Critiques spectateurs de Geoffrey

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Detective Vs. Sleuths

Voilà un film hong-kongais tout à fait surprenant. Il démarre sur les chapeaux de roue et ne s’arrête jamais au point de parfois frôler l’overdose. Mais quelle belle générosité ! L’enquête est palpitante (bien qu’un peu convenue et hautement improbable) et dense, jusqu’à un dénouement cathartique qui fait plaisir.

En quelque sorte, le film de Wai Ka-Fai est une version survitaminée de SEVEN. Avis aux amateurs, donc.

Publié le 28 Avril 2023

Slash/Back

Un film de genre qui place son action au sein de la communauté inuite, c’est suffisamment rare pour être signalé et il faut avouer que cela apporte une certaine fraicheur à ce SLASH/BACK qui, par ailleurs, ne sort guère des sentiers battus.

Une bande d’adolescentes doit affronter une invasion extraterrestre pendant que leurs parents s’en foutent/se saoulent à la fête du village. Voilà. Ni plus, ni moins, mais un cadre exotique qui donne toute sa saveur à ce SLASH/BACK tout à fait sympathique.

Pas un film inoubliable, mais un bon moment qui a le mérite de présenter une communauté finalement assez méconnue chez nous, ainsi que des paysages désolés tout à fait cinématographiques.

Publié le 26 Avril 2023

Renfield

On ne va pas se mentir, il était très attendu ce RENFIELD ! Parce que Dracula, parce que Nicolas Cage et parce que Nicholas Hoult, le tout devant la caméra de Chris McKay (Lego Batman, le film). Et donc ? Réussite ?

De mon point de vue, c'est un grand oui ! RENFIELD est fun, bien rythmé, gentiment gore et surtout, les acteurs sont impeccables. Nicolas Cage est parfait en Dracula un poil ridicule toujours à la limite du surjeu, mais capable de se montrer effrayant, et face à lui Nicholas Hoult compose un Renfield tout à fait crédible. En plus, je n’en ai pas encore parlé, mais l’amusante Awkwafina complète la tête d’affiche sans démériter.

L’histoire est amusante et se pose d’emblée en quelques plans en suite directe du Dracula de 1931, Nicolas Cage rejouant quelques scènes iconiques du vampire autrefois incarné par Bela Lugosi.

Bien sûr, tout n’est pas parfait. On pourra regretter certaines gerbes de sang un peu trop numériques et le jeu parfois agaçant de Ben Schwartz, mais dans l’ensemble RENFIELD se pose comme un film de vampire tout à fait amusant et sympathique. Pour ma part, je valide entièrement !

Publié le 24 Avril 2023

Kids vs. Aliens

Sympa, c’est le mot qui vient à l’esprit une fois le film terminé. Sympa, sans plus. Mais vu dans une salle du BIFFF avec l’ambiance propre à ce festival (c’est-à-dire que les spectateurs réagissent à ce qui se passe à l’écran), KIDS VS. ALIENS va certainement rester comme l’une des meilleures expériences de cette cuvée 2023.

En soi, le film ne propose rien de révolutionnaire : des gamins un peu geeks sont confrontés à des aliens tout droit sortis de X-Files (latex compris), mais c’est put*** de fun pour peu qu’on se veuille bien se prêter au jeu.

Je n’ai pas grand-chose à dire sur ce film puisqu’il réussit ce qu’il tente avec son méchant absolument exécrable et ses personnage principaux attachants. Quelques effets gores sympathiques sont également au programme.

Vous voyez, j’ai encore dit sympathique…

Publié le 20 Avril 2023

Sisu

SISU c’était la promesse d’un divertissement sans prise de tête à base de méchants nazis qui se font démastiquer les uns après les autres par un impitoyable guerrier mutique. Eh bien, réjouissez-vous car le film du Finlandais Jalmari Helander (RARE EXPORTS et BIG GAME) est exactement ça. Il n’est même que ça si on veut jouer aux mauvaises langues, mais quoi qu’on en pense, la promesse d’un spectacle régressif est tenue, et bien tenue.

En revanche, si l’idée de nazis très très méchants face à un héros indestructible au-delà du raisonnable vous rebute, autant passer votre chemin. À côté de SISU, John Wick est un modèle de vraisemblance, et je pèse mes mots, mais je devrais vous spoiler des séquences entières pour vous expliquer pourquoi, ce qui serait fort regrettable tant la surprise face à l’inventivité du scénario participe à sa qualité.

Je m’en tiendrai donc à une critique très superficielle : si vous appréciez le genre du « seul contre tous » bien manichéen, vous allez aimer SISU. Autrement, ce film n’est pas pour vous.

