Critiques spectateurs de Asclepios

L'Au-Delà

L' Au-Delà

Que dire d'un tel film... Certes, la réalisation semble datée... Certes, la version française est horriblement navrante... Certes, certains resteront de marbre face à ce genre de films... Mais d'autres découvriront Fulci, le Fulci de The Beyond, le Fulci d'un film gore (une scène environ toutes les 5 à 10 minutes) et le Fulci d'un film de la maturité. Faiblesse scénaristique? Tant s'en faut car on retrouve encore ici deux aspects déjà présents dans Frayeurs: un livre prophétique et l'annonce des 7 portes de l'enfer... Et là on se dit: 2/7, mais où sont les autres? Ce film est celui de la fatalité, sort inexorable réservé à deux humains face à ce quelque chose, ce Beyond qui semble hanté chaque film de Fulci... Alors oui, L'Au-delà mérite une note particulière, une note à deux chiffres, comme un écho aux deux magnifiques parties de ce film (la première étant celle de la découverte de l'existence de la porte et son flot de scènes gores, la seconde se centrant sur la confrontation avec ce Beyond, avec les zombies). "Puisse la Destinée Révéler le Tracé de la Vérité"

8.2875

Publié le 1 Janvier 2007

La Maison des 1000 morts

La Maison des 1000 morts

Ah... House of Thousand Corpses.... ça commence toujours de la même façon: on en a entendu parler, on est intrigué, on réussit à se le procurer.... Et là.... Et là, est-ce le drame? Le scénario se révèle somme toute des plus basiques: un groupe de quatre jeunes (deux garçons et deux filles, merci à Mr Zombie d'avoir respecté la parité) en quête d'attractions touristiques bizarres et de lieux étranges découvrent une légende locale (celle du Docteur Satan) en s'arrêtant dans une station service - attraction dans un coin paumé des Etats-Unis... Evidemment, ils sont curieux, évidemment ils le sont trop, et évidemment une bande de déjantés siphonnés va le leur rappeler.... Donc, c'est le drame pour ces jeunes.... Si le scénario ne pêche pas par son originalité (on pense à Chainsaw Massacre, The Hills Have Eyes, Détour Mortel et autres survival où des jeunes tombent sur des "cul-terreux" félés), l'ambiance, elle, est sombre, glauque, malsaine et risque d'en décontenancé plus d'un.... Entre la station service - attraction sur les serial-killers et les déformations monstrueuses inhumaines, la maison-poubelle jouxtant un cimetière, un clown qui fait rire (mais surtout pleurer.... de peur ; Sid Haig est tout simplement époustouflant dans ce rôle), Rob Zombie réussit à installer un véritable climat, bien loin des derniers horror-movies à la sauce remake qui se contentent de "faire peur" par de simples coups de pression accompagnés d'une musique brusque et assourdissante.... Ce climat poisseux s'accorde parfaitement avec le scénario et crée la rupture nécessaire entre les "jeunes" futurs victimes et les Firefly (la famille de déjantée philosophe). Justement, parlons des personnages: les victimes ne sont pas, contrairement aux autres survivor, les héros ici... Bien loin de là même, Zombie n'effleure leur psychologie et substance que pour mieux mettre en lumière celle des Firefly, véritables héros de ce film.... Tous les protagonistes n'ont de valeur que par leur lien avec la famille Firefly.... Ce décalage peut créer un léger problème pour ceux qui ont l'habitude de s'identifier au "gentil héros victime" contre les "vilains méchants pas beaux".... Impossible de s'identifier aux jeunes donc.... mais impossibilité aussi de comprendre la philosophie des Firefly adeptes du bistouri et de la chirurgie esthétique (notamment la scène où Bill Moseley tente de "communiquer" avec une de ses victimes.... en vain....). Quant aux seconds rôles, de qui l'on pouvait attendre une véritable adversité vis-à-vis des Firefly, la déception arrive bien vite, on n'a pas le temps de s'attacher à ces personnages (à noter la présence de Walton "Shane" Goggins de la série The Shield (l'exaspérant Shane Vandrell) dans le rôle d'un flic dont le sort ravira - ou non - les exaspérés....). La musique du film, elle, virevolte de la musique classique (une scène d'exécution, qui mériterait sûrement de devenir culte, réussit grâce à une telle musique à faire monter la pression, monter, monter, et....) à la musique country-pop américaine, en passant par l'inévitable hard-rock (surtout pour la musique de fin ,que l'on se rassure).... L'ensemble est finement adapté et correspond tout à fait l'ambiance déjantée, survoltée et malsaine du film.... Néanmoins, si l'ambiance parvient à se profiler tout le long du film, certains éléments viennent semer le trouble et créent quelques problèmes: en voulant mélanger les genres (notamment vers la fin avec l'apparition de "zombies / victimes du bistouri"), on ne sait plus tant si le film va du côté du survival ou bien s'il n'oscille pas vers le fantastique, le satanique surnaturel... Heureusement, ou plutôt malheureusement, la fin permet d'oublier ces "petits soucis" (une fin qui ne sera pas sans rappeler celle de The Descent).... Le drame est passé.... "Gnagnagnagnagnagnagna".... (dixit Capitaine Spaulding)

