Critiques spectateurs de Geoffrey
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Hellraiser
On en parle depuis des mois. La moindre image provoque l’affolement ou l’envie. Ça y est, le HELLRAISER 2022 est enfin disponible sur HULU. Qu’en avons-nous pensé ? Avant de répondre à cette question, je dois poser la base : je suis un grand fan de la saga initiée par le chef-d’œuvre de Clive Barker. J’adore les cinq premiers opus (oui, le cinquième opus aussi, injustement mésestimé selon moi). Et donc, j’attendais ce remake avec autant d’envie que d’appréhension. Au final… Meh ! Le film n’est pas mauvais, il est même très correct, mais certains défauts le rendent plutôt bancals, et c’est vraiment dommage.
Le rythme, déjà, est critiquable. L’histoire met une bonne heure à réellement démarrer, ainsi qu’à véritablement poser ses enjeux. Long, trop long ! Ensuite, Pinhead… Soyons clairs, je n’ai strictement rien contre le fait qu’il soit androgyne et joué par une femme, pourtant force est de constater que son charisme a pris un sérieux coup dans l’aile. Son look est bien moins réussi qu’autrefois, et la réalisation a une fâcheuse tendance à le mettre en pleine lumière, ce qui le démystifie complètement. L’apparence des autres cénobites est également moins « épouvantable » qu’auparavant. L’absence de costume en cuir, notamment, est très dommageable.
Cependant, le film n’est pas dénué de qualités, loin de là.
Visuellement, il contient de très bonnes séquences (la camionnette qui s’étire pour se transformer en couloirs, entre autres), et si le rythme est erratique, l’histoire est plutôt prenante avec un nouveau fonctionnement du Cube de Lemarchant.
Bref, il y a à boire et à manger dans ce reboot de la saga, qui se pose comme un honnête Hellraiser, loin des sommets de la franchise, mais également loin de ses errements les plus honteux.
Publié le 13 Octobre 2022
The Sadness
Wow ! Il y a longtemps qu'un film n'avait plus réussi à me choquer et à me faire grimacer devant l'écran au point d'avoir envie de détourner le regard ! Les critiques promettaient un film viandard à souhait, et force est de constater que, pour une fois, la promesse est respectée. Les amateurs de boucherie sont au bon endroit.
Toutefois, réduire The Sadness a sa simple dimension graphique serait passer à côté de ce qui fait le sel de l'oeuvre de Rob Jabbaz, à savoir son nihilisme de tous les instants et son sous-texte social. C'est en cela que The Sadness frappe fort : sa violence extrême soutient un propos pertinent. Bien sûr, on n'est pas obligé d'y prêter attention et le spectateur peut juste s'asseoir pour assister une montagne russe d'hémoglobine, mais ce serait dommage de ne pas faire l'effort de décoder le message du film.
The Sadness est une oeuvre forte, dérangeante et vraiment difficile à regarder par moments grâce à une réalisation impeccable qui ne nous épargne rien, ainsi qu'à un sound design bien dégueulasse. Assurément un immanquable de 2022, doublé d'un coup de poing comme on en voit trop rarement dans le cinéma d'horreur de ces dernières années.
Publié le 11 Octobre 2022
Incantation
La première fois que j’ai entendu parler de ce film taïwanais, c’était dans un article le présentant comme l’un des films les plus terrifiants de tous les temps. « Des gens se sont évanouis en le regardant. » Moui. Avec l’expérience, nous avons appris à nous méfier de ce genre de commentaires. Cela ne m’a pourtant pas empêché de lancer INCANTATION avec l’espoir de passer un moment terrifiant. Mes attentes ont-elles été déçues ? Eh bien je suis au regret d’annoncer que oui.
Comprenons nous bien, je n’ai pas passé un mauvais moment, mais je n’ai pas frissonné, ni sursauté autant qu’espéré (à peine une fois, deux maximum). L’histoire est plaisante à suivre, même si elle met un certain temps à se mettre en place, et les acteurs font le café. Le problème c’est que le film est trop long pour ce qu’il raconte. Il met un temps fou à mettre ses pions en place et à déployer sa mythologie. La conséquence de ça, c’est que de nombreuses longueurs sont à déplorer.
