Sukiyaki Western Django

6.0
Sukiyaki Western Django

Critiques spectateurs

Réalisateur: Takashi Miike Avec Hideaki Itô, Masanobu Ando, Kôichi Satô, Quentin Tarantino

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Portrait de Punisher84 Punisher84
I am Legend - 1390 critiques
publié le 30/01/2011 - 20:44

La mort est là

Après les westerns à la praline de John Wayne et ceux à la sauce tomate avec Clint Eastwood, il y a maintenant ceux au soja. Le moins qu’on puisse dire c’est que Takashi Miike a un sacré talent. Un monsieur « touche à tout » d’une incroyable richesse d’inventivité. Mais s’attaquer à la figure de Django n’était-il pas un acte inapproprié pour le monsieur ? Ce dernier n’est pas quelqu’un d’irrespectueux, non. Mais je voyais mal son univers décalé coller à celui du film de Sergio Corbucci. La division est de mise car il y a ceux qui pensent qu’il s’agit d’un ratage passant souvent la barrière du néant. Et il y en a d’autres qui voient en ce Django là une approche originale forçant l’admiration. Personnellement, je ne me situe d’aucun côté car je n’ai pas encore vu le Django de 1966. Mais je sais à quoi ressemble un western spaghetti et mon avis est le suivant. L’approche déroutante du réalisateur est avant tout à saluer. Ou avez-vous déjà vu un western d’une pareille beauté ? Ce n’est pas pour rien que le film eut gagné le prix de la meilleure photographie à Sitges en 2007. Mais ce que je craignais arriva sans réelles surprises. En effet car les personnages sont assez typiques. Surjoués comme dans la plupart des films de Takashi Miike, ok. Mais ce coté burlesque ne colle guère au genre touché. On aime ou pas. De plus, il y a certains protagonistes énervant au plus haut point. Leurs agissements n’étant par moment guère mieux, surtout lorsque le couillon de service se sent pousser des ailes comme par enchantement. Je n’ai pas trop saisi le pourquoi et je n’ai pas pu compter sur le scénario pour me donner un coup de main. Non pas qu’il soit mauvais mais son côté simpliste et mystique est tellement… étrange qu’il était constamment hors du temps. Heureusement les scènes d’actions sont là. Héroïques, vibrantes et surtout sanglantes, elles sont en quelques sortent ce qui fini de donner à Sukiyaki Western Django toute sa splendeur. Mais au final, je n’ai pu apprécier à fond toutes les qualités du film. Est-ce un problème de culture ? Je me pose toujours la question. Mais ce dont je suis sure c’est que j’aimerais voir plus souvent des films d’une telle qualité.
Portrait de Guill Guill
Serial Killer - 838 critiques
publié le 10/03/2009 - 06:37
6
 

Sukiyaki Western Django

Sukiyaki Western Django est sensé être un hommage/parodie au film Django de Sergio Corbucci ainsi qu’au western spaghetti en général. C’est une véritable déception venant de ce réalisateur japonais qui est surtout connu pour ses films bizarre et dérangé dont Audition, Ichi The Killer, Dead Or Alive etc. Avec Sukiyaki Western Django, on accroche pas. Les quelques clin d’œil, scène d’action ou les petites touches d’humour ne suffissent pas pour en faire un bon film. Il y a quand même quelques moment sympa mais sans plus, c’est vite oublié après le visionnage. On est très loin du véritable Django. À voir pour se faire une idée.
Portrait de Carth Carth
Serial Killer - 710 critiques
publié le 23/10/2008 - 18:06
4
 