7.70769

Publié le 1 Janvier 2007

La Guerre des Mondes

La Guerre des Mondes

Tout s'annonçait bien: un scénario apocalyptique, des effets spéciaux époustoufflants, un "grand réalisateur", de "grands acteurs", bref, le film de l'année... Et pourtant... Certes, l'idée originale de la destruction d'un homme vaniteux (fier de ce qu'il a bâti au détriment de la nature) par des créatures plus anciennes que la création de la Terre est la bienvenue, mais... MAIS... car ce film pourrait se résumer finalement par ce seul adverbe. Car, à toute critique positive qui vient encenser le film, d'autres font étrangement pendant... Exemple, cette interprétation de Tom Cruise (on a l'impression qu'il a fallu lui mettre des gouttes dans les yeux pour qu'il semble exprimer quoi que ce soit) à moins de dix lieues de celle de Collatéral (notamment la scène où il se retrouve avec les cheveux gris suite à la poussière...) qui rend le "héros principal" un tantinet apathique, incapable de tout sentiment, tel ce tueur qui s'engage dans une course poursuite à travers New-York à bord d'un taxi... Second exemple, le côté "puritano-américain" qui se retrouve quelque peu dans le film: ici, c'est un Ray qui empêche sa fille de voir des horreurs (alors qu'elle a une télévision dans sa chambre chez son beau-père... où, bien sûr, Winnie l'Ourson tourne en boucle...); là, c'est ce bon vieux cliché 100% américain du "papa qui joue avec son fils au baseball" (déjà vu dans... Sauvez Willie... entre autre); ici encore, c'est un happy-end où toute la famille se trouve réunie; et, enfin, pour couronner le tout, la voix off à la fin fait l'apologie de la religion chrétienne à travers un "bon vieux": les créatures de Dieu sont sauvés par God himself qui a créé la Terre, les plantes, ... mais pas les envahisseurs... qui meurent, eux, de la création divine... La civilisation n'a rien apporté à l'Homme car elle n'a pas pû les sauver; la religion, elle, a réussi, alors, "prions mes frères"... Pourtant, l'opposition civilisation inutile et nature nécessaire à la survie de l'Homme était intéressante, jusqu'à l'intervention de Dieu. En cela, le film resemble à une pièce de théâtre: la fin est précipitée par un "Deus ex machina" qui tue rapidement les envahisseurs. Faute de temps? Peut-être le DVD en dira-t-il plus... La Guerre des Mondes, le film du Ying et du Yang, car chaque critique peut se retourner... "Puisse la Destinée Révéler le Tracé de la Vérité"