Heureusement, le métrage est jalonné de séquences très réussies qui sortent le spectateur de sa torpeur et, donc, au final, le sentiment envers INCANTATION est plutôt positif. Mais est-ce l’un des films les plus terrifiants de tous les temps ? Certainement pas. Un bon found footage tout au plus, ce qui n’est déjà pas si mal.
Publié le 17 Août 2022
Black Phone
Pour ceux qui ne le sauraient pas, Scott Derrickson est le réalisateur qui nous a offerts l’excellent SINISTER il y a déjà 10 ans. Le revoir revenir au genre de l’épouvante s’annonçait donc particulièrement excitant, d’autant plus qu’il adaptait une histoire de Joe Hill, le fils de Stephen King, avec le toujours charismatique Ethan Hawke en tête d’affiche. Au final, BLACK PHONE, réussite ou pas ?
Pour ma part, c’est un grand oui ! J’ai particulièrement apprécié mon visionnage de ce film, qui m’a tenu en haleine tout du long. Cela faisait déjà un bon moment que je n’étais plus autant rentré dans un long métrage, et pour cela je remercie M. Derrickson, qui s’impose comme l’un de mes réalisateurs favoris (j’ai même apprécié son HELLRAISER : INFERNO et son remake du JOUR OÙ LA TERRE S’ARRÊTA, c’est dire !)
BLACK PHONE raconte l’histoire d’une petite ville où sévit un tueur d’adolescents et, fort logiquement, nous allons suivre le calvaire d’un jeune garçon qui va se faire kidnapper. Je n’en dirai pas plus pour ne pas spoiler, mais je le répète, j’ai vraiment apprécié ce film. L’histoire est plutôt imprévisible, les acteurs sont impeccables, et les retournements de situation sont bien préparés. Je vous recommande donc chaudement de donner sa chance à BLACK PHONE si ce n’est pas encore fait.
Publié le 10 Août 2022
Crabs!
Il est évident que quand on lance un film comme CRABS!, on ne s'attend pas à un chef-d'oeuvre. Pour être honnête, j'imaginais me retrouver face à une daube cynique du style Sharknado, et même si les premières minutes peuvent laisser penser que ce sera le cas, au final, il n'en est rien ! CRABS! évolue plutôt dans les eaux de la comédie d'horreur animalière à la manière d'un ARAC ATTACK, et se montre donc tout à fait réjouissant.
Ne se prenant pas une minute au sérieux, mais traitant son sujet avec amour, CRABS! se veut généreux avec le spectateur et n'hésite pas à se lancer dans les excès les plus improbables pour amuser son public. En cela, il s'avère donc particulièrement attachant.
Cela suffit-il à en faire un incontournable ? Non, car malgré ses bonnes intentions, tout ne fonctionne pas comme il le devrait. J'en veux pour preuve le personnage de Radu, personnage d'handicapé mental particulièrement irritant. S'il est marrant 2 minutes, sur la longueur, il devient franchement pénible.
Mais bon, avec 77 minutes au compteur et une générosité de tous les instants, je suis tout à fait disposé à pardonner à CRABS! ses errances. Pour ma part, j'ai passé un bon moment, et c'est tout ce que je lui demandais.
Publié le 14 Juin 2022
Cube
Voici donc venir le très attendu remake japonais de CUBE. Personnellement, je suis très attaché au film original de Vincenzo Natali, car il fait partie de mes premières vraies claques du cinéma de genre, et donc j’étais assez excité à l’idée de voir ce qu’un réalisateur japonais allait en faire. Au final, le remake japonais de CUBE est… juste un remake japonais de CUBE, ni plus, ni moins.
Deux originalités seulement sont à signaler : des pièges différents (mais bien moins réussis que ceux du film original car souvent en CGI et avares en hémoglobine), ainsi qu'une backstory pour le personnage principal qui a tendance à alourdir l’ensemble. Pour le reste, c’est la même chose, en plus long et en moins prenant.
Vous l’avez compris, j’ai été assez déçu de cette relecture qui n’est finalement qu’une transposition à destination du public nippon, un peu comme ce que les Américains ont l’habitude de faire avec les films étrangers. Difficile donc de vous le conseiller si, comme moi, vous connaissez le film de Vincenzo Natali sur le bout des doigts. En revanche, si vous n’avez jamais vu le film de 1997 (grave erreur), vous pouvez toujours vous laisser tenter. Mais, à choisir, préférez-lui quand même CUBE premier du nom.