Publié le 20 Avril 2023

UFO Sweden

Ouh, le bon film que voilà ! Quelque part en X-Files, Rencontres du 3ème type et Super 8, UFO SWEDEN rappelle les belles heures d’Amblin Entertainment tout en évitant le piège de la redite ou de la référence facile.

Pour être honnête, j’ai vraiment adoré ce film dont les personnages sont très bien écrits et superbement interprétés par des acteurs que je ne connaissais pas (je rappelle que le film est suédois), en plus d’être très bien réalisé et soutenu par des effets spéciaux de bonne tenue. Certes, le scénario est prévisible (et emprunte parfois des raccourcis faciles), mais on s’en fiche parce qu’il fonctionne et que les personnages, encore une fois, sont attachants.

C’est vraiment du bon travail que je vous recommande chaudement si vous avez un jour l’occasion de poser les yeux dessus.

Publié le 18 Avril 2023

Evil Dead Rise

Oui ! Après des mois d’attente et de teasing, j’ai enfin pu poser les yeux sur le nouveau volet d’Evil Dead en avant-première, dans une salle chauffée à blanc par le public du BIFFF - Brussels International Fantastic Film Festival(le lien est externe). Mais ne faisons pas durer le suspense : EVIL DEAD RISE est-il au niveau des films de Sam Raimi ? Non. Leur fait-il honneur ? Oui. Est-ce un bon film, tout simplement ? Oui, sans aucun doute !

Soyons clair : si vous n’avez pas aimé le remake d’EVIL DEAD par Fede Alvarez sorti en 2013, il y a de fortes chances que vous n’adhériez pas à ce nouvel opus que j’ai, pour ma part, trouvé encore plus méchant. Tout le monde est susceptible d’y passer (même les enfants) et tout espoir d’une tournure heureuse des événements est systématiquement tué dans l’œuf.

EVIL DEAD RISE est donc méchant, parfois sale (Lee Cronin a manifestement compris la passion de Sam Raimi pour les substances en tous genres), mais il est surtout fun, dans le sens où il est bien rythmé et que les quelques touches d’humour ne désamorcent pas l’effroi des situations.

Les esprits chagrins pourront certes déplorer quelques scories comme des références et des clins d’œil parfois trop appuyés, mais dans l’ensemble c’est du bel ouvrage qui laisse augurer de bonnes choses si des suites sont mises en chantier.

Publié le 17 Avril 2023

Project Wolf Hunting

Enfin ! Après des mois d’attente, j’ai pu poser les yeux sur ce film décrit par certains comme l’un des films les plus sauvages de cette année, et par d’autres comme un simple spectacle crétino-bourrino-gore. Pour ma part, PROJECT WOLF HUNTING est tout cela à la fois. C’est crétin, c’est bourrin et c’est (parfois inutilement) gore, mais bordel, quel festival d’hémoglobine !

Moins percutant que THE SADNESS car ne jouant pas sur le même registre, PROJECT WOLF HUNTING comblera pourtant sans peine les amateurs de mâchoires brisées, de membres broyés et de geysers sanglants. Choi Dong-hoon veut en donner au public pour son argent, et force est de constater qu’il n’a pas lésiné sur les moyens, au point de friser l’overdose.

Car la générosité du film est également sa principale faiblesse : au bout d’un moment, on tourne un peu en rond et a presque envie de le supplier d’arrêter de nous balancer tant de barbarie à la figure.

Mais bon, en tant qu’amateur de gore, un tel spectacle ne se refuse pas ! PROJECT WOLF HUNTING se pose donc en incontournable de cette année.

Publié le 14 Avril 2023

Alienoid - Les Protecteurs du Futur

Dans le Coréen, tout est bon, et ALIENOID nous le prouve une fois de plus avec cet improbable mélange de science-fiction contemporaine et de fantasy médiévale époque Goryeo, mâtiné de voyage dans le temps.

La réalisation est impeccable, tout comme l’acting et les effets spéciaux (presque) toujours parfaits. Seul (petit) bémol, le scénario est touffu sa maman ! Ne clignez pas des yeux sous peine de rater une info importante, mais à part ça, ALIENOID est un réel plaisir de cinéphile bourré de références, mais surtout généreux. Généreux en termes d’action et d’idées, et généreux envers un public auquel il a manifestement décidé de faire plaisir. On en redemande!

La seule mauvaise surprise survient à la toute fin, lorsqu’on comprend que le film n’est que le premier volet d’un diptyque (voire d’une saga).