7.97333

Publié le 1 Janvier 2007

Cannibal Holocaust

Cannibal Holocaust

Deux positions, un immense gouffre béant entre... Voilà un peu ce qui pourrait conclure ce débat suscité par deux interprétations différentes du film (merci, une fois encore, de le rappeler: Nietzsche: "Il n'y a pas de fait, mais que des interprétations...")... Néanmoins, dire qu'il n'y a pas argumentation d'un côté ou de l'autre est excessif: car, avancer que "les scènes de tortures sur les animaux sont filmées en gros plan", c'est déjà avancer un argument... Ou peut-être encore avons-nous deux positions différentes quant à la définition d'argumenter... A la question implicite: "je vois pas ce qu'il y a de facile dans le fait d'aimer et de défendre un peu les animaux!?", je souhaite répondre: Soit, c'est tout à votre honneur, moi-même voue une sympathie réelle pour les animaux (lorsque je vois des malheureux hérissons écrasés par des ........ de chauffards de ........), mais de là à faire un plat (c'est le mot) du film... Il a tué des animaux dans un contexte (années 1979-1980, cela n'était pas interdit... Aimer et défendre les animaux est une chose, mais en faire une maxime, un impératif moral (basé sur notre côté civilisé? décrié par le film), c'est du "bon sentimentalisme" (nouvelle forme d'hypocrisie bien inhumainement humaine) ... La civilisation, c'est déjà l'acception de la "différence" homme/animal... Ah, si nous n'étions que des animaux, que le monde serait beau... (vain espoir) Le film réussit son pari: faire que les gens soient horrifiés par les scènes de tortures aussi bien animales qu'humaines, et cela suscite un débat tel celui qui a (eu) lieu... Et, pour répondre à la dernière question: "aurais tu apprécié le film sans les scènes de tortures ?", alors il ne m'aurait plus rien inspiré, ni dégoût, ni insalubrité et insanité, bref, il ne m'aurait pas dérangé, horrifié, donc, je l'aurai noté différemment... Ce que j'entends par là, c'est que ce n'est pas l'appréciation (j'aime bien, j'aime pas) que je porte aux films qui font que telle ou telle note est mise, mais bien plutôt leur impression sur moi (horreur, dégoût, sentiments qu'inspirent normalement des films d'horreur...)... Et dans ce rôle, Cannibal Holocaust mérite amplement, outre son message qui toutefois fait que le film n'est pas qu'une simple surenchêre de scènes gores sans scénario... Voilà, ce qui clôt (pour moi) le débat, sachant que comme l'a dit la critique faite du film par le site: "LE film de cannibales par excellence. On adore ou on déteste. Mais un film à voir..." Une réconciliation de deux avis divergents... "Puisse la Destinée Révéler le Tracé de la Vérité"

6.92381

Publié le 1 Janvier 2007

Cannibal Holocaust

Cannibal Holocaust

Tapi dans l'ombre tel un prédateur chassant sa proie, observant les faits et dires de ses adversaires, il attendait le moment propice pour les émasculer(dixit, scène de Cannibal Holocaust). Mais à coup de quoi? Telle était la question... Intervention donc, puisqu'il s'agit de mon point de vue (merci à Monsieur A.K. de l'avoir défendu en insistant sur le fait que ce n'est qu'une interprétation possible, chose sur laquelle je n'ai pas insisté dans ce message, combien m'en coûte...) Ceci étant, pour faire avancer la discussion, il est bon de recontextualiser: "Plus qu'un film, une dissertation philosophique sur la nature de l'Homme... ", voilà les termes qui fâchent... Pourquoi? Monsieur Gnouf: "Moi mon point de vue , sortie du fait que le massacre d'animaux soit un acte horrible, il n'a pour moi aucun intérêt, aussi bien cinématographique que philosophique." Ici, on le voit, l'auteur insiste sur le fait que le seul message philosophique à "tirer" du film est que le massacre d'animaux, c'est pas bien... "où est la réelle portée philosophique dans le massacre d'animaux filmé en gros plan ?" encore une fois pour citer... La compréhension se fait mieux à partir de là: pas de portée philosophique tout simplement parce que Sir Deodato à oser tuer des animaux pour de vrai!!! Non, cette argumentation est trop facile, ce n'est pas parce que le réalisateur a fait cette erreur que son film doit en devenir un "vilain petit canard"... Bien plus, c'est tenter de voir plus loin, d'abstraire le fait de ces tueries (même si elles sont réelles), qui permet alors de juger véritablement le message du film. Explicitation: il s'agit de ne pas se focaliser uniquement sur le massacre d'animaux et de regarder l'ensemble du film... Un film où le "bon sauvage" est attaqué par le "méchant civilisé", où finalement la civilisation et ses aspects (c'est-à-dire l'évolution culturelle) est pire que la nature (qui reprend ses droits à la fin du film...) Un film où les premières dérives de la télé-réalité semblent poindre: l'information est créée, elle ne se crée plus... La barrière entre la fiction et la réalité s'efface (même dans le film où les animaux sont vraiment massacrés...) Il ne nous est montrés que ce qui nous aguiche, ce qui est en totale complétude/désuétude avec notre regard de civilisé, c'est-à-dire ce qui inspire du sentiment, dégoût ou passion... (dixit: les scènes où les reporters massacrent des gens pour inventer une information à diffuser qui fera de l'audience) En d'autres termes, un film qui tente de cerner la nature inhumaine de l'humain, où l'Homme aime à être choqué par ce qui le dégoûte, où finalement la naturel est moins animal que le civilisé... Bref, un film qui montre jusqu'où peut mener le sentimentalisme du public, qui aime débattre du fait divers d'à côté et des tueries des animaux dans les films (mon Dieu... c'est horrible...) En conclusion, un public qui se dit dégouté, horrifié, ... mais qui ne saurait exister sans cela. Deodato a réussi son pari: celui de faire parler de son film grâce à ce sentimentalisme bien exploité. "Puisse la Destinée Révéler le Tracé de la Vérité"