Publié le 18 Mars 2022
Mad God
As-tu déjà entendu parler de MAD GOD ? Non ? Eh bien, si ce n’est pas le cas, sache qu’il s’agit d’une dinguerie… en animation image par image, réalisée par Phil Tippett (créateur des effets visuels de Jurassic Park). De quoi ça parle ? Difficile à dire. On suit un personnage qui s'enfonce dans les entrailles d'un monde post-apocalyptique et qui rencontre une galerie de monstres étranges, violents et souvent perturbants (le souvenir de ces géants assis sur des chaises électriques dont les excréments nourrissent un gigantesque bébé monstrueux me hantera longtemps).
Visuellement, le film est incroyable et DOIT être vu par les amateurs de cinéma hors normes. En revanche, abandonnez toute idée de narration. Le protagoniste se contente en effet de errer dans un labyrinthe sans fin, il n’y a pas d’histoire en tant que telle, et cela risque de déranger pas mal de monde, à commencer par moi. Pour être honnête, j’ai vu le film en plusieurs fois car je n’apprécie guère ce genre d’œuvre basée sur les errances de personnages, mais je trouvais l’univers tellement fascinant que j’avais à chaque fois envie d’y revenir pour en découvrir un nouveau pan.
Bref, je vous recommande chaudement de vous procurer MAD GOD (à ma connaissance une sortie chez nous n'est pas prévue) et de lui laisser sa chance tout en étant conscient que le risque de déplaire est élevé.
Publié le 28 Février 2022
Butchers
Butchers, c'est un film sympathique, mais garanti 100% sans la moindre originalité. Jugez plutôt : un groupe de jeunes tombe en panne au milieu des bois et se retrouve confronté à une famille de ploucs dégénérés, vaguement cannibale. Et, bien sûr, le copain de l'héroïne la trompe avec sa meilleure amie. Youhou ! Tant de nouveauté soulève mon petit coeur de joie.
Blague à part, si vous venez cherchez des idées neuves dans BUTCHERS, passez votre chemin, car tout a déjà été vu et revu cent fois (en mieux) dans des productions du même type. En revanche, si vous n'êtes pas exigeant, ou que vous êtes peu familier avec le genre du survival redneck, vous pouvez toujours laisser sa chance à ce petit film réalisé avec soin par un artisan que l'on sent motivé par l'envie de bien faire.
Publié le 25 Février 2022
Scream
Oui, oui, OUI ! 10 ans après Scream 4, la saga reine du (néo-)slasher est de retour avec un cinquième volet précédé par des bandes-annonces qui laissaient augurer de belles choses. Chapeauté par les réals du sympathique Wedding Nightmare, ce nouveau volet propose de suivre un nouveau groupe d’adolescents confronté à Ghostface. Et comme le dit l’affiche, le tueur est parmi eux.
Je ne vais pas vous mentir, j’attendais beaucoup de ce nouvel opus, déjà parce que je suis un grand fan de la franchise qui, malgré ses hauts et ses bas, ne m’a jamais vraiment déçu, mais aussi parce que j’espérais de l’originalité, notamment au travers d’une séquence teasée de lance-flammes avec un Ghostface au masque métallique.
Las ! SCREAM (5) n’est rien d’autre qu’un épisode classique de plus qui prend bien soin de rester dans les clous de la franchise. Alors, en soi, ce n’est pas déplaisant, mais j’avoue que ça m’a légèrement déçu.
On retrouve bien entendu le commentaire méta sur l’industrie de l’horreur, cette fois axée sur le concept des « réquelles », à savoir les remakes/séquelles façon Halloween 2018 et Candyman 2021. On trouve aussi quelques petites crottes de nez lancées au visage des fans toxiques, mais aussi, et je ne m’y attendais pas, à Rian Johnson et Star Wars 8. Petit souci, ces références sont parfois injustifiées et alourdissent l’ensemble, comme cet ado qui traite un voyou sur le point de l’agresser de « face de Michael Myers ». Sérieusement ?