Publié le 13 Avril 2023

Suzume

Des portes à fermer, des vers géants monstrueux et une chaise à trois pieds qui parle, ce sont les ingrédients de SUZUME, film d’ouverture du BIFFF 2023. Mérite-t-il cet honneur ? Mais très certainement ! Malgré son orientation vers un public adolescent qui pourra en agacer certains, le film de Makoto Shinkai présente un univers fascinant qu’il ne fait malheureusement qu’effleurer. Pour ma part, cela a généré un peu de frustration car je voulais en savoir plus sur ce monde parallèle, ces monstres incroyables et le fonctionnement des portes.

À la place, on a droit à une histoire d’amour et de sauvetage classique, heureusement agrémentée d’excellentes trouvailles visuelles et scénaristiques.

Un bon film, donc, mais qui pourrait rebuter les spectateurs hermétiques aux spectacles feel good remplis de bons sentiments.

Publié le 12 Avril 2023

Les Démons du Maïs

Les habitués du site le savent, j’adore la saga CHILDREN OF THE CORN (oui c’est nul la plupart du temps, mais là n’est pas la question, haha). Donc, quand j’ai appris que Kurt Wimmer, capable du pire (Ultraviolet) comme du correct (Equilibrium), allait donner naissance à un nouvel opus, j’ai été enthousiasmé. Mais il aura fallu m’armer de patience, car le film tourné en 2020 a mis 3 ans à nous parvenir. Et donc, l’attente en valait-elle la peine ?

Je ne vais pas tourner autour du pot, la réponse est non. Le film est-il mauvais pour autant ? Non plus. Je dirais même qu’il se situe dans la moyenne haute de la saga, mais j’ai du mal à définir où se situe le problème. Les acteurs sont plutôt convaincants et la réalisation sait se montrer efficace malgré des effets numériques parfois moisis (ce plan de fin… mouarf !). Reste donc le scénario.

L’histoire se concentre sur le massacre des adultes de la ville par les enfants. Et c’est sans doute là que le bât blesse. Hormis le père de l’héroïne, les adultes sont tous détestables et tous plus clichés les uns que les autres (le redneck qui bat ses fils, le pasteur pédophile…), tandis que les enfants se laissent convaincre bien trop facilement de s’adonner à la violence, le tout enrobé d'une bonne dose d'écologie bien grasse. Je crois que le problème est là : on n’y croit pas une minute, on ne ressent aucune empathie, et c’est vraiment dommage, surtout que le film tente des choses.

(ATTENTION SPOILERS) À 30 min de la fin apparait frontalement « Celui qui marche derrière les sillons », et comment dire ? Déjà, il ressemble à un cousin céréalier des Ents du Seigneur des Anneaux et puis… Baaah, je ne sais pas, l’idée de le montrer en pleine lumière semble tellement foireuse, mais elle a le mérite d’amuser.

Donc voilà, je suis plus que mitigé par cette cuvée 2023 des Enfants du Maïs. SI vous êtes fan de la saga, jetez-y un coup d’œil, mais si vous ne la connaissez pas, visionnez juste le premier opus de Fritz Kiersch, connu chez nous sous le titre LES DÉMONS DU MAÏS.

Publié le 3 Avril 2023

There's Something Wrong with the Children

Les enfants tueurs, personnellement, j’adore ça (au cinéma, bien entendu). Il y a quelque chose d’éminemment jouissif et terrifiant à regarder ces petits êtres sans défense (apparente) massacrer des adultes à tour de bras. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui fait que je reste fan de la saga CHILDREN OF THE CORN malgré sa médiocrité crasse.

THERE’S SOMETHING WRONG WITH THE CHILDREN a-t-il comblé mes attentes? Oui, dans une certaine mesure.

Les enfants de THERE’S SOMETHING WRONG WITH THE CHILDREN sont impeccablement bien campés par leurs jeune interprètes, ce qui reste bien entendu le point le plus important de ce genre de films. Il suffit en effet d’un mauvais enfant-acteur pour tout ficher en l’air. Ce n’est pas le cas ici.

Les adultes en revanche se montrent un peu moins irréprochables, mais soyons indulgents, on va dire qu’ils font le job.

En réalité, le principal problème du film de Roxanne Benjamin c’est qu’il reste trop sage et qu'il souffre d'un rythme erratique. Pas assez de personnages pour avoir droit à un carnage, et les rares morts ne sont guère impactantes, quand elles n’ont pas simplement lieu hors-champ. Dommage.

Pour le reste, THERE’S SOMETHING WRONG WITH THE CHILDREN est un bon petit film d’enfants tueurs, sans prétention, et qui se laisse suivre sans déplaisir.

