Autumn: Fin du Monde - Autumn of the living dead

Alors que l’humanité est décimée par un virus, un petit groupe de personnes tentent de survivre face à des zombies mous du genou. Autumn nous présente les premiers morts-vivants inoffensifs du septième art. Tout du moins dans un premier temps. Les personnages évoluent nonchalamment à côté d’eux. Ils s’amusent à les dévisager, les emporter dans leur refuge (très bonne idée, on a toujours besoin d’un zombie de compagnie !) et faire les présentations avec les autres survivants. Quel est donc l’intérêt ? Aucun, si ce n’est de nous ennuyer au plus haut point. Les incohérences scénaristiques rivalisent avec la stupidité des personnages. Ils ont peur de se rendre à l’épicerie du coin pour se réapprovisionner. Pourtant, les cadavres sont plus lents que les trains de la SNCF. Le rythme assommant du film n’est pas son seul défaut. Bien au contraire. Steven Rumbelow (je ne le qualifierais pas de réalisateur) réussit l’exploit de nous proposer une mise en scène stérile et horrible. Des plans chaotiques, des situations pour le moins ridicules et insignifiantes, rien ne nous est épargné. A l’image de ces cadavres ambulants, le récit se décompose inexorablement dans une bouillie informe sans le moindre intérêt. N’oublions pas également le travail exécrable sur une bande-son quasi-absente. Multipliant les dialogues ineptes entre deux moments de fainéantise, les protagonistes philosophent sur le devenir de l’humanité et de la cruelle réalité alors qu’ils ne sont pas capables de prendre une décision concertée et censée. Autumn porte également très mal son nom. Même si la contamination a lieu en Automne, la majorité du film se déroule en hiver. Rien ne sauve ce navet d’un naufrage inévitable. Prétentieux et répugnant, Autumn laissera toutefois une question en suspens. Pourquoi diable, David Carradine a participé à un tel immondice ?