Cloverfield

Très loin de renouveler le genre, Cloverfield est à l’image du cinéma fantastique moderne. Il est aussi à l’image d’un producteur/réalisateur/scénariste qui marquera le septième art : J.J. Abrams. J’aurais voulu rejoindre le sentiment général et dire que ce monsieur est bourré de talent. Malheureusement, après avoir souffert devant Mission : Impossible 3 et été révolté face à Star Trek Into Darkness, force est de constater que ma vision du cinéma est très éloignée de la sienne. Alors qu’il travaille actuellement sur la relance (commerciale ?) de Star Wars, je regrette amèrement que d’autres artistes beaucoup plus pertinents comme Matthew Vaughn ou Neill Blomkamp ne soient pas à sa place. En effet, il suffit de repenser à Armageddon dont il fut l’un des scénaristes, pour comprendre qu’il est calibré pour un cinéma popcorn approximatif et sans relief. En gros, J.J. sert une vielle pizza réchauffée au micro-ondes quand j’attends une création artisanale savoureuse. Sa force : les effets spéciaux. Sa faiblesse : tout le reste. Ainsi, on comprend mieux pourquoi Cloverfield fait figure d’arnaque. Présenté dans une belle pochette surprise entourée de mystère, le film se révèle n’être qu’une resucée amère de vieux classiques et d’atouts commerciaux douteux. Sa force : les effets spéciaux. Sa faiblesse : tout le reste. Sur fond de traumatisme du 11 septembre, l’histoire (si on considère qu’il y en a une) se résume ainsi : une soirée surfaite (avec plein de friends stéréotypés trop swag) => un évènement inattendu (par les personnages uniquement) => un chaos merdique. En plus de ne donner aucune explication (ça évite de travailler le scénario), Cloverfield accumule les incohérences. Ainsi, il annule tout effet de suspens, de peur, d’humour et d’émotion. J’ai quand même fini par rire devant les clichés lamentables de la fin. Avec un peu de second degré, ça aurait pu être un nanar sympa. Si les créatures (mix de plein de trucs vus mille fois : araignées, aliens, etc.) font le job correctement, la race humaine fait figure de cancre avec ses foules hurlantes, ses jeunes crétins et ses militaires lobotomisé. D’un autre côté, la qualité de l’interprétation satisfera amplement les consommateurs visés : des moutons à la philosophie simple (vite acheté, vite vu, vite oublié). A cela s’ajoute l’effet dégueulasse des films à petits budgets : la caméra subjective ! Le caméraman agite son matos autant que possible pour simuler l’action et cacher la misère. Entre nous, même le moins doué des amateurs filmerait mieux que ça avec son smartphone… Vraiment, je vous conseille vivement de ne pas perdre de temps avec cet attrape-couillons. Tout comme l’infâme soupe qui va continuer à s’étaler sur nos écrans dans les années à venir, Cloverfield ne fait que recycler maladroitement de bons concepts pour les revendre à une monstrueuse génération : celle qui a été élevée devant le dictat des écrans et qui avale ce qu’on lui donne sans le moindre esprit critique…

J'aime les films de gros monstres, encore plus s'ils sont bien fait et ravage le continent américain (comment ça je suis raciste?). Mais là...

Filmé à l'épaule (donc illisible par moments), acteurs aussi convaincant que mon chien (qui roupille sur la moquette), scénario revu en large et en travers, illogisme crasse. C'est un festival!

Donc une créature (dont l'origine est donnée lors de la scène finale de la caméra, faut bien regarder l'arrière plan) déboule à New-York et commence par dégommer un bateau et décapiter la statue de la Liberté. Cool, mais pas impressionnant pour un sou, Godzilla faisait mieux en autant de temps et en se montrant au moins. En plus devoir suivre une poignée de jeunes (donc vraiment insupportables) courant à travers toute la ville c'est éprouvant. Leurs réactions sont nazes, soit surjouées soit incohérentes. Le pompon revient à l'ex copine du "héros" qui est restée tout le film embrochée sur une barre de métal sans crever, WHAT?

La créature, elle, est bien faite, assez originale (pour le peu que l'on la voie) et amène quelques sales bêtes avec elle (aurait-elle des puces?). Par contre les scénaristes sont idiots au possible. Si vous visionnez les bonus ils révèlent que...le monstre est en fait un bébé perdu! Mais qu'est-ce qu'on en a à foutre? Déjà c'est inutile vu qu'on le saura jamais mais en plus ça apporte quoi? Pour expliquer ses réactions? C'est une caméra cachée ou quoi?

On peu achever ce... truc en démontrant facilement que c'est encore une production "fric/pop-corn" qui a fait baver certains avec des trailers énigmatiques mais donnant naissance à une ½uvre inutile et fade. Franchement, j'ai déjà vu des nanars qui étaient moins saoulant que ça.

Pris plus pour la jaquette que pour le résumé, j'dois reconnaître que ce fut une bonne surprise. Passé le premier quart d'heure, qui a au moins pour mérite de prévenir le spectateur de ne pas s'attendre à de grandes performances d'interprétation, le film commence. Et là, fin de l'ennui : hormis deux-trois pause (le temps de se remettre des précédents sursauts), pas de temps mort.

L'excellence de ce film ne tient pas dans son interprétation (allant de moyenne à passable), ni dans les effets spéciaux (pourtant très soignés), ni même dans les effets flippants (plutôt classiques pour la plupart, mais très bien amenés), ni dans le montage (des plus efficaces), mais de l'idée de départ. D'un classicisme ahurissant (une grosse bête débarque dans la mégapole et casse tout), le scénar parvient pourtant à scotcher de par le point de vue choisi : celui du quidam qui capte pas grand chose à ce qui arrive, et qui subit les évènements plus qu'autre chose. Ceux qu'on voit d'ordinaire courir devant les pieds du gros machin cette fois tiennent la caméra.

Malgré les défaut inhérent à ce choix, le film tient très bien la route, et parvient à renouveler le genre en ne changeant, somme toute, qu'un petit détail...

Un film vu aux cinema qui et pour moi la reference des film tournee camera a l'epaule,une sorte de godzilla deja mieux fait et plus horreur et fantastique que son homologue et mieux fini aussi les acteurs sont bon et l'arriver de la creature enorme et plein de belle scenes dans ce film matt reeve nous pont encore un bon film

Waou ! Ca dépote ! Comment n'ai je pas entendu plus parler de ce film à sa sortie ??? A la croisées des chemins entre les films Godzilla, King Kong, Blair Witch et toutes ces vidéos amateurs du fait plus que divers du 11 septembre 2001, ce Cloverfield est une grande réussite pleine d'orginalité et d'audace. Je regrette la partie romance un peu trop appuyée ; franchement à leur place je sauve ma peau et basta, y'a que dans les films que l'on voit ce genre de "super héros". Ainsi que la survie au crash d'hélico franchement improbable (ces deux points expliquent le -1 sur ma note finale...). Pour le reste c'est du tout bon. On est scotché. Ca envoi grave et c'est vraiment bien fait. Le grand pied au coeur de l'incroyable horreur. Le grand singe et le grand lézard peuvent aller se rabiller. Un grand film de monstre, un grand film catastrophe. Une belle retranscription du pré-ground-zéro. Génial ! A voir absoluement !