Voir la fiche complète du film : Starship Troopers : Invasion (Shinji Aramaki - 2012)

Starship Troopers : Invasion

Clairement la meilleure séquelle du film de Verhoeven, mais un film d'animation qui n'est pas parfait pour autant.

Publié le 4 Janvier 2013 par GeoffreyVoir la fiche de Starship Troopers : Invasion
6

Soyez honnête : qui croyait encore que la saga Starship Troopers pouvait renaître de ses cendres ? Plus grand monde, je pense, mais il semblerait que les producteurs (qui ne sont autres que Edward Neumeier, Casper Van Dien et Joseph Chou) n'étaient pas de cet avis.
Cela dit, ils ont sans doute estimé que pour y parvenir, il fallait un changement radical d'orientation artistique afin de ne pas rééditer les mêmes erreurs que dans les deux opus précédents, et c'est pourquoi ils ont accepté, sur l'impulsion de Joseph Chou, de faire de ce nouveau Starship Troopers un film d'animation... avec un réalisateur japonais à la barre.
Logiquement, c'est le moment où vous commencez à saliver.


Engage !

Après l'attaque du poste avancé de Fort Casey par les Arachnides, le vaisseau Alésia y est envoyé pour renforcer le navire John A. Warden et évacuer les survivants. Mais sur le chemin du retour, le John A. Warden disparait de tous les radars avec, à son bord, Carl Jenkins, désormais ministre de la guerre paranormale. Son ami de longue date, le général Johnny Rico, dépêche l'Alésia en mission de sauvetage...


Ca va blaster dans les chaumières...

Suite chronologique du troisième opus, le faiblard Marauder, ce Starship Troopers: Invasion se démarque pourtant de son prédécesseur de plusieurs manières.
Tout d'abord, l'approche en images de synthèse permet de "faire beaucoup" avec un budget moindre et offre au réalisateur Shinji Aramaki l'occasion de proposer des séquences ébouriffantes et des cadrages étonnants. On regrettera par contre que sa réalisation se montre parfois brouillonne, ce qui a pour conséquence d'amoindrir l'impact de certaines scènes. Cela étant, le film est visuellement superbe, aussi bien au niveau des textures que du rendu et du character design.
Ensuite, contrairement aux trois films écrits par Edward Neumeier, Invasion se veut clairement un actioner bourrin sans nuances. Exit le message politique sous-jacent, bye bye la critique de l'armée, bienvenue dans l'action décérébrée où les douilles pleuvent au rythme où les arachnides déchiquetés s'entassent.


Une vraie gueule de porte-bonheur celui-là...

De fait, le scénario apparaît comme le gros point faible du film puisqu'il laisse de côté ce qui faisait en grande partie le succès du chef-d'oeuvre de Verhoeven (à savoir le second degré) et se contente d'aligner les séquences de baston au coeur d'un dédale de travées métalliques, ce qui conduit fatalement à un autre défaut : le manque de variété des décors.
En vérité, Starship Troopers: Invasion se profile comme un film de couloirs, mais sans jamais parvenir à instaurer l'ambiance claustrophobique qui lui aurait été nécessaire pour combler les lacunes de son histoire.

Par contre, le scénariste Flint Dille a eu la bonne idée de reprendre les trois protagonistes du premier film (Johnny, Carmen et Carl) pour les intégrer à un scénario cohérent et il n'oublie pas non plus de faire des clins d'oeil aux opus précédents, histoire de conserver une continuité logique. On reverra ainsi les fameux Marauders (mais pourquoi Rico est-il le seul à s'en servir ?) et le "Dieu" arachnide, issus de Starship Troopers: Marauder.
La seule nouveauté du scénario de Dille est que les soldats possèdent tous une armure de combat dont le design n'est pas sans rappeler celui des jeux Halo.