6.92381

Publié le 1 Janvier 2007

Critters

Critters

Que dire d'un tel film? Créatures peu attachantes, effets spéciaux désuets, scénario limite (même s'il n'est pas du genre nanar), ... Ce qui est sûr, c'est que ce film est sans doute l'introduction idéale aux films d'horreur pour les gosses... Facile à comprendre, d'un humour très "ras des paquerettes", il ravira le gosse qu'on a tous été, mais qui aujourd'hui regarde ce film avec les yeux d'un adulte, avec déception... Ne chercher plus de critère pour vos enfants, offrez leur Critters, le "Disney de l'horreur"... En plus, pour complexifier, une quadrilogie est disponible, histoire den connaître plus sur la philosohie Crittersienne... Mickey, Minnie et Donald en boules de poils... "Puisse la Destinée Révéler le Tracé de la Vérité"

7.06667

Publié le 1 Janvier 2007

La Nuit des Fous-Vivants

La Nuit des Fous-Vivants

1968: une bande de jeunes dégénérés se révoltent contre le pouvoir en place, les années 70 marquent l'apogée des hippies et des contestataires... Rebellion due à l'ordre même mis en place... 1973: un virus, créé par l'armée, se propage dans une population... La folie s'empare de celle-ci qui s'empresse de se rebeller contre les forces de l'ordre... Ce qui ressort de The Crazies, c'est bel et bien le sentiment d'un film à interpréter... Que dire de cette scène où un type (genre hippie) se prépare à balancer une dynamite (un cocktail molotov)face aux forces de l'ordre? Entre ces deux feux (les fous=les rebelles, l'armée=l'ordre en place), le héros essaie de s'enfuir pour ne pas être enfermé dans un de ces groupes... Hélas pour lui, l'ordre le rattrape et lui impose la nouvelle norme créée: la folie... Car c'est bien cela qui dérange: toute cette folie, ce virus, est dû à l'ordre en place, est voulu quasiment par lui (dans le film, il s'agirait d'un accident), et du coup, étant le normalisateur de la société, l'ordre crée la norme... Au final, un film étrangement polémique et politique sur la difficulté à vivre en marge de la société, c'est-à-dire à sortir de l'effet "culture, contre-culture"... Comprenons: sans ordre en place, pas de contestation, le premier fait le second, qui n'est finalement qu'une variante du premier donc... Visionnaire Romero? Pourquoi pas, quand on sait que ce sont une partie des "soixante-huitards" qui se retrouve aujourd'hui en haut de l'échelle sociale et qui, du coup, impose leur norme, chose qu'ils avaient hautement contesté autrefois... Le cercle vicieux... Personne n'en sortira... Tel est le message du film tel que je le perçois... "Puisse la Destinée Révéler le Tracé de la Vérité"

7.8

Publié le 1 Janvier 2007

La Maison Près du Cimetière

La Maison près du cimetière

The House by the Cimetery, s'il fallait le comparer aux autres oeuvres cinématographiques de Fulci, reste subjectivement un élément à part... Outre la disparition de la ligne directrice imposée dans Frayeurs et The Beyond, à savoir un livre prophétique et la présence d'une porte de l'enfer, ici, l'ambiance subit le revers de l'âge... A partir de l'apparition (quasi-non-horrifique) du Dr Freudstein, le film perd toute sa crédibilité... Mal fait, peu expressif, peu effrayant, ce monstre laisse un goût amer d'inachevé. Pas de violence ultra-gore avec lui. Rien. Ceci étant, les films de "maison hantée" fourmillent, du coup, voir "La Maison près du cimetière" pour la première fois après le passage d'autres musts du genre, reste sans doute un bémol empêchant d'apprécier pleinement ce Fulci's film. Reste néanmoins une bande son impeccable et, comme à l'accoutumée, une fin digne de Fulci. Mais The House by the Cimetery reste en-deça de l'ambiance malsaine de "Frayeurs" ou du "gorrifique" "The Beyond", ultime chef d'oeuvre du maître italien... "Puisse la Destinée révéler le Tracé de la Vérité"

