La Horde

Pour du francais, ça se défend très bien. Après de très bons films français, ça continue. Bref, les français, continuez comme ça c'est du très bon.

Film de zombies français ultra violent, avec pas mal de sang. pas mal du tout, c'est bourrin a souhait, l'histoire est juste la pour voir un véritable carnage bien viril, les personnages sont crapuleux, et leur évolution prévisible mais bien fun. tres bon. dommage, le jeu d'acteur est plutot moyen, et certains dialogues sont lourdingues (quoique toujours graveleux, ce qui est agréable).

Comme pour un autre film injustement conspué que je ne citerai pas, j’ai eu la chance énorme de pouvoir voir LA HORDE en avant première lors de la nuit Halloween au complexe Imagibraine en Belgique. Avant tout, j’en tirerai deux choses. Premièrement, la France est sur la bonne voie et ce genre de films ne fait que continuer à nous faire espérer encore plus fort qu’un jour, les camemberts puissent enfin être à la hauteur. Deuxièmement, je suis extrêmement content que malgré le manque de moyens, pas toujours aussi flagrant que l’on dit ici, n’entrave en rien l’envie de certains réalisateurs de pondre leurs films. Et Dieu sait qu’ici, le pari n’était vraiment pas gagner. Il est déjà compliqué de faire un long-métrage de ce type mais si en plus il s’agit d’une « zombie invasion » alors là c’est carrément l’Everest multiplié par deux ! Le fait d’être arrivé jusqu’au bout est déjà un exploit en soit. Mais au final, le film en lui-même vaut-il le détour. Pour faire simple, un grand oui. Cela débute de manière assez déstabilisante. Avec ses policiers à crans, l’on se croirait dans un épisode de Julie Lescaut sous acides. Les gueules des comédiens, taillés au couteau, nous laisse alors présager une suite violente. A ce titre, je félicite l’excellente, et trop courte, prestation d’Aurélien Recoing en sosie de Jeff Bridges. L’on ne comprend pas trop ce qui ce passe mais l’on sait que quelque chose de grave va arriver. Dés le départ, le réalisateur installe une ambiance chaude et brûlante qui ne nous révèle rien. Elle explosera alors par la suite par une mémorable fusillade de couloir en flics et truands. De ce coté, le casting est aussi quasiment presque parfait. Peut-être est-ce dût au fait que je sois plus proche de la culture française qu’américaine mais ces comédiens là sont incroyablement crédibles. Il y a plus jolie que Claude Perron certes mais elle dégage une sensualité glaçante dans le seul rôle féminin du film. Quant à Eric Ebouaney et Joe prestia que dire à part qu’ils m’ont fort bien convaincu dans leur rôles de bandits. Très vite, le film nous dévoile ses principaux atouts en la personne de comédiens faits pour leurs rôles (qui n’a pas frissonné même devant ces flics aux dents acérées ?) et une indéfinissable attente laissant présager un monstrueux bain de sang. Le début du film laissant penser au meilleur pour la suite, cette dernière sera un petit peu en dessous de nos attentes. Les « gunfights », en nombre raisonnable et vraiment pas diminués, sont d’une violence extrême. Bien dirigées, elles sont tout à fait crédibles mêmes face aux zombies ! Justement, parlons s’en. Vu la houleuse production, il est fort à parier que LA HORDE n’a pas été doté d’un budget énorme. Heureusement, cela ne s’en ressent pas à l’écran ! Et si cela est le cas, Yannick Dahan à judicieusement masqué son manque de budget par une vigoureusité de mise en scène de tout les instants. La tension ne relâche pour ainsi dire jamais et les zombies, étonnement très réussis, ne sont en fait que les seconds rôles d’un film qui s ‘attarde avant tout sur ses personnages. Durant le long-métrage, l’histoire prend un tournant bien venu quoi que déjà vu. Il est vrai que le scénario a déjà été fait ailleurs mais il n’est en aucun cas une pâle resucée d’autres films. Il suffit de regarder le personnalité de chacun des personnages ainsi que le décor lui-même : un hlm pourri bien français. Le metteur en scène marque LA HORDE de sa patte personnel du début à la fin. Aurait-il pût aller plus loin ? L’on peut toujours aller plus loin alors rien ne sert de trouver des défauts qui n’existent pas ou alors que l’on grossi. Violence et maitrise sont les maîtres mots de Yannick Dahan qui vient de pondre un des meilleurs films de cette année 2009. La mode étant de descendre à bout portant sur les films cultes. Triste année…