Hellraiser : Le Pacte
Critiques spectateurs
Réalisateur: Clive Barker Avec Andrew Robinson, Clare Higgins, Ashley Laurence, Sean Chapman, Doug BradleyInscrivez-vous ou connectez-vous pour ajouter votre avis !
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publié le 02/11/2023 - 14:45
L'homme et le monstre
Une chose qui frappe tout de suite dès l'introduction : Le film se permet d'aller loin dans le gore. Dans le contexte de l'époque, la création d'un film autour d'un torturn porn surréaliste relevait de l'audace. Et le moins qu'on puisse dire c'est que ce fut un pari réussi tellement ce film se montre original et marquant tant dans son concept que son récit.
Si les cenobites peuvent être perçu en partie comme des antagonistes, le vrai méchant de l'histoire c'est Franck, personnage amoral et dévoré par sa propre passion, car oui le film met bien en évidence que le vrai monstre de l'histoire c'est l'homme et non le monstre. D'ailleurs, il remplir parfaitement son rôle tellement le personnage est retors et manipulateur, rien n'est fait pour excusez ses actes.
Dans cette histoire le personnage centrale reste Julia, dévorée elle aussi par sa passion. Elle est néanmoins beaucoup plus nuancée que Franck, ses choix vont la conduirent dans une mauvaise voie mais on ressent bien la lutte intérieure qu'elle se livre .
Évidemment, il faut parler des cenobites, un des points les plus attrayants de l'histoire. Ce qui est assez particulier avec eux c'est qu'ils ne sont pas à proprement parler malveillants bien que leurs actes ont de quoi faire passer Franck pour un enfant de coeur. Cependant, ils obéissent à des règles et sont en fait des personnages neutres ni vraiment du mauvais côté ni du bon, une approche qui sera malheureusement délaissée à partir du 3 ème film. Leur but se limite à l'exploration du plaisir et de la souffrance pour ceux qui ouvrent la boîte, symbolisant l'éternel quête de l'homme dans son insatisfaction du matériel. C'est aussi l'introduction du personnage de Pinhead, et quel intro quand on le voit rassembler les morceaux du visage de Franck. Ici, Pinhead affiche clairement sa neutralité et fait juste office de porte parole de la volonté des cenobites.
Kirsty est une final girl plutôt réussi et assez tragique car témoin du déchirement de sa famille, surtout son personnage n'est pas tant mit en valeur que ça au début de l'histoire, se faisant éclipsée par la présence de Julia, ce qui permet un sacrée retournement à mi-parcours. D'ailleurs, Julia et Kirsty dans leur dualité reprennent des codes propres au conte comme le conflit belle-mère /Belle-fille ou conflit générationnel.
Et que dire des effets spéciaux qui sont assez marquants pour l'époque, on va très loin avec les séquences de meurtre et les looks des cenobites sont tous très réussis, dans leurs étrangetés.
Un très bon film qui nécessite d'avoir les nerfs solides pour son visionnage mais qui ravira tout amateur du cinéma d'horreur.
publié le 30/08/2021 - 15:12
Écorché vif
Un des films qui a certainement marqué le plus les amateurs d'horreurs de ma génération.
Des passages gores saisissants encore très bons aujourd'hui, des figures mythiques dans le genre avec bien sûr en vedette le fameux Pinhead.
Bref tout a été dit ou presque sur ce grand film d'horreurs réalisé par un des maîtres du genre Clive Barker.
Culte ! !
publié le 07/04/2020 - 19:47
La clé des deux mondes
Mr Cotton achète une curieuse boite. De retour chez lui il l'a manipule, elle s'anime... et il meurt d'une façon très sadomasochiste ! Apparaît alors une étrange créature...
Plus tard, son frère et sa femme (ex maîtresse du défunt) débarquent à leur tour dans la maison du "crime"...