7.96296

Publié le 1 Janvier 2007

Amityville

Amityville

Il était une fois un fils qui tua sa famille (père, mère, frères et soeurs). Un an plus tard, une nouvelle famille vient s'installer... Non, ceci n'est pas un conte de Walt Disney mais y ressemblerait presque... Car, si on assiste bel et bien à un film d'horreur, "l'idéologie moralistique" n'est pas loin... Explications: la seconde scène s'ouvre sur l'apparition de George et Kathy, couple moderne, et sur une conversation entre-eux ô combien dénuée d'intérêt. De la pure sensiblerie, qu'on retrouvera par deux fois avec les enfants "traumatisés" par la mort de leur père (ouin, ouin, papa il est mort, mais t'en fais pas mon chéri, il est avec les anges). Evidemment, le côté "travail, famille, patrie" est en plein centre du film (t'as mérité cette maison, t'as travaillé comme un ouf, Georges; la prière à Dieu; les drapeaux américains). Evidemment, ça se termine bien, la famille est sauvée! Mieux, elle s'est enfin unie face à cette épreuve...Bref, on assiste tout du long à une apologie familiesque ornée de dialogues très inutiles (Georges n'est pas ton père mais il veut devenir ton copain "Amity" amitié)... De l'amitié à la paternité, un seul pas à franchir? D'ailleurs, le seul qui devient véritablement fou, c'est celui qui n'est pas le vrai père des gosses, ce Georges (très finement joué par Ryan Reynolds, il faut le concéder) qui va réussir à s'en sortir... Le long chemin vers la paternité, vers la famille recomposée? Mieux, une vision moderne d'une "self-made-family". Reste néanmoins un film d'horreur (sans ambiance) qui s'installe à coup de scènes parfois chocs et efficaces... Surtout, un film sur le parcours moderne jusqu'à la paternité d'un étranger dans une famille dont le père est mort...

6.35821

Publié le 1 Janvier 2007

Sin City

Sin City

Bonheur... Ce film ressuscite enfin un art longtemps oublié: le septième, en noir et blanc... (enfin presque). Polar noir très efficace, Sin City ne lésine pas sur les moyens de nous tenir en haleine: casting d'enfer, univers BDesque, action, romance, ... Ici, tout est filmé comme une ode à cette ville sombre, cette ville du pêché. Et le résultat est magnifique: Sin City est un poème noir, un "polarème" pourrait-on dire. Si défaut on voulait trouver, on dirait que le manichéisme y est trop tranché (on voit immédiatement qui sont les gentils, des méchants) et que, si la ville est pêcheresse, les héros du film sont vertueux, c'est-à-dire qu'ils ont une vision du Bien toute tranchée (pas de gris)... Pas grand chose de plus à dire sur ce film, ou plutôt tant de choses à dire sur ce film tant les visions des spectateurs divergeront... Si, un dernier point: Relire Luckacs et son essai sur "La Théorie du Roman": Le roman noir américain fonctionnerait suivant le schéma: état de désordre (ici la ville du pêché), tentative de mise en ordre par un acteur désordonné (les trois héros), retour au désordre (la ville est toujours pourrie). A la lumière de Luckacs, le film tire alors vers l'étude sociologique, vers le reflet d'une société incarné par le cinéma... "Puisse la Destinée Révéler le Tracé de la Vérité"

8.83333

Publié le 1 Janvier 2007

Ticks

Ticks

Flou... Film vu il y a longtemps dans les "jeudis de l'angoisse", mais qui m'a laissé une trace (de morsure, si, je vous jure, là, sur le dos...). Basique en soi, Ticks réussit néanmoins à fidéliser jusqu'à la fin de la vision du film. Non pas que ce soit un chef d'oeuvre, mais bien plus par le monstre central du film: un suceur de sang... Point de Dracula ici, mais des grosses bébêtes qui gambades et qui collent à la peau. D'autres insectes auraient sans doute fait un autre film (moins regardable), mais ici, ce sont des tiques. Et des films avec des tiques, ce n'est pas du déjà-vu... Alors pour cette unique originalité (la seule sans doute dans le film), Ticks vaut le coup d'oeil. "Puisse la Destinée Révéler le Tracé de la Vérité"