Précisons également que le tout baigne dans un esprit brutal et ouvertement outrancier des plus réjouissants. Sexe et violence sont omniprésents, et les amateurs de SF coquins auront l'occasion, en plus d'assister à des moments plutôt gores, de se rincer l'oeil sur les superbes femmes nues qui peuplent le film d'Aramaki.


Petit avant-goût...

Finalement, ce Starship Troopers: Invasion est peut-êre LA séquelle que l'on attendait depuis quinze ans, à savoir un produit qui n'a pas à rougir face au film original, visuellement impressionnant et n'oubliant pas le fan-service.
Clairement la meilleure suite du chef-d'oeuvre de Verhoeven, Invasion bénéficie d'une animation d'un niveau tout à fait correct quoique parfois un peu rigide, mais l'ensemble manque malheureusement de souffle épique et d'humour, et cela malgré des séquences incroyables qui auraient été difficiles à réaliser dans le cadre d'un film "live". La faute à un scénario linéaire et sans surprise, ainsi qu'à un parti-pris "en huis-clos" qui finit par nuire à l'ensemble.

A propos de l'auteur : Geoffrey
Portrait de Geoffrey

Comme d'autres (notamment Max et Dante_1984), je venais régulièrement sur Horreur.net en tant que lecteur, et après avoir envoyé quelques critiques à Laurent, le webmaster, j'ai pu intégrer le staff début 2006. Depuis, mes fonctions ont peu à peu pris de l'ampleur.

Autres critiques

Freddy: Les Griffes de la nuit
**** Attention: cette critique peut contenir quelques spoilers ***** Après les reliftings de Michael Myers et Jason Voorhees , c’est sans surprise que débarque une version new look du classique de Wes Craven et de son légendaire croque-mitaine Freddy Krueger . Une occasion pour les amateurs d'horreur de se réjouir ? Peut-être bien puisque les remakes d’ Halloween et Vendredi 13 s’étaient avérés...
Sharknado 4 : The 4th Awakens
Pour Asylum et SyFy, sortir un nouvel opus de Sharknado chaque année est devenu une constante. Au fil du temps, on a progressé de l’absurde vers la nullité absolue en passant par différents stades. Incongru, mal fichu, dépouillé d’orgueil, aberrant et inutile, Sharknado essaye avec plus ou moins de brio de s’assumer dans le domaine du nanar de luxe. Une sorte de label qui porte haut et fort les...
Evangelion: 1.0 You Are (Not) Alone
Série japonaise culte, Neon Genesis Evangelion est quasiment un passage obligé pour tous les fans de Mécha ou d'animation nippone. Il faut dire que la réalisation excellente ainsi qu'un scénario en béton (malgré une fin plutôt bâclée) avaient mis tout le monde d'accord et généré un enthousiasme rarement vu, entraînant dans son sillage une horde de fans. Bref, Evangelion avait été un...
Le Sorcier Macabre
Edmund, journaliste atypique, se rend un soir dans un spectacle de magie en compagnie de sa petite amie. Sur place, il est subjugué par le réalisme et la violence des tours. Il essaye d’en savoir davantage sur l’illusionniste, mais il ignore qu’il s’engage dans des investigations incertaines et dangereuses. Depuis un certain temps, les surprises surgissent là où on les...
Les Yeux sans Visage
C’est à la fin des années 50, une époque où le cinéma d’horreur connaissait un nouveau souffle, notamment grâce aux films de la Hammer en Grande-Bretagne et à ceux de Roger Corman aux Etats-Unis, qu’est sorti Les yeux sans visage , deuxième long-métrage d’un certain Georges Franju. Après avoir réalisé plusieurs courts-métrages documentaires comme en témoigne par exemple Le sang des bêtes - un...

Devinez le film par sa tagline :

Il y avait trois hommes dans sa vie. Un pour la prendre, un pour l'aimer et un pour la tuer.
Score actuel : 0
1 pt par bonne réponse, sinon -1 !

Thématiques