheureusement), l'histoire, les situations, les personnages et les dialogues sont tout ce qu'il y a de plus conventionnel..
Seul fait réellement "marquant" dans ce troisième film : Jason va se transformer en véritable icône du cinéma d'horreur en piquant le masque de hockey d'un ado boutonneux qui passe son temps à faire le clown pour séduire une donzelle. Enfin, Jason ressemble à quelque chose (on se souviendra longtemps du coup du sac à patates et de la salopette de bûcheron dans le second). Devenu un vrai boogeyman comme son confrère Michael Myers, Jason va poursuivre sur sa lancée et nous gratifier de quelques scènes de meurtres bien corsées : le jeune qui marche sur les mains et qui reçoit un bon coup de machette dans les parties, un voyou qui se fait empaler à la fourche, une demoiselle qui se fait harponner la tête... Rien à dire, Jason pète la forme (surtout par rapport au précédent film) et le spectateur jubile. De ce côté-là, il coiffe au poteau Michael Myers, qui est plus soft dans ses meurtres.
Il est difficile de livrer une critique plus étoffée de ce film car, mis à part les scènes de meurtres, on s'ennuie pas mal. Le groupe de moniteurs est constitué de stéréotypes récurrents dans ce type de production : l'ado boutonneux, timide et fan de films d'horreur (le personnage le plus sympathique du film cependant), le couple de forniqueurs, l'héroïne de service qui mettra un terme aux agissements du "gros", les vandales en cuir... Les acteurs font leur boulot et méritent bien leurs cachets (remarquez, on leur demande pas grande chose). Tout comme le réalisateur qui se débrouille plutôt bien et utilise le décor à bon escient par moment (la grange par exemple). Les meurtres s'enchaînent à un rythme appréciable et les 90 minutes passent relativement vite.
En résumé, un slasher conventionnel mais comportant suffisamment de meurtres pour maintenir le spectateur éveillé. Et dans la (longue) série des Vendredi 13, ce Meurtres en 3-D figure sans doute parmi les meilleurs épisodes.
A noter que, comme son titre l'indique, Meurtres en 3-D a été tourné en 3-D (certains effets spéciaux en témoignent comme le coup de l'oeil exorbité qui se "rapproche" de l'écran, ou encore le coup du harpon). Enfin, l'année suivante, sortaient Les Dents de la Mer 3, Amityville 3-D et Parasite, trois films également tournés pour la 3-D. Une initiative purement commerciale donc...
Un film de Steve Miner
Avec : Dana Kimmell, Paul Kratka, Richard Brooker, Nick Savage