Publié le 16 Mars 2023

Knock at the Cabin

Eh bien c’était pas mal du tout ce petit Shyamalan cuvée 2023 ! On n’est bien sûr pas au niveau de son âge d’or avec la triplette Sixième Sens, Incassable, Signes, mais on reste malgré tout sur du film tout à fait correct qui a le mérite de tenter des choses inédites.

L’histoire tourne autour d’une jeune fille et de ses parents homosexuels qui sont pris en otage par quatre étrangers qui leur imposent de faire un choix impossible. S’ils refusent, l’apocalypse est inéluctable.

J’ai entendu pas mal de critiques négatives à propos de KNOCK AT THE CABIN, et je dois avouer que je ne les comprends pas. Nous avons tout de même affaire à un huis-clos qui tient en haleine de par son mystère et porté par des acteurs de qualité (j’ai beaucoup aimé comment Shyamalan joue avec le physique de Dave Bautista pour en faire un gros nounours menaçant malgré lui).

Alors, c’est sûr, le film est verbeux, mais c’est son concept même qui veut ça, donc ça me semble difficile de le lui reprocher. Ce qu’il fait, il le fait bien, et la réalisation de Shyamalan se montre percutante lorsqu’il le faut malgré la difficulté de l’exercice.

En résumé, j’ai beaucoup aimé KNOCK AT THE CABIN et je vous le recommande, mais sachez que l’action est minimaliste. Amateurs de gore ou de d'action dantesque, passez votre chemin.

Publié le 7 Mars 2023

Sick

J'adore les slashers. Rien d'étonnant puisque mon premier film d'horreur était un Freddy et que j'ai fait mon adolescence durant la vague du néo-slasher initiée par SCREAM. Donc, voir un slasher en temps de covid, sur le principe, pourquoi pas. L'isolement est en effet propice aux exactions d'un serial killer. En revanche, je n'étais pas certain d'avoir envie de revivre ça, de me rappeler les détails de cette période si particulière et de voir des personnages qui s'engueulent sur le port du masque et la distanciation sociale.

Mais ceci est évidemment personnel. Ce qui l’est moins, c’est que le film n’est pas bon, pour des raisons objectives.

Déjà, la scène d'introduction est calquée sur celle de SCREAM, le côté méta horreur en moins. Etonnamment (ou pas), c’est Kevin Williamson (déjà à l’œuvre sur SCREAM) qui est au scénario de SICK. A-t-il voulu s’autociter ? Était-il en manque d’inspiration ? S’agit-il d’une coïncidence ? Quoi qu’il en soit, cette mise en bouche rassure autant qu’elle inspire la crainte, d’autant plus que pa réalisation de John Hyams est... particulière.

Elle a cependant le mérite de tenter des choses avec ses plans-séquence en shakycam. Toute la partie sur le lac, notamment, est plutôt fun, mais pour le reste, force est de constater que SICK ne fonctionne que par à-coups, en grande partie à cause de son scénario foiré (mention spéciale à la grande révélation que j’ai trouvée d’un ridicule achevé).

Dans un genre similaire, préférez largement HUSH de Mike Flanagan

Publié le 15 Février 2023

Vicious Fun

Y a pas à dire : j’adore ce film. Découvert il y a quelques années au BIFFF (où il avait d’ailleurs remporté le Grand Prix), je l’ai revu hier soir et je craignais d’être déçu, l’effet de surprise ayant disparu. Eh bien pas du tout ! J’ai de nouveau adoré. Il faut dire que pour l’amateur de slashers que je suis, ce VICIOUS FUN est un petit bonbon.

Imaginez un loser fan de films d’horreur qui débarque au beau milieu d’une réunion façon alcooliques anonymes, sauf qu’au lieu de la bouteille, les personnes présentes soient accros au meurtre, et que lesdites personnes soient Jason Voorhees, le Joker, un militaire assassin, bref la fine fleur du meurtre. Eh bien c’est exactement ce qu’il se passe dans VICIOUS FUN, et je trouve ça génial ! En plus, la réalisation de Cody Calahan est aux petits oignons et multiple les trouvailles ingénieuses pour rythmer ce qui reste, malgré tout, un (quasi) huis-clos.

Enfin, le casting est fantastique, pour peu qu’on se laisse emporter par le jeu volontairement outrancier des acteurs.

Alors, pour être honnête, le film n’est pas parfait, notamment en raison d’un petit ventre mou dans le commissariat, mais il se montre tellement généreux et réussi par ailleurs qu’on lui pardonne ses scories sans problème.