Arena: Les Gladiateurs de la Mort
Critiques spectateurs
Réalisateur: Jonah Loop Avec Kellan Lutz, Samuel L. Jackson, Nina Dobrev, James Remar, Daniel Dae Kim, Derek MearsInscrivez-vous ou connectez-vous pour ajouter votre avis !
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publié le 26/12/2012 - 22:21
Arènes sanglantes
Bien sûr il y a des séquences d'une violence extrême, parfois bien gores même, ponctuées régulièrement d'un certain sadisme qui peut laisser perplexe sur les intentions du réalisateur... Cependant, je ne pense pas qu'il faille s'arrêter juste à cela, car ce que certains appellent des "baisses de rythme" (à tord je trouve) sont une volonté régulière de donner de l'épaisseur à des personnages dont la psychologie pourrait sembler très sommaire au départ.
En effet, certains personnages très noirs, ou aux actions particulièrement violentes, prennent une dimension surprenante sous l'éclairage de ces passages particulièrement réussies à mon avis. D'ailleurs Kellan Lutz ne se contente pas d'être un gros bourrin musclé, il joue remarquablement bien, et donne beaucoup de force à son personnage, en dehors de sa simple puissance physique.
La magnifique Katia Winter campe avec beaucoup de talent un personnage particulièrement sombre et antisocial, qui s'humanise quelque peu par la force des choses durant le film. Et le fait qu'elle soit entièrement nue plusieures fois dans le film ne nuit aucunement au plaisir de la voir ! lol ! A noter, que contrairement à ce qu'on pourrait penser de prime abord, cette nudité n'est pas aussi gratuite et racoleuse qu'on pourrait le croire, ne serait-ce qu'au début où elle continue comme de rien à se promener à poil devant ses agents après avoir piégé sa victime. Cela démontre bien sa négligence totale du regard des autres, et le peu d'en cas qu'elle accorde à l'utilisation de la séduction physique pour arriver à ses fins...
Samuel L. Jackson, lui, cabotine comme un fou. Son rôle de salopard le fait jubiler au possible, et cela se voit ! Il est tellement amusant dans son auto-satisfaction à être un vrai connard, que ce plaisir est totalement communicatif.
Je regretterai néanmoins 2 choses: Les combats sont relativement bien et hyper sanglants, mais parfois trop "cuts" et clippés, pas toujours très lisibles. Ensuite, le scénario n'est pas toujours très cohérent, malgré sa volonté de livrer une histoire forte hors du côté "bourrin, stupide et bourre-pif" auquel on pourrait facilement s'arrêter. Le film va bien plus loin que cela. Mallheureusement, une fin, certes inattendue, mais peu crédible, nuit à la cohésion de l'ensemble.
Reste un spectacle très distrayant à mon avis, pas si facho et gratuit que cela, la violence étant parfaitement justifiées par le contexte, et qui est beaucoup moins con qu'en première apparence...
publié le 24/02/2012 - 20:30
De l'étranglement de rollmops
Pour l'histoire, il s'agit d'un énième film narrant les méfaits d'internet et de la crédulité des gens qui y vont. Le problème, c'est que malgré une idée très prometteuses et dénonçant beaucoup de choses, on en ressort avec une superficialité affligeante et un film qui ne se regarde que pour les scènes de combat et la femme à poil tout au long du film. En gros, un mec perd sa femme qui est enceinte dans un accident de la route. Ancien marines, il se fait kidnapper lors d'une gueule de bois et se retrouve enfermé dans une sorte de prison avec des mecs qui s'amusent à l'électrocuter. Par la suite, il se retrouve dans une sorte d'arène et doit combattre un homme qu'il ne connait pas. Il souhaite alors se racheter une liberté. Pendant ses combats illégaux, des gens de toutes la planète font des paris sur le net et choisissent si le perdant doit survivre ou mourir. Là où le film aurait pu montrer le coté pervers de la chose et la violence exacerbée qui sévit sur internet, le film se sert de cette violence pour finalement montrer des combats redondants et une jeunesse débilitante ne cherchant pas plus loin que le "c'est pour de faux". Alors il est vrai que le film est bien rythmé et que l'on ne s'ennuie pas, mais le message sous-jacent est complètement sabordé et ne touche pas au but. C'est dommage car rares sont les films d'action un tant soit peu intelligent!