Je tourne autour de ce film depuis que je suis ado sans jamais n'avoir eu (ou saisi) une occasion de le voir. Et bien c'est fait, et je n'ai pas été déçu ! J'ai maintenant l'envie de voir le reste de la saga pour savourer l'univers torturé de l'auteur. Des créatures venue d'on ne sait où, sorte de démons SM. Cette mystérieuse boite casse-tête, à la fois cause et solution. Et du gore très réaliste...
Les cadrages sont excellents tout comme la musique : ceci créé une atmosphère superbe. Les scènes choques sont légions avec la "naissance" de Franck bien sûr (magnifique de laideur) mais aussi le passage avec le clou (aie...), l'intro en elle même et encore bien d'autres moments sanglants. Des visuels, des FX, des maquillages à la "Horribilis", d'une grande qualité. J'ai même cru voir en l'un des cénobites, un visage qui a pu inspiré le Némésis de Resident Evil... Et puis cette grosse bébête rose dégueu... un ravissement.
Une oeuvre fantastique à la réalisation géniale et à l'écriture bien inspiré (d'un vrai auteur de genre, ça va donc de soit).
Excellent !!! A voir absolument !!!
publié le 03/07/2013 - 12:43
Excellent
publié le 01/07/2013 - 17:25
Mon avis
publié le 03/06/2013 - 07:56
Mon avis
publié le 08/12/2012 - 12:27
Mon avis
publié le 15/11/2012 - 14:41
Chef d'oeuvre !!
publié le 15/09/2012 - 22:30
Les portes de l'enfer sont ouvertes.
publié le 12/06/2012 - 20:57
Des clous dans la tête
On reconnait très rapidement la patte de Barker, car avec Hellraiser, il signe ses thèmes favoris en proposant quelque chose de profondément malsain, urbain et fantastique. L’histoire de ce premier film commence par une scène assez bizarre, avec un homme se livrant à l’ouverture d’un cube dont l’aspect laisse présager quelque chose de diabolique. Et effectivement, l’homme va se retrouver découpé en morceaux et une main bizarre va s’amuser à faire un puzzle avec son visage. Quelques temps après, une famille vient vivre dans la maison du drame et l’homme de famille n’est autre que le frère du disparu dont sa femme était amoureuse (oui, c’est une salope !). Sauf que le mari va entrer dans la pièce où est mort son frère en laissant tomber une goutte de sang sur le sol. Cela suffit à faire ressusciter son frère mais pas entièrement. Complètement dévoué à rendre forme humaine à son amant, la femme va ramener et tuer des hommes dans cette pièce pour donner du sang. Sauf que cet homme est recherché par des êtres difformes, des cénobites, alliant plaisir et souffrance et dont les pouvoirs sont exceptionnels. Bien entendu, la fille du père va se douter de quelque chose, va trouver le cube et va se retrouver confrontée aux cénobites. Elle est face à un cruel dilemme, faire un marché avec les cénobites pour leur donner son oncle ou se débarrasser du cube. Si le scénario parait assez simple, il a le mérite de présenter des personnages qui sont devenus incontournables de la scène horrifique, avec Pinehead et ses compagnons de torture, au look si particulier, et si gênant.
Les thèmes forts de ce métrage se retrouvent dans une ambiance très malsaine et pourtant très contemporaine et très urbaine. Barker va proposer une horreur indicible d’antan dans un monde actuel et presque rassurant. Sauf que cette horreur, ces créatures, sont au-delà de la technologie et apporte une angoisse constante dans un milieu familier. Bien évidemment, tous les personnages on des vices plus ou moins cachés, et cela fait partie de l’univers de Barker qui aime présenter des personnages marginaux et des monstres issus de quelque chose de profondément mauvais. On a pu le voir avec Candyman, bien que postérieur à Hellraiser, où la présence des HLM et le racisme latent ont créé un monstre de toute pièce. Hellraiser explore un peu moins le thème de l’urbanisme, mais il va aller plus loin dans la démonstration de la déchéance humaine et de son incapacité à se délester de ses vices, voulant toujours plus et étant trop curieux. Ainsi, les cénobites sont les gardiens de ses vices et mettent les humains face à leurs déviances, arborant un physique punk extrême, suggérant une douleur permanente. L’ambiance résultant de ce postulat est profondément malsaine, glauque, montrant que finalement l’homme n’est rien et qu’il n’assume aucun de ses actes. A quelque part, le film est vraiment très noir voir dépressif dans un traitement visuel fort.