Ceci dit, et malgré toutes les critiques que je peux lui faire sur son scénario, j’ai passé un bon moment devant ce SCREAM cuvée 2022, notamment parce que la réalisation est d’un bon niveau et que les meurtres retrouvent une brutalité pour le moins surprenante. J’ai ainsi grincé des dents à plusieurs reprises. Les victimes souffrent et ça fait plaisir à voir (surtout qu’on se fiche de ces personnages têtes-à-claques puisqu’on les connait à peine).
J’ai même versé une petite larme lorsque… Non, spoiler ce moment serait criminel. Le mieux est que vous alliez le voir par vous-même. Sachez toutefois que dans mon classement personnel de la saga, ce cinquième opus arrive en… 5ème position.
Publié le 14 Janvier 2022
Affamés
Voilà un film dont j’attendais beaucoup… peut-être trop, car j’en suis ressorti mitigé, tout en n’ayant quasiment rien à lui reprocher. Explications.
AFFAMÉS est un bon film, bien écrit, bien réalisé et, surtout, bien interprété. Keri Russel est irréprochable dans son rôle d’institutrice en lutte avec ses démons, tandis que le jeune Jeremy T. Thomas déploie un talent impressionnant pour son âge. À leur côté, Jesse Plemmons s’avère plus anecdotique, mais son rôle est ainsi fait.
L’histoire est bien menée et rythmée, s’appuyant sur un imaginaire local des plus plaisants (le fameux Wendigo des légendes amérindiennes), et elle n’hésite jamais à se montrer cruelle envers ses personnages, ce qui est toujours réjouissant. L’ambiance est également très bien rendue grâce à une photographie en adéquation avec les décors pourrissants à travers lesquels voyage la caméra.
En vérité, je ne sais pas pourquoi je n’ai pas été aussi emballé que j’aurais dû l’être. Peut-être est-ce dû au rythme posé, à l’absence de violence graphique, ou au faible temps d’écran du monstre. Difficile à dire, et surtout très subjectif, car les qualités formelles du film sont réelles, c’est pourquoi je vous recommande de lui laisser sa chance.
Publié le 30 Décembre 2021
Resident Evil: Bienvenue à Raccoon City
Resident Evil version jeu-vidéo, j'ai beaucoup joué aux 3 premiers, mais je ne pense pas pouvoir être considéré comme un fan invétéré de la saga. Pourtant, j'étais plutôt impatient de voir cette nouvelle adaptation, plus sérieuse, après les délires WTF d'Anderson (que j'apprécie malgré tout pour leur jusqu'au-boutisme dans le fun décomplexé).
Au final, et cela me chagrine beaucoup de le dire parce que j'en attendais quand même quelque chose, je ressors assez déçu de ce reboot signé Johannes Roberts, car je me suis ennuyé tout du long.
Les effets spéciaux sont moches, les acteurs souffrent d'une cruelle carence en charisme et le scénario, bien qu'il soit assez fidèle aux premiers jeux, manque de fluidité, de folie et de tension, un défaut accentué par une réalisation effroyablement plate.
Pourtant, le film n'est pas aussi mauvais qu'on pourrait le croire. Il contient même quelques jolies fulgurances, mais elles surnagent à peine sur cet océan de médiocrité. En matière de zombies, préférez donc à ce RESIDENT EVIL : BIENVENUE À RACCOON CITY un bon vieux classique de Romero.
Publié le 27 Décembre 2021
Titane
Titane c'est donc la palme d'or qui vient d'être boudée par les Oscars. Après en avoir entendu parler durant des mois, j'ai enfin pu poser les yeux dessus et... Est-ce un bon film ? Oui. Est-ce que j'ai aimé ? Euh...
En toute honnêteté, je n'en sais rien. Tout ce que je peux dire, c'est que je n'ai pas détesté et que la proposition de Julia Ducournau est assurément l'une des plus audacieuses du cinéma français de ces dernières années.
Clairement, Titane ne ressemble pas du tout à l'idée que je m'en étais fait. Au vu de son sujet, présenté comme du body horror, j'imaginais une oeuvre qui fasse moins "cinéma français", si tant est que ça veuille signifier quelque chose. Peine perdue, puisque tout tourne autour de dramas familiaux.
De plus, je n'ai pas bien saisi le propos du film. Que veut nous dire la réalisatrice à travers cette histoire ? Si vous avez la reponse, éclairez-moi.
