Hannibal Lecter: les origines du mal
Critiques spectateurs
Réalisateur: Peter Webber Avec Gaspard Ulliel, Rhys Ifans, Gong Li, Richard Brake, Veronika BellováInscrivez-vous ou connectez-vous pour ajouter votre avis !
- Connectez-vous ou inscrivez-vous pour publier une critique
Vous souhaitez soutenir Horreur.net ? N'hésitez pas à faire un don, même symbolique, sur Tipee.
publié le 24/07/2023 - 18:04
Un prequel nécessaire ?
Ce film est le témoignage d'une époque où le cinéma américain exploité l'idée de prequel à des grandes sagas du cinema d'horreur. Et forcément l'idée de creuser l'histoire d'un personnage emblématique comme Hannibal Lecter ne pouvait qu'être stimulant, surtout que Thomas Harris en avait déjà écrit le livre.
Pour autant, je reste assez sceptique sur le besoin de donner une origine à un personnage comme Hannibal, ça le rend certes plus humains mais ça casse aussi quelque peu son mythe. Y avait il un réel besoin d'expliquer son besoin de tuer ou ses instincts de cannibale?
Le récit en lui-même se tient, l'enfance et l'adolescence d'Hannibal reflète plutôt bien ce qu'il allait devenir, il n'y a aucune incohérence avec les autres films. Son instinct psychotique et son traumatisme sont dépeint de manière plutôt réaliste.
Ici, Hannibal apparaît comme une sorte de justicier vengeur. Et si cela donne du stimulant au récit ça amoindri l'aura de celui-ci.
Sa relation avec sa "tante" est intéressante et montre une autre facette d'Hannibal, à la fois curieux et romantique à sa manière. Elle manifeste aussi la dualité intérieur du personnage entre sa part humaine et sa part bestiale. Un très bonne aspect du film. L'actrice qui incarne ce rôle est dans un jeu subtil mais convaincant absolument remarquable et qui contraste assez avec l'ambiance assez sombre du film, ce qui est un vrai plus.
Les antagonistes ne volent pas haut, d'anciens nazis reconvertis qui sont loin d'avoir l'aura d'un James Gumbs ou Francis Dolarhyde, leur chef apparaît un peu plus travaillé mais ça ne va pas bien loin. On pourra noter chez celui-ci un sadisme appuyé qui le rend plus sombre que les autres mais qui fait vraiment pâle figure face à un Hannibal beaucoup plus menaçant.
En fait ce film souffre d'un défaut que je repprochais à la saison 5 de Dexter, à avoir trop d'antagonistes cela fait perdre en substance et ça rend cette dualité fade.
Justement en parlant de Dexter Morgan, J'ai l'impression que ce jeune Hannibal Lecter est une sorte d'hybridation entre Dexter et son lui-adulte, ce qui assez étrange et plutôt fascinant, ces deux tueurs mythiques pouvant être comparé sur plusieurs points.
Le final est très intéressant, Hannibal se retrouvant confronté aux démons de son passé et renonçant à sa dernière part d'humanité, illustré d'un côté par le rejet de sa tante et de l'autre par un acte particulièrement brutal et sadique envers son ancien bourreau qu'il dévore vivant, acte sublimé par une musique à la fois envoûtante et tragique.
Pour ce qui s'agit de la prestation de Gaspard Uliel en Hannibal, je le trouve vraiment bon dans son rôle même si évidemment il reste un fossé entre sa prestation et celle d'Antony Hopkins. Déjà, ses expressions faciales trahissent trop souvent la malveillance du personnage, ce qui lui donne un coté bien moins subtil que sa version adulte. Reste qu'il dégage une certaine prestance et arrive à être convaincant dans ce rôle torturé et inquiétant.
Un bon prequel mais qui fait perdre une bonne partie du mystère Hannibal Lecter. Je retiendrai surtout la prestation de Gaspard Uliel et Gong Li, l'évolution tragique et morbide de Hannibal, les scènes de meurtres assez créatives, une musique marquante et une fin en apothéose. Reste que ce film est le moins marquant de la saga.
publié le 19/05/2015 - 03:05
Hannibal Lecter
Désolé, je ne vois pas comment on peu noter le film 4 ou 2, faut pas exagérer... Que l'on est pas aimé parce que ça tranche un peu avec les autres films de la franchise je peu le comprendre, mais on se doit de reconnaître toutes les qualités de cette production.
