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Le Secret de la Pyramide

Un excellent divertissement qui vous plongera dans la jeunesse de Sherlock Holmes imaginée par Spierlberg, Colombus et Levinson.
Publié le 1 Janvier 2008 par JulienVoir la fiche de Le Secret de la Pyramide
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Le jeune John Watson arrive dans la prestigieuse université de Londres. Dès le premier jour, il va faire une rencontre qui changera le cours de sa vie. Il fait ainsi la connaissance du jeune Sherlock Holmes, un élève brillant, vif d'esprit et avide d'énigmes en tout genre. Lorsque plusieurs notables sont retrouvés morts dans d'étranges circonstances, Holmes décide de prendre les choses en main, face à l'incompétence de l'inspecteur Lestrade de Scotland Yard. Holmes et Watson mettent bientôt à jour l'existence d'une mystérieuse secte...

Après les deux comédies dramatiques Diner (1982) et The Natural (1984), Barry Levinson se retrouve sur Le Secret de la Pyramide avec une solide équipe à ses côtés : Steven Spielberg et Frank Marshall à la production, Chris Colombus au scénario et les studios ILM pour les effets-spéciaux. Du beau monde au service d'une histoire qui nous propose de découvrir la jeunesse du héros de Sir Arthur Conan Doyle : Sherlock Holmes. Au passage, signalons que Le Secret de la Pyramide (Pyramid of Fear - La Pyramide de la Peur en v.o.) est une histoire originale et n'est pas tirée d'un roman de Conan Doyle. L'histoire n'en est pas moins intéressante et aboutie et ne trahie à aucun moment le mythe créé par Conan Doyle.

Le Secret de la Pyramide a tout du film destiné au jeune public (un peu comme Les Goonies) et pourtant il s'adresse autant aux adultes qu'aux plus jeunes(tout comme Les Goonies). En effet, l'histoire, sans être d'une complexité rebutante, propose pourtant quelques rebondissement inattendus et parfaitement maîtrisés. De plus, Sherlock Holmes et Watson ont à faire à une secte qui sacrifie des humains lors de cérémonies mystiques. Sans être "sensible", le sujet ne semble pas vraiment destiné à l'émerveillement de nos chères petites têtes blondes. Enfin, le scénario évite l'écueil trop simpliste et éculé des "méchants d'un côté, les gentils de l'autre" grâce à la présence de personnages assez ambigüs (je n'irais pas plus loin dans le spoiler).

La réussite du film repose en grande partie sur son casting. Bien entendu, les personnages de Sherlock Holmes et de Watson étaient attendus au tournant. Nicholas Rowe, acteur essentiellement pour la télévision (on a pu le voir récemment dans Le Fils de Chucky), interprète avec beaucoup de conviction et de sincérité le jeune Sherlock Holmes. Epaulé par un scénario qui lui offre de jouer sur le registre de la comédie, du romantisme et du dramatique, il correspond parfaitement à l'image que l'on pourrait se faire du Sherlock Holmes adolescent des romans de Conan Doyle. Son compagnon de toujours, John Watson, est incarné avec brio par le jeune Alan Cox (le fils de l'acteur Brian Cox, qu'on a pu voir dans Le Cercle, Manhunter, et X-Men 2 entre autres). Un personnage également fidèle à l'esprit des romans de Conan Doyle. A leurs côtés, on retrouve la charmante Sophie Ward (Waxwork 2 : Lost in Time), le charismatique Anthony Higgins (Taste the Blood of Dracula), et dans le rôle de l'inspecteur Lestrade, Roger Ashton-Griffiths (Haunted Honeymoon, The Brothers Grimm).

Le Secret de la Pyramide a représenté, en son temps, une petite révolution dans le monde des effets-spéciaux avec la fameuse scène du "chevalier du vitrail" dans laquelle le personnage d'un vitrail - un chevalier - s'extrait de son cadre pour venir terrorisé un pauvre abbé dans une église. Réalisé entièrement en numérique, le chevalier est très crédible même si depuis, on a vu beaucoup mieux (le film date de 1985 quand même). Mais pour l'époque, l'effet était saisissant.

Le film de Barry Levinson est donc un divertissement des plus sympathiques, qui s'adresse à un large public et qui propose une intrigue, des personnages et des situations intéressantes, fidèles à l'univers de Sir Arthur Conan Doyle.

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Le Secret de la Pyramide
Réalisateur:
Durée:
109 min.
8.3
Moyenne : 8.3 (20 votes)

Young Sherlock Holmes (Barry Levinson, 1985)

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