Au niveau casting, on retrouver quelques acteurs assez connus, dont l'éminent Samuel L.Jackson. Habitué des grands films comme des films moindres (rappelez-vous des serpents dans l'avion), il sort ici un jeu d'acteur assez pitoyable, cabotinant tout le long du métrage et essayant désespérément de se choper une salope asiatique. On voit très vite qu'il s'amuse plus qu'autre chose dans ce film et que cela lui permettra sans aucun doute de payer quelques dettes onéreuses. Kellan Lutz, le héros de l'histoire est aussi charismatique et sensuel qu'un type mangeant des rollmops sans enlever la peau du poisson et s'enfilant en même temps le bâtonnet et s'étouffant comme un gros blaireau avec. Il faut dire qu'il a l'art de jouer le type bourré, le type pas content, le type qui niquet et le type qui combat de la même façon. C'est-à-dire avec une tronche simiesque et une démarche chaloupée. Après, il reste James Remar, le père de Dexter, qui joue un rôle mineur et inutile. Bon par contre, si vous voulez vraiment du grand jeu d'actrice, il suffit de voir la méchante fille qui devient gentille à la fin, parce qu'elle passe la moitié du métrage les cuisses écartées ou complètement à poil. Pour les mecs c'est assez sympathique, pour les lesbiennes aussi, mais peut être pas pour ma copine... bref, malgré des acteurs connus, le film se traîne et ils n'y croient pas vraiment.
Au final, Arena est un film mineur, à peine distrayant mais qui n'exploite pas au maximum la portée de son message. Entre des acteurs déjouant totalement, une jeune génération complètement amorphe et stéréotypée et une pouffe montrant sa chatte, il ne reste pas grand choses à sauver à part peut être des combats sympathiques quoique redondants et une bonne dose d'hémoglobine. Bref, un film raté qui fait passer une seconde partie de soirée, mais pas plus. Ce n'est pas le genre de métrage à nous faire griller la cervelle.
publié le 03/11/2011 - 10:36
Un "spectacle" bien fade
Pour sa première réalisation, Jonah Loop n'a pas lésiné sur les moyens en mettant en tête d'affiche Samuel L. Jackson. De là, on peut songer qu'Arena sera agréable à l'oeil et, pourquoi pas, que l'on aura droit à un divertissement de premier ordre. Et ce n'est pas sa sortie directement en DVD qui devrait nous laisser croire le contraire. On pense encore à Unthinkable et son rôle pour le moins... inhabituel. Malheureusement, nous ne sommes pas en présence d'une récidive. L'acteur ne se révèle qu'une simple vitrine destinée à masquer un film des plus conventionnels. Comme quoi sa présence à l'écran n'est pas (ou plus) forcément un gage de qualité.
Au milieu de quelques combats violents, le scénario n'a strictement rien d'attrayant. La question du voyeurisme et jusqu'où peuvent sombrer les stupidités de pareils programmes n'est même pas mise en avant. On a droit à des spectateurs complètement abrutis attendant leur lot de coups et d'hémoglobine à travers leur écran. Si certains y prennent un plaisir manifeste, deux ou trois donzelles éberluées hurlent à l'horreur sans toutefois détourner le regard. À cela, la réalisation manque de panache et le récit souffre de fréquentes baisses de rythme. On peut également remarquer la platitude des personnages dont les ébauches de caractère ne sont qu'une pâle resucée de productions similaires.
Bref, Arena est un film dont peine à saisir l'intérêt. Dans un premier temps, la présence de Samuel L. Jackson attise notre curiosité, mais l'on se rend bien vite compte qu'il s'agit d'un prétexte pour engranger un maximum d'audimat. L'acteur cabotine un maximum (ce qui n'est pas dans ses habitudes), l'histoire est aussi inutile qu'inconsistante, les affrontements n'ont rien de fondamentalement choquant et les chorégraphies sont terriblement redondantes. Simpliste au possible, il est question à aucun moment de se pencher sur les dérives de ces joutes clandestines ou celles de la télé-réalité. Des combats, de la violence et... rien d'autre.