7.6

Publié le 1 Janvier 2007

Cannibal Holocaust

Cannibal Holocaust

"Qui sont les vrais cannibales?" Qui sont les vrais sauvages? En posant ce problème, ce film (grandiose et dérangeant à la fois) ose poser les questions qui fachent: Qu'est-ce que l'Homme? Qu'est-ce que l'humanité, l'humanisation, la civilisation? Bien loin des films (de tous les films d'ailleurs) Cannibal Holocaust tente l'impossible: décrire l'Homme tel qu'il ne se pense pas, un homme animal, vicieux, sanguinaire, un Homme entier, complet, qu'il soit sauvage ou civilisé. Les armes changent, mais la violence est la même, la barbarie est toujours là. Oui, ce film dérange: mais pourquoi? Certains diront: "quelle horreur, bah, c'est dégoutant, ..." Mais finalement, c'est tout simplement la monstration de la nature unique de l'Homme qui est montrée: c'est un animal social sauvage et barbare, un nouveau roi de la jungle (urbaine ou amazonienne). Plus qu'un film, une dissertation philosophique sur la nature de l'Homme... Puisse la Destinée Révéler le Tracé de la Vérité

6.92381

Publié le 1 Janvier 2007

Massacre à la Tronçonneuse

Massacre à la tronçonneuse

Texas Chainsaw Massacre.... Le titre terrifiait d'avance... Et il terrifie toujours... En tout cas, bien plus que le film... Premier point positif donc ! Ah... Jessica Biel... Plus d'1h30 à observer ses courbes, son visage, ses seins, ses expressions.... sans doute une des nuits les plus torrides que j'ai jamais vécues... Oh, bien sûr, je n'oublie pas Milla Jovovitch dans Resident Evil Apocalypse (une autre nuit torride aussi)... Encore moins Jennifer Love Hewitt dans Souviens-Toi l'Ete Dernier... Que de souvenirs.... Tous ces films ont ceci de commun qu'ils vous feront baver, baver et re-baver.... Ah... Les Femmes et l'apologie du culte du corps dans les films.... Si ça ne vous donne pas envie d'aller voir le film? Troisième point positif: rassurez-vous, c'est bien un bon vieux remake avec la mention spéciale: "inspirée de faits réels"... Si si, je vous jure! Un peu comme le très bon remake de "Amityville", vous savez, ce film où y a un chien qui meurt ("oh, mon Dieu!" que de violences... que de gore....) et où ça fait très peur (braoum! [bruit assourdissant accompagné d'images chocs de deux secondes histoire de mettre un bon vieux coup de pression]). Mais il est vrai que cela ne vaut pas du tout le remake de Zack Snyder (Dawn of The Dead 2004) qui lui ne s'inspirait pas de faits réels.... Justement, pas de problème du point de vue de la cohérence dans ce remake: on est dans les 70s' mais bon, c'est juste une question de mode... Et puis, imaginez Jessica Biel avec quelques kilos en plus, et avec une coupe indigne, ça l'aurait pas fait.... Alors remercions le réalisateur de nous avoir confectionné des vêtements gardant visible le nombril de Jessica Biel et moulant sa poitrine généreuse.... Ces pauvres jeunes.... si musclés/"jolies"... si beaux/belles.... Face à eux, un vilain Leather Face, pas beau donc méchant.... En plus, il a une grosse tronçonneuse (qu'à cela ne tienne, Jessica Biel a une grosse paire de .....). Bref, les gentils tout beaux contre les méchants tout moches.... Un point positif de plus... et en plus, Jessica Biel c'est la gentille fifille de 7 à la maison... (celui qui joue le rôle de son copain dans le film apparaît dans la série Six Feet Under...). Quand Leather Face laisse tomber sa tronçonneuse et qu'elle a la possibilité de la ramasser ( environ 3-4 fois quand même), elle ne le fait pas! Non pas qu'elle n'ait pas d'instinct de survie (au contraire, elle en a un) mais évidemment, c'est pour ne pas se rabaisser à la barbarie du bûcheron Leather Face... Elle préfèrera les hachoirs ou les roues de voiture.... Elle est trop forte ma Jessica (comme dans Blade 3....), elle pleure au début, mais c'est parce qu'elle est sensible, après, elle se laisse pas faire, parce qu'elle veut survivre (instinct de survie oblige), et elle sauve un bébé, parce qu'elle est gentille (en plus c'est une femme, elle va pas laisser un pov' tit' bébé, instinct maternel oblige) et qu'elle a même plus peur... Mais une question reste en suspens: elle fait du 85C ou du 90D? ça, c'est un point négatif, ils ont pas donné d'indices....

7.98592

Publié le 1 Janvier 2007