Benjamin Gates et le Livre des Secrets

Il fut un temps ou les films produits par Disney en valaient encore la peine, comme 20,000 Lieus sous les Mers pour ne citer que le meilleur. Parce que ce genre de film arrivait à allier un grand nombre de qualités. Comédiens, effets spéciaux, scénario,… etc Et j’en passe. Mais ils avaient surtout une âme avec quelque chose de fort à donner aux spectateurs. Et ce même si le sujet était enfantin. Quand j’ai regardé le premier Benjamin Gates, je ne m’attendais pas à un spectacle de la même trempe que celui que j’ai pu avoir avec James Mason et Kirk Douglas. Il fallait d’ailleurs être idiot pour le croire. J’ai juste apprécié un film d’aventure sympathique mais terriblement polie sur les bords. Presque tout le monde sait que quand un film est trop gentil, le courant ne passe que très rarement. Un esprit plus ouvert m’a permis d’apprécier Le Livre des Secrets. Les problèmes sont les mêmes que dans le premier long-métrage. Quoi que celui-ci soit plus sympa à suivre, il n’en demeure pas moins très téléphoné. Des passages secrets ancestraux trouvés par nos héros, alors que d’autres personnages les déjouent en deux temps trois mouvements. Incroyable pour un aventurier censé être maître en la matière ! Et puis le coup de Gates descendant de ceci, puis descendant de cela, ça ne passe pas dans ma boîte aux lettres. Qu’allons-nous apprendre dans le troisième film ? Que Christophe Colomb à été la nourrisse de l’ultra arrière grand-père de Benjamin Gates ? La supercherie est amusante. La mise en scène, hautement invraisemblable, l’est un peu moins. Le kidnapping du président des Etats-Unis et un vol dans la bibliothèque du congrès ne sont que deux exemples d’une longue et ahurissante liste de ficelles plus grosses que les anneaux de Jupiter. Et bien que les toujours géniaux Ed Harris et Harvey Keitel soient sous traités, le film arrive à garder un capital sympathie plus intéressant que son ainé. Allez savoir pourquoi…

Plus haletant, mieux rythmé et toujours aussi grotesque scénaristiquement, ce deuxième opus parvient à séduire sans mal le spectateur qui se laisse prendre au jeu de cette histoire bon enfant, où les acteurs sympathiques communiquent aisément leur enthousiasme. Si la série des Benjamin Gates poursuit sur cette lancée, on est rassuré quant au fort probable 3ème épisode des aventures de notre nouvel Indiana Jones...

Bon, par où commencer ? Le premier m'avait amusé et intéressé, même si l'histoire était passée à la moulinette (enfin c'est une habitude chez Disney qui vise à rendre les gosses encore plus cons et moins instruits) ... ici, ... ici, c'est un grand ... n'importe quoi ... Sibola est planquée au Dakota, la reine Victoria avait passé des accords avec le général Lee, les yankees divisés autour des restes du mont Rushmore (devenu pour la peine une cachette honteuse !!!), des invraissemblances historiques de la taille de lady liberty ... et j'en passe ... surtout que notre Ben Gates est devenu un copain de James Bond 007 et que la boche de service a perdu son léger accent gutural ... Ed Harris s'en sort mais encore une fois on se demande comment les scénaristes peuvent espérer nous faire gobber un seul instant cette suite rocambolesques de fariboles des premiers âges ! En outre et pour en finir avec BG2 ... je ne remercierai jamais assez la mentalité pro-américaine qui veut dans ce film nous dire combien le Président est bon (j'y crois, les gars ! Entre Sarko dans l'hexagone et Bush aux States, y a pourtant comme un os !) et combien grrrrrrrrrrrrrande est l'Amérique ... quant au titre réel en anglais, je comprends assez pourquoi il n'a pas été traduit en français ... trésor national, on se fout de la gueule de qui là ?