Blue velvet

Je n'ai pas trop compris le refus de ma critique de Blue Velvet. Mais bon chacun sa politique et sa logique, dommage cependant (je ne suis pas fâché Horreur.net, je vous adore). Donc je vais tenter de raccourcir. Pour information (ça ne coute rien) David Lynch fut sauvé du 'Titanic' à la suite de son échec de la réalisation de Dune, dont les producteurs de l'époque ne voulaient plus avoir affaire avec Lynch. Seul Laurentiis constata le potentiel de Lynch et ainsi que de son projet pour Blue Velvet. Pour information à nouveau (sorry les modos), l'idée de Blue Velvet est à l'origine d'une femme apeurée courant nue dans le quartier de son enfance (de Lynch). Scène qui lui marquera à jamais. Fin de la parenthèse.

Blue Velvet marquera la signature artistique si particulière et envoutante de David Lynch, qui aura comme thème la situation de la femme, de la maltraitance, de l'obsession (schizophrénique souvent)et enfin de la jalousie. Blue Velvet sera le seul film auquel Lynch prononce autant d'exacerbation sur son jeux de couleur sur pellicule. Une couleur sucré et suave qui décrit un milieu en déphasage tellement les apparences sont trompeuses. Et c'est cette apparence qui fait le point pivot du film (dont il reprendra la même schématique 'apparence' par la suite, Twin Peaks p.e).

Le point central du film est la divergence entre la morale et l'abus. Seulement entre Jeffrey et Franck seule une frontière les séparent : La culpabilisation, la pitié de l'un et enfin la manipulation humaine de l'autre, dont Isabella Rossellini épouse (contre son gré ?) les deux pôles. Voilà pour moi toute la puissance de ce film qui aussi linéaire soit il (à l'inverse d'un Mulholland ou Inland Empire) reflète plusieurs facettes qui réclament plusieurs visionnage du long métrage pour l'apprécier, comme un bon vin rouge (contenant du sulfite certe, mais bon, heu mon rouge hein).

Un dernier point : la compléxité qui me marque, est cette facilité que Lynch parvient à fondre un personnage somme toute 'clean' et politiquement correcte (Jeffrey) vers cette décadence facile de la manipulation motivant la volonté de résoudre cette inquiétante histoire de fait-divers, profitant ainsi de la désorientation psychologique d'une femme prise en grippe, sous une persuasion inter-égo (pour se déculpabiliser ?) de vouloir la sortir du pétrin, même si ses intentions sont bonnes.

Pour terminer, Blue Velvet, cela n'engage qu'à moi, mais est physiquement intemporel ! Cela se situe courant 1960 ou 1980 ?

Film à voir et à revoir et à revoir encore......

9/10

Personellement je connais assze mal la filmographie de ce réalisateur, mais ce film vaut vraiment le détour. Bon scénar et acteurs vraiment biens. Bref, un film très dérangeant à voir absolument.

Mmmh!! Lynch ou pas je pense pour ma part que c'est un bon, un très bon film! et je pense aussi qu'il n'a pas à rougir de se retrouver dans l'oeuvre du gars! oui oui oui, j'ai trouvé que c'était un bon cru! et surtout une bonne intro à l'univers cotoneux, baroque et "bad-tripant" du maitre! (on y retrouve beaucoup d'ingrédients de ses autres réalisations, notament ce plan sur la ligne jaune de la route qui défile, le leitmotiv du fabuleux Lost Higway) alors, oui, ok, ce "blue velvet" souffre de quelques défauts (on à quand même l'impression que la pellicule est amputée d'une sène ou deux avant la finale dans l'appart de dorothy...), y'a un gros temps mort, ou plutot un temps "mou" au milieu du film et isabella rosselini ne livre pas une prestation inoubliable (je l'ai trouvée même un peu transparente)...mais qu'importe, on se laisse transporter aisément dans cet univers de carte postale qui se casse la gueule , dans ce trip glauque d'amour et de perversion! ce film, comme tout les lynch offre une gallerie de personnages pour la plupart marquant (Ben le suave, l'énigmatique homme en jaune etc etc etc) et bénéficie des présences de Kyle McLachlan (rahhh Twin Peaks....) et Dennis Hopper, vraiment parfait dans son role! en bref, encore un truc qui me dévore le ciboulot avant que je n'y trouve une explication rationelle, comme un bon Lynch se doit de me le faire...

Je ne considère pas Blue Velvet comme un grand Lynch; la faute entre autre à un certain manque de rythme et à la présence de certaines scènes dispensables (comme les héros principaux qui s extasient devant un rouge-gorge à la fin, parmi tous les films de Lynch c est la seule scène que j ai trouvé niaise). Mais on retrouve quand meme la griffe du maitre avec une mise en scène inspirée (par exemple la formidable scène d introduction ou on nous montre une ville américaine d apparence tranquille puis la caméra plonge dans l herbe pour voir un affrontement entre insectes), une critique interessante de la ville américaine et une direction d acteurs irréprochable avec nottament la présence de l excellent Kyle MacLachlan (un des acteurs fétiches de Lynch présent dans Dune et dans Twin Peaks). La descente en enfer de ce jeune homme sans histoire est plutot réussie et l enquete se suit assez bien mais je pense que Lynch n était pas encore au sommet de son art et ne va pas assez loin car le film reste à mon avis assez soft et assez classique (malgré certaines scènes assez glauques avec le personnage Dennis Hopper). Je trouve en bref que Blue Velvet manque d ambiance par rapport à des chef d oeuvre comme Twin Peaks ou Mulholland Drive. Le maitre n avait pas encore cette formidable utilisation du son pour créer une ambiance qui prend au tripes. Mais meme s il est imparfait, je pense que ce film est quand meme une bonne introduction au cinéma de Lynch car le scénario est (pour une fois selon les mauvaises langues) facilement compréhensible, ce qui en fait l une des oeuvres les plus accessibles du maitre.

Chef-d'oeuvre pour plusieurs. pour ma part j'ai trouver que Blue Velvet manquait un peu de passion comparativement au autre film de Lynch. J'ai trouver plutot lent et sans surprise bref pas un navet mais un des films de Lynch que j'ai le moin aimer. 6.5/10