Slaughter

4.0
Slaughter

Critiques spectateurs

Réalisateur: Stewart Hopewell Avec Lucy Holt, Amy Shiels, David Sterne, Antonia Bernath, Andrei Araditz

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Portrait de Dante_1984 Dante_1984
I am Legend - 1124 critiques
publié le 12/08/2010 - 12:46
4
 

Une vie achevée

Faith décide de repartir de zéro après avoir rompu avec son petit ami violent. Elle trouve refuge dans une ferme isolée où Lola décide de lui louer une chambre. Néanmoins, cette famille d’agriculteurs cache un secret inavouable. Estampillé du très connu « Inspired by true events », Slaughter est un film d’horreur où l’on s’ennuie ferme. Je doute de la véracité des propos dont affuble le cinéaste et pense plutôt qu’il s’agit d’un terme vendeur en s’inspirant librement d’un fait divers local. Ceci étant dit, que vaut Slaughter ? Cela peut paraître surprenant, mais on a l’impression de se retrouver devant une version underground d’Une vie inachevée de Lasse Hallström, un drame qui date de 2005 où une jeune mère de famille se rendait chez son père acariâtre à la campagne afin de se ressourcer et de fuir un mari violent. C’est troublant comme les deux films possèdent de nombreuses similarités ! Enfin bref, le véritable problème du film de Stewart Hopewell est de ne jamais susciter la moindre émotion chez le spectateur. Le récit pâtit d’une lenteur ineffable de la première à la dernière seconde. Il faut attendre une demi-heure pour espérer voir l’histoire se décanter, puis le rythme retombe aussi vite qu’un soufflé au chocolat. Aussi bien dans l’introduction que dans le dénouement – ce qui est encore plus grave – rien n’est mis en œuvre afin de capter notre attention. On ressent que le réalisateur tend à conclure son film dans la précipitation en incorporant tous les protagonistes dans ce lieu macabre. Quelques prétextes fallacieux et le tour est joué. Un beau gâchis qui est d’autant plus frustrant que tout n’est pas à jeter dans ce Slaughter, bien au contraire. Au niveau des points positifs, on peut saluer la photographie qui sublime un cadre magnifique et rend une atmosphère poisseuse lorsque l’on pousse les portes de l’abattoir. Les deux actrices principales sont également convaincantes dans leur rôle. Une amitié naissante où les deux jeunes femmes se confient mutuellement leur peine afin de les soulager. Oui, mais édulcorer l’intrigue au profit de cet échange de soucis pendant près d’une heure ne plaide guère en sa faveur. En conclusion, Slaughter est un film poussif. Doté d’un certain potentiel de départ – on aurait pu s’attendre à un ersatz de Massacre à la tronçonneuse – le premier métrage de Stewart Hopewell déçoit par son manque d’ambition et un rythme apathique. Une production sommaire peu enthousiasmante.

Devinez le film par sa tagline :

Chaque jour a son commencement...
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