Kill List

6.0
Kill List

Critiques spectateurs

Réalisateur: Ben Wheatley Avec Neil Maskell, MyAnna Buring, Harry Simpson, Michael Smiley, Emma Fryer

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Portrait de Thierry Thierry
America's Most Wanted - 394 critiques
publié le 12/08/2012 - 19:21
8
 

Déconcertant

Meurtri dans sa chair et son esprit à la suite d’une mission à Kiev, Jay, ancien soldat devenu tueur à gages, accepte sous la pression de son partenaire d’armes, Gal, et de sa femme, Shen, d’accepter un nouveau contrat. Jay et Gal reçoivent de leur étrange nouveau client une liste de personnes à éliminer : un prêtre, un archiviste, un politicien, puis un bossu. Le premier assassinat se passe sans entrave mais le prêtre, étonnamment, remercie Jay avant de se faire descendre. Ce dernier sombre dans la furie quand il se rend compte que l’archiviste participe à un réseau de pédophilie (ou de snuff movie). Conscients du danger de perdre pied, Jay et Gal veulent renoncer mais il est trop tard : le piège peut se refermer.

Attention cette chronique contient des SPOILERS, ils sont signalés à chaque fois.

Le moins que l’on puisse dire est que Kill List est déconcertant. Il l’est d’abord dans sa façon de mélanger les genres. Ainsi le film commence comme un drame social à la Ken LOACH où le spectateur voit un couple se déchirer devant les yeux de leur fils. Le film continue encore dans cette voie quand Gal et sa compagne, invités à dîner, assiste à une séance de crise de couple. Mais déjà la compagne de Gal, qui se présente comme une « coupeuse de tête », personne chargée d’écrémer les services devenus peu rentables, apporte une première touche de mystère au film en apposant au dos d’un miroir un signe abscons. Quand les deux tueurs acceptent le contrat, le film tourne au polar zesté d’un humour potache souvent assez efficace (mention spéciale pour la lettre de rupture « scotchée à la bite »). Mais le mystère s’épaissit : le commanditaire des assassinats blesse sans raison Jay à la main, le prêtre remercie Jay avant de se laisser tuer sans aucune résistance, de même que l’archiviste qui se fait pourtant tuer à coups de marteau. A ce moment le film prend l’aspect d’un thriller traversé de fulgurances gore difficiles à supporter, même pour les habitués. Enfin, arrivé au troisième assassinat, les tueurs deviennent les proies et le film devient un thriller fantastique, où l’épouvante le dispute à la paranoïa. Si ce mélange des genres est troublant, il fonctionne plutôt bien car l’atmosphère évolue avec les sentiments du personnage de Jay, et l’unité du film n’est donc pas mise en péril Les choses sont plus délicates en revanche en ce qui concerne le deuxième aspect déroutant du film : son scénario. Ben WHEATLEY s’ingénie en effet à en dire le minimum pour épaissir le mystère. Cela fonctionne plutôt bien, à condition de se prêter au jeu bien sûr, mais le dénouement final [SPOILER] qui voit Jay tuer sa femme et son fils déguisés en bossu, puis couronné par la secte qui a commandité les assassinats [fin du SPOILER] laisse perplexe et oblige le spectateur à se poser la question : quel est le sens de tout cela ? Me serais-je avoir quelque part ?

Deux possibles interprétations, pas nécessairement incompatibles, s’offrent alors au spectateur. La première est de poser que tout ce qu’il a vu est vrai. Le film apparaît alors comme une vaste machination contre Jay dont les tenants et les aboutissants restent inconnus. Inconnu aussi est le rôle de sa femme dans ce complot : y a-t-elle participé ? [SPOILER] Pourquoi sourit-elle à Jay avant de mourir ? [Fin du SPOILER] La deuxième interprétation est de penser qu’une partie ou la totalité du film est en fait un délire paranoïaque d’un tueur qui n’a jamais pu se remettre de sa précédente mission.

La difficulté est que si l’on suit l’une ou l’autre de ces interprétations stricto sensu, le film souffre d’incohérences. [SPOILER] Par exemple, dans le premier cas, on ne comprendra pas pourquoi Shen, en supposant qu’elle appartienne à la secte, tue les hommes venus l’enlever. [Fin du SPOILER] Dans le deuxième cas, c’est la mise en scène qui souffre d’inconséquences, notamment dans le traitement des points de vue. Au final, ce Kill List intéressera les personnes qui apprécient les films à lacunes et mêlant plusieurs genres. Il est clair qu’il ne laisse pas indifférent et laisse le spectateur perplexe. Attention, certaines scènes sont vraiment éprouvantes.

Portrait de Killer klown Killer klown
Graine de psychopathe - 122 critiques
publié le 03/02/2012 - 17:50
2
 

Ennuyeux !!!

Il ne se passe absolument rien dans se film, quelques meurtres par ci par là, on se dit à la fin il va peut être se passer quelque chose et ben non, toujours rien !!
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