Ce qui est fort dans Hellraiser, c’est que l’on accordera de l’importance à trois acteurs, mais surtout aux cénobites et au maquillage des créatures maléfiques. Bien entendu, l’homme qui incarne Pinehead est vraiment très convaincant. Doug Bradley arrive à donner une aura très personnelle au chef des cénobites et cela le rend d’autant plus dérangeant. Et pourtant, ce n’est pas le pire au niveau du maquillage. La femme ou encore celui qui claque des dents sont bien plus terrifiants, physiquement parlant, mais on voit très rapidement que ce ne sont que des subalternes. Tout cela grâce à la prestation sobre et glaçante de Doug Bradley. Après, on s’attachera relativement vite à la jeune fille du métrage, Kristy, qui va être l’héroïne du film. La prestation d’Ashley Laurence reste efficace et correcte, bien que son personnage soit assez quelconque. Mais les deux acteurs les plus efficaces sont Claire Higgins, dans le rôle de la belle mère vénéneuse et amoureuse du défunt frère de son mari, et le frère en question qui tente désespérément de ressusciter. Si Claire Higgins surjoue un peu, elle n’en demeure pas moins intéressante dans un rôle froid et sans pitié où l’on voit que l’amour peut rendre cinglé. De l’autre coté, Sean Chapman reste très convaincant en beau gosse machiavélique et il arrive presque à devenir plus détestable que les cénobites, finalement victimes de leur propre rôle. Et c’est assez fort de la part de Clive Barker, car les monstres ne sont pas forcément ceux que l’on croit.
Ce qui reste hallucinant dans ce film, outre sa marque visuelle assez forte, ce sont les effets spéciaux et les maquillages. Quand on sait que le film date de 1987, on en apprécie d’autant plus le travail fourni pour donner quelque chose de sombre et glauque. Ainsi les cénobites sont les plus hideux personnages vus jusqu’ici. Sorte de démons intemporels, leurs physiques et leur ingratitude frôle le dégout tout en leur donnant une sorte de force qui impose le respect. Les maquillages sont sublimes et ce n’est pas rien qu’ils sont devenus des personnages cultes parmi les plus célèbres boogeymen. Mais le meilleur travail revient sans aucun doute à la résurrection du mauvais frère qui se reconstitue avec du sang frais. Si l’on excepte sa première transformation qui ressemble à un modelage filmé à l’envers, les effets du maquillage qui montre son évolution sont assez remarquables pour l’époque. Bien évidemment tout cela a un impact assez fort qui font de Hellraiser un film à part, noir et sale voir cauchemardesque. Les effets gores, bien qu’assez grossiers, ajoutent à l’horreur ambiante du métrage. Bien entendu, tout n’est pas parfait, comme le monstre à l’envers qui avance en bavant et qui n’est pas aussi crédible que les cénobites. D’ailleurs, on remarquera le chariot derrière lui qui le pousse et qui le fait avancer vers sa victime. Mais d’un autre coté, cela rajoute un charme intéressant au film.
Au final, Hellraiser demeure un très bon film d’horreur qui n’a pas volé son statut de film culte. Totalement à part dans son thème et dans son traitement, Hellraiser propose un mélange d’urbanisme, de modernité et de monstres intemporels rappelant presque les ouvrages de Lovecraft avec ses grands anciens. Profondément glauque, sale, explorant les vices de l’être humain, Clive Barker signe une œuvre malsaine qui renvoie l’homme à son état de petit poussière dans l’univers. Si tout n’est pas parfait, on reste quand même scotché devant une si belle maîtrise et devant ce visuel très travaillé. Bref, une réussite pour ma part.
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