Bien trop surrestimé

On aurait aimé meilleur hommage à Django de Corbucci que cette navrante bouillie cartoonesque d'une ignoble suffisance. C'est simple, Sukiyaki Western Django est la définition même du néant cinématographique puisqu'en dehors de ses clins d'oeils amusants voir déjantés ou son simple éventail de scénettes amusantes, formant tout sauf un tout, cette parodie du western spaghetti, nommé macaroni au Japon, se trouve être un simple exercice de style visuel plus que narratif. On retrouve à peu de choses près les mécaniques du classique de Corbucci, avec ce héros solitaire et une bande de muchachos voulant à tout prix les services de ce dernier pour prendre le pouvoir et régner sur la ville. Mais l'hommage au cow-boy s'arrête là et le spectateur connaissant ce qui s'est passé dans le film de 1966 (pas Le Bon, la brute et le truand de Leone, lequel s'était fait massacré par Django au Japon la même année) se rendra gentiment aux toilettes pour y vomir, Sukiyaki Western Django étant l'antithèse même du western italien : absence totale de figure héroïque, absence de gueules en sueur, absence de cohérence narrative puisque Miike s'approprie le genre pour le cuisiner à sa sauce, c'est à dire en faisant l'apologie du gag déjà vu chez Tex Avery en l'y mêlant dans une soupe navrante de violence : le film n'est clairement pas avare en headshots ni en passages sadiques comme cette séquence où l'époux d'une des paysannes se fait exploser à coup de revolver alors qu'il agonise dans ses bras, et cette dernière de se faire violer par la suite. Et c'est justement ce trop plein de violence qui fait que le film est d'une grande linéarité, chaque affrontement peut être anticipé, chaque gag se voit attribuer un son cartoonesque marrant au début mais juste gonflant par la suite, chaque moment potentiellement dramatique se voit contredis par une bouffonnerie dont seul Miike a le secret et la direction d'acteurs est une nouvelle fois quelque peu aléatoire : Momoi Kaori, l'un des seuls personnages capables de captiver rien que par son regard finira comme tout le cast, c'est à dire morte. De plus, on note que peu de références au film de Corbucci, à peine aperçoit-on brièvement le cercueil, et l'utilisation massive de la sulfateuse est bien trop lourde et gratuite pour faire écho à Django. De plus, le look des deux bandes ne rivalisent pas avec les masques effrayants portés par ceux du film de Corbucci. S'il faut chercher des qualités à ce western atypique car au dessus des conventions habituelles, normal avec un tel cinéaste capable du meilleur comme du pire, c'est du côté de sa réalisation.

En toute objectivité ce Django est une petite merveille de mise en scène, clichée certes, mais d'une technique sans faille, toutes les qualités du scope sont passées en revue avec ces plans larges de toute beauté, cette belle virtuosité lorsqu'elle est maîtrisée sur épaule, ces nombreux jeux de focales particulièrement intéressants et donnant un cachet plus que mystérieux aux cow-boys notamment lors des duels, esthétisés mais d'une belle souplesse. Miike joue aussi avec les contrastes et les couleurs qui virent à l'extrême saturation lors des passages plus anciens, accompagnés d'une texture originale, et si cette technique lorgne trop du côté du clip, son utilisation reste louable. Le plus terrifiant dans cette affaire, c'est encore sur le papier que cela se passe : Miike prouve encore qu'il n'est pas encore apte à faire, sur la durée, un grand film du début à la fin. Sukiyaki Western Django aurait pu être un court-métrage de commande au Japon pour les 40 ans du film compte tenu de son immense succès au pays du soleil levant. Et pourquoi? Parce qu'il est quasi intouchable lors de son prologue et épilogue, véritables petites perles d'humour pour l'un et de nihilisme pour l'autre. Le caméo de Tarantino est un petit régal de fan boy service avec son énergie folle et son background en toque, et voir ce dernier se préparer un sukiyaki tranquillement au soleil, après avoir massacré un cow-boy, est un petit moment de cinéma capricieux pour tout bon fanboy qui se respecte. Et le duel final au sabre et au revolver est plutôt bien agencé et techniquement irréprochable. On serait même amené à dire que les effets spéciaux sont relativement bien réussis pour une production signée Miike et si pour l'instant, Le Grand Silence du même Corbucci reste l'un des leaders question nihilisme (et comme par hasard, Sukiyaki Western Django se termine lui aussi dans la neige), son alter ego nippon l'est presque tout autant, l'humour et la dérision en plus. Mais à trop vouloir se la jouer Tex Avery au soleil levant avec des revolvers, Miike fait plus qu'il n'en fallait, au film alors d'être entaché par sa surenchère de violence pas bien utile (on ne compte plus les tirs de revolver en hors champ atterrissant dans la jambe d'un des cow-boy étonné dans le champ, avec une grimace au passage) et ses passages à vide plus nombreux qu'il ne faut réduisant ainsi, et de manière paradoxale, Sukiyaki Western Django au rang de film ennuyeux et interminable.

Boogie
America's Most Wanted - 343 critiques
publié le 07/07/2008 - 13:38
8
 

Bang Bang

Bon cru que ce nouveau Miike. On assiste là à un western complètement déjanté à base de vengence, de coucheries et de jalousie. La mise en scene est extrêment soignée, les guns fights pleins de pêche et un humour de tout les instants. Le seul reproche à faire, et pas des moindre, sont les protagonistes du film... Tous jouent très bien leurs rôles, mais ils paraissent trop fades. On ne ressent aucune empathie vis-à-vis des personnages. Ils sont une succession de clichés vus et revus un million de fois et par conséquent, nous les oublions vite. Reste une oeuvre originale, en peu en marge de ce que le réalisateur fait d'habitude, et agréable comme tout.
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