Les Diaboliques
Critiques spectateurs
Réalisateur: Henri-Georges Clouzot Avec Simone Signoret, Vera Clouzot, Paul Meurisse, Charles Vanel, Noël RoquevertInscrivez-vous ou connectez-vous pour ajouter votre avis !
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publié le 10/04/2009 - 14:45
Mon avis
publié le 01/01/2007 - 00:00
Mon Avis
publié le 01/01/2007 - 00:00
Ça, c'est du thriller !
Distillant le malaise et l'inquiétude, Les Diaboliques dépasse le stade du thriller hitchcockien auquel il pouvait visiblement s'apparenter au départ; il confine à l'épouvante de par le minimalisme austère de son intrigue et surtout l'effrayante paranoïa imprégnant le personnage de Véra Clouzot, qui livre ici une prestation d'épouse fragile et dépressive remarquable de jusqu'au-boutisme. Déterminée et peu scrupuleuse, le rôle de maîtresse joué par Simone Sigoret impose un réel contraste caractériel face à celui de Véra Clouzot, ce qui donnera forcément lieu à des mésententes, de plus en plus considérables au fil du récit. Les Diaboliques joue par ailleurs sur l'économie d'effets afin de focaliser son traitement sur le viscéral. De toute manière, le script ne prêtait pas à l'apparition de loups-garous ou autres monstres fantastiques tout droit issus d'une production de la Hammer !
La réalisation d'Henri-Georges Clouzot force le respect par sa rigueur et son exactitude. À mi-chemin entre l'académisme glacial du cinéma français et la sophistication visuelle des films de genre américains, l'esthétique sert à merveille cette intrigue aux petits oignons, qui, avec son canevas que l'on penserait inhérent à un simple thriller, va pourtant se révéler assurément surprenante lors d'un phénoménal renversement de situation en guise de dénouement. Un genre de procédé fictionnel qui fera des générations plus tard en grande partie la gloire d'œuvres telles que Fight Club, Le Sixième Sens ou encore Haute Tension, quoiqu'ici, le scénario conserve des proportions vraisemblables d'un point de vue de narration externe. Les Diaboliques ne tiendrait par conséquent guère aussi bien la route s'il ne bénéficiait pas de cette admirable solidité dans le travail d'écriture, le fait de reproduire à l'écran le synopsis du roman de Boilau et Narcejac étant bien évidemment loin de suffire.
Les Diaboliques ne semble en rien avoir perdu de son prodigieux impact avec le temps. Suspense psychologique majeur, instigateur, par son final des plus astucieux, de nombreux films à sensations qui pullulent aujourd'hui dans le septième art depuis un certain temps, magistralement mis en scène, scénarisé et interprété, ce classique indémodable n'est guère prêt à égarer sa place au panthéon du cinéma de genre hexagonal. Un monument.
publié le 01/01/2007 - 00:00
Lugubre à souhait !