Ce film est bon, très bon ! Le scénario intelligent, sombre et cruel est de qualité, et de nos jours avoir le loisir de voir qu'un film inspiré d'une série aussi forte et populaire que "Hannibal" (qui aurait rapporté du blé même si il aurait été une daube), crée avec autant de soin est une aubaine. La réalisation et la photographie sont splendide, l'ambiance de guerre du début très réaliste et la monté en puissance de la vengeance d'Hannibal jouissive. Les acteurs sont très bons également et Gaspard Ulliel encore plus, il habite son rôle. à voir !
publié le 14/07/2014 - 18:04
Pas mal, pas mal...
La petite enfance d'Hannibal et le drame qui accompagne la perte de sa famille puis de sa soeur Mischa. Ce fait qui changera à jamais sa vie... Puis la vie d'un Hannibal étudient qui va construire malgrès lui et avec l'aide de sa tante retrouvée, un monstre, prêt à tout pour venger sa petite soeur.
Gong Li est magnifique mais elle ne fait pas trop japonaise...c'est une chinoise. Enfin bref. Le personnage d'Hannibal est intéressant et pluôt bien rendu. Reste que ce film contient pas mal de lenteurs et je trouve qu'au final ce préquel n'apporte pas grand chose au personnage de Lecter. Thomas Harris aurait peut-être dû s'arrêter avant.
Pas un mauvais film néanmoins mais pas indispensable non plus. A voir tout de même !
publié le 15/02/2011 - 23:43
De les origines de l'ennui
En effet, le pitch de départ nous proposait de découvrir comment ce cher Hannibal est devenu un serial killer cannibale en nous contant sa jeunesse et son terrible passé. Le jeune Lecter donc, est issu d'une famille de noble vivant dans un château en Lituanie, dans la ville de Kaunas (oui, moi aussi ça m'a fait rire). Mais la guerre fait rage en 1944 et les russes attaquent de partout. La famille se réfugie dans un chalet. Les parents de Hannibal se font tuer par des tirs et des pillards squattent le chalet en attachant ce pauvre Hannibal et sa sœur, Micha. Les pillards ont fait, ils décident de bouffer la sœur. 8 ans après, Hannibal se retrouve dans un orphelinat, puis s'exile en France où il croise la veuve de son oncle, une japonaise qui lui apprend à se battre. Il décide alors de se venger de ceux qui ont bouffé sa sœur. Du coup, on voit vite le tournant du film, qui au lieu de se vouloir psychologique et de montrer la chute du méchant, décide de faire un film vengeance justifiant des actes odieux et pour le moins étranges.
Car oui Hannibal devient cannibale, mais sans aucune raison apparente. Le fait que sa sœur se soit fait dévorée aurait peut être du lui couper l'envie de bouffer de l'être humain non? Au lieu de ça, il goute les joues de ses victimes. En ce sens, le film me semble très maladroit et l'explication du cannibalisme plus que foireuse. Du coup, le monstre prend un coup dans l'aile et on se prend à attendre patiemment les différentes morts des méchants par le méchant.
Bah oui, parce qu'on sait que Hannibal survit. Les différentes morts sont assez différentes, mais cela ne révolutionne pas le genre et on reste dans un conventionnel soft. Très peu de sang, pas de tripailles, il faut que ça vende mes enfants! De ce constat, tout est dédramatisé, le passé sanglant de Hannibal, les pièges sadiques, les deux plans gores du film, on ne peut se raccroché à rien et il n'y a rien qui s'assume.
Cela sans parler des acteurs et en particulier Gaspard Ulliel qui signe ici son plus mauvais rôle que j'ai jamais vu. Aucune classe, aucune grâce, aucun charisme. C'est bien simple, au départ, j'ai bien cru que le Hannibal Lecter était en fait un homosexuel refoulé. Quelle déception! Et que vient faire Gong Li dans ce film? Une japonaise à Paris en 1954? Déjà que j'ai trouvé cela improbable, mais son jeu se limite à faire la gueule et à serrer le futur psychopathe. Quant aux méchants, ils se ressemblent tous et possèdent des charismes de pain de mie sans croute.
Au final, je dirai que ce film a été une grande déception, long, ennuyeux, hasardeux sur la fin et sur la déviance du tueur qu'est le cannibalisme. La série aurait du s'arrêter il y a belle lurette, mais l'appel du fric est plus intéressant que l'appel de la qualité... Dommage.
publié le 09/06/2010 - 14:38
C'est réussi !
Ce volet est tout d'abord intéressant car il montre l'anéantissement d'un homme donc les origines du mal. Avec ce "déchirement de l'homme", il contient alors un peu d'émotions, surtout qu'Hannibal n'est pas le seul à avoir souffert, il y a aussi Murasaki Shikibu (qui a perdu sa famille lors de la guerre). La vengeance d'Hannibal est réussie, dans le sens où on voit beaucoup de haine de la part du personnage.Cette haine donne donc lieu à des meurtres assez sanglants mais aussi assez créatif. En ce qui concerne les acteurs, je dois avouer qu'ils sont très bons avec Gaspard Ulliel qui joue à merveille sachant qu'il reprend très bien Hannibal d'Anthony Hopkins (le regard froid, il arrive à retourner et détourner les questions donc manipulateur et intelligent) et puis il a aussi un côté psychopathe.J'arrive à maintenant à Gong Li, où je n'ai rien à craindre, je sais qu'elle a un grand talent d'actrice en l'ayant vu dans Mémoires d'une Geisha ou La cité interdite (et elle le confirme encore une fois); en tout cas cela m'a fait vraiment plaisir de la voir jouer dans ce film.
Cependant, je ne dirais pas que ce volet soit excellent alors le problème, c'est que je ne peux pas trop l'expliquer.Pour moi, il manque quelque chose à ce film, alors peut être le manque de ryhtme (parfois) ou le manque de surprise au niveau de l'histoire.Le deuxième cas serait plus favorable car malgré que la vengeance soit bien faite, on devine assez finalement ce qu'il va se passer et comment le film va se finir.
Cet Hannibal Lecter, très intéressant, possède donc beaucoup de qualités mais manque d'un petit quelque chose pour être parfait.
publié le 03/02/2010 - 21:39
Difficile à digérer...
Puis le métrage se centre sur Hannibal en jeune homme, qui n’a de cesse de vouloir se venger des bourreaux de sa sœur – et l’histoire bascule dans la facilité et la médiocrité. L’intrigue est peu palpitante car terriblement convenue. Tous les personnages sont caricaturaux à l’extrême (à l’exception de la magnifique Gong Li, touchante en femme indépendante) : les victimes du fameux cannibale sont des types plus vils et brutaux les uns que les autres, Hannibal est super fort (bien que, pour un véritable génie, il commet énormément d’erreurs qui auraient dû aisément le conduire à l’échafaud). Le cabotinage excessif et le rictus outrageusement machiavélique arboré par l’acteur jouant ce rôle (Gaspard Hulliel) présente le personnage comme un individu sarcastique et vicieux – très loin de l’image de dandy, d’esthète et de fin gourmet des romans de Thomas Harris qu’Anthony Hopkins avait si admirablement retranscrit à l’écran dans Le Silence des Agneaux & Hannibal. Le charisme et le raffinement du cannibale le plus connu laissent ainsi place dans Hannibal rising à une âme égarée, poussée seulement par une soif de vengeance.
Avoir si violemment écorché l’image d’un personnage aussi culte qu’Hannibal Lecter me donne à mon tour des envies de meurtre et de cannibalisme (avec des maux de ventre en perspective).
publié le 23/07/2009 - 18:53
Très bon
publié le 14/09/2008 - 19:32
Mon avis
publié le 04/05/2008 - 22:54
Mieux que Dragon rouge.
publié le 11/02/2008 - 23:10
Ca commence fort !
Pages