Délivrance

Un film assez particulier qui offre au travers de ses protagonistes un regard assez sombre sur la nature humaine mais aussi une approche écolo qui transparaît dès l'intro.

On a donc un groupe d'amis parti faire du canoë dans une région sauvage de Géorgie. La rencontre avec les montagnards du coin ne démarre pas sous de bon hospice et laisse déjà entrevoir un malaise. Par la suite, la rencontre avec deux autres habitants va être plus qu'oppressante, entraînant une série d'événements qui va fracturer le groupe mais aussi faire évoluer les valeurs morales des uns et des autres dans une logique de survie et de préservation.

Si le film souffre d'un manque de rythme et ne dispose que de quelques moments vraiment horrifiques, il profite néanmoins d'une ambiance assez tendue dans ce contexte de survie où la nature comme l'homme devient un danger.

La fin offre un regard intéressant sur la noirceur humaine, les protagoniste survivants devant vivre avec les conséquences de leur choix de survie, s'enfermant dans un mensonge qui les ronge.

Il est intéressant de voir le protagoniste le plus en retrait dans ce rapport à la nature qui devient finalement le personnage central du film, avec l'évolution la plus radicale.

Si le film offre des éléments intéressants comme la dangereuse traversée en canoë, la rencontre avec deux montagnards psychotiques, le renversement des valeurs morales et un message écolo fort, il reste d'une grande lenteur narrative avec des scènes s'etirant beaucoup trop et un manque de dynamisme.

Un assez bon film qui a des qualités horrifique évidentes mais pas assez exploités. Reste que c'est un survival riche dans ses thématique.

Bref, je n'en fait pas un chef d'oeuvre car je le trouve parfois lent dans sa narration. Et puis à part deux belles scène marquantes, une grande partie du film se résume à une partie de rafting sans grand intérêt pour moi. La fin également (la dernière demie heure même) ne m'a pas passionné plus que ça. Pour le reste, c'est quand même pas mal. Quelques belles images, une réflexion d'ensemble sur le bien et le mal chez l'être humain, la dérive des sentiments, les chocs psychologiques et leurs conséquences. C'est surtout cela que je retiendrait de ce bon film qu'est Délivrance, bon mais sans plus. A découvrir.

- Avant le viol: nous présente des convictions écolos, antimatérialistes, et des gens de la ville livrés à une nature aussi vaste qu'indomptable. Le tout sous des airs de banjo et guitare.John Boorman réussit à mettre de l'intéret dans des scènes très banales qui durent un certain temps (scène du banjo). Par contre, cette durée devient un peu assomante (long plan de la descente de la rivière, découverte de la nature). C'est le cas aussi de certains dialogues dont on ne cerne pas toujours la signification. Le premier contact avec les indigènes aussi dérangeant physiquement que comportementalement assombri le tout et recadre le film. Dans la première partie, c'est Louis qui est le personnage principal. Son attitude suffisante vous fera l'admirer ou le détester.

- La deuxième partie débute après le viol (qui d'ailleurs n'est vraiment pas terrible et carrément sensurée...pour ceux qui disent que c'est déjà beaucoup pour l'époque, allez voir vos classiques comme Orange Mécanique ou The Last House On The Left qui ont été réalisé respectivement l'année précédente et la même année...venez après me dire que c'est beaucoup pour 1972...Il faudrait éviter cette manie que beaucoup ont de dire "hoooo pour l'époque il est allé loin!!!" ou "Ames sensibles s'abstenir, le viol est horrible" alors que d'autres exemples en montrent beaucoup plus). Bref, dans cette partie, on rentre dans un survival surjoué par moment. La bande son diffère légèrement et devient de mauvais gout (synthé à la Cannibal Holocaust). Malgrès une ambiance un peu plus pesante, la lenteur ambiante est toujoiurs présente. Le personnage principal est désormai Eddy.

- La troisième partie est le retour à la civilisation et un conseil...privilégiez la V.O car sinon vous allez avoir à faire avec beaucoup d'incohérence provoquées par la traduction.

Bref, même si le thème est toujours actuel dans le sens où l'inconnu sucite toujours autant la défense plutôt que le dialogue, et que Délivrance a lancé le survival, ce n'est pas une raison pour ne pas le regarder avec un oeil moderne. Le film se base sur une scène centrale qui se révèle être certes un bon pivot pour le transfert de personnage principal et entre deux ambiances mais qui malheureusement reste l'unique scène de tension ce qui encourage à créer une lenteur innexorable au film. Le manque d'action ou même de tension se fait réellement ressentir à des moments et les paysages (que beaucoup d'avis qualifient de "magnifiques" mais que perso je trouve quelconque) contribuent à alourdir l'ensemble par leur quiétude.

INFERNO

Déçus pour le nombre de victimes, une seule faut le faire et une ou deux chez les méchants. Ensuite pour un survival il est trés long, je pensais que bllod trails était le survival le plus lent mais j'ai trouvé pire. Encore déçus par le manque d'actions de baston le film aurait gagner a étre plus bourrin.

Enfin pas étonné car il faut rapeller qu'il date de 72.

Heureusement, il y a de nombreuses qualités :

Tout d'abord, une ambiance vraiment opressante, ensuite des décors magnifiques, puis de trés bon interprétes.La scéne du viol est quand même un peu dérangeante, quand au meurtre chez les citadins il aurait put étre plus explicite et moins bref. Sinon le film est un bon survival et il faut le reconnaître à créer un genre le dit survival.