En termes d'horreur, en revanche, le film tient ses promesses. La douleur fait mal, les meurtres font serrer les dents, et quand le film s'autorise à tendre vers le body horror, c'est avec un beau sens du malsain. Rien que pour ça je recommande aux amateurs de lui laisser sa chance, voire de simplement y jeter un oeil par curiosité.
Publié le 24 Décembre 2021
Caveat
Le point de départ du film est réellement original, excitant et intriguant, jugez un peu : un gars est payé pour s'occuper d'une jeune fille schizophrène et paranoïaque, mais, pour ce faire, il est obligé de porter en permanence un harnais muni d'une chaîne, comme un chien tenu en laisse. Le concept, plutôt alléchant sur papier, promet une belle tension.
Malheureusement, malgré sa petite 1h28 au compteur, Caveat s'avère assez languissant. De fait, le concept a un peu de mal à tenir la distance, et aurait sans doute mieux convenu à un format court façon épisode des contes de la crypte.
Ceci dit, la poupée lapin est vraiment creepy et le film parvient à se montrer surprenant en mélangeant plusieurs styles, du thriller familial à l'épouvante surnaturelle. Mais, au final, ça reste plutôt bof bof. Je ne le conseille pas, mais par curiosité, pourquoi pas.
Publié le 8 Décembre 2021
Injustice
Je vais directement poser les bases : la saga INJUSTICE fait partie du Top 3 de mes comics favoris, tous super-héros confondus, rien de moins. Autant vous dire que j’attendais l’adaptation de cette histoire où Superman devient le grand méchant après avoir perdu Loïs Lane et son enfant à naître par la faute du Joker avec impatience.
Ha, naïveté, j’écris ton nom avec des larmes de sang. Car, au final, le seul mot qui m’est venu à l’esprit, c’est pourquoi ? Pourquoi avoir modifié tant d’éléments ? Pourquoi avoir saccagé cette histoire et éliminé tout ce qui faisait sa substance ? Pourquoi avoir voulu faire tenir une saga qui s’étale sur plusieurs années dans 78 pauvres minutes ? Toute la caractérisation et l'évolution des personnages se retrouvent ainsi sacrifiées au détriment d'une histoire totalement absurde et décousue. Je n’ai aucune explication à ce désastre. Tout ce que je sais, c’est que l’apparition du générique final s’est à la fois révélé un crève-cœur et une délivrance.
Quelle tristesse. Je vais retourner lire la saga tiens, ça me remontera le moral.
Publié le 6 Décembre 2021
Les Sorcières d'Akelarre
Écoutez, je suis ravi. D’ordinaire, je ne peux déguster des films comme LES SORCIÈRES D’AKELARRE que dans des festivals du style du BIFFF, aussi je félicite l’éditeur BLAQ OUT d’avoir pris l’initiative de le proposer en DVD/Blu-Ray, car il mérite d’être vu par le plus grand nombre.
LES SORCIÈRES D’AKELARRE, ça parle de quoi ? Nous sommes en plein Pays basque, en 1609. Six jeunes femmes sont arrêtées et accusées d’avoir participé à une cérémonie diabolique, le Sabbat. Interrogées et torturées, elles n’ont plus qu’un espoir : gagner du temps jusqu’à la pleine lune…
Je vais être clair : j’ai beaucoup aimé ce film. Vraiment beaucoup. L’interprétation est incroyable, aussi bien de la part des jeunes femmes que des inquisiteurs ; la réalisation naturaliste se montre impeccable et souligne la tension permanente en se collant au plus près des acteurs ; et le scénario, basé sur des faits historiques, s’avère aux petits oignons, aussi tendu qu’imprévisible. Par moments, j’ai pensé au THE WITCH de Robert Eggers, notamment à cause de sa volonté de jouer la carte de l’épure stylistique, à la limite du documentaire, et de présenter la sorcellerie de façon rugueuse.
Le métrage de Pablo Agüero est si qualitatif qu’il a d’ailleurs fait une razzia à la 35e cérémonie des Goyas avec des récompenses pour la meilleure musique originale, meilleure direction artistique, meilleurs costumes, meilleurs maquillages et meilleurs effets visuels, et une nomination de la meilleure actrice pour Amaia Aberasturi.
Vraiment, je ne peux que vous conseiller de vous jeter sur la galette éditée par Blaq Out.
Publié le 1 Décembre 2021