Bad Lieutenant
Critiques spectateurs
Réalisateur: Abel Ferrara Avec Harvey Keitel, Zoë Lund, Frankie Thorn, Vincent Laresca, Robin BurrowsInscrivez-vous ou connectez-vous pour ajouter votre avis !
- Connectez-vous ou inscrivez-vous pour publier une critique
Vous souhaitez soutenir Horreur.net ? N'hésitez pas à faire un don, même symbolique, sur Tipee.
publié le 29/05/2012 - 14:02
Une leçon
publié le 17/08/2009 - 17:52
Mon avis
La nuit, les rues de la grosse pomme montrent un tout autre visage : c'est le paradis des proxénètes, des putes, des dealers, des violeurs et de toute la racaille qui puisse joncher le bitume dégueulassé qui définit les grandes villes. Cette nuit, Ferrara la connais bien et de cet altruisme en découle une fresque picturale offrant une vue panoramique sur toute cette défectuosité sociétaire. Toute cette crasse a fini par contaminer le lieutenant. En témoigne ses errances crépusculaires avant d'aller rejoindre sa propre dealeuse, interprétée par une Zoé Lund elle aussi totalement investie par son rôle du fait de ses propres problèmes de consommation qui l'emporteront en 1999. Cette haine de l'autre qui caractérise le « Bad Lieutenant » n'est pas sans rappeler le « Taxi Driver » de Scorcese où De Niro, chauffeur de nuit, nous livre ses états d'esprits emplis de violentes répulsions. Deux films promptement différents mais qui se rejoignent dans l'idée de personnages victime d'une crise morale instinctive jusqu'à l'asphyxion terminale. Parmi tous ses vices, c'est son enfoncement de plus en plus profond dans la spirale des jeux d'argent qui va établir définitivement le lieutenant comme un personnage déchu. Vouant une confiance immodérée pour les Dodgers et un irrégulier Darryl Strawberry qui reste pourtant l'une des figures les plus emblématiques du base-ball, il n'a de cesse de se ruiner jusqu'au jour fatidique où ses créanciers décideront d'arracher son dernier souffle à un homme agonisant déjà depuis plusieurs années. Scène finale d'ailleurs qui se veut en totale contraste avec l'entièreté du film puisque Ferrara présente la mort du Lieutenant de manière très suggérée et respectueuse. On est loin de l'image d'un Keitel nu sous l'emprise de drogue s'adonnant à des actes sexuels avec des prostituées.
Le sexe est d'ailleurs une des autres thématique récurrente chez Abel Ferrara, sans doute à cause de son passé dans le monde de la pornographie. En effet, de la scène ou Keitel n'hésite pas à se servir de son badge pour se masturber en forçant deux jeunes filles à mimer des relations sexuelles saupoudré de textes salaces en passant par les diverses scènes de coït sous cocaïne, Ferrara ne magnifie jamais le sexe, préférant le marier au monde de la nuit qu'il côtoie. Pire encore, il va jusqu'à l'introduire au sein d'une église en souillant l'être le plus pur qu'il puisse y trouver, à savoir une nonne, élément clé dans la filmographie de Ferrara qui se veut parsemée de référence biblique. Déjà en 1981, il offre à Zoé Lund, coscénariste et actrice pour « Bad Lieutenant », le premier rôle du mystique « Ms. 45 : L'ange de la vengeance » ou elle incarne une sourde muette en proie à une violente quète vengeresse contre des hommes qui n'ont de cesse de ne penser qu'à la sexualité jusqu'à commettre l'irréparable sur sa personne. A l'instar du lieutenant, Thana souffre et de cette souffrance va résulter une scène finale où, vêtue de la tenue d'épouse du seigneur, elle s'en présente comme l'antithèse, la profane, en ouvrant le feu dans la foule la noyant ainsi dans un bain de sang.
C'est de la noirceur la plus profonde que jaillit bien souvent le premier rayon de lumière. Basé sur l'histoire vraie d'une nonne violée dans Spanish Harlem dans les années 80, cet acte d'abord introduit comme d'une affligeante banalité par le Bad Lieutenant, va servir d'élément déclencheur à la quête psychique de rédemption du personnage. Cette question du pardon s'illustre comme une lutte déchirante pour la connaissance de Dieu, non pas au moyen de la confession, mais en se confrontant au mal qui anime le personnage, sorte d'observation voyeuriste de ses propres ténèbres. Si jusque la, les effets hallucinogènes de la drogue lui avait permit de se mouvoir avec aisance dans une ville pour laquelle il n'éprouve que dédain, cette surconsommation entrainant une fatigue musculaire et cérébrale va faire office de révélation en l'emmenant dans les tréfonds de son âme. Et c'est de par cette descente aux enfers qu'arrive enfin la rencontre avec le seigneur, véritable révélation mystique, qui va enfin lui apprendre ce qu'est le pardon. Le lieutenant ne trouvera pas que son salut dans cette église, mais aussi le nom des deux responsables du viol de la nonne grâce à la vigilance d'une habitante du quartier. Cette découverte va lui permettre non pas d'exercer sa profession de policier mais de mettre en pratique cette soudaine reconnaissance divine en offrant aux deux jeunes la deuxième chance qu'il n'aura jamais. Désormais tributaire du Christ, l'homme s'en va exercer sa première et dernière mission avant de recevoir la punition physique qu'il attend inexorablement, à savoir la mort.
publié le 28/01/2009 - 21:30
Le chef-d'oeuvre de Ferrara.
publié le 24/12/2008 - 15:03
Très bon
publié le 05/04/2008 - 20:01
Le meilleur ferrara??!!
publié le 01/01/2007 - 16:16
Bad trip !
publié le 01/01/2007 - 00:00
BAD life
publié le 01/01/2007 - 00:00
Harvey Keitel rules !!!
publié le 01/01/2007 - 00:00
L'un des meilleurs film
Mais le thème principal n’est autre que la rédemption, après s’ètre fort endetté, profité de jeunes filles et sniffé tout ce qui passe, notre lieutenant se voit confié l’enquête sur le viol d’une sœur catholique et l’apparition qui lui vient du christ crucifié le force a cherché sa rédemption. Martin Scorcese lui-même a salué le film D’Abel Ferrara qu’il ne connaît que trop bien et à déclaré : « Bad Lieutenant d’Abel Ferrara est un film clé. J’aurais voulu que « La dernière tentation du Christ » ressemble à ce film ». Et lorsqu’on sait la passion de Scorcese pour le catholicisme (rappelons que sa première vocation était d’ètre prêtre), on ne peut que reconnaître à quel point il a raison d’envié cette réalisation.
Cependant, ce n’est pas un film à mettre dans toutes les mains puisque l’essentiel réside dans la prestation d’Harvey Keitel, donc ceux qui sont insensible au jeu d’un tel acteur ne vont forcément pas aimer. Wild Side Vide a édité ce film il y a déjà un petit temps et le coffret est à son image, magnifique.
publié le 01/01/2007 - 00:00
Une grosse claque dans ta face
Si le dénouement du film laisse des concessions, cela n'est pas le cas du plan final, glacial, direct et implacable, mais paradoxalement d'une grande pudicité, qui nous laisse dépourvu du moindre repère. Pour oser l'emploi d'un terme aujourd'hui tant usité qu'il en devient galvaudé, Bad Lieutenant nous inflige une monstrueuse claque en pleine figure, qui fait mal, très mal, et dont on se souvient toute une